Psaumes 100.1 – 102.29
Psaume 100
Introduction
Lorsque je vais voir un beau feu d’artifice, je reste bouche bée d’admiration devant les éclatements de lumière multicolore qui se succèdent dans l’obscurité de la nuit. Mais ce qui me tient vraiment en haleine est l’attente du bouquet final qui est la signature de tout le spectacle. Eh bien pareillement, le psaume 100 clôt de façon grandiose la série depuis le 93, centrée sur le règne de Dieu, qui invite toute la terre à le servir et à le louer. Cette série a débuté par : « L’Éternel règne, revêtu de majesté », paroles qui se réaliseront pleinement quand Jésus-Christ instaurera son royaume de gloire sur terre. La première fois qu’il est venu ici-bas, ce fut comme pauvre petit bébé insignifiant, totalement dépendant de ses parents et sans la moindre parcelle de majesté. Mais quand il reviendra, il sera revêtu de magnificence.
Après le psaume 93, le 94 commence par : « Dieu des vengeances, Éternel, fais briller ta splendeur ! » qui est une affirmation énergique du triomphe final de l’Éternel. À son retour, le Messie va mettre de l’ordre sur cette terre en imposant sa loi avec un sceptre de fer (Psaume 2.9 ; Apocalypse 12.5 ; 19.15). Puis il étalera sa gloire sur le monde entier, ce qui est clairement exprimé dans les psaumes 95 à 99, chacun d’eux débutant par :
Venez, chantons à l’Éternel ; jetons des cris de joie au rocher de notre salut (Psaumes 95.1). Chantez à l’Éternel un cantique nouveau ; chantez à l’Éternel, vous toute la terre ! (Psaumes 96.1). L’Éternel règne ; que la terre tressaille de joie, que les îles nombreuses se réjouissent ! (Psaumes 97.1). Chantez à l’Éternel un cantique nouveau ! Car il a fait des choses merveilleuses (Psaumes 98.1). L’Éternel règne ; que les peuples tremblent ! (Psaumes 99.1).
Nous arrivons donc maintenant au Psaume 100 qui célèbre lui aussi l’Éternel en exhortant ses fidèles et la terre entière à l’adorer et à le servir. Je commence à le lire.
Versets 1-2
Psaume pour remercier Dieu. Acclame l’Éternel, ô terre tout entière ! Servez l’Éternel avec joie ! Entrez en sa présence avec des chants joyeux ! (Psaumes 100.1-2).
Comme les précédents, ce psaume a un caractère universel. Il s’adresse à une humanité délivrée de tout ce qui la sépare de Dieu. C’est Israël, le fils aîné de l’Éternel pour ainsi dire, qui invite tous les peuples à entrer avec lui dans le sanctuaire pour y adorer le seul vrai Dieu et juste Juge, et lui rendre grâces pour sa fidélité.
On a coutume d’entendre qu’il y a un temps pour tout et c’est vrai. D’une part, le croyant accablé d’ennuis ou de péchés doit venir à Dieu en toute humilité afin de trouver le salut, le pardon ou de l’aide. Mais d’autre part, il y a aussi un temps pour célébrer et adorer l’Éternel avec joie, en chantant et même en dansant comme l’a fait David (2 Samuel 6.14).
L’invitation d’entrer dans la présence de l’Éternel avec des chants joyeux s’adresse au monde entier ; nous sommes tous conviés à louer le Seigneur pour sa bonté et surtout pour sa personne, pour qui il est. Le jour vient où toute la terre le célébrera ainsi.
Le Psaume 100 est en fait une doxologie. Il en existe plusieurs dans les Textes Sacrés. Par exemple, aux Éphésiens, l’apôtre Paul dit :
Loué soit Dieu, le Père de notre Seigneur : Jésus le Christ, car il nous a comblés des bénédictions de l’Esprit dans le monde céleste qui, toutes, sont en Christ (Éphésiens 1.3).
