Psaumes 27.1 – 28.9
Psaume 27
Introduction
Edmond Rostand a dit : « C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière ».
Il a raison, c’est surtout dans le noir et quand il fait bien sombre que les enfants et même les grands ont peur. Par contre, la lumière est associée à la vie et au bien-être. Le roi Salomon a écrit : « Douce est la lumière et il est bon de voir le soleil (Ecclésiaste 11.7) ». Et Jésus a dit : « Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres : il aura la lumière de la vie (Jean 8.12) ».
Dans le Psaume 27, le roi David associe la lumière à l’Éternel son Sauveur. Quand il compose ce psaume, il est entouré d’ennemis qui menacent sa vie, mais sa première réaction est de louer le Seigneur. La première partie de ce psaume consiste donc en des paroles qui expriment sa confiance en l’Éternel et une foi qui bannit toute crainte. Mais tout à coup, son humeur change et sa prière devient un appel au secours. Il invoque instamment Dieu pour être délivré. La deuxième partie du psaume est la supplication d’un homme dans la détresse.
La différence entre les deux moitiés de ce psaume fait penser à un revirement d’état d’âme, mais en fait il n’est pas rare que devant un danger soudain, la foi sereine et joyeuse passe par un moment de crise ; elle a alors besoin de se réfugier en Dieu. Par ailleurs, c’est une excellente idée de se fortifier en l’Éternel avant de lui lancer un S.O.S désespéré. David remet ses crises entre les mains de Dieu qu’il connaît et qu’il aime.
Verset 1
Je commence à lire le psaume 27.
De David. Oui, l’Éternel est ma lumière et mon Sauveur : de qui aurais-je crainte ? L’Éternel soutient ma vie : de qui aurais-je peur ? (Psaumes 27.1).
Ce psaume met bien l’accent sur la relation personnelle et intime que le psalmiste entretient avec l’Éternel. David pressent bien un danger mais il paraît être encore éloigné. Alors, fort de ses expériences passées, il exprime des sentiments de parfaite sécurité. « L’Éternel est ma lumière », signifie qu’il est mon guide dans cette vie par sa présence et sa parole. Dans le psaume 119, David écrit :
Ta parole est comme une lampe qui guide tous mes pas, elle est une lumière éclairant mon chemin (Psaumes 119.105).
David dit aussi : « L’Éternel est mon sauveur ». En effet, Dieu aime sa créature et c’est pour cela qu’il a pourvu à son salut en Jésus-Christ. Dans son évangile, l’apôtre Jean écrit :
Oui, Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu’ils aient la vie éternelle (Jean 3.16).
Dieu ne sauve pas le monde en vrac, mais il a pourvu à un moyen de rédemption pour les pécheurs. Le salut n’est pas automatique ; nous devons aller à Jésus-Christ pour le recevoir. L’apôtre Pierre a dit :
C’est en lui seul que se trouve le salut. Dans le monde entier, Dieu n’a jamais donné le nom d’aucun autre homme par lequel nous devions être sauvés (Actes 4.12).
David dit encore : « L’Éternel soutient ma vie ». Non seulement Dieu donne la vie, mais il la maintient. Si le matin je me réveille en forme avec force et santé, c’est à lui que je dois ma bonne condition physique.
Enfin, David conclut en disant : « de qui aurais-je peur ? » Le réformateur Martin Luther a dit : « un avec Dieu constitue une majorité ». Quelqu’un demanda un jour au général anglais Cromwell comment il s’y prenait pour n’avoir peur de personne. Il a répondu : « J‘ai appris que si vous révérez vraiment Dieu, vous n’avez rien à craindre ».
Verset 2
Je continue le Psaume 27.
Que des méchants s’avancent contre moi, voulant me déchirer, ce sont mes ennemis, mes oppresseurs, qui perdent pied et tombent (Psaumes 27.2).
David est en proie à des ennemis. Déjà comme berger, il devait défendre ses brebis contre les lions et les ours. Aujourd’hui on ne trouve pas ces animaux dans les champs. Par contre, dans les Écritures, les méchants sont souvent assimilés à des bêtes sauvages, et l’apôtre Pierre compare le diable à un lion (1Pierre 5.8).
Quant au pauvre Job, il reproche à ses faux-amis de le déchirer par leurs insinuations malveillantes (Job 19.22). Et en effet, la médisance et la calomnie peuvent détruire quelqu’un tout autant que la violence et même le pousser au suicide.
Verset 3
Je continue le texte.
Qu’une armée vienne m’assiéger, mon cœur reste sans crainte. Que l’on me déclare la guerre, je suis plein d’assurance (Psaumes 27.3).
