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11 févr. 2027

Apocalypse 20.4-10

Chapitre 20

Verset 4a

Il est maintenant certain que je ne serai jamais président d’un quelconque caillou désertique perdu dans l’océan Indien ou du moindre petit état bananier. Ma seule chance de régner est de l’autre côté dans le monde à venir, dans l’au-delà. Un jour, le Seigneur du ciel et de la terre descendra ici-bas et instaurera un royaume de justice et de paix. L’ange Gabriel a dit à Marie :

Il sera appelé “ Fils du Très-Haut ”, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son ancêtre. Il régnera éternellement sur le peuple issu de Jacob, et son règne n’aura pas de fin (Luc 1.32-33).

Par pure grâce, Jésus promet à ses disciples, et par extension à tous les croyants, qu’ils régneront avec lui. Cela veut dire que ce sont eux qui administreront toutes les facettes du royaume sous l’autorité de Jésus-Christ, le Roi des rois. Je continue maintenant de lire dans le chapitre 20 de l’Apocalypse.

Ensuite je vis des trônes. On remit le jugement entre les mains de ceux qui y prirent place (Apocalypse 20.4 a, b).

Sur ces trônes sont assis les personnes chargées de faire appliquer la politique du Messie, qui s’assurent que sa volonté soit respectée et que justice soit rendue. Bien que Jean ne dise pas qui sont ceux qui règnent, plusieurs passages des Écritures le précisent. En effet, un émissaire céleste a dit au prophète Daniel :

Le règne, la souveraineté et la grandeur de tous les royaumes qui sont sous le ciel seront attribués aux membres du peuple saint du Très-Haut. Le règne de ce peuple est éternel, et toutes les puissances du monde le serviront et lui obéiront (Daniel 7.27).

Dans l’évangile selon Matthieu, Jésus dit à ses apôtres :

Vraiment, je vous l’assure : quand naîtra le monde nouveau et que le Fils de l’homme aura pris place sur son trône glorieux, vous qui m’avez suivi, vous siégerez, vous aussi, sur douze trônes pour gouverner les douze tribus d’Israël (Matthieu 19.28).

Les douze apôtres, en réalité treize, incluent Paul et Matthias (Actes 1.26) qui remplacent tous deux Judas. Mais en réalité, ce groupe représente l’ensemble de l’Église car dans sa première épître aux Corinthiens (6.2), l’apôtre Paul dit qu’un jour ils jugeront le monde, et dans sa seconde lettre à Timothée, il écrit :

Si nous persévérons, avec lui, nous régnerons (avec lui ; 2Timothée 2.12).

Au début du livre de l’Apocalypse, Jésus écrit une lettre à sept églises de la province romaine d’Asie. Ces églises représentent l’ensemble de la chrétienté. Or, aux églises de Thyatire et de Laodicée, Jésus promet :

Au vainqueur, à celui qui continue à agir jusqu’à la fin selon mon enseignement, je donnerai autorité sur les nations (Apocalypse 2.26). Le vainqueur, je le ferai siéger avec moi sur mon trône, comme moi-même, je suis allé siéger avec mon Père sur son trône après avoir remporté la victoire (Apocalypse 3.21).

Plus tard dans le livre, quand Jésus prend le titre de propriété de la terre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards chantent un cantique nouveau dans lequel ils disent :

Oui, tu es digne de recevoir le livre, et d’en briser les sceaux car tu as été mis à mort et tu as racheté pour Dieu, par ton sang répandu, des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, de toutes les nations. Tu as fait d’eux un peuple de rois et de prêtres au service de notre Dieu, et ils régneront sur la terre (Apocalypse 5.9-10).

Verset 4 c, d

Je continue le texte.

Je vis aussi les âmes de ceux qu’on avait décapités à cause du témoignage rendu par Jésus et à cause de la Parole de Dieu. Je vis encore tous ceux qui n’avaient pas adoré la bête ni son image et qui n’avaient pas reçu sa marque sur leur front et leur main (Apocalypse 20.4 c, d).

Ce groupe spécifique est constitué des martyrs de la Tribulation (Apocalypse 6.9 ; 7.9-17 ; 12.11) que l’Antichrist a fait décapiter (pelekizô), un mot qui signifie littéralement « trancher à coup de hache », mais c’est aussi la façon habituelle de dire « mettre à mort, exécuter ».