Et dans le livre de l’Apocalypse, l’apôtre Jean écrit :
Jésus-Christ, le témoin digne de foi, le premier-né d’entre les morts et le souverain des rois de la terre. Il nous aime, il nous a délivrés de nos péchés par son sacrifice, il a fait de nous un peuple de rois, des prêtres au service de Dieu, son Père : à lui donc soient la gloire et le pouvoir pour l’éternité ! Amen (Apocalypse 1.5-6).
Dieu a comblé l’homme pécheur de tout ce dont il a besoin ici-bas et pour l’éternité. Il a tant aimé le monde qu’il offre à chaque être humain la possibilité d’être pardonné de ses péchés, de recevoir la vie éternelle et de régner à tout jamais avec Jésus-Christ dans la gloire des cieux.
Verset 3
Je continue le Psaume 100.
Sachez que c’est lui seul, l’Éternel, qui est Dieu ! C’est lui qui nous a faits, nous lui appartenons et nous sommes à lui, et nous sommes son peuple, le troupeau de son pâturage (Psaumes 100.3).
Si l’Éternel revendique 3 fois la possession de son peuple, c’est premièrement à cause de la création puisque « c’est lui qui nous a faits », deuxièmement par l’élection puisque « nous sommes son peuple « , celui qu’il a choisi, et troisièmement à cause de sa providence, puisque nous sommes « le troupeau de son pâturage » qu’il tend et guide. Aujourd’hui plus que jamais, l’immense majorité des gens veut ignorer que c’est l’Éternel qui est le Seigneur Dieu créateur du ciel et de la terre et que c’est lui qui pourvoit tout. Ce passage réfute la folie de l’homme qui prétend expliquer l’origine de l’univers et de la sienne, par des affirmations à l’emporte-pièces qu’il tente vainement de prouver par de vaines contorsions intellectuelles.
Après avoir subi les premières persécutions, les apôtres allèrent à l’Église de Jérusalem pour rendre compte de ce qui s’était passé. Ils suscitèrent l’enthousiasme, car le texte dit :
« Après les avoir écoutés, tous, unanimes, se mirent à prier Dieu, disant: -Maître, c’est toi qui as créé le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve. »(Ac 4.24)
Le psaume 100 regarde vers l’avenir, le jour où tous les peuples seront réunis sous la houlette d’un seul berger qui est mort pour sauver ses brebis. L’humanité sera alors élevée à la dignité qui jusque-là était conférée à Israël. Alors s’accomplira la prophétie de Jésus quand il a dit :
Moi, je suis le bon berger ; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, tout comme le Père me connaît et que je connais le Père. Je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos. Celles-là aussi, il faut que je les amène ; elles écouteront ma voix, ainsi il n’y aura plus qu’un seul troupeau avec un seul berger (Jean 10.14-16).
Les hommes sont appelés à adorer l’Éternel parce qu’il est leur Créateur et leur berger sauveur.
Verset 4
Je continue le Psaume 100.
Entrez sous ses portiques avec reconnaissance ! Entrez dans ses parvis en chantant ses louanges ! Rendez-lui votre hommage et louez-le pour ce qu’il est ! (Psaumes 100.4).
Tous les hommes sont conviés à entrer dans le parvis du sanctuaire, à louer l’Éternel et à reconnaître ses bienfaits. Cette invitation universelle fait écho aux prophéties d’Ésaïe qui dit :
Je les ferai venir à ma montagne sainte et je les réjouirai au Temple où l’on me prie [..]. Car on appellera mon Temple : “La Maison de prière pour tous les peuples. « Il adviendra alors que, régulièrement, à la nouvelle lune et à chaque sabbat, tous les humains viendront pour se prosterner devant moi, déclare l’Éternel (Ésaïe 56.7 ; 66.23).
Verset 5
Je finis le psaume 100.
Car l’Éternel est bon, car son amour dure à toujours et sa fidélité s’étendra d’âge en âge (Psaumes 100.5).
À tout moment, le fidèle peut expérimenter la bonté, l’amour et la fidélité de l’Éternel et trouver la paix et le repos de l’âme en se confiant en son Dieu. Ces attributs divins font souvent partie des refrains liturgiques du psautier et des Écritures.