Après la résurrection, dès que Jésus est apparu à ses disciples, il leur a dit : « n’ayez pas peur ! » Nous sommes assaillis par toutes sortes de craintes, certaines réelles, d’autres purement imaginaires, mais mal vécues quand même. J’en sais quelque chose. Personnellement, j’aime beaucoup le passage où Jésus dit à ses disciples :
Que votre cœur ne se trouble pas. Ayez foi en Dieu : ayez aussi foi en moi (Jean 14.1).
Verset 4
Je continue le psaume.
J’ai présenté à l’Éternel un seul souhait, mais qui me tient vraiment à cœur : je voudrais habiter dans la maison somptueuse de l’Éternel tous les jours de ma vie afin d’admirer l’Éternel dans sa beauté, et de chercher à le connaître dans sa demeure (Psaumes 27.4).
Dans le psaume précédent, David a dit :
Ô Éternel, j’aime le lieu où tu habites et où ta gloire a sa demeure ! (Psaumes 26.8).
Le psalmiste a réduit sa vie à une seule chose importante : la présence de Dieu. La maison de l’Éternel, c’est-à-dire le sanctuaire avec le culte qu’on y célèbre, est l’endroit où il veut résider. Quand Jésus allait à Jérusalem, il logeait dans une famille composée de deux sœurs et de leur frère Lazare. Je lis le passage :
Marthe avait une sœur appelée Marie. Celle-ci vint s’asseoir aux pieds de Jésus, et elle écoutait ce qu’il disait. Pendant ce temps, Marthe était affairée aux multiples travaux que demandait le service. Elle s’approcha de Jésus et lui dit : — Maître, cela ne te dérange pas de voir que ma sœur me laisse seule à servir ? Dis-lui donc de m’aider (Luc 10.39-40).
Marthe est frustrée de devoir tout faire toute seule. C’est une image de la vie que beaucoup d’entre nous mènent. Nous sommes dans une cocotte-minute constamment pressés de partout, et nous essayons tant bien que mal de jouer à l’équilibriste sur une corde raide. Notre vie est tellement stressée et stressante que les Français détiennent la palme mondiale de consommation de psychotropes.
Jésus ne s’est pas laissé manipuler par Marthe et lui a répondu :
– Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses ; il n’y en a qu’une seule qui soit vraiment nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, et personne ne la lui enlèvera (Luc 10.41,42).
Dans les pays industrialisés, nos vies sont affreusement compliquées. Nos besoins ont été multipliés sans aucune fin en vue. Pour garder nos priorités en bon ordre, il nous faut mentalement peler toutes les couches inutiles comme pour un oignon. Ça ne veut pas dire qu’on doit devenir ermite, mais il ne faut pas non plus se laisser envahir par les fausses valeurs de notre culture décadente. Certes, on a besoin d’argent pour vivre, mais dans le cercueil il est plutôt inutile, alors, n’en faisons pas notre raison de vivre. Jésus a dit :
Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur (Matthieu 6.21).
Le roi David a désencombré sa vie en désirant une seule chose : la présence de Dieu. Alors, pour avoir accès à l’Éternel, il a fait ramener l’Arche de l’alliance à Jérusalem.
Sous le régime de la grâce, nous avons le droit de venir à Dieu par Jésus-Christ. C’est pour cela que l’auteur de l’épître aux Hébreux écrit :
Approchons-nous donc du trône du Dieu de grâce avec une pleine assurance. Là, Dieu nous accordera sa bonté et nous donnera sa grâce pour que nous soyons secourus au bon moment (Hébreux 4.16).
Verset 5
Je continue le texte.
Car il me cache dans son abri couvert dans les jours du malheur. Au secret de son tabernacle il me tient abrité ; sur un rocher, il me met hors d’atteinte (Psaumes 27.5).
Dans le psaume 91, David écrit :
Celui qui s’abrite tout près du Très-Haut repose en lieu sûr, à l’ombre du Tout-Puissant. Je dis : “ Éternel, tu es mon refuge et ma forteresse, oui, tu es mon Dieu en qui j’ai confiance ” (Psaumes 91.1-2).
Dieu cache son serviteur dans un endroit secret, dérobé aux regards, un rocher inaccessible. David parle de manière symbolique pour exprimer qu’il se sent en parfaite sécurité. « Le secret du Tabernacle » est probablement le Lieu très saint du Tabernacle et plus tard du Temple, où seul le grand-prêtre peut pénétrer une fois par an le jour du Grand Pardon appelé Yom Kippour. C’est là que se trouve l’Arche de l’alliance qui est le coffre sacré recouvert d’or. Son couvercle s’appelle propitiatoire parce que pour la fête du Yom Kippour, il était enduit de sang afin de faire l’expiation des péchés d’Israël. Ce rituel a été remplacé par la personne de Jésus qui est le refuge des pécheurs.