Ces croyants ont été assassinés parce qu’ils sont demeurés fidèles à Jésus-Christ, fermes dans leur foi et dans la proclamation de la Parole de Dieu, et parce qu’ils ont refusé d’adorer la bête et son image, et de porter sa marque sur leur front et la main (Apocalypse 1.9 ; 6.9 ; 12.17 ; 13.15-17 ; 14.9-11 ; 16.2 ; 19.20).

Verset 4 e

Je continue.

Ils revinrent à la vie et régnèrent avec le Christ pendant mille ans (Apocalypse 20.4 e).

Étant donné que ces martyrs sont vivants et au ciel, le mot traduit par « revinrent à la vie » (ezêsan) ne peut signifier qu’une résurrection du corps, ce qui est d’ailleurs toujours ce que « ressusciter » veut dire quand il est appliqué à une personne morte physiquement (exemple : Jean 11.25).

Ces martyrs ressuscitent donc avec un corps glorifié semblable au corps de Jésus quand il est sorti du tombeau, et c’est le même que le corps glorifié des membres de l’Église quand ils ont été enlevés dans les airs (1Corinthiens 15.42-44, 52-54). Tout comme le corps qu’ils reçoivent est physique, ils régneront littéralement avec le Christ pendant mille ans.

Verset 5 a

Je continue.

C’est la première résurrection (Apocalypse 20.5 a).

Cette résurrection est dite « première » par contraste avec la dernière dont il est question plus loin (Apocalypse 20.12-13) et qui est suivie de « la seconde mort » (Apocalypse 20.6, 14). En d’autres mots, tout le monde ressuscitera mais pour aller soit dans les cieux, soit dans « l’étang de feu ». Les croyants martyrs tués par l’Antichrist participent à « la première résurrection », aussi appelée « résurrection des justes » (Luc 14.14 ; Actes 24.15 ; LSG), ou encore : « pour la vie éternelle » (Jean 5.29). Cette « première résurrection » concerne tous les croyants de tous les temps et seulement eux, mais elle a lieu par étapes. Dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :

Cette résurrection s’effectue selon un ordre bien déterminé : le Christ est ressuscité en premier lieu, comme le premier fruit de la moisson ; ensuite, au moment où il viendra, ceux qui lui appartiennent ressusciteront à leur tour (1Corinthiens 15.23).

Après Jésus, les croyants du temps de l’Église sont ressuscités lors de leur Enlèvement qui a lieu juste avant le début de la Tribulation. Ensuite, on a les deux témoins venus du ciel mis à mort par l’Antichrist qui ressuscitent (Apocalypse 11.11-12). Et ici, ce sont les martyrs de la Tribulation qui ressuscitent. Enfin, le dernier groupe à participer à « la première résurrection » se compose des fidèles de l’Ancien Testament ; Jean n’en parle pas mais plusieurs prophètes les mentionnent (Ésaïe 26.19 ; Ézéchiel 37.12-14 ; Daniel 12.2).

Verset 5 b

Je continue le texte.

Les autres morts ne revinrent pas à la vie avant la fin des mille ans (Apocalypse 20.5 b).

Jean ouvre ici une parenthèse pour parler de la seconde résurrection qui a lieu à la fin du millénium. À ce moment-là, tous les êtres humains de toutes les époques qui sont toujours dans le séjour des morts, ressuscitent mais c’est uniquement en vue de leur jugement et de leur condamnation (Apocalypse 20.11-15 ; Actes 24.15 ; Jean 5.29).

Verset 6 a, b

Je continue.

Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection. La seconde mort n’a pas prise sur eux (Apocalypse 20.6 a, b).

C’est ici la cinquième des sept béatitudes que compte le livre de l’Apocalypse.

Le mot pour « résurrection » (anastasis) est utilisé 42 fois dans le Nouveau Testament et à une exception près dans l’évangile selon Luc (2.34) où il a un sens moral, il fait toujours référence à la résurrection du corps.

Plus loin, Jean dit que « la seconde mort » a pour synonyme « l’étang de feu » (Apocalypse 20.14). Ceux qui prennent part à « la première résurrection » sont « heureux » parce qu’ils ne sont pas condamnés bien qu’ils soient tout autant pécheurs et coupables que les damnés. Jésus promet la vie éternelle à tous ceux qui croient en lui. Il dit :

Oui, vraiment, je vous l’assure : celui qui écoute ce que je dis et qui place sa confiance dans le Père qui m’a envoyé, possède, dès à présent, la vie éternelle et il ne sera pas condamné ; il est déjà passé de la mort à la vie (Jean 5.24).

Et aux Romains et dans sa première épître aux Thessaloniciens, l’apôtre Paul écrit respectivement :

Puisque nous sommes maintenant déclarés justes grâce à son sacrifice pour nous, nous serons, à plus forte raison encore, sauvés par lui de la colère à venir (Romains 5.9). Car Dieu ne nous a pas destinés à connaître sa colère, mais à posséder le salut par notre Seigneur Jésus-Christ (1Thessaloniciens 5.9).

Verset 6 c

Je continue le texte.

Ils (ceux qui participent à la première résurrection) seront prêtres de Dieu et du Christ (Apocalypse 20.6 c).

C’est la troisième fois dans l’Apocalypse que les croyants sont appelés « prêtres de Dieu » (Apocalypse 1.6 ; 5.10), ce qui veut dire qu’ils ont un libre accès auprès de Dieu pour le prier, exprimer leur reconnaissance et le louer. Ce privilège est pour tous ceux qui placent leur espérance en Jésus-Christ et en lui seul. Dans sa première épître, l’apôtre Pierre écrit :

Vous êtes une race élue, une communauté de rois-prêtres, une nation sainte, un peuple que Dieu a libéré pour que vous célébriez bien haut les œuvres merveilleuses de celui qui vous a appelés à passer des ténèbres à son admirable lumière (1Pierre 2.9).

Tous les croyants ressuscitent avant le millénium afin d’y participer. Mais les individus ne sont pas des copies carbone les uns des autres, car chacun conserve son identité et reste identifié à son groupe, que ce soient les Juifs fidèles de l’Ancien Testament, les païens prosélytes qui ont fait confiance à l’Éternel, les croyants du temps de l’église ou ceux de la Tribulation.

Verset 6 d

Je continue de lire dans le chapitre 20.

Et ils régneront avec lui pendant les mille ans (Apocalypse 20.6 d).

C’est ici la cinquième des six mentions par l’apôtre Jean du « règne de mille ans » dans le chapitre 20. Comme des événements précis ont lieu avant, pendant et après les mille ans, c’est que cette période de temps est bien ciblée et ne peut donc guère correspondre à la durée indéterminée qui sépare la première de la seconde venue de Jésus-Christ comme l’entendent nos amis a-millénaristes.

En résumé donc, avant que ne commence le règne de mille ans, Jésus-Christ revient sur terre, l’Antichrist et le faux prophète sont jetés dans l’étang de feu, toutes les armées qui ont convergé sur la Palestine sont détruites pendant la campagne d’Harmaguédon, Satan est enchaîné et enfermé dans l’abîme, les trônes du jugement sont présentés, et enfin, les croyants et martyrs de la Tribulation ainsi que les fidèles de l’Ancien Testament ressuscitent.

Les seuls êtres humains en chair et en os qui peuplent le millénium sont ceux qui sont devenus croyants pendant la Tribulation et qui ont survécu aux purges de l’Antichrist. Jésus-Christ commence son règne en souverain absolu et incontesté sur la totalité du monde et c’est le ciel sur la terre pour plusieurs raisons. Étant donné que le diable et tous les démons qui étaient auparavant en liberté sont enfermés à double tour dans l’abîme, ils ne peuvent pas s’ingérer dans les affaires du royaume.

Comme la malédiction de Dieu sur la terre est ôtée, les déserts sont des greniers à blé, les récoltes sont énormes et il y a constamment un surplus de nourriture autant pour les hommes que pour les animaux qui sont tous végétariens. Comme les maladies ont quasiment disparu, la durée de vie est extrêmement longue. En apparence tout est parfait et chacun vaque à ses affaires dans la paix et le bonheur. Les premiers habitants du royaume font des enfants, beaucoup d’enfants, et la population du globe croît de façon exponentielle.

Oui, mais ces gens possèdent toujours une nature dépravée foncièrement mauvaise et qui n’est pas affectée du tout par les conditions paradisiaques du royaume. Ça peut nous surprendre, surtout si on a comme livre de chevet « Émile ou de l’éducation » de Jean Jacques Rousseau.