Psaume 101
Introduction
Nous arrivons au Psaume 101 que Luther a intitulé : « le miroir du règne de David ». Ce cantique fait part des résolutions que ce roi et ceux de sa lignée ont prises devant l’Éternel de lui être fidèle et de gouverner avec intégrité. Au-delà de David, c’est le Messie qui réalisera pleinement cet idéal. Ce psaume annonce donc la venue future de Jésus-Christ, descendant de David et le Roi de justice par excellence qui établira sur terre une paix durable.
Verset 1
Je commence à lire le psaume 101.
Psaume de David. Je veux chanter l’amour et la justice, je te célébrerai par la musique, ô Éternel (Psaumes 101.1).
Comme beaucoup d’autres, ce psaume commence par un chant de louanges. En ce qui nous concerne, en la personne du Christ, Dieu a montré son amour tout en manifestant sa justice parfaite sur la croix, ce qui est l’acte de justice suprême. Dans son évangile, Jean écrit : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jean 3.16). Aujourd’hui c’est le monde à l’envers car la justice est écartée au profit d’un sentimentalisme débile ; les voyeurs se délectent des crimes, prennent les assassins en pitié et souvent, soupçonnent la victime de malversation.
Verset 2
Je continue le psaume 101.
Je suivrai le chemin des gens intègres. Quand viendras-tu vers moi ? Je veux marcher sur la voie droite dans ma maison (Psaumes 101.2).
La question « Quand viendras-tu vers moi ? » est à prendre au sens propre et figuré. Le roi qui s’engage à marcher dans l’intégrité reconnaît qu’il a besoin de Dieu et de son intervention. Mais David aspire peut-être aussi au retour à Jérusalem de l’Arche de l’alliance qui avait été dérobée par les Philistins puis entreposée chez un dénommé Obed-Édom (2Samuel 6).
David exprime son désir de se montrer intègre dans toute sa conduite, ce qui est facile à dire, mais comme la chair est faible, la tentation est omniprésente d’accepter les compromissions et de s’arranger sous la table. Jésus seul a été parfaitement intègre ; il a toujours marché sur la voie droite et toujours été irréprochable. Jésus est l’archétype de ce que veut dire : « marcher sur la voie droite ».
Verset 3
Je continue le Psaume 101.
Je ne mettrai rien d’indigne devant mes yeux. Je haïrai les œuvres des infidèles ; elles n’auront sur moi aucune prise (Psaumes 101.3).
« Indigne » traduit le mot « Bélial » qui veut aussi dire « Satan » (2Corinthiens 6.15). Ici, il s’agit des actes tortueux, moralement répréhensibles et de pratiques idolâtres, les deux allant souvent de pair.
Versets 4-5
Je continue.
Le cœur faux restera bien loin de moi, je ne veux rien savoir des malfaisants. Celui qui calomnie son compagnon, médisant en secret, je le fais taire. Je ne supporte pas les yeux hautains ni le cœur arrogant (Psaumes 101.4-5).
David a trop souffert des insinuations perfides et de la calomnie pour les tolérer. Quant aux ambitieux prétentieux, il ne les supporte pas non plus.
Versets 6-7
Je continue.
Mes yeux se porteront sur les fidèles du pays, je les ferai siéger auprès de moi. Et ceux qui sont intègres m’assisteront. Il n’y a pas de place dans ma maison pour qui se sert de fraude, et le menteur ne subsistera pas en ma présence (Psaumes 101.6-7).
Les serviteurs du roi, ses conseillers et tous ceux qui l’entourent doivent partager sa piété et sa crainte respectueuse de l’Éternel, et avoir comme lui en horreur la duplicité et le mensonge.
Verset 8
Je finis le psaume 101.
Je fermerai la bouche tous les matins aux méchants du pays, pour retrancher de la cité de l’Éternel, tous ceux qui font le mal (Psaumes 101.8).