Versets 6-7
Je continue le psaume 27.
Dès à présent, je peux lever la tête pour dominer mes ennemis autour de moi. J’offrirai dans son tabernacle des sacrifices avec des cris de joie, je célébrerai l’Éternel par le chant et les instruments. Ô Éternel, écoute mon appel car je t’invoque. Accorde-moi la grâce de me répondre (Psaumes 27.6-7).
C’est ici qu’a lieu la coupure entre les deux sections de ce psaume. David change brusquement de ton parce que le danger est imminent. Le chant joyeux devient un appel pressant. Cet homme est très humain et pas un super saint, ce qui fait de lui un exemple à imiter.
Versets 8-10
Je continue.
Je pense à toi. Tu as dit : “ Tournez-vous vers moi. ” Oui, c’est vers toi que je me tourne, ô Éternel, ne te détourne pas de moi et ne repousse pas ton serviteur avec colère ! Toi qui m’as secouru, ne me délaisse pas ! Ne m’abandonne pas, ô Dieu, toi qui es mon Sauveur ! Si mon père et ma mère devaient m’abandonner, l’Éternel me recueillerait (Psaumes 27.8-10).
David envisage la plus inadmissible des suppositions : un père ou une mère abandonnant son enfant. Même si une telle éventualité venait à se réaliser, l’Éternel le recueillera tant l’amour de Dieu surpasse les plus fortes et les plus pures des affections humaines.
Versets 11-12
Je continue.
Enseigne-moi la voie que tu veux que je suive, ô Éternel, et conduis-moi par un sentier égal, puisque mes ennemis me guettent. Ne m’abandonne pas aux projets de mes adversaires lorsque de faux témoins se dressent contre moi, respirant la violence (Psaumes 27.11-12).
Le désir de David est de mener une vie pieuse et droite qui honore Dieu, mais ici, il cherche à savoir comment sortir de sa situation périlleuse. Moi aussi, je peux demander à Dieu de ne pas tomber entre les mains des hommes, que ce soit le système judiciaire ou même de santé. J’ai connu un pasteur qui priait ainsi. Ne voulant pas se retrouver sur un lit d’hôpital branché à toutes sortes de machines, il demandait qu’au moment venu, il meure d’un seul coup. Eh bien sa prière a été exaucée. Il est parti droit au ciel suite à un infarctus alors qu’il taillait sa haie.
Versets 13-14
Je finis le Psaume 27.
Que deviendrais-je si je n’avais pas l’assurance de voir l’amour de l’Éternel au pays des vivants ? Attends-toi donc à l’Éternel ! Sois fort ! Affermis ton courage ! Oui, attends-toi à l’Éternel ! (Psaumes 27.13-14).
La première phrase est inachevée parce que la perspective entrevue par David est trop terrible pour qu’il s’y arrête. Il termine sa prière par une exhortation à faire résolument confiance à Dieu. Il l’adresse à lui-même et à tous ceux qui seraient dans une situation similaire.
Psaume 28
Introduction
Nous arrivons au Psaume 28 qui est rédigé en sens inverse du précédent. Il commence par un appel au secours et finit par une action de grâces. Il semble faire allusion à la bataille décisive qui a lieu entre les troupes fidèles à David et les rebelles qui soutiennent son fils Absalom.
Verset 1
Je commence à lire.
De David. À toi, ô Éternel, je fais appel ; toi, mon rocher, ne sois pas sourd à ma requête. Si tu restes muet, je deviendrai pareil à ceux qui s’en vont vers la tombe (Psaumes 28.1).
« Mon rocher » est un terme fréquent et un nouveau nom pour l’Éternel. Quand tout semble vaciller, David ou le croyant persécuté expérimente au cœur de sa détresse que Dieu demeure un roc inébranlable, une fondation sûre, car sa fidélité est immuable.
Si David craint qu’il soit sourd et silencieux, ce n’est pas par manque de foi, mais par humble respect. Il reconnaît par là le décalage entre notre notion du temps et celle de Dieu.
Verset 2
Je continue le Psaume 28.
Entends ma voix qui te supplie quand je t’appelle à l’aide en élevant mes mains en direction du lieu très-saint de ta demeure ! (Psaumes 28.2).
Dans son commentaire sur ce verset, Calvin dit de David : « Il n’y contemplait pas moins la présence de la grâce de Dieu, que si elle lui eût été représentée en un miroir : ainsi il faut maintenant que les fidèles, pour s’assurer que Dieu est près d’eux, tendent droit à Christ ».
