Esaïe 40.1 – 31
Chapitre 40
Introduction
Je n’ai encore jamais entendu parler d’une grève dont le but était de faire éclater sa joie sur la situation présente ; non, c’est toujours le contraire ! On manifeste et on proteste pour exprimer son mécontentement. C’est vrai qu’il y a beaucoup d’injustices dans la vie, autant pour les individus que pour les nations.
Quand le prophète Ésaïe écrit la deuxième grande section de son livre, il met l’accent sur la gloire à venir d’Israël afin d’encourager ses compatriotes et les générations suivantes parce que le royaume de Juda va être confronté à un avenir incertain et un siècle de grosses difficultés qui seront suivies d’une captivité de 70 ans à Babylone. Rien de très réjouissant !
Mais Ésaïe garde constamment devant lui le but final de l’Histoire qui est la réalisation pleine et entière du règne de Dieu. C’est à la lumière de cet avenir glorieux qu’il considère la misère présente et à venir de son peuple, et l’obscurité spirituelle où se trouve le monde païen. Son regard se porte toujours vers l’accomplissement final des promesses de Dieu, et dans chaque événement particulier qui les prépare, il entrevoit déjà le salut glorieux du petit reste rescapé d’Israël.
Dès le chapitre 40, qui comme je l’ai dit, commence la deuxième grande section du livre d’Ésaïe, le prophète place cet objectif suprême : « le salut final glorieux d’Israël » devant les yeux du peuple élu afin de le consoler et c’est à partir de ce point focal loin dans l’avenir qu’il revient en arrière dans l’histoire d’Israël pour parcourir les différentes étapes que le peuple devra franchir avant d’atteindre cet avenir glorieux.
Cette deuxième section d’Ésaïe (chapitres 40-66) est structurée en trois parties de 9 chapitres chacune. L’objet principal de la première section est la délivrance de la captivité de Babylone (Ésaïe 40-48) et l’agent de cette libération est le roi perse Cyrus. Sa victoire sur les Chaldéens idolâtres qui oppriment Israël est également le triomphe de Dieu sur les idoles ; aussi cette œuvre est présentée comme une manifestation de la toute-puissance de l’Éternel. Le thème qui parcourt cette première partie est la gloire de Dieu vue à travers la défaite de Babylone et de ses fausses divinités, et en second lieu, la délivrance de son peuple Israël.
Mais le retour de l’exil n’est pas le salut complet, il en est seulement le point de départ et la condition. Il faut encore que le peuple élu soit transformé intérieurement et cette rédemption spirituelle est l’objet de la seconde partie de cette deuxième section du livre d’Ésaïe (chapitres 49 à 57) et l’agent de ce salut est « le Serviteur de l’Éternel ; c’est lui qui sera l’instrument de cette œuvre spirituelle nouvelle comme Cyrus l’a été pour la délivrance temporelle d’Israël de Babylone.
Ésaïe décrit la personne, l’œuvre, les humiliations et l’élévation de ce « Serviteur », grâce à qui le salut de Jérusalem est assuré. Le point focal de cette prophétie est le chapitre 53, qui se trouve placé précisément au milieu, non seulement de cette portion du texte, mais de toute la deuxième section du livre d’Ésaïe.
Dans la troisième partie de la deuxième section d’Ésaïe (chapitres 58 à 66), le prophète commence par encourager le peuple à accepter le salut qu’il vient de lui présenter, puis au milieu d’exhortations et de promesses, il déploie devant nous une série de tableaux éblouissants qui représentent la venue du Messie, ainsi que la gloire réservée à la future Jérusalem et au reste d’Israël qui la possédera. Ce reste rescapé sera accompagné des païens de toutes les nations convertis à l’Éternel. Cette portion de texte réunit les deux aspects du salut du peuple de Dieu développés dans les deux premières parties de la deuxième section : sa délivrance temporelle, c’est à dire le retour d’exil, et deuxièmement sa transformation spirituelle.
Chacune de ces trois parties de la seconde section du livre d’Ésaïe se termine par un avertissement solennel adressé aux malfaisants ; les deux premières par la même phrase : « Mais, a dit l’Éternel, il n’y a pas de paix pour les méchants » ! (Ésaïe 48.22 ; 57.21). La troisième partie finit aussi sur la même pensée, mais sous une forme plus développée et bien plus menaçante qui est :
Et quand ils sortiront, ils verront les cadavres des hommes qui se sont révoltés contre moi ; et le ver qui rongera ces hommes ne mourra pas, le feu qui les dévorera ne s’éteindra jamais, et ils feront horreur à tout être vivant (Ésaïe 66.24).
