Apocalypse 20.14 – 21.3
Chapitre 20
Verset 14
Le 28 mars 2011, le satellite Swift de la NASA capture pour la première fois un phénomène impressionnant. Dans la constellation Draco à presque 4 milliards d’années-lumière de votre cuisine, une étoile qui passait près d’un trou noir s’est littéralement fait aspirer et a explosé. Un trou noir est une étoile mais comme elle n’émet aucun rayonnement ni aucune lumière, elle est invisible. Sa caractéristique la plus impressionnante est sa masse.
Notre soleil a un diamètre de près de 1,4 million de kilomètres (1 392 000 km). Eh bien, un trou noir ayant la même masse que le soleil (serait 464 000 fois plus petit) ne ferait que 3 km de diamètre. À cause de sa masse phénoménale, le trou noir avale tout ce qui passe à proximité y compris l’espace-temps. C’est donc une prison à toute épreuve, quasi éternelle et faite de ténèbres. Dieu a créé les trous noirs pour nous donner un aperçu de ce qu’est la seconde mort, l’abominable endroit où sont jetés les damnés.
Je finis de lire le chapitre 20 de l’Apocalypse.
Puis la mort et le séjour des morts furent précipités dans l’étang de feu. Cet étang de feu, c’est la seconde mort. On y jeta aussi tous ceux dont le nom n’était pas inscrit dans le livre de vie (Apocalypse 20.14-15).
La mort et le séjour des morts sont ici personnifiés et à juste titre car la dame à la faux ne manque pas de venir chercher tous les êtres vivants ; aucun n’est oublié. Il est vrai que Dieu arracha Hénoc (Genèse 5.24) et le prophète Élie (2Rois 2.11) de ses griffes mais ces deux hommes sont des exceptions car tous les autres reçoivent tôt ou tard la visite de la dame à la faux. Eh bien ici, elle et sa faux sont jetées dans l’étang de feu à tout jamais, ce qui fait qu’elle n’accomplira plus sa sinistre besogne. Dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :
Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité et que ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors se trouvera réalisée cette parole de l’Écriture : La victoire totale sur la mort a été remportée (1Corinthiens 15.54).
« Le séjour des morts » tient emprisonnées en son sein des multitudes de petits et grands. Ils sont en transit mais subissent déjà la colère de Dieu. « La mort et le séjour des morts » sont jetés dans « l’étang de feu » qui est la destination finale, l’oubliette éternelle, le trou noir de l’éternité. Il se peut que ce lieu infernal existe déjà. Matthieu rapporte que Jésus dit aux boucs à sa gauche :
Retirez-vous loin de moi, vous que Dieu a maudits, et allez dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges (Matthieu 25.41).
On sait aussi que les deux premiers occupants sont la première bête, l’Antichrist, et la seconde bête, le faux prophète (Apocalypse 19.20).
Dans le Nouveau Testament, le mot le plus courant pour désigner l’enfer ou l’étang de feu est « la géhenne ». Elle tire son nom de l’expression hébraïque « ge-hinnom » qui veut dire « vallée de Hinnom ». C’est en cet endroit, aussi appelé « Topheth » (2Rois 23.10 ; Jérémie 7.31, 32) et qui se trouve au sud-ouest de Jérusalem, qu’à certaines époques de leur histoire les Israélites idolâtres offrent leurs enfants en sacrifice aux faux dieux Baal et surtout Molok (Jérémie 19.2-6). À l’origine, c’est une spécialité des Ammonites mais elle fait des émules parmi les Israélites.
Au premier siècle, la vallée de Hinnom sert de décharge publique à la ville de Jérusalem ; on y jette même les corps des criminels exécutés. Ce lieu est plein de vermines, infesté de vers, et les ordures y brûlent jour et nuit dans un feu permanent. Il s’en dégage une fumée âcre et nauséabonde. Cette vallée devient la carte postale du séjour éternel des condamnés, une image que Jésus utilise souvent (Matthieu 5.22, 29, 30 ; 10.28 ; 18.9 ; 23.15, 33 ; Marc 9.43, 45, 47 ; Luc 12.5). Tous ceux qui meurent sans avoir reçu le pardon de leurs péchés ici-bas devront les expier eux-mêmes dans l’Au-delà.
