Les émissions

10 déc. 2026

Apocalypse 3.7-10

Chapitre 3

Verset 7

« Alexandrie » porte ce nom parce qu’elle fut fondée par Alexandre le Grand. Dans l’Antiquité, ceux qui créent une ville veulent que ça se sache afin de recevoir les honneurs qui leur sont dus. L’orgueil de la vie et de l’homme remonte jusqu’à Adam et Eve, nos premiers parents dans le jardin d’Eden.

C’est Attale II, roi de Pergame, qui au 2e siècle (en 189) avant Jésus-Christ et à l’ouest de la Turquie, fonde la ville de Philadelphie, un mot qui signifie « amour fraternel » et qui apparaît sept fois dans le Nouveau Testament. Cependant, il ne désigne une ville que dans un passage du chapitre trois du livre de l’Apocalypse.

Le nom de « Philadelphie » donné à cette ville de la province romaine d’Asie vient du surnom que porte son fondateur Attale II, à cause de sa loyauté envers son frère Eumène auquel il succède sur le trône.

La lettre à Philadelphie est la sixième et avant-dernière que Jésus-Christ envoie aux églises d’Asie. Le coursier porteur des sept lettres quitte la vallée de l’Hermus, où Sardes et Smyrne sont situées, et va en direction du sud-est. Au bout d’un voyage de 45 km, il arrive dans une petite vallée (Gogamis) où se trouve Philadelphie.

Bâtie au sommet d’une colline de 245 mètres de haut, cette ville est facile à défendre. Cependant et contrairement à Thyatire, Philadelphie n’a pas une vocation militaire ; c’est plutôt un centre qui permet de répandre la culture et la langue grecques à la Lydie et à la Phrygie, et c’est un tel succès qu’avant même la naissance de Jésus, le grec remplace la langue lydienne.

Philadelphie se trouve au carrefour de plusieurs voies romaines commerciales importantes et c’est une halte sur la route postale impériale, ce qui lui vaut le titre de « porte de l’Orient ». La ville est située aux abords d’une région volcanique appelée « terre brûlée » (Katakekaumene) dont le sol très fertile est idéal et réputé pour toutes les cultures agricoles et en particulier la vigne. Malheureusement, cette région subit des tremblements de terre à répétition qui détruisent la ville à plusieurs reprises, la dernière fois en l’an 17 de notre ère. Cette situation traumatise les habitants comme l’a constaté encore au 19e siècle, un célèbre archéologue (William Ramsay) qui écrit :

Beaucoup d’habitants restaient hors de la ville, vivant dans des huttes et des baraques dans la vallée, et ceux qui étaient assez téméraires pour rester dans la ville, avaient recours à divers moyens pour soutenir et renforcer les murs et les maisons contre les répliques récurrentes. Le souvenir de ce désastre a subsisté longtemps (les gens ont vécu en faisant face à un danger toujours menaçant, redoutant sans cesse une nouvelle catastrophe) (The Letters to the Seven Churches of Asia [Albany, Oregon: AGES Software ; réimpression de l’édition de 1904], p. 316-317).

Déjà, à l’époque de l’apôtre Jean, les habitants de Philadelphie sont habitués à sortir de la ville à la moindre secousse.

Comme beaucoup d’autres cités de l’empire romain, Philadelphie érige un temple en l’honneur de César. Ses habitants s’associent à ceux de Sardes ainsi qu’à d’autres villes détruites ou fortement endommagées par le tremblement de terre de l’an 17, pour construire ensemble un monument à l’empereur Tibère, afin de lui signifier leur reconnaissance pour son aide financière à reconstruire leur ville respective.

Aujourd’hui, Philadelphie s’appelle Alla-Schahr et c’est une ville prospère. On y trouve les restes d’une église byzantine et il y subsiste encore un témoignage chrétien mais discret du fait de l’importance de l’Islam en Turquie.