Cette triple répétition de la même idée constitue une sorte de refrain qui appose un point final à la fin de chacune des trois parties de la seconde section du livre d’Ésaïe.
Nous arrivons donc au chapitre 40 où nous nous éveillons, pour ainsi dire, au-delà du désastre de l’exil babylonien. Ce chapitre sert d’introduction au reste du livre d’Ésaïe où le ton est celui de la consolation sachant qu’à l’affliction présente succédera le salut le plus glorieux (Ésaïe 40.1-11). Cet avenir glorieux est certain parce qu’il est promis par le Dieu infiniment grand devant qui les adversaires ne sont que néant (Ésaïe 40.12-26). Qu’Israël reprenne donc confiance ! (Ésaïe 40.27-31).
Versets 1-2
Je commence de lire ce chapitre 40.
Réconfortez mon peuple, oui, réconfortez-le ! dit votre Dieu. Et parlez au cœur de Jérusalem, annoncez-lui que son temps de corvée est accompli, que son péché est expié, qu’elle a reçu de l’Éternel deux fois le prix de ses péchés ! (Ésaïe 40.1-2).
La loi de Moïse ordonne (Exode 22.4-9) qu’en cas de dommage causé au prochain, la réparation doit être deux fois la valeur de l’objet disparu ou abîmé, parce que outre le préjudice subi, il faut aussi réparer la faute commise (comparez Jérémie 16.18 ; Job 42.10). Dieu a puni son peuple selon la gravité de ses fautes. Mais maintenant que le péché est puni, Dieu peut à nouveau étendre sa grâce envers Israël.
Cette consolation qu’expérimentera Israël dans l’avenir n’est pas seulement due au retour d’exil, car la joie des colons sera de courte durée et les tribulations du peuple ne cesseront pas. Aux yeux du prophète Ésaïe, la libération des griffes de Babylone n’est que le premier acte de la restauration complète du peuple élu. Comme quelqu’un qui regarde une scène qui se joue dans le lointain, Ésaïe écrase la distance temporelle qui le sépare de la fin des temps. Il voit donc la gloire finale du royaume messianique suivre le retour du peuple de Babylone. D’un seul coup d’œil, il embrasse toute l’histoire du salut encore à venir.
Plus loin, Ésaïe explique que ce salut est possible grâce à l’œuvre du « Serviteur de l’Éternel », c’est-à-dire le Christ. Ce qu’il a accompli en faveur de son peuple en tant que nation, et de l’humanité en général, est exprimé par le mot théologique « propitiation », qui veut dire « apaiser la fureur de Dieu par un sacrifice ».
Dans toutes les religions, l’adorateur ne doit jamais cesser de faire quelque chose pour son dieu parce que ce dernier est constamment en colère. Selon l’enseignement biblique, c’est l’Éternel en personne qui a fait l’offrande nécessaire en envoyant son « Serviteur » qui s’est offert lui-même sur la croix. Il s’en suit que maintenant, Dieu est satisfait et apaisé envers le pécheur qui fait confiance à son Fils. Parce que Jésus savait qu’il devait souffrir la croix afin de faire l’expiation des péchés de son peuple, il a pu dire aux foules :
Venez à moi, vous tous qui êtes accablés sous le poids d’un lourd fardeau, et je vous donnerai du repos (Matthieu 11.28).
Et dans sa seconde épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :
Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père qui est plein de bonté, le Dieu qui réconforte dans toutes les situations (2Corinthiens 1.3).
Sur la base du sacrifice de son Fils, Dieu nous fait grâce et nous console dans toutes nos tribulations.
Verset 3
Je continue le texte.
On entend une voix qui crie dans le désert : Dégagez un chemin pour l’Éternel, nivelez dans la steppe une route pour notre Dieu ! (Ésaïe 40.3).