Les Écritures décrivent le lieu final de jugement de plusieurs façons. C’est un lieu de ténèbres où les damnés sont isolés les uns des autres (Jude 7) et dans un feu qui brûle en permanence, ce qui exprime peut-être un soupir jamais satisfait, une passion jamais assouvie. L’expression : « le ver rongeur ne meurt point et le feu ne s’éteint jamais » qu’on trouve dans l’évangile selon Marc (9.48) décrit probablement une mauvaise conscience qui accuse continuellement.
Enfin, c’est aussi un lieu de bannissement éternel rempli « de pleurs et de grincements de dents », une description qu’on trouve 7 fois dans les évangiles. Les damnés auront un corps indestructible mais totalement différent du corps glorieux que posséderont les rachetés dans les cieux.
La doctrine de la condamnation éternelle a toujours été un problème affligeant pour les croyants parce que c’est tellement terrible et inexorable. Certains théologiens essaient de trouver des passages bibliques qui nuancent cette doctrine, mais si on prend l’enseignement du Nouveau Testament tel qu’il est donné, on ne peut pas nier l’horreur du lieu de perdition.
Selon les apôtres et surtout Jésus, il n’existe que deux destinées possibles pour les âmes des hommes : soit être avec le Seigneur dans le royaume des cieux, soit être séparé de Dieu dans l’étang de feu. Moi aussi je trouve ça dur, dur. D’un autre côté, cette vérité sinistre doit rappeler aux croyants que Dieu est prêt à gracier les coupables. Il nous faut donc absolument faire connaître la Bonne Nouvelle du pardon des péchés en Jésus à tous ceux que nous rencontrons, même s’il nous faut aller jusqu’aux extrémités de la terre, et quels que soient le coût et les sacrifices.
Malheureusement, il est facile de se laisser gagner par l’insouciance et l’indifférence ou de se laisser amuser par les divertissements et les gâteries narcissiques que nous offre notre culture dépravée. L’heure est grave et le temps presse. C’est maintenant qu’il faut se donner entièrement à la cause du Christ, informer nos contemporains qu’ils sont en train de glisser vers un trou noir, et les inviter à placer leur confiance en Jésus avant que la dame à la faux ne vienne les chercher, car alors les dés son jetés pour l’éternité.
Nous sommes tous des pécheurs maudits, mais il existe un moyen, un seul, d’échapper à la condamnation : reconnaître sa culpabilité devant Dieu et accepter le sacrifice de Jésus pour le pardon de ses péchés.
Chapitre 21
Introduction
Nous arrivons maintenant à l’avant-dernier chapitre du livre de l’Apocalypse. À partir d’ici, la vision de Jean évolue en une succession de fresques grandioses qui vont en crescendo. Depuis le tout début de l’humanité, les croyants se sont intéressés au royaume des cieux. Parlant des fidèles du Seigneur de l’Ancien Testament, l’auteur de l’épître aux Hébreux écrit :
C’est dans la foi que tous ces gens sont morts sans avoir reçu ce qui leur avait été promis. Mais ils l’ont vu et salué de loin, et ils ont reconnu qu’ils étaient eux-mêmes étrangers et voyageurs sur la terre. En fait, c’est une meilleure patrie qu’ils désirent, c’est-à-dire la patrie céleste (Hébreux 11.13, 16).
Dans le psaume 42, le psalmiste dit :
J’ai soif de Dieu, du Dieu vivant ! Quand pourrai-je venir et me présenter devant Dieu ? (Psaumes 42.3).
Les croyants dévoués aspirent à être dans la présence de Dieu et rien sur terre ne peut satisfaire leur soupir. Dans le psaume 16, le roi David conclut sa méditation qui est aussi un cantique en disant :
Tu me feras connaître le chemin de la vie : plénitude de joie en ta présence, et bonheur éternel auprès de toi (Psaumes 16.11).
Dans son épître aux Colossiens, l’apôtre Paul écrit :
Mais vous qui êtes ressuscités avec le Christ, recherchez donc les réalités d’en haut, là où se trouve le Christ, qui siège à la droite de Dieu (Colossiens 3.1 ; auteur). De toute votre pensée, tendez vers les réalités d’en haut, et non vers celles qui appartiennent à la terre (Colossiens 3.2 ; comparez Jacques 4.4 ; 1Jean 2.15-17).
Et parlant de lui-même, dans son épître aux Philippiens, Paul dit :
J’ai le désir de quitter cette vie pour être avec le Christ, car c’est, de loin, le meilleur (Philippiens 1.23).