Comme pour les quatre églises précédentes (Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes), tout ce que l’on sait concernant l’église de Philadelphie est ce qu’en dit le Seigneur. Comme ses consœurs, cette assemblée est sans doute le fruit d’un essaimage de l’église d’Éphèse au cours du ministère de Paul dans cette ville (Actes 19.10). Bien qu’il ne semble pas que les autorités de Philadelphie organisent des battues pour chasser les chrétiens comme dans d’autres villes de l’empire, certains membres de l’église de Philadelphie meurent quand même martyrs, mais dans la ville voisine de Smyrne et en compagnie de Polycarpe, évêque de l’église de cette ville.

Plusieurs années après la rédaction de l’Apocalypse, Ignace (35-113), Père (apostolique) de l’Église et disciple des apôtres Pierre et Jean, s’arrête à Philadelphie alors qu’il se rend à Rome pour y mourir martyr. Mais avant sa mort, il a le temps d’écrire une lettre d’encouragement et d’instruction à Philadelphie. Les membres de cette église demeurent fermes dans la foi et fidèles à Jésus-Christ, même après la conquête de la région par les Sarrasins, cependant cette assemblée chrétienne disparaît vers le milieu du 15e siècle.

Comme toutes les églises, celle de Philadelphie est imparfaite. Pourtant, Jésus n’a que des éloges à lui faire. Philadelphie et Smyrne sont les deux seules églises auxquelles le Seigneur n’adresse aucun reproche. En dépit de leurs difficultés, les chrétiens de Philadelphie font preuve de fidélité et d’obéissance dans leur service et dans leur adoration à Dieu.

La persévérance des croyants de cette ville est l’occasion de rappeler une vérité banale mais importante. L’église n’est pas un endroit pour les gens biens, bon chic bon genre, ou pour des illuminés, des contemplatifs ou pour ceux qui sont naturellement religieux dans l’âme. Non ! L’église est plutôt une sorte d’hôpital ouvert à quiconque se sait spirituellement et moralement décadent. C’est un lieu de communion pour ceux qui sont conscients de leurs défauts, de leurs péchés et de leur culpabilité, qui sentent le besoin du pardon de Jésus-Christ, et qui aspirent à s’approcher de Dieu et à s’améliorer en comptant sur sa grâce.

Je continue maintenant de lire dans le chapitre 3.

Au messager de l’église de Philadelphie, écris : Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui tient la clé de David, celui qui ouvre et nul ne peut fermer, qui ferme, et nul ne peut ouvrir (Apocalypse 3.7 ; auteur).

Dans les cinq lettres précédentes, Jésus se présente en utilisant certains titres ou descriptions tirés de la vision que Jean a reçue, et la façon dont il parle de lui-même donne le ton de la lettre. Mais ici, le Seigneur s’identifie différemment car ce qu’il dit ne provient pas de ce que Jean a vu.

Dans l’Ancien Testament, « le Saint » est un titre réservé à l’Éternel (2Rois 19.22 ; Job 6.10 ; Psaumes 71.22 ; 78.41 ; Ésaïe 43.15 ; 54.5 ; Habaquq 3.3) car dans sa nature intrinsèque, lui seul est sans tache, sans défaut et possède la sainteté absolue. Le prophète Ésaïe écrit que des séraphins « s’adressant l’un à l’autre, ils proclamaient : Saint, saint, saint est le Seigneur des armées célestes. Toute la terre est pleine de sa gloire » (Ésaïe 6.3 ; comparez Apocalypse 4.8).

Dans le Nouveau Testament, Jésus est appelé « saint (Hébreux 7.26), le saint enfant (Luc 1.35), le Saint de Dieu (Marc 1.24 ; Jean 6.69), le Saint et le Juste (Actes 3.14) ». En se déclarant « le Saint », Jésus s’identifie à l’Éternel et se déclare donc Dieu en personne.

Jésus est « le Saint », mais aussi « le Véritable », un mot qui veut dire « sincère, authentique, réel ». Et dans son évangile, Jean rapporte aussi que Jésus est « la vérité » (Jean 14.6). Plus loin dans le livre de l’Apocalypse, Jésus, l’Agneau est appelé « Maître saint et véritable » (Apocalypse 6.10).

Troisièmement, Jésus déclare posséder « la clé de David ». Dans l’Antiquité, la possession des clés est une marque d’autorité (comparez Matthieu 16.19 ; Apocalypse 9.1 ; 20.1). Celui qui possède les clés d’une maison peut en disposer comme bon lui semble. À Jean, le Seigneur a déjà dit :

Je détiens les clés de la mort et du séjour des morts (Apocalypse 1.18).

Plus loin dans le livre, Jésus est encore appelé « le rejeton de la racine de David » (Apocalypse 5.5 ; 22.16). Il est son descendant et il possède la clé qui lui donne en tant que Messie et roi, l’autorité de décider qui entre dans son royaume. Luc rapporte que quand l’ange Gabriel annonce à Marie qu’elle sera la mère du Messie, il lui dit :

Il sera grand. Il sera appelé “ Fils du Très-Haut ”, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son ancêtre. Il régnera éternellement sur le peuple issu de Jacob, et son règne n’aura pas de fin (Luc 1.32-33).

Et quand dans l’évangile selon Jean, nous lisons que l’apôtre Pierre a dit à Jésus : « nous savons que tu es le Saint, envoyé de Dieu » (Jean 6.69), il reconnaît en lui le Messie.

Quatrièmement, Jésus est « celui qui ouvre et nul ne peut fermer, qui ferme, et nul ne peut ouvrir ». Cette citation tirée du prophète Ésaïe (Ésaïe 22.22) fait littéralement référence à « la clé de la maison de David » qui fut donnée à un certain Éliaqim qui avait alors accès à toutes les richesses du roi. Cette expression affirme que Jésus a le pouvoir d’admettre dans la ville de David, c’est à dire la Nouvelle Jérusalem, le royaume du Messie, ceux qu’il veut, ou bien de leur en refuser l’entrée. Ce pouvoir de Jésus d’ouvrir ou de fermer appartient à Dieu seul. Le prophète Ésaïe écrit que l’Éternel déclare :

C’est moi qui suis Dieu. Oui, je le suis depuis toujours et il n’y a personne qui puisse arracher de ma main. Ce que je réalise, qui pourrait l’annuler ? (Ésaïe 43.12-13).

Et le prophète Daniel écrit :

Devant lui (le Très-Haut), tous les habitants de la terre ne comptent pour rien, il agit comme il l’entend envers l’armée des êtres célestes et envers les habitants de la terre. Personne ne peut s’opposer à ses interventions ou lui dire : “ Que fais-tu là ? ” (Daniel 4.32).

Jésus se présente à l’église de Philadelphie comme celui qui est saint, véritable, le Messie souverain absolu et tout-puissant. Il y a de quoi être impressionné. Quand ces braves croyants de l’église de Philadelphie ont entendu cette entrée en matière, ils ont dû se faire tout petits dans leurs souliers, surtout qu’étant en sixième position, ils ont déjà entendu les reproches que le Seigneur a adressés à quatre églises. Mais comme Jésus n’a que des compliments à leur faire, ils vont pouvoir se réjouir et se sentir encouragés.

Verset 8 a

Je continue la lettre.

Je connais ta conduite. Voici : j’ai ouvert devant toi une porte que nul ne peut fermer (Apocalypse 3.8 a).

Comme dans les quatre messages précédents, Jésus déclare : « Je connais ta conduite ou tes œuvres ». Cependant, ici, il ne fait pas suivre cette remarque de menaces, car comme je l’ai dit il n’a rien à reprocher à ces chrétiens.

En raison de la fidélité de l’église de Philadelphie, le Seigneur ouvre à ses membres une porte qui donne accès au salut et au royaume céleste messianique ; c’est aussi la porte d’accès à la présence de Dieu dans la Nouvelle Jérusalem. Mais en attendant le futur glorieux qui attend ces croyants, ils ont devant eux une autre porte ouverte, celle dont parle l’apôtre Paul qui représente les ouvertures, les occasions de témoignage données par le Seigneur à ses fidèles serviteurs. Dans sa première épître aux Corinthiens, Paul écrit :

Pour le moment, je vais rester à Éphèse […], car j’y ai trouvé de grandes possibilités d’action (1Corinthiens 16.8-9 ; comparez 2Corinthiens 2.12).

Et aux Colossiens il dit :

Priez […] pour nous, afin que Dieu nous ouvre une porte pour la parole (Colossiens 4.3 ; NEG).

Verset 8 b

Je continue la lettre.

Je le sais : tu n’as que peu de puissance, tu as obéi à ma Parole et tu ne m’as pas renié (Apocalypse 3.8 b).

À cause de sa situation géographique dans une zone sismique, Philadelphie compte peu d’habitants, mais peu importe, à moins d’être engagé dans une compétition sportive ou dans l’armée, il n’y a aucun mal à manquer de puissance. D’ailleurs dans sa seconde épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul déclare :

Je trouve ainsi ma joie dans la faiblesse, les insultes, la détresse, les persécutions et les angoisses que j’endure pour le Christ. Car c’est lorsque je suis faible que je suis réellement fort (2Corinthiens 12.10).

L’église de Philadelphie est faible parce qu’elle compte peu de membres et que pour la plupart, ils sont issus des classes inférieures de la société. Mais en dépit de ces handicaps, l’église est spirituellement forte car la Bonne Nouvelle est proclamée et des vies sont transformées.

Deuxièmement, ces croyants se distinguent pour avoir gardé la parole de Jésus dans leur cœur. Bien plus tard, Martin Luther dira : « Ma conscience est captive de la Parole de Dieu ».

Troisièmement, le texte dit littéralement : « tu n’as pas renié mon nom », ce qui veut dire que ces croyants demeurent fidèles quel que soit le prix à payer. Ils ne font peut-être pas l’objet d’une chasse organisée, mais on sait que de temps en temps les autorités romaines mettent les chrétiens à l’épreuve en leur ordonnant, sous peine de mort, de blasphémer le nom de Jésus. De toute façon, on peut être sûr que ces croyants fidèles subissent des affronts, des moqueries et qu’ils sont écartés de toute possibilité de promotion sociale.

Verset 9

Je continue la lettre.

Eh bien, je te donne des membres de la synagogue de Satan. Ils se disent Juifs, mais ne le sont pas : ils mentent. Je les ferai venir se prosterner à tes pieds et reconnaître que moi, je t’ai aimé (Apocalypse 3.9).

Jésus met d’abord une porte ouverte devant l’église de Philadelphie. Maintenant, il lui soumet les faux Juifs. C’est ici une reprise du message adressé aux membres de l’église de Smyrne. Tout comme ces derniers, les chrétiens de Philadelphie sont en proie à l’hostilité des Juifs incrédules qui s’opposent au témoignage des chrétiens et les persécutent.

D’ailleurs, Ignace, le Père de l’église que j’ai mentionné, a dû croiser le fer avec les Juifs lors de son passage à Philadelphie. Parce qu’ils rejettent Jésus comme Messie, ils se placent hors des bénédictions de Dieu et dans le camp de Satan. Ils sont peut-être Juifs au niveau de la race, de la culture et des cérémonies du judaïsme, mais vis-à-vis de Dieu, ce sont des impies. Dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul écrit :

Ce n’est pas ce qui est visible qui fait le Juif, ni la marque visible dans la chair qui fait la circoncision, mais ce qui fait le Juif c’est ce qui est intérieur, et la vraie circoncision est celle que l’Esprit opère dans le cœur et non celle que l’on pratique en obéissant à la lettre de la Loi (Romains 2.28-29). Ce ne sont pas tous ceux qui descendent du patriarche Israël qui constituent Israël ; et ceux qui descendent d’Abraham ne sont pas tous ses enfants (Romains 9.6-7).