Les prophètes ne sont pas des écrivains ordinaires, car inspirés de Dieu, ils peuvent s’élever au-dessus de leur condition humaine. C’est le plus souvent sous forme de vision que l’avenir leur est révélé, et ils s’y trouvent transportés avec tant de force qu’il devient pour eux le présent ou même le passé ; c’est ainsi qu’ils peuvent s’adresser à de futurs personnages comme s’ils étaient là devant eux (comparez Ésaïe 5.26-30 ; 9.1-9.7 ; 23.1-18 et suivants).
C’est par une révélation audible que débute la prophétie de cette deuxième grande section de ce livre ; Ésaïe est subitement saisi par l’Esprit de Dieu et il entend une voix prophétique. Dans le Proche-Orient ancien, la venue d’un personnage important est précédée par l’envoi d’émissaires qui annoncent son arrivée et qui déblaient le terrain pour ainsi dire. Les 4 évangiles identifient cette voix à celle de Jean-Baptiste (comparez Malachie 3.1) et les évangélistes écrivent que l’homme se prépare à la venue de l’Éternel par la repentance, c’est-à-dire par un changement fondamental d’attitude vis-à-vis de Dieu, de soi-même et de ses péchés.
Versets 4-5
Je continue le texte.
Toute vallée sera relevée, toute montagne rabaissée ainsi que toutes les collines. Les lieux accidentés se changeront en plaine, les rochers escarpés deviendront des vallées. Alors la gloire de l’Éternel sera manifestée, et tous les hommes la verront à la fois. L’Éternel l’a promis (Ésaïe 40.4-5).
Dans l’Ancien Testament, la puissance et la richesse sont fréquemment associées à la violence et l’orgueil, et la faiblesse et la pauvreté sont associées à l’humilité et à la soumission à Dieu. À la fin des temps, les Israélites reviendront de la diaspora et ce nouvel exode vers Jérusalem se fera par un grand jugement égalisateur. Les puissants de ce monde qui oppriment le peuple de Dieu seront abattus et humiliés, tandis que les faibles seront relevés et le droit rétabli. L’Éternel se fera alors connaître comme il ne l’a encore jamais fait (comparez Ésaïe 35.1-2) ; il manifestera sa gloire par la venue du Messie qui instaurera son royaume et rétablira son peuple dans son pays.
Ce passage d’Ésaïe est cité dans les évangiles de Luc et Matthieu où la venue de Jésus-Christ est mise en parallèle avec la gloire de Dieu (Luc 3.6 ; Matthieu 3.3 ; comparez Jean 1.1-18 ; Hébreux 1.2-3).
Versets 6-8
Je continue.
Une voix interpelle : “ Va, proclame un message ! ” Une autre lui répond : “ Que dois-je proclamer ? ” “ Que tout homme est pareil à l’herbe et toute gloire humaine comme la fleur des champs ; car l’herbe se dessèche et la fleur se flétrit quand le souffle de l’Éternel passe dessus. En vérité : les hommes sont pareils à de l’herbe. Oui, l’herbe se dessèche et la fleur se flétrit, mais la parole de notre Dieu subsistera toujours ” (Ésaïe 40.6-8).
La première voix est la révélation de Dieu et la seconde, la prédication du prophète qui est son porte-parole. Le bouton de rose qui s’ouvre pour la première fois laisse apparaître une fleur d’une grande beauté, mais deux jours plus tard elle commence déjà à se faner. Pareillement, l’homme est fragile et son éclat éphémère ; seules sont inébranlables les promesses de Dieu qui garantissent le salut et le rétablissement d’Israël.
Celui qui fonde sa vie sur la Parole divine ne sera pas balayé par le jugement de Dieu (comparez Psaumes 56.5 ; 62.10 ; 78.39). Ce passage est cité en partie par Pierre et Jacques (1Pierre 1.23-25 ; Jacques 1.10-11).
Verset 9
Je continue.
Ô Sion, messagère d’une bonne nouvelle, gravis une haute montagne ! Crie avec force, Jérusalem, messagère d’une bonne nouvelle ! Oui, crie sans crainte, annonce aux villes de Juda : “ Voici votre Dieu vient ! ” (Ésaïe 40.9).
Littéralement : « Celle qui annonce une bonne nouvelle » et c’est un seul mot en hébreu et il est au féminin. Il est traduit par « evaggelos » en grec ce qui a donné « évangile » en francais.
La « bonne nouvelle » est le salut que l’Éternel accomplira en faveur de son peuple (comparez Ésaïe 41.27 ; 52.7 ; 61.1). Dans le Nouveau Testament, la Bonne Nouvelle est la personne et l’œuvre de Jésus-Christ ; il est le Dieu qui est venu, Emmanuel, qui veut dire : « Dieu avec nous ». Dieu était avec nous et il reviendra pour régner sur cette terre. Jésus est le sauveur de tous ceux qui viennent à Dieu par lui.
Versets 10-11
Je continue.
Voici l’Éternel Dieu ; il vient avec puissance et son bras lui assure la souveraineté. Voici : ses récompenses sont avec lui, et le fruit de son œuvre va devant lui. Comme un berger, il paîtra son troupeau et il rassemblera les agneaux dans ses bras. Sur son sein, il les porte et conduit doucement les brebis qui allaitent (Ésaïe 40.10-11).
Dans la plupart des passages qui annoncent la venue du Messie, l’action de Dieu est présentée sous les deux aspects du jugement et du salut (comparez Malachie 4.1-2). Lorsqu’à la fin des temps, les Juifs reviendront de la diaspora, l’Éternel les conduira comme un berger ses brebis (comparez Psaumes 23 ; Ézéchiel 34.15). Dans son évangile, Jean (10.11) rapporte que Jésus est le bon berger qui donne sa vie pour ses brebis.
Versets 12-14
Je continue.
Qui a mesuré l’océan dans le creux de sa main ? Qui a toisé le ciel avec la largeur de sa main ? Qui a tassé dans un boisseau la poussière du sol ? Qui a bien pu peser les montagnes sur la bascule et les coteaux sur la balance ? Qui donc a mesuré l’Esprit de l’Éternel ? Qui a été son conseiller et qui son instructeur ? De qui Dieu a-t-il pris conseil pour se faire éclairer ? Qui lui a enseigné la bonne voie ? Qui lui a transmis le savoir et lui a fait connaître le chemin de l’intelligence ? (Ésaïe 40.12-14).
À partir d’ici et jusqu’à la fin du chapitre 40, Ésaïe proclame avec puissance l’absolue souveraineté de Dieu sur tout. Ces questions de rhétorique rappellent l’entretien musclé que l’Éternel a eu avec Job ; Dieu est hors de sa création ; il est au-dessus de tout, de tous, n’a jamais eu et n’aura jamais ni d’égal ni de conseiller.
Ésaïe montre la puissance et la sagesse de l’Éternel (comparez Ésaïe 48.13) afin de répondre aux doutes des Israélites en exil à Babylone.
Versets 15-17
Je continue.
Voici : les nations sont pour lui comme la goutte d’eau tombant d’un seau, ou comme un grain de sable sur le plateau de la balance. Voici : les îles et les régions côtières, il les soulève comme de la poussière. Les cèdres du Liban ne suffiraient pas à nourrir le feu de son autel, tous les animaux qui y vivent ne seraient pas assez nombreux pour l’holocauste. Toutes les nations, à ses yeux, sont comme rien. Elles ont, pour lui, la valeur du néant et du vide (Ésaïe 40.15-17).
L’humanité ne pèse rien devant Dieu ; insignifiante, elle ne peut pas s’opposer à son œuvre de salut en faveur de son peuple.
Versets 18-21
Je continue.
À qui comparerez-vous Dieu ? Et comment le représenterez-vous ? Une idole moulée, un artisan la fond, l’orfèvre la recouvre d’un fin placage d’or et, pour l’orner, il coule des chaînettes d’argent. Celui qui est trop pauvre pour une telle offrande choisit un bois qui ne pourrisse pas, puis il s’en va chercher un artisan habile pour faire une statue qui ne vacille pas (comparez Ésaïe 44.12-20). Ne le savez-vous pas ? Ne l’avez-vous pas entendu ? Cela ne vous a-t-il pas été déclaré dès le commencement ? N’avez-vous pas compris la fondation du monde ? (Ésaïe 40.18-21).