Mais comme je l’ai déjà dit, à cause des tentations mondaines, il n’est que trop facile pour les croyants d’oublier qu’ici-bas ils sont expatriés, et que dans la réalité ils sont citoyens des cieux (Philippiens 3.20). C’est là-haut que sont leurs possessions éternelles, leur véritable résidence (Jean 14.1-3), leur héritage (1Pierre 1.4), leur récompense (Matthieu 5.12) et leur compte en banque (Matthieu 19.21). Dans sa première épître, l’apôtre Pierre écrit :
Mes chers amis, vous êtes dans ce monde comme des résidents temporaires, des hôtes de passage ; c’est pourquoi je vous le demande : ne cédez pas aux désirs de l’homme livré à lui-même : ils font la guerre à l’âme (1Pierre 2.11 ; comparez Hébreux 11.13-16).
Verset 1
Je commence maintenant de lire le chapitre 21.
Puis je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’existait plus (Apocalypse 21.1).
Comme c’est très souvent le cas tout au long du livre, l’expression : « Puis je vis » (kai eidon), signale l’ouverture d’une nouvelle fenêtre de la vision de Jean. Nous sommes à l’aube de l’éternité. Tous les démons ainsi que tous les hommes de tous les temps qui ne bénéficient pas de la grâce de Dieu sont dans l’étang de feu (Apocalypse 20.10-15) et l’univers tel que nous le connaissons a disparu (Apocalypse 20.11).
Maintenant que Dieu a fait le vide, on peut dire qu’on est de retour à la case départ, juste avant que Dieu ne crée le monde. Et voilà que tout à coup, du néant, ex nihilo, sortent « un ciel nouveau et une terre nouvelle ». Cette révélation que reçoit Jean n’est pas entièrement nouvelle parce que le prophète Ésaïe y fait allusion deux fois (Ésaïe 65.17 ; 66. 22). Le mot grec pour « nouveau, nouvelle » signifie « du tout neuf », quelque chose d’inédit, du jamais-vu, qui vient de sortir et qui n’existait pas auparavant.
À la première Création, l’Éternel avait prévu que l’univers serait la résidence permanente de l’homme mais il a dû le détruire (Luc 21.33 ; 2Pierre 3.7, 10-11) parce qu’il était corrompu par le péché, tant là-haut dans le ciel qu’ici-bas sur terre (Job 15.15 ; Psaumes 102.26-27 ; Ésaïe 24.5).
Les informations que Jean nous donne à propos « du ciel nouveau et de la terre nouvelle » sont très succinctes mais il rapporte un détail important : « la mer n’existait plus », c’est à dire qu’il n’y aura plus d’immenses masses d’eau alors qu’aujourd’hui elles couvrent presque les trois quarts de la surface du globe. « La mer » symbolise l’eau qui est l’élément fondamental de la vie sur terre, et autant qu’on sache, notre planète est le seul endroit dans l’univers où elle est suffisamment abondante pour maintenir la vie. Le corps humain est constitué d’environ 65 % d’eau, mais dans les cieux, les corps glorifiés des croyants sont comme ceux des anges et n’ont donc pas besoin d’eau.
Comme dans les cieux il n’y a aucune grande étendue d’eau, on n’a pas non plus de cycle hydrologique, ce qui fait que le climat et l’atmosphère seront très différents de ce qu’ils sont aujourd’hui. Il y aura cependant un fleuve mais il ne correspond pas du tout à ce que nous connaissons. Au chapitre suivant, le 22 et le dernier du livre, Jean écrit :
L’ange me montra le fleuve de la vie, limpide comme du cristal, qui jaillissait du trône de Dieu et de l’Agneau (Apocalypse 22.1).
Et plus loin encore dans le chapitre 22, on apprend aussi qu’il n’y a ni soleil ni lune (Apocalypse 21.23), pas de nuit (Apocalypse 21.25 ; 22.5) et sans doute pas d’étoiles, ce qui veut dire que le rayonnement lumineux sera lui aussi tout autre de ce qu’il est actuellement. Mises à part ces quelques informations sporadiques, les Écritures sont muettes sur « la nouvelle terre et le nouveau ciel ».
On ne sait rien de la végétation ou des animaux ou s’il y en a. Cependant, on sait que rien ne manque et que les habitants de cette nouvelle Création ne seront pas nostalgiques par rapport à la première Création qu’ils ont connