Jonas 4.2-11
Chapitre 4
Verset 2
Au cours des années, nous faisons la connaissance de toutes sortes de gens. Si la plupart sont, disons, ordinaires, il en est d’autres qui sont différents, bizarres, mais attachants quand même. Dans les pages des Textes Sacrés on rencontre aussi des personnages très colorés, et curieusement, ils ont souvent la vocation de prophète ou tout au moins de serviteur de l’Éternel. De ce nombre est Jonas qui est un homme pittoresque et contradictoire ce qui lui vaut de vivre un cauchemar dans le ventre d’un animal aquatique.
Jonas ne manque pas de courage et il a de la suite dans les idées. D’abord il essaie, mais en vain, de désobéir à l’ordre de mission que l’Éternel lui donne, et puis le voilà maintenant qui a le culot de reprocher à Dieu sa miséricorde envers les habitants de Ninive. Contre toute espérance, il espère encore que Dieu va changer d’avis et exterminer les Assyriens, les ennemis d’Israël Nord, à cause de leurs péchés.
Je continue de lire dans le chapitre 4 du livre de Jonas.
Il adressa cette prière à l’Éternel : Ah, Éternel ! Je l’avais bien dit quand j’étais encore dans mon pays. Et c’est pour prévenir cela que je me suis enfui à Tarsis. Car je savais que tu es un Dieu plein de grâce et de compassion, lent à te mettre en colère et riche en amour, et que tu renonces volontiers aux menaces que tu profères (Jonas 4.2).
« Tu es un Dieu plein de grâce et de compassion, lent à te mettre en colère et riche en amour », est une confession de foi israélite que l’on retrouve souvent dans d’autres livres de l’Ancien Testament (Exode 34.6 ; Nombres 14.18 ; Néhémie 9.17 ; Psaumes 86.15 ; 103.8 ; 145.8 ; Nahum 1.3). On se rend compte que Jonas connaît bien le caractère de l’Éternel son patron et il sait d’avance comment il agit ; il sait qu’il menace les impies afin de susciter en eux la repentance dans le but de pouvoir leur pardonner. Il savait donc que si les Assyriens se repentaient, Dieu leur ferait grâce et cette perspective l’a rendu malade à mourir.
L’expression : « tu renonces volontiers aux menaces que tu profères », ne se rencontre ailleurs que dans le livre de Joël (Joël 2.13) qui est antérieur à celui de Jonas. Jonas veut donc orienter ses lecteurs israélites vers le prophète Joël pour les faire réfléchir. Les lecteurs voudraient-ils vraiment refuser aux habitants de Ninive le pardon et la grâce de Dieu dont ils ont eux-mêmes bénéficié au temps de Joël, prophète en Juda au début du règne de Joas (835-796)] ?
Verset 3
Je continue le texte.
Maintenant, Éternel, prends-moi donc la vie, car la mort vaut mieux pour moi que la vie (Jonas 4.3).
Tandis qu’il était en train de boire la tasse dans une mer en furie, Jonas a supplié Dieu de le sauver (Jonas 2.2) puis lui a rendu grâces de l’avoir secouru. Et voilà que maintenant il veut mourir ; il faudrait quand même savoir : veut-il vivre ou veut-il mourir ? En fait, Jonas dit préférer mourir que de voir son Dieu faire grâce aux habitants de Ninive. Sa haine pour les Assyriens se retourne contre lui et suscite en lui le désir de mourir. J’ai connu plusieurs personnes un peu comme Jonas. Quand quelqu’un est pris d’un accès de haine qu’il ne peut ni assouvir ni assumer ni exprimer, il peut facilement en venir à se suicider.
Jonas n’est pas le premier prophète à demander la mort, Élie a fait de même. Dans le premier livre des Rois on lit :
(Élie) s’enfonça dans le désert. Après avoir marché toute une journée, il s’assit à l’ombre d’un genêt isolé et demanda la mort : – C’en est trop, dit-il ! Maintenant Éternel, prends-moi la vie, car je ne vaux pas mieux que mes ancêtres ! (1Rois 19.4).