Il est aberrant qu’Israël qui connaît l’Éternel par son histoire et la loi de Moïse puisse se tourner vers les faux dieux. Plus que les autres prophètes, Ésaïe fustige le culte des idoles et se moque des idolâtres. Il est absurde de comparer l’Éternel aux fabrications humaines inertes car il n’a pas d’égal et rien ne lui ressemble. Le Dieu unique est un principe fondamental de la Loi de Moïse (Exode 15.11 ; 20.3-4). L’homme créé à l’image de Dieu (Genèse 1.26) est le seul être qui peut refléter quelque chose de Dieu et encore, de manière bien imparfaite. Il existe des tableaux et des statues de maîtres qui essaient de représenter Jésus, Dieu et les anges. Mais il faut garder une bonne distance affective de ces œuvres d’art afin de ne pas tomber dans le sentimentalisme puéril de l’idolâtrie ; la marche avec Dieu se fait par la foi et non par les émotions.
Versets 22-24
Je continue.
Or, pour celui qui siège sur son trône au-dessus du cercle de la terre, ses habitants sont pareils à des sauterelles. Il a tendu le ciel comme une toile et il l’a déployé comme une tente pour l’habiter. Il réduit à néant les princes de la terre et fait évanouir les dirigeants du monde (Job 12.17-25). À peine ont-ils été plantés, à peine ont-ils été semés, à peine ont-ils poussé quelque racine en terre, que l’Éternel souffle sur eux et les voilà qui sèchent et qui sont emportés comme un fétu de paille par la tempête (Ésaïe 40.22-24).
Ésaïe souligne ici la souveraineté absolue du Maître et du Juge de l’univers qu’il contraste avec la faiblesse de tous les êtres qui le peuplent. Intellectuellement et spirituellement, nous sommes des cancres. L’Ancien Testament mentionne au moins deux fois que la terre a une forme de voûte (Job 26.10 ; Proverbes 8.27), et pourtant, on a longtemps cru qu’elle était plate. Ce n’est qu’en 1522 que la première navigation autour du globe par Magellan a prouvé que la terre est ronde.
Versets 25-26
Je continue de lire dans le chapitre 40.
“ À qui voudriez-vous me comparer ? Qui serait mon égal ? ” demande le Dieu saint. Levez bien haut les yeux et regardez : qui a créé ces astres ? Celui qui fait marcher leur armée en bon ordre, qui les convoque tous, les nommant par leur nom (Psaumes 147.4). Et grâce à sa grande puissance et à sa sûre force, pas un ne fait défaut (Ésaïe 40.25-26).
L’Éternel a créé les astres et grâce aux forces dont il a doté l’univers il les maintient chacun à sa place. Cette affirmation de la toute-puissance de Dieu est aussi une critique du culte que les païens rendent aux corps célestes, la forme d’idolâtrie la plus ancienne.
Verset 27
Je continue.
Pourquoi donc, ô Jacob, parlerais-tu ainsi ? Et pourquoi dirais-tu, ô Israël : “ Mon sort échappe à l’Éternel, et mon Dieu ne fait rien pour défendre mon droit ? ” (Ésaïe 40.27).
Le Dieu qui tient dans sa main l’univers n’ignore pas les tribulations de son peuple comme le croient les incrédules (comparez Ésaïe 49.14-15). Dieu connaît nos difficultés, mais il est des leçons qu’on ne peut apprendre qu’au travers des tourmentes de la vie.
Versets 28-31
Je finis de lire le chapitre 40.
Ne le sais-tu donc pas ? Et n’as-tu pas appris que l’Éternel est Dieu de toute éternité ? C’est lui qui a créé les confins de la terre. Il ne se lasse pas, il ne s’épuise pas, et son intelligence ne peut être sondée. Il donne de la force à qui est las et il augmente la vigueur de celui qui est fatigué. Les jeunes gens se lassent et ils s’épuisent, et même de robustes gaillards tombent, mais ceux qui comptent sur l’Éternel renouvellent leur force : ils prennent leur envol comme de jeunes aigles ; sans se lasser, ils courent, ils marchent en avant, et ne s’épuisent pas (Ésaïe 40.28-31).
Parce que l’Éternel est le Dieu tout-puissant et qu’il se soucie de son peuple, celui-ci doit se montrer patient dans l’épreuve et confiant en son Dieu. Alors, ils seront infatigables comme de jeunes aigles. Cette comparaison qu’on trouve aussi dans le psaume 103 (v. 5) est une belle image pour décrire la force que le croyant peut puiser dans sa foi en Dieu.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.