« Vous, chrétiens », disaient les Juifs du premier siècle, « vous êtes exclus du royaume ; c’est à nous, Juifs, qu’il est réservé. » « Pas du tout ! » déclare le Seigneur, « Moi seul je possède la clef qui ouvre le royaume. J’ai mis devant mon peuple une porte ouverte que nul ne peut fermer. Ils entreront et l’hommage que vous, Juifs, attendez des Gentils, c’est vous qui le leur rendrez ». L’image des faux Juifs venant se prosterner devant les croyants authentiques est tirée de l’Ancien Testament et surtout du prophète Ésaïe qui décrit le jour à venir où les païens incrédules se prosterneront devant les rescapés fidèles d’Israël et les non-Juifs qui auront accepté Jésus comme leur Messie (Ésaïe 45.14 ; 49.23 ; 60.14). Cela dit, rien n’empêche que des Juifs se soient repentis et venus se prosterner devant les croyants pour leur demander pardon. Il est en effet possible qu’il y ait eu un mouvement de réveil parmi les descendants d’Israël qui habitent Philadelphie, que certains d’entre eux ont accepté Jésus comme le Messie, et par conséquent qu’ils soient entrés dans l’église. Ils ont alors reconnu que le Seigneur aime les chrétiens (tant d’origine juive que ceux de toute autre race), c’est-à-dire qu’il les a choisis comme son peuple à la place de la nation juive.

Tout au long de l’Histoire de l’Église, le Seigneur a des croyants fidèles qui ont promulgué la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu en Jésus au peuple juif. Et un jour, « tout Israël sera sauvé » écrit l’apôtre Paul aux Romains (11.26), c’est à dire que tous ceux qui resteront de la race d’Israël accepteront le salut en Jésus-Christ. Cette repentance nationale aura lieu à la fin de cette période terrible appelée « Grande Tribulation ». Le prophète Zacharie écrit :

(En ce jour-là,) je répandrai alors sur la famille de David et sur ceux qui habitent Jérusalem un Esprit de pitié et de supplication. Alors ils tourneront leurs regards vers moi, celui qu’ils auront transpercé. Ils porteront le deuil pour lui comme on porte le deuil pour un enfant unique ; ils pleureront sur lui tout comme on pleure amèrement pour son fils premier-né (Zacharie 12.10).

Verset 10

Je continue la lettre à l’église de Philadelphie.

Tu as gardé le commandement de persévérer que je t’ai donné. C’est pourquoi, à mon tour, je te garderai hors de l’heure de l’épreuve qui va venir sur le monde entier pour éprouver tous les habitants de la terre (Apocalypse 3.10 ; auteur).

C’est la troisième promesse que Jésus fait aux membres de l’église de Philadelphie. Parce qu’ils sont restés fidèles, le Seigneur leur épargnera l’épreuve ultime. Cependant, cette déclaration formelle s’étend bien au-delà de l’assemblée locale, car elle inclut tous les croyants authentiques. Et bien sûr, elle concerne plus directement ceux qui seront vivants sur terre juste avant que ne commencent les sept années de Tribulation.

Cette promesse du Seigneur correspond à l’Enlèvement de l’église de Jésus-Christ (comparez Jean 14.1-4 ; 1Corinthiens 15.51-54 ; 1Thessaloniciens 4.13-17), Enlèvement qui aura lieu avant la Tribulation.

Cette épreuve terrible que subira le monde correspond à « la soixante dixième semaine » de Daniel (Daniel 9.25-27) et au « temps de détresse pour les descendants de Jacob » dont parle le prophète Jérémie (Jérémie 30.7). Ce châtiment à venir concerne les non-croyants du monde entier et durera un temps limité de sept ans (une septaine).

La thèse selon laquelle l’Enlèvement de l’Église aura lieu avant le jugement du monde est confirmée par le vocabulaire grec. L’expression « je te garderai hors de » (têreô ek) apparaît une autre fois dans le Nouveau Testament, dans la prière dite sacerdotale de Jésus, quand il dit à son Père :

Je ne te demande pas de les retirer (hors) du monde (Jean 17.15).

Ces deux citations sont du Seigneur Jésus et elles sont rapportées par le même apôtre Jean.

En second lieu, la croyance au départ de l’Église avant la Tribulation est confirmée par ce qui va s’y passer. En effet, dans la suite du livre de l’Apocalypse, on découvre que ceux qui deviennent croyants pendant le jugement de la soixante dixième semaine, ne sont pas gardés du tout puisque beaucoup meurent martyrs (Apocalypse 6.9-11 ; 7.9-14). De toute façon, les croyants n’ont rien à faire ici-bas quand Dieu jugera le monde ; leur espérance n’est pas de partager le châtiment des impies sur terre mais la gloire dans les cieux.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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