Élie veut mourir parce que sa prédication ne porte aucun fruit ; malgré tous ses efforts, les Israélites refusent de l’écouter et de renoncer à leurs pratiques idolâtres.
Devant une foule attentive, Élie avait mené un rude combat contre tous les prophètes de Baal et d’Astarté. Après les avoir vaincus, il les a fait exécuter en accord avec la loi de Moïse. Mais quand il apprend que la reine, une vipère du nom de Jézabel, a juré d’avoir sa peau, il panique et commence à courir comme un dératé depuis le mont Carmel où se trouve aujourd’hui le port de Haïfa, jusque dans le sud du territoire de Juda. Il laisse son serviteur à Beershéba, la plus grande ville du désert du Néguev, puis continue seul dans le désert jusqu’à ce qu’il s’effondre à l’ombre d’un genêt. Épuisé physiquement et mentalement, il demande la mort parce qu’il est épuisé ; il n’en peut plus ; il est au bout du rouleau.
À l’inverse d’Élie, Jonas veut mourir parce que son message a été bien reçu ; il a eut un tel impact sur les habitants de Ninive que ces derniers se repentent de leurs mauvaises actions et implorent la miséricorde divine. Parce qu’ils se sont humiliés, l’Éternel leur pardonne et Jonas en est malade à mourir.
Il faut aussi ajouter que comme Élie, Jonas est exténué car ces dernières semaines ont été particulièrement rudes. Enragé par l’ordre de mission que l’Éternel lui confie, il lui tourne le dos et s’enfuit ce qui a dû être émotionnellement éprouvant, surtout pour un prophète qui est censé être un serviteur modèle. Puis, voyant qu’à cause de lui un navire et tous les hommes d’équipage vont mourir, il demande à ce qu’on le jette à la mer tout en sachant qu’il va au-devant d’une mort certaine. Ensuite, il se trouve happé et avalé par un animal marin. Toutes ces aventures ont dû le vider de toutes ses forces. Ce n’est pas tout ; à peine est-il dégurgité par le poisson sur la terre ferme que l’Éternel lui tend à nouveau le même ordre de mission que précédemment, ce qui veut dire un périple de 900 km. Pour finir, il voit son pire cauchemar se réaliser : Ninive ne sera pas détruite. Tout ça fait beaucoup pour un seul homme.
Élie et Jonas ont tous deux vécu une période particulièrement agitée et stressante, et comme de surcroît ils sont tous deux convaincus de l’inutilité de leur ministère, on comprend qu’ils soient épuisés et donc facilement en proie à la dépression. Élie œuvrait pour la restauration spirituelle des Israélites du Nord, et Jonas pour la destruction d’un peuple païen. Étant donné que ni l’un ni l’autre n’a vu ses espérances se réaliser, ils sont tous deux amèrement déçus et il n’est donc pas surprenant qu’ils demandent à mourir.
Verset 4
Je continue le texte.
L’Éternel lui répondit (à Jonas) : Fais-tu bien de te mettre en colère ? (Jonas 4.4).
Cette question de rhétorique signifie : « Allons Jonas, tu n’as aucune bonne raison d’être en colère ».
Au lieu de se fâcher contre son prophète, Dieu se montre plein de sollicitude à son égard, comme un père envers son enfant qui fait un caprice.
Verset 5
Je continue.
Jonas sortit de la ville et s’installa à l’est de la ville. Il se construisit là une cabane et s’assit dessous, à l’ombre, en attendant de voir ce qui se passerait dans la ville (Jonas 4.5).
En toute probabilité, cette phrase est une parenthèse destinée à rappeler un fait qui a déjà eu lieu. À peine Jonas a-t-il fini de faire le tour de la métropole de Ninive avec son message de jugement que comme un seul homme, les habitants se revêtent tous d’un sac et s’humilient plus bas que terre devant l’Éternel. C’est alors que Dieu dit à son prophète qu’il pardonne aux Assyriens. À cette nouvelle, Jonas va s’installer à l’est de la ville où se trouvent de hautes collines d’où on peut observer tout ce qui se passe en plaine. Bien qu’il sache pertinemment que l’Éternel fait grâce aux habitants de Ninive, Jonas espère encore. Il avait annoncé : « Encore quarante jours et Ninive est renversée ». Alors maintenant il attend la fin de cette période pour voir si Dieu ne va pas changer d’avis et rayer de la carte l’agglomération de Ninive. Le moins qu’on puisse dire est que Jonas a de la suite dans les idées mais aussi la tête dure.
Pour passer le temps et surtout pour se protéger un peu du soleil qui lui tape sur la tête, Jonas s’est fabriqué une hutte avec des branchages entrelacés, mais comme elles n’ont guère de feuilles, sa cabane de fortune est peu efficace contre le soleil. Non seulement Jonas est furieux parce que Dieu pardonne aux Assyriens, mais en plus il souffre de la chaleur torride.
Verset 6
Après avoir dit à Jonas : Fais-tu bien de te mettre en colère ? (Jonas 4.4), le texte dit :
L’Éternel Dieu fit pousser un ricin qui s’éleva plus haut que Jonas et lui donna de l’ombre sur la tête, afin de le détourner de sa mauvaise humeur. Et Jonas éprouva une grande joie (littéralement s’est réjoui d’une grande joie) à cause de ce ricin (Jonas 4.6).
Ici encore, on retrouve le mot « grand (e) », si fréquent dans le livre de Jonas.
Tout comme l’Éternel a fait venir un poisson pour sauver Jonas de la noyade, il fait venir un ricin, une courge tropicale dans l’ancienne version grecque. Cette plante est pour réconforter Jonas en lui faisant de l’ombre, ce qui n’est pas de trop parce que les branchages de sa cabane ont rapidement séché.
Le ricin est une plante qui porte de grandes feuilles palmées semblables à celles de la vigne. Il grandit de 30 cm par jour, et selon la variété il peut atteindre très rapidement une hauteur de 4 à 10 mètres, et donc ressembler à un arbre. L’une des variétés (zanzibariensis) a des feuilles énormes et le plant devient gigantesque. Mais comme il est dit plus loin que le ricin a poussé en une seule nuit (Jonas 4.10), cette croissance spectaculaire est due à une intervention miraculeuse de l’Éternel. Le Dieu de la mer qui a pourvu à un animal marin pour sauver Jonas de la noyade est aussi le Dieu de la terre ferme et de la végétation.
Au fur et à mesure que le ricin pousse, ses feuilles couvrent de leur ombre la cabane de Jonas et améliorent son confort ce qui a un effet radical et surprenant sur son état d’âme. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, Jonas oscille d’un extrême à l’autre, de la dépression à une joie exubérante. Ces sautes d’humeur sont peut-être dues au fait que Jonas semble toujours être seul. Alors que les prophètes Élie et Élisée sont secondés par un serviteur, une sorte d’aide de camp, Jonas n’a personne qui l’accompagne.
Pour se rendre à Ninive, Jonas a probablement fait de la caravane-stop ; il s’est joint à une caravane qui allait dans cette direction. Ensuite, c’est seul qu’il fait le tour de la ville et maintenant il est encore seul sous cet abri de fortune qu’il s’est construit. Alors quand ce ricin apparaît, l’arbuste devient quasi instantanément son meilleur ami et le remplit de joie.
Quelqu’un qui souffre de la solitude éprouve le besoin de s’attacher à un animal familier et s’il n’en possède pas, ce sera une plante ou un objet et il lui parlera comme si c’était un être humain. Il n’est pas rare d’entendre marmonner les vieilles personnes qui vivent seules parce qu’elles ont besoin de parler à quelqu’un ou à quelque chose.
Verset 7
Je continue le texte de Jonas.
Mais le lendemain, au lever du jour, Dieu fit venir un ver qui rongea le ricin, de sorte que le ricin se dessécha (Jonas 4.7).
Jonas a profité de l’ombre du ricin pendant une journée entière mais c’est terminé. Avant que le soleil ne se lève, l’Éternel envoie un ver : sa mission : détruire le ricin, la plante qui a fait la plus grande joie de Jonas, afin qu’il n’ait plus de protection contre le soleil brûlant. Cette action de l’Éternel n’est pas tant pour incommoder son prophète que pour lui donner une bonne leçon.
Verset 8
Je continue.
Et lorsque le soleil se mit à briller, Dieu fit venir de l’est un vent brûlant, et le soleil tapa sur la tête de Jonas. Sur le point de tomber en défaillance, Jonas demanda la mort en disant : La mort vaut mieux pour moi que la vie (Jonas 4.8).
On a l’impression d’entendre un écho parce que c’est la deuxième fois que Jonas dit : « La mort vaut mieux pour moi que la vie » (Jonas 4.3).
Tout comme l’Éternel a fait venir un grand poisson, un ricin (Jonas 2.1 ; 4.6, 7), puis un ver pour le détruire, maintenant c’est un vent brûlant qu’il appelle. Dans chaque cas, c’est le même verbe hébreu qui est utilisé. Ces passages montrent bien la souveraineté absolue du Créateur sur tous les éléments de la nature.
Dès que le soleil commence à taper durement sur la tête de Jonas, l’Éternel met de l’huile sur le feu pour ainsi dire, et ordonne à un vent brûlant de se joindre au soleil pour rendre le prophète le plus inconfortable possible. Ce vent d’est est le sirocco. Il vient du désert et dessèche toute végétation sur son passage. Il en existe deux sortes tout aussi dévastatrices l’une que l’autre. Le premier est violent et chargé de poussière et de sable ; le second est calme mais une véritable fournaise qui brûle tout ce qu’il touche. Le sirocco est mentionné par les prophètes Osée (13.15) et Jérémie (4.11) pour annoncer un jugement de Dieu.
Alors que Jonas était en train de se noyer, il suffit d’une seule intervention divine pour le ramener à la raison et lui apprendre à obéir. Mais maintenant que Dieu essaie de lui enseigner la compassion pour les habitants de Ninive, trois miracles consécutifs ne l’ont toujours pas ramené à de meilleurs sentiments envers eux. Jonas a vraiment la tête dure mais elle risque de fondre. En effet, comme il se trouve sur une colline à l’est de la ville, il n’a strictement rien pour le protéger et il est donc exposé à la fois à un soleil de plomb et à toute la force de ce vent brûlant.
La destruction du ricin a un gros impact sur Jonas parce qu’il comprend qu’il ne peut pas rester planté là à attendre la réalisation de son souhait qui est la destruction de l’agglomération de Ninive. Il doit se rendre à l’évidence que Dieu a pardonné à ses habitants et qu’il ne reviendra pas sur sa décision. Comme il est toujours aussi intolérant, cette tournure des événements attise encore davantage sa colère. Son dépit mêlé à sa souffrance physique fait qu’il veut en finir avec la vie ; décidément, il déraille complètement le prophète.
Verset 9
Je continue le texte.
Dieu demanda à Jonas : Fais-tu bien de te mettre en colère à cause de ce ricin ? Il répondit : Oui, je fais bien de me mettre en colère au point de désirer la mort (Jonas 4.9).
Voilà un second écho parce que précédemment, quand Jonas a dit : « La mort vaut mieux pour moi que la vie », l’Éternel lui a répondu : « Fais-tu bien de te mettre en colère » ? (Jonas 4.3-4). Décidément, on tourne en rond. Cependant, l’Éternel n’est pas fâché et parle avec tendresse à son prophète qu’il essaie de raisonner.
Comme je l’ai dit, malgré trois interventions miraculeuses, l’attitude de Jonas n’a pas évolué d’un iota.
Après avoir accordé sa grâce à Ninive, l’Éternel détruit le ricin alors que Jonas voudrait le contraire : la destruction de Ninive et la conservation de la plante. Jonas est très soucieux de son confort mais n’a que faire de la vie des Assyriens. Alors, dès que le ricin est sec, il sombre dans la dépression et il y reste.
L’Éternel voudrait que son prophète se rende compte que parce qu’il est entièrement centré sur lui-même, ses priorités sont totalement inversées ; ce qui est important pour Dieu est que les Assyriens aient la vie sauve tandis que le petit confort personnel de Jonas est secondaire.
Pour ce prophète, ces derniers temps, la vie a été une suite de surprises et de frustrations. Il essaie de fuir l’Éternel et il se trouve coincé sur un bateau sur le point de faire naufrage. Il accepte alors sa fin inévitable et il est sauvé par un animal marin. Quand l’Éternel renouvelle son ordre de mission et lui offre une seconde chance, il obéit mais son succès l’embarrasse et le frustre. En fait il est furieux, alors Dieu le taquine, ce qui intensifie davantage sa colère.
À la question de l’Éternel : « Fais-tu bien de te mettre en colère », Jonas est effronté de répondre : « Oui, je fais bien de me mettre en colère au point de désirer la mort ». Cette réplique rappelle un peu certaines paroles impudentes de Job à l’Éternel (Job 31 ; 33.8-13 ; 34.57 ; 35 ; 38.2). Cependant, grâce à l’exemple de ces deux hommes, on voit que Dieu préfère de loin l’expression rude mais franche d’un sentiment réel aux formes affectées d’une piété de convention (comparez Job 42.7).
Versets 10-11
Je finis maintenant de lire le livre de Jonas.
Alors l’Éternel lui dit : Tu t’apitoies sur ce ricin qui ne t’a coûté aucune peine, que tu n’as pas fait pousser, et qui est sorti de terre en l’espace d’une nuit et a péri la nuit suivante. Et tu voudrais que moi, je n’aie pas pitié de Ninive, de cette grande ville où vivent plus de cent vingt mille personnes qui ne savent pas distinguer le bien du mal (littéralement, leur gauche de leur droite), sans compter des animaux en grand nombre ! (Jonas 4.10-11).
Ces 120 000 personnes pourraient faire référence à l’ignorance de la Loi de Dieu, mais il est plus plausible de penser que ce sont des enfants qui n’ont pas encore la capacité de discerner entre le bien et le mal. Si c’est le cas, on peut estimer la population de la métropole de Ninive à environ 600 000 personnes.
La dernière réplique de l’Éternel donne la leçon du livre. Si Jonas déplore la perte du ricin qui ne lui a rien coûté, à combien plus forte raison Dieu devrait-il se soucier d’éviter la perte des habitants de Ninive ignorants la Loi de Dieu, et même de celle de leur bétail muet. Dans le psaume 145, le psalmiste écrit :
L’Éternel est bon envers tous les hommes et plein de tendresse pour toutes les créatures (Psaumes 145.9).
Une paraphrase de la réponse de l’Éternel à Jonas pourrait être :
Jonas tu es déprimé à cause du ricin qui a séché et pourtant elle ne t’a rien coûté puisque tu ne l’as ni plantée ni entretenue. Et puis c’est une plante de bien faible valeur comparée aux hommes et aux animaux qui sont dans cette grande métropole ; je les ai créés et chéris toutes ces années. Ninive est importante à mes yeux et je pourvoie à ses besoins jour après jour. Ton chagrin n’est rien comparé au mien quand j’ai envisagé de la détruire.
Nous n’avons pas la réponse de Jonas parce que le récit s’arrête brutalement. Il appartient à l’homme de choisir entre accepter la pensée et le sentiment de Dieu ou bien persister dans sa propre volonté. De toute évidence, Jonas a fini par comprendre la leçon que l’Éternel voulait lui enseigner ; il reconnaît qu’il a erré dans ses pensées et que l’Éternel est juste dans tout ce qu’il fait. Puis il a écrit son autobiographie basée sur l’histoire fantastique qui lui est arrivée.
Ce récit enseigne que l’Éternel règne sur toute sa création, mais surtout qu’il se soucie de toutes ses créatures et veut que tous les hommes soient sauvés. Jonas, quant à lui, a personnellement appris l’obéissance et la compassion, une leçon que chaque croyant doit aussi apprendre.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.