Cette déclaration prouve que le psaume s’applique bien au roi, car elle exprime son pouvoir d’épurer la communauté par l’épée. C’est le matin que la justice était rendue par le roi ou ses conseillers à la porte de la ville. Comme Jérusalem est le lieu que l’Éternel a choisi pour sa demeure terrestre, il est indispensable que le droit et la justice y règnent. Il faut donc que le roi soit vigilant pour réprimer le mal, d’abord dans son cœur, et ensuite dans sa maison et dans le pays. En tant que oint de l’Éternel, ministre de Dieu consacré, son rôle est de punir les malfaiteurs. David n’a pas toujours régné de cette façon surtout quand on se souvient que c’est en tant que monarque absolu qu’il a pris la femme d’un de ses officiers avant de faire périr le mari gênant.
La justice telle qu’elle est décrite dans ce psaume sera réellement administrée de façon parfaite quand Jésus régnera sur terre. Il n’y aura plus alors de ces tribunaux véreux qui n’en finissent plus de traîner en longueur et où ce sont les pots-de-vin qui font pencher la balance de la justice. Tout jugement sera entre les mains du Christ et la vraie justice sera appliquée.
Psaume 102
Introduction
Nous arrivons au Psaume 102 qui est un appel au secours. La complainte du psalmiste se confond avec celle de son peuple exilé à Babylone alors que Jérusalem est en ruines. Dans un premier temps, l’auteur exprime son désarroi et sa vive souffrance, mais ensuite il se ressaisit et manifeste son espérance en l’intervention et la délivrance de l’Éternel. Ce psaume emprunte beaucoup à d’autres ainsi qu’à des livres prophétiques, surtout la seconde partie d’Ésaïe.
Versets 1-2
Je commence à le lire.
Prière d’un malheureux qui se sent défaillir et qui expose sa plainte devant l’Éternel. Ô Éternel, écoute ma prière et que mon cri parvienne jusqu’à toi ! (Psaumes 102.1-2).
Cette suscription donne le ton. Elle n’a pas pour but de faire connaître l’origine du psaume, mais bien plutôt d’indiquer avec quel état d’esprit il peut être méditer avec profit.
Ces paroles pourraient facilement s’appliquer à l’affliction de Jésus alors qu’il agonise dans le Jardin des Oliviers. Ce cantique prophétise donc la prière angoissée de Dieu le Fils s’adressant à Dieu le Père. Afin de devenir l’Agneau de Dieu qui enlève mes fautes et les vôtres, Jésus a dû s’humilier plus bas que terre et souffrir la croix, et pourtant il est le Créateur tout-Puissant.
Versets 3-6
Je continue.
Ne te dérobe pas au jour de ma détresse, tends vers moi ton oreille au jour où je t’appelle. Hâte-toi de répondre ! Comme une fumée, mes jours passent. J’ai comme un brasier dans les os. Pareil à l’herbe fauchée au soleil, j’ai le cœur desséché. J’en oublie de manger mon pain. À force de gémir, je n’ai que la peau sur les os (Psaumes 102.3-6).
Le psalmiste n’a plus que la peau sur les os qui sont bien saillants, car il n’a plus de chair pour les recouvrir. Cette description fait penser au psaume 22 (v.18) qui décrit le supplice de Jésus et où il dit : « Je pourrais compter tous mes os ».
Verset 7
Je continue.
Je suis devenu comparable au pélican du désert, je suis pareil au chat-huant qui hante les lieux désolés (Psaumes 102.7).
Bien que prophétique, ce psaume s’applique aussi aux circonstances du psalmiste. Exilé, il compare sa situation et celle de son peuple aux solitudes désolées et maudites où on entend les cris lugubres du pélican et du chat-huant.
Verset 10
Je continue plus loin.
Je me nourris de cendre au lieu de pain, et ma boisson est mêlée de mes larmes. Dans ton indignation et ta colère, tu m’as saisi, puis tu m’as rejeté (Psaumes 102.10).
Le vocabulaire est très violent. Littéralement : « enlevé de terre par un vent violent ». La cendre symbolise les grandes afflictions. Pour manifester le deuil ou la repentance, sous l’Ancien Testament, on s’asseyait sur un tas de cendres comme a fait Job (2.8) et on l’a jetait en l’air ou on s’en couvrait la tête. Dans sa colère, Dieu a arraché le psalmiste et son peuple de leur pays pour les envoyer en captivité à Babylone. Pareillement, Jésus a été rejeté par son Père parce qu’il portait les péchés du monde, et plus exactement les miens et les vôtres, sur ses épaules. Mais l’auteur de l’épître aux Hébreux écrit :
Il a enduré la mort sur la croix, en méprisant la honte attachée à un tel supplice, parce qu’il avait en vue la joie qui lui était réservée (Hébreux 12.2).
Jésus a enduré pareil supplice parce qu’il savait que grâce à son sacrifice, des millions de gens de toutes les nations de tous les temps auraient la vie éternelle dans la gloire céleste.
Verset 12
Je continue.
Tout comme l’ombre qui s’étire (quand la clarté du jour diminue), mes jours déclinent et je suis comme l’herbe qui se dessèche (Psaumes 102.12).
À mesure que le soleil baisse, la nuit avance. Le psalmiste sent qu’il est au soir de sa vie.
Versets 13-14
Je continue.
Mais toi, tu règnes pour toujours, ô Éternel, et tu interviendras tout au long des générations. Oui, tu te lèveras, et tu auras compassion de Sion ! L’heure est là de lui faire grâce, le moment est venu (Psaumes 102.13-14).
Dans les Écritures, Sion est souvent utilisée pour représenter Israël. Ici a lieu le tournant du cantique. Le psalmiste cesse de considérer sa détresse présente et tourne ses regards vers l’Éternel qui, malgré les apparences, règne en Maître du monde et dirige tous les événements.
La plainte du psalmiste se change en chant de triomphe quand il se rappelle qu’après le jugement viendra la délivrance. Il fait allusion à Jérémie (25.11) qui prophétise que l’exil du peuple d’Israël durera 70 ans. Au travers de son histoire, l’Éternel a toujours eu compassion de son peuple. Et quand Jésus a donné sa vie pour sauver l’humanité, il est évidemment aussi mort pour les Israélites. Dans l’évangile selon Jean, on lit que Caïphe a dit :
Vous ne voyez pas qu’il est de notre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple, pour que la nation ne disparaisse pas tout entière ? Ce que disait Caïphe ne venait pas de lui ; mais il était grand-prêtre cette année-là, et c’est en cette qualité qu’il déclara, sous l’inspiration de Dieu, qu’il fallait que Jésus meure pour son peuple (Jean 11.50,51).
Verset 15
Je continue le psaume 102.
Tes serviteurs ont gardé l’amour de ses pierres, ils sont attachés à ses ruines (Psaumes 102.15).
Le psalmiste exilé prête une âme aux ruines de Jérusalem qui fut détruite par les Babyloniens, et il souffre avec elles de l’état d’abandon de la ville. Cette parole fait penser aux Juifs qui aujourd’hui encore, à Jérusalem pleurent devant le « mur des lamentations ».
Versets 26-29
Je continue plus loin et finis ce psaume.
Tu as jadis fondé la terre, le ciel est l’œuvre de tes mains. Ils périront, mais tu subsistes ; tous s’useront comme un habit ; comme on remplace un vêtement, tu les remplaceras. Mais toi, tu es toujours le même, tes années ne finiront pas (Psaumes 102.26-28).
Ce passage, cité selon l’ancienne version grecque est appliqué à Jésus-Christ par l’auteur de l’épître aux Hébreux (1.10-12). La terre et le ciel, qui existent depuis le commencement des temps, sont ce qu’il y a de plus stable dans l’univers. Et pourtant, ils vieillissent, ils s’usent et auraient besoin d’être renouvelés. Par contraste, Dieu et Jésus-Christ restent les mêmes à tout jamais. Le Dieu d’éternité qui ne change pas est fidèle et le garant de la pérennité d’Israël.
Ce psaume qui prophétise l’humiliation du Christ, enseigne aussi sa divinité car Jésus est identifié à l’Éternel : celui qui est toujours le même et dont les années ne finiront jamais.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.