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26 mars 2025

Esaïe 37.30 – 39.8

Chapitre 37

Introduction

Je ne sais pas vous, mais moi, il m’est arrivé plus d’une fois d’être confronté à une situation où je ne savais vraiment pas quoi faire et quelle décision prendre parce que je ne connais pas l’avenir. Nous n’avons plus comme au temps de l’Ancien Testament, des prophètes de l’Éternel qui annoncent les événements futurs.

Verset 30

Je continue de lire dans le chapitre 37 d’Ésaïe.

Quant à toi, Ézéchias, ceci te servira de signe : Cette année-ci, on mangera ce qu’a produit le grain tombé, l’année prochaine, ce qui aura poussé tout seul, mais la troisième année, vous sèmerez, vous ferez des récoltes, et vous cultiverez la vigne, et vous en mangerez les fruits (Ésaïe 37.30).

Le roi assyrien Sennachérib est arrivé dans Juda au début de l’été de l’année précédente (comparez Ésaïe 32.10 ; 702 av. J-C) et les envahisseurs ont tout pillé. Comme ils sont repartis l’automne de l’année qui a suivi leur arrivée, leur présence a empêché deux semailles (comparez Ésaïe 7.21-25 ; 32.10-13 ; 33.8-9), mais comme dans les pays chauds on peut récolter deux ou trois fois sans semer, il n’y a pas eu une très grande famine, et la troisième année tout rentre dans l’ordre.

Ézéchias doit accepter le signe d’Ésaïe par la foi. Quand cette promesse s’accomplira, les Israélites se rappelleront ces paroles qui annoncent la délivrance de Jérusalem, et alors ils feront confiance à l’Éternel.

Versets 33-37

Je continue plus loin.

C’est pourquoi, voici ce que l’Éternel déclare au sujet du roi d’Assyrie : Il n’entrera pas dans la ville (Jérusalem) : aucun de ses archers n’y lancera de flèches, il ne s’en approchera pas à l’abri de ses boucliers, et il ne dressera aucun terrassement contre elle. Il s’en retournera par où il est venu sans entrer dans la ville, l’Éternel le déclare. Je protégerai cette ville (Ésaïe 31.5) et je la sauverai par égard pour moi-même et pour mon serviteur David. L’ange de l’Éternel intervint dans le camp assyrien et y fit périr 185 000 hommes. Le lendemain matin, au réveil, le camp était rempli de tous ces cadavres (comparez Ésaïe 10.33-34 ; 18.5-6 ; 29.6-8 ; 30.31-33 ; 31.8 ; Exode 12.29-30 ; 2Samuel 24.15 ; 2Rois 19.35). Alors Sennachérib, roi d’Assyrie, leva le camp, et repartit pour Ninive, où il resta (Ésaïe 37.33-37).

Suite à la prophétie d’Ésaïe, les Assyriens ont engagé le combat (El-Théké) contre les Égyptiens et soumis la ville philistine d’Ékron qui leur résistait. Ce n’est qu’après, et alors que Sennachérib s’apprête à envahir l’Égypte, que l’ange exterminateur a frappé. Privé de son principal corps d’armée, le roi orgueilleux doit retourner chez lui et il n’est jamais revenu en Juda (les Psaumes 46, 48, 76 célèbrent cette délivrance).

Concernant cette expédition, les inscriptions assyriennes ne parlent que du tribut qu’Ézéchias a envoyé à Sennachérib pour acheter la paix (2Rois 18.14). Mais leur silence sur le reste est éloquent, car on se demande pourquoi Jérusalem n’a pas été conquise et Ézéchias détrôné, et pourquoi la prétendue première victoire contre l’Égypte ne fut-elle pas suivie d’une invasion complète du pays ? Seul le récit biblique explique des événements autrement incompréhensibles et ce qui s’est réellement passé.

Verset 38

Je finis de lire le chapitre 37.

Un jour, pendant qu’il se prosternait dans le temple de son dieu Nisrok, ses fils (Adrammélek et Sarétsér) l’assassinèrent (Sennachérib) de leur épée (681 av. J-C), puis s’enfuirent dans le pays d’Ararat. Un autre de ses fils, Ésar-Haddôn, lui succéda sur le trône (Ésaïe 37.38).

Concernant cette prophétie, on a dit que « jamais prophète n’a parlé avec plus de hardiesse, et jamais promesse ne s’est accomplie d’une manière plus éclatante ». Les historiens confirment ces faits et les noms des assassins patricides. Le pays d’Ararat est l’Arménie. Après treize ans de règne, Ésar-Haddôn (Asur-ach-iddin = Assur a donné un frère) abdiqua en faveur de son fils Assourbanipal (comparez Esdras 4.10).

Chapitre 38

Introduction

Nous arrivons maintenant au chapitre 38 qui parle de la maladie très grave du roi Ézéchias. Quand il leur arrive un gros pépin, la première réaction de la plupart des gens est de dire : « pourquoi moi, ou : « Mais qu’est-ce que j’ai fait de mal » ? S’il est vrai que certains, par leur façon de vivre, mettent leur santé en danger, souvent, le malheur frappe au hasard, à l’aveuglette ; une tuile peut me tomber sur la tête sans raison. C’est ce qui semble être arrivé à Ézéchias qui pourtant est un roi fidèle à l’Éternel.

Verset 1

Je commence de lire le chapitre 38 du livre d’Ésaïe.

À cette époque, Ézéchias tomba malade. Il était près de mourir, et le prophète Ésaïe, fils d’Amots, se rendit à son chevet. Il lui dit : — Voici ce que l’Éternel déclare : Prends tes dispositions, car tu vas mourir, tu ne te rétabliras pas (Ésaïe 38.1) (2Rois 20.1-19).

Le roi est malade au point de mourir car sa maladie est en phase terminale. Dans un sens, nous sommes tous comme lui, condamnés à mort, seulement moi, je ne sais pas quel jour la dame à la faux viendra frapper à ma porte. Contrairement à ce qu’on peut penser, mourir c’est rien ; le plus effrayant est ce qui vient ensuite. En effet, l’auteur de l’épître aux Hébreux écrit que : « il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement » (Hébreux 9.27 ; SER). Les croyants sont certes pardonnés de leurs fautes, mais leurs œuvres, bonnes et mauvaises les suivent et seront évaluées d’un œil sévère. Quant aux autres, ils subiront le châtiment de leurs péchés.

Le roi est donc très malade et Ésaïe vient le voir, mais ce n’est pas pour lui remonter le moral, au contraire, il est franc et brutal quand il lui annonce sans ménagement que sa dernière heure est venue et qu’il est temps de rédiger son testament. Cela dit, on sait que parfois, les décisions que Dieu dit qu’il a prises, sont un test, et peuvent donc être modifiées selon la conduite de l’homme (Jérémie 18.7-10 ; Jonas 3.4, 10).

Versets 2-3

Je continue.

Alors Ézéchias tourna son visage du côté du mur et pria l’Éternel en ces termes : — De grâce, Éternel ! Tiens compte de ce que je me suis conduit avec fidélité, d’un cœur sans partage, et que j’ai fait ce que tu considères comme bien. Ézéchias versa d’abondantes larmes (Ésaïe 38.2-3).

Étant donné son état, Ézéchias adopte le bon comportement en implorant la miséricorde divine ; on sympathise avec lui, on comprend ses larmes. Ses lamentations sont semblables à celles de Job. David aussi a souvent crié à Dieu quand sa vie était menacée. Ézéchias rappelle à Dieu qu’il s’est distingué par son zèle et sa sévérité quand il a extirpé l’idolâtrie de Juda. L’auteur du livre des Rois écrit de lui :

Il demeura attaché à l’Éternel, sans se détourner de lui ; il obéit à tous les commandements que l’Éternel avait donnés à Moïse (2Rois 18.6).

Dans l’Ancien Testament, les hommes pieux sont moins conscients de leurs fautes que sous le régime de la grâce, ce qui explique pourquoi ils font souvent valoir leur fidélité pourtant toute relative à la Loi de Dieu. Au moment de sa maladie, Ézéchias n’avait pas d’héritier ; va-t-il donc mourir sans postérité, lui qui a marché comme nul autre, sur les traces de son aïeul David ? (comparez 1Rois 9.4-5).

Versets 4-6

Je continue.

Alors l’Éternel s’adressa à Ésaïe en disant : — Va dire à Ézéchias : Voici ce que déclare l’Éternel, le Dieu de David, ton ancêtre : J’ai entendu ta prière, et j’ai vu tes larmes. Eh bien, je vais prolonger ta vie de quinze années. Je te délivrerai, toi et cette ville, du roi d’Assyrie, et je protégerai cette ville (Ésaïe 38.4-6 ; Comparez Ésaïe 31.5 ; 37.35).

L’Éternel honore la foi d’Ézéchias, mais s’il répond à sa supplique, c’est surtout à cause des promesses qu’il a faites à David, que sa lignée ne s’éteindra pas.

Aujourd’hui, Dieu exauce nos prières pour une autre raison — sur la base de l’œuvre de rédemption accomplie par Jésus-Christ, l’ultime descendant de David (comparez Jean 16.23-24).

L’Éternel va donc guérir le roi, et pour faire bon poids bonne mesure, il lui promet également de délivrer Jérusalem de l’envahisseur assyrien.

Versets 7-8

Je continue.

Voici le signe que l’Éternel t’accorde pour te confirmer qu’il accomplira cette promesse qu’il t’a donnée : il va faire reculer de dix degrés l’ombre qui était déjà descendue sur le cadran solaire d’Ahaz. Effectivement, le soleil recula de dix degrés sur le cadran solaire (Ésaïe 38.7-8).

Selon le texte parallèle du second livre des Rois (20.8), Ézéchias demande un signe qui prouvera qu’il sera prochainement guéri et l’Éternel le lui accorde parce que même s’il a une foi faible, le roi n’est pas incrédule. On peut donc imaginer Ézéchias assis sur son lit regardant par la fenêtre en direction de la cour du palais.

Face à lui se trouve le cadran solaire construit par son père mais d’invention babylonienne. Il est constitué d’un obélisque dressé au centre d’une terrasse à laquelle on accède par 12 marches représentant chacune une demi-heure ; cet escalier divise le jour en deux fois six heures. Dès le lever du soleil, l’ombre commence à se rétrécir en remontant les 12 marches d’ouest en est. Au zénith du soleil, il n’y a plus d’ombre. Puis l’ombre apparaît et s’allonge petit à petit en direction de l’est.

Le miracle a dû se produire le soir quand le soleil était suffisamment bas à l’horizon afin qu’au moins dix marches soient dans l’ombre de l’obélisque. C’est à ce moment-là que Dieu a fait remonter l’ombre jusqu’à son niveau, 5 heures plus tôt. Ce signe est en même temps un admirable symbole de la vie prolongée d’Ézéchias, qui à un moment semblait toucher à son terme, mais qui maintenant a recouvré toute sa vigueur.

Le signe est un phénomène optique suite à une intervention du Créateur sur les rayons solaires ou sur le déplacement de l’ombre, et il n’a même pas été nécessaire de modifier la rotation de la terre, puisque, selon le récit de la création, la lumière du jour a précédé la création des astres (Genèse 1.3) ; Dieu n’a pas besoin du soleil pour nous éclairer ou pour faire de l’ombre.

Versets 9-14

Je continue.

Voici le poème écrit par Ézéchias, roi de Juda, à l’occasion de sa maladie dont il avait été guéri. Je me disais : “ Dans ma pleine vigueur, il faut que je m’en aille, pour passer par les portes de la mort, privé du reste de mes ans. ” Je me disais : “ Je ne verrai plus l’Éternel, l’Éternel sur la terre des vivants, je ne verrai plus aucun homme parmi les habitants du monde. Ma vie m’est arrachée, emportée loin de moi comme une tente de berger. La toile de ma vie a été enroulée, comme celle d’un tisserand. La chaîne en est coupée. Entre le matin et le soir, tu m’auras achevé. Jusqu’au matin, je me suis contenu. Comme ferait le lion, il brisait tous mes os. Pendant le jour, avant la nuit, tu m’auras achevé. Je poussais des cris comme une hirondelle ou une grue, ainsi que la colombe, je gémissais, mes yeux se sont lassés à regarder en haut ; Éternel, je suis dans l’angoisse : viens, secours-moi ! ” (Ésaïe 38.9-14).

Ce cantique d’Ézéchias comprend quatre strophes : deux qui décrivent son angoisse pendant sa maladie (Ésaïe 38.10-14), et deux qui expriment sa vive reconnaissance envers l’Éternel pour sa guérison (Ésaïe 38.15-20). Ce poème, qui utilise de nombreuses expressions et images empruntées au livre de Job (Job 4.21 ; 10.11, 16 ; 17.3, SER ; 38.17), est très travaillé, ce qui n’a rien d’étonnant quand on sait que Ézéchias avait réintroduit l’usage liturgique des psaumes de David et d’Asaph, et aussi créé une commission de savants (2Chroniques 29.30 ; Proverbes 25.1) pour recueillir les écrits des anciens sages.

Sur terre, les êtres humains peuvent voir Dieu au travers de ses œuvres et par sa révélation, c’est-à-dire sa Parole ou par une réponse à la prière. Une fois décédés, les croyants de l’Ancien Testament, comme ceux du Nouveau d’ailleurs, perdent évidemment ce privilège.

Versets 15-20

Je continue.

Que puis-je dire ? (comparez 2Samuel 7.20) Il m’a parlé et c’est lui qui agit. Je marcherai donc humblement tout le temps de ma vie, à cause de mon affliction. Seigneur, c’est grâce à ta parole qu’on jouit de la vie, c’est grâce à elle que je respire encore. Tu me rétabliras, tu me feras revivre. Ma profonde affliction s’est transformée en paix car toi, dans ton amour, tu m’as arraché à la tombe et tu as rejeté toutes mes fautes derrière toi. Personne ne te loue dans le séjour des morts et ce n’est pas la mort qui te célébrera. Ceux qui sont descendus dans la tombe ne comptent plus sur ta fidélité. Ce sont les vivants seuls qui peuvent te louer comme moi aujourd’hui. Le père enseignera aux fils combien tu es fidèle. L’Éternel était là pour venir me sauver : nous ferons résonner nos instruments tous les jours de la vie dans le Temple de l’Éternel (Ésaïe 38.15-20).

Au travers de cette expérience douloureuse, Ézéchias a appris que la vraie vie consiste à expérimenter la toute-puissance et la fidélité de l’Éternel. Sa guérison prouve qu’il a été pardonné de tous ses péchés, Dieu les ayant jetés derrière lui pour ne plus les voir. Alors qu’il implorait Dieu, Ézéchias parlait de sa droiture, mais maintenant qu’il lui a été fait grâce, il mentionne ses fautes parce que la bonté de Dieu l’a conduit à un profond sentiment de culpabilité.

Sous l’ancien régime et dans le séjour des morts, les trépassés ne sont que des ombres impuissantes. Leur existence est décrite comme dénuée de toute relation avec Dieu et avec le monde des vivants ; ils habitent le pays du silence et de l’oubli (comparez Ésaïe 14.9-10 ; Ecclésiaste 9.5-10 ; Job 14.10 ; Psaumes 6.6 ; 88.11-13 ; 115.17). Ils attendaient que Jésus-Christ ait accompli son œuvre de rédemption, ce qui constitue pour les uns un acte de condamnation (1Pierre 3.19), mais pour les croyants, une libre entrée dans la présence de Dieu (Éphésiens 4.8-10).

Pour le fidèle israélite, le théâtre de l’œuvre de Dieu est uniquement la terre et surtout le pays d’Israël, car la vie éternelle n’a été pleinement révélée que par Jésus-Christ. C’est sa personne et son œuvre, de sa naissance à sa résurrection qui a donné une signification entièrement nouvelle à la mort et à la vie terrestres (comparez Romains 14.8-9).

Ézéchias écrit un très beau cantique dans lequel il fait de belles promesses qu’il n’a pas tenues, car plus tard il est devenu arrogant, ce dont il s’est repenti c’est vrai, mais quand même ! (comparez 2Chroniques 32.25-26). De plus, il a donné naissance à une teigne, à Manassé qui lui a succédé, qui a eu un très long règne, et qui fut le plus idolâtre et le plus méchant des rois de la lignée de David ; seule la reine Atalie fut pire.

Versets 21-22

Je finis de lire le chapitre 39.

Ésaïe avait ordonné : — Qu’on apporte une masse de figues, et qu’on la frotte sur l’ulcère du roi, qui se rétablira. Et Ézéchias avait dit : — À quel signe saurai-je que je pourrai encore me rendre au Temple de l’Éternel ? (Ésaïe 38.21-22).

Aller au Temple signifie être guéri. Nous avons ici en appendice la demande de signe d’Ézéchias. L’application d’un emplâtre de figues est un moyen de faire mûrir un abcès et d’en hâter la guérison. Le roi était peut-être atteint d’un anthrax.

Bien qu’il ne dépende pas des méthodes humaines, Dieu s’en sert quand même souvent (comparez 2Rois 5.1-27) ; ce qui est aussi écrit dans l’épître de Jacques (5.14).

Chapitre 39

Verset 1

Nous arrivons au chapitre 39 à partir duquel, Babylone prend le devant de la scène. Au moment de ces événements (713 ou 703 av. J-C), cette capitale fait partie de l’Assyrie mais tente de s’en désolidariser. Cette histoire raconte la  grosse imprudence que le roi Ézéchias a commise. Je commence à la lire.

Vers cette même époque, Merodak-Baladân, fils de Baladân, roi de Babylone, fit parvenir un message et des présents à Ézéchias, car il avait appris sa maladie et son rétablissement (Ésaïe 39.1).

Ce roi a gouverné Babylone à deux reprises (721-710 ; 703-702), et chaque fois il s’est fait chasser par les Assyriens (Sardon puis Sennachérib). Selon le second livre des Chroniques (32.31 ; Ésaïe 38.1-21), cette visite de courtoisie est un prétexte pour se renseigner sur le miracle de l’ombre qui a reculé de dix degrés sur le cadran solaire, et surtout pour enrôler Juda dans une alliance contre l’Assyrie.

Verset 2

Je continue.

Ézéchias se sentit flatté de la venue des envoyés et leur fit visiter le bâtiment où l’on conservait les objets précieux, l’argent et l’or, les aromates et les huiles parfumées. Il leur montra aussi tout son arsenal militaire et tout ce que contenaient ses trésors ; il n’y eut rien dans son palais ni dans tout son royaume qu’Ézéchias ne leur fît voir (2Rois 20.13) (Ésaïe 39.2).

Le roi de Juda est immensément riche. Dans le second livre des Chroniques, on lit :

Ézéchias fut grandement comblé de richesses et de gloire. Il se constitua des réserves d’argent, d’or, de pierres précieuses, de parfums et d’aromates, de boucliers et de toutes sortes d’objets précieux (2Chroniques 32.27).

Il a hérité ses trésors considérables de ses ancêtres, surtout de Salomon, qui avait épuré tout le Moyen-Orient. Alors maintenant, devant les envoyés du roi de Babylone qui le caressent dans le sens du poil, Ézéchias relève la tête et bombe la poitrine. Il me fait penser au paon qui fait la roue et à la fable du corbeau et du renard, surtout sa conclusion qui dit que : « Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute ».

Les Babyloniens voulaient mettre la main sur ces richesses pour combattre les Assyriens, car c’est très connu, l’argent est le nerf de la guerre.

Versets 3-7

Je continue.

Alors le prophète Ésaïe se rendit auprès du roi Ézéchias et lui demanda : — Qu’ont dit ces gens et d’où sont-ils venus te rendre visite ? Ézéchias lui répondit : — Ils sont venus de très loin, de Babylone, pour me voir. Ésaïe reprit : — Qu’ont-ils vu dans ton palais ? Ézéchias répondit : — Ils ont vu tout ce qui se trouve dans mon palais. Je ne leur ai rien caché de mes trésors. Alors Ésaïe dit à Ézéchias : — Écoute ce que dit le Seigneur des armées célestes ! Un jour viendra où tout ce qui est dans ton palais et tout ce que tes ancêtres ont amassé jusqu’à ce jour sera emporté à Babylone ; il n’en restera rien ici, déclare l’Éternel. Plusieurs de tes propres descendants issus de toi deviendront serviteurs dans le palais du roi de Babylone (Ésaïe 39.3-7).

Ézéchiaz meurt d’envie de s’allier avec une puissance étrangère ce qui est une gifle donnée à l’Eternel. Son père Ahaz avait déjà commis cette faute grave. Parce que Ézéchias est orgueilleux et déloyal, Ésaïe annonce le châtiment qui frappera Juda et la famille royale. Cette menace a commencé à se réaliser quand Manassé, le propre fils d’Ézéchias, fut emmené à Babylone par le roi assyrien Ésar-Haddôn (2Chroniques 33.11). Mais cette prophétie s’est véritablement accomplie quand les habitants de Juda furent exilés à Babylone (comparez Daniel 1.3 ; 2Chroniques 36.18).

Verset 8

Je finis de lire le chapitre 39.

Ézéchias répondit à Ésaïe : — La parole de l’Éternel que tu viens de me transmettre est bonne. Car, ajouta-t-il, nous aurons au moins la paix et la sécurité tant que je vivrai (Ésaïe 39.8).

La réponse désinvolte d’Ézéchias à l’annonce que son royaume va disparaître lui donne l’apparence d’être un gros égoïste, mais en réalité, cette prophétie n’est pas nouvelle et le roi sait déjà que ce malheur frappera Juda. Il exprime donc son humble soumission au jugement à venir ainsi que sa reconnaissance pour le temps de paix dont il jouira. Il faut savoir accepter les bons et les mauvais moments de la vie, les bénédictions et les temps d’épreuve et d’adversité, la pluie et le beau temps, car Dieu fait les deux.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

déc. 06 2024

Émission du jour | Philippiens 2.1-6

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