David élève ses mains, le geste habituel de la prière en Israël. Il les dirige vers le sanctuaire de Jérusalem qui lui rappelle l’alliance de Dieu avec son peuple Israël. Plus tard, lors de la dédicace du Temple, Salomon priera de la même façon et en soulignant la fidélité de l’Éternel. Je lis le passage :
Il leva les mains vers le ciel et pria : — Éternel, Dieu d’Israël ! Il n’y a pas de Dieu semblable à toi, ni là-haut dans le ciel, ni ici-bas sur la terre ! Tu es fidèle à ton alliance et tu conserves ta bonté à tes serviteurs qui se conduisent selon ta volonté de tout leur cœur (1Rois 8.22-23).
Versets 3-5
Je continue le Psaume 28.
Ne me fais pas subir le sort réservé aux méchants, ces malfaisants qui parlent de la paix à leur prochain, avec le mal au fond du cœur. Oui, traite-les selon leurs actes et leurs méfaits ; oui, traite-les selon leurs œuvres, fais retomber sur eux ce qu’ils ont fait ! Car ils ne tiennent aucun compte des actes accomplis par l’Éternel et de ses œuvres. Que l’Éternel les brise ! Qu’ils ne se relèvent jamais ! (Psaumes 28.3-5).
Les méchants qui parlent de paix ne sont pas des ennemis ayant déclaré la guerre à Israël, mais des traîtres qui, avant de se démasquer, ont caché longtemps leurs projets de révolte sous des airs de soumission au roi. David formule la loi de la justice divine que Jésus a rappelée quand il a dit : « On vous mesurera de la mesure dont vous aurez mesuré (Matthieu 7.2) ».
L’imprécation de David n’est pas motivée par un désir de vengeance personnelle, mais par l’offense commise contre l’Éternel. Ces rebelles n’ont en effet pas la moindre déférence vis-à-vis de Dieu et ne respectent pas le fait qu’il a choisi et sacré David roi d’Israël.
Verset 6-8
Je continue.
Loué soit l’Éternel, car il m’exauce lorsque je le supplie. L’Éternel est ma force, mon bouclier. En lui je me confie ; il vient à mon secours. Aussi mon cœur bondit de joie. Je veux chanter pour le louer. L’Éternel est la force de son peuple, il est la forteresse où le roi qu’il a oint trouve la délivrance (Psaumes 28.6-8).
Littéralement : « L’Éternel. Toute force lui appartient. Il est la forteresse des saluts pour son oint. »
Comme je l’ai dit, David a probablement composé ce psaume alors que la bataille fait rage. Parce qu’il a entièrement confiance en Dieu, il exprime la certitude d’être exaucé ; il envisage déjà la victoire remportée et exprime sa joie par ce cantique.
David parle de « l’Éternel comme la force de son peuple » parce qu’il ne se démarque jamais d’Israël dont il a la charge en tant que roi. Alors qu’il prie pour lui-même, il n’a pas cessé de penser à eux et à leur bien-être. Preuve en est la fin de ce psaume que je lis.
Verset 9
Sauve ton peuple, bénis ta possession, conduis-les, porte-les à jamais ! (Psaumes 28.9).
Le berger porte parfois les agneaux dans ses bras (Esaïe 40:11) ; moralement, il porte la responsabilité de tout le troupeau.
Depuis que les Hébreux sont sortis d’Égypte, ils appartiennent à Dieu. Moïse leur a dit :
L’Éternel est allé vous chercher, il vous a arrachés à cette fournaise de fer qu’était l’Égypte pour faire de vous son peuple, celui qui lui appartient, comme vous l’êtes à présent (Deutéronome 4.20).
Sous le régime de la Nouvelle Alliance où nous sommes, c’est l’Église du Christ qui est le peuple de Dieu. Dans son épître à Tite, l’apôtre Paul écrit :
Jésus s’est livré lui-même en rançon pour nous, afin de [..] faire de nous, en nous purifiant ainsi, un peuple qui lui appartienne et qui mette toute son ardeur à accomplir des œuvres bonnes (Tite 2.14).
Que ce soit sous le régime de l’Ancien ou du7 Nouveau Testament, Dieu est pour son peuple un berger. Le prophète Ésaïe écrit :
Comme un berger, il paîtra son troupeau et il rassemblera les agneaux dans ses bras. Sur son sein, il les porte et conduit doucement les brebis qui allaitent (Ésaïe 40.11).
Dieu est un refuge pour tous ceux qui se confient en lui. Dans le psaume 5, on lit :
Que tous ceux qui trouvent un refuge en toi soient à jamais dans l’allégresse et poussent de grands cris de joie, car ils sont sous ta protection ; et que tous ceux qui t’aiment se réjouissent grâce à toi (Psaumes 5.12).
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.