Pourtant, quand on y réfléchit, cela n’est guère étonnant au vu de ce qui s’est passé dans le jardin d’Éden. En effet, l’environnement d’Adam et Ève est d’une perfection absolue, et eux, n’ont pas comme vous et moi la fâcheuse tendance à mal faire qui est enracinée au fond de notre cœur. Et pourtant nos premiers parents n’ont pas hésité à se révolter contre le Créateur en choisissant délibérément de lui désobéir.

Depuis ce jour, chaque être humain qui vient au monde est un pécheur invétéré coupable et condamné qui a besoin d’accepter la grâce de Dieu. Aujourd’hui on reçoit cette grâce et la vie éternelle en plaçant sa confiance en Jésus. Seulement pendant le millénium, beaucoup refuseront de courber l’échine devant le Roi des rois et voudront se rebeller, mais comme la justice du royaume sera expéditive (Psaumes 2.9 ; Apocalypse 2.27 ; Zacharie 14.16-19) et qu’ils n’ont pas de leader, les insoumis marcheront droit, du moins en apparence et tout en serrant les dents. Il faut garder à l’esprit que l’essence de l’incrédulité n’est pas le manque de preuves de la véracité des Écritures mais un cœur mauvais qui refuse d’accepter la seigneurie du Christ. Après la résurrection de Jésus, les soldats qui gardaient son tombeau sont allés raconter ce qui s’était passé aux chefs religieux juifs. Eh bien ces derniers n’ont pas mis en doute la résurrection du Seigneur mais ils ont quand même rejeté sa personne et refusé de se soumettre à lui (Matthieu 28.11-15).

Pendant ce temps dans sa prison, Satan commence à trouver le temps long et il rage d’être enfermé. Mais qu’il prenne son mal en patience car il va bientôt pouvoir reprendre ses activités ténébreuses.

Versets 7-8

Je continue le texte.

Lorsque les mille ans seront écoulés, Satan sera relâché de sa prison et il s’en ira tromper les nations des quatre coins de la terre, Gog et Magog. Il les rassemblera pour le combat, en troupes innombrables comme les grains de sable au bord des mers (Apocalypse 20.7-8).

En mille ans et avec des conditions parfaites, on peut être sûr que la population de la terre doit compter, à la louche disons 100 milliards d’individus. Dans cette marée humaine, il est tout à fait concevable que plusieurs milliards, estimant le règne du Roi des rois trop despotique à leur goût, attendent la bonne occasion pour se révolter et bien sûr saisir le pouvoir, car se rebeller et monter un coup d’État sont une tradition chez les êtres humains.

Dieu donne l’ordre d’ouvrir l’abîme et dès que Satan et ses cohortes sont invités à en sortir, ils n’hésitent pas une seconde mais s’empressent de se mettre à l’œuvre. Le texte ne nous dit pas comment Satan s’y prend pour créer son armée mais ce qui compte est que les démons arrivent à rassembler tous ceux qui sont mécontents du régime du Seigneur et ils affluent de tous les horizons.

Jean donne à cette multitude qui se déplace à toute vitesse en direction de la Palestine, le nom symbolique de « Gog et Magog ». Dans les Écritures, Gog sert à décrire un ennemi du peuple de Dieu ; c’est par ce nom que le prophète Ézéchiel appelle l’Antichrist (Ézéchiel 38 ; 39). Ici, Gog est sans doute le nom du chef politique et militaire de la rébellion, et Magog désigne ses troupes.

Verset 9 a

Je continue.

Les nations s’ébranlèrent sur toute la surface de la terre et encerclèrent le camp des saints et la ville bien-aimée de Dieu (Apocalypse 20.9 a ; auteur).

Le mot pour « camp » (parembolê) apparaît six fois dans le livre des actes où il désigne une forteresse militaire romaine. « Les saints », c’est-à-dire le peuple de Dieu, campent autour de Jérusalem, ce qui inclut certainement tout le Proche-Orient ainsi que les déserts qui sont maintenant couverts de végétation. Cette colonie de fidèles se compose, d’une part, de personnes en chair et en os comme vous et moi, et d’autre part, de saints ressuscités et glorifiés. Ces derniers sont soit des membres de l’Église, soit des croyants non-Juifs de l’Ancien Testament et de la Tribulation. Quant aux Juifs fidèles, ils sont dans la ville de Jérusalem. Il s’en suit que ce sont donc uniquement les croyants dotés d’un corps physique qui sont menacés par cette invasion.

Verset 9 b

Je continue le texte.

Mais un feu tomba du ciel et les consuma (Apocalypse 20.9 b).

Le combat se termine avant d’avoir commencé. Tout comme la campagne d’Harmaguédon mille ans plus tôt (Apocalypse 19.11-21), l’affrontement des forces en présence tourne court et revient en fait à une exécution sommaire. Dieu intervient et le feu du jugement détruit instantanément et totalement les multitudes venues attaquer la capitale du royaume.

Verset 10

Je continue.

Alors le diable, qui les trompait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre : il y rejoignit la bête et le faux prophète et ils y subiront des tourments, jour et nuit, pendant l’éternité (Apocalypse 20.10).

Satan est maintenant jugé une fois pour toutes. Sa longue carrière de séducteur, de menteur, de trompeur, de meurtrier et d’agent du mal sous toutes ses formes est désormais définitivement terminée. Alors que l’abîme peut être ouvert, « l’étang de feu et de soufre » est un lieu maudit et abominable qui ne s’ouvrira jamais.

Le diable va donc rejoindre ses deux acolytes, l’Antichrist, et le faux prophète, qui ont déjà purgé une peine de mille ans (Apocalypse 19.20), mais c’est comme s’ils n’avaient pas encore commencé parce que leur tourment durera « pendant l’éternité », littéralement : « aux siècles des siècles », une expression qui apparaît au début de l’Apocalypse quand Jésus dit à Jean :

J’ai été mort, et voici : je suis vivant pour l’éternité ! (Apocalypse 1.18).

On retrouve à nouveau l’expression « aux siècles des siècles » quand on lit que Dieu « vit éternellement » (Apocalypse 4.9, 10 ; 10.6 ; 15.7) ou que le règne du Christ « durera éternellement » (Apocalypse 11.15).

Dans le chapitre 14, on lit que un ange a proclamé d’une voix forte :

Celui qui adore la bête et son image et qui accepte de recevoir sa marque sur le front et sur la main, devra aussi boire du vin de la fureur de Dieu. […] et il souffrira des tourments dans le feu et le soufre devant les saints anges et devant l’Agneau. La fumée de leur tourment s’élèvera à perpétuité. […] (Ils ne connaîtront) aucun repos, ni de jour, ni de nuit (Apocalypse 14.9-11).

Jésus aussi a enseigné que le châtiment des incroyants est éternel et que dans ce lieu de jugement : « le ver rongeur ne meurt point et le feu ne s’éteint jamais » (Marc 9.43, 48 ; comparez Matthieu 8.12 ; 13.42 ; 25.46 ; 2Thessaloniciens 1.9).

Tous les passages qui parlent du jugement éternel font partie de ceux que nous préférerions ne pas voir figurer dans la Parole de Dieu. Mais je ne peux pas prendre ma gomme et les effacer. Dieu ne m’autorise pas à choisir entre ce qui me plaît et ce qui ne me convient pas.

L’enseignement des Écritures sur le sort des non-croyants est horrible et il contredit ceux qui disent qu’il n’y a pas d’enfer, ou qu’au bout d’un certain temps les personnes condamnées sont annihilées, anéanties et cessent simplement d’exister. Moi aussi j’aimerais bien que ces croyances soient vraies parce que je ne peux pas m’empêcher de penser aux membres de ma famille ou à des gens que j’ai bien connus et aimés, qui ne sont plus de ce monde et qui donc, sont dans l’autre. La plupart de ces personnes se sont moqué de moi à un moment ou à un autre et me considéraient comme un peu dérangé de la tête. Alors bien sûr, elles n’ont pas voulu écouter ce que j’aurais voulu leur dire. Maintenant qu’elles sont dans l’antichambre de la seconde mort, c’est trop tard. Elles subissent déjà la colère de Dieu en attendant le jugement final du grand trône blanc Apocalypse 20.11-15). Il va sans dire que ceux qui sont maintenant dans l’au-delà et qui ont refusé d’entendre la Bonne Nouvelle le regrettent amèrement. Mais ceux, qui après avoir écouté l’offre de la grâce de Dieu en Jésus-Christ, ont résolument décidé de la refuser, sont bien plus à plaindre car leur châtiment sera pire. Il n’y a pas de seconde chance ; une fois qu’on passe de l’autre côté, les dés sont jetés pour l’éternité.

 

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

janv. 24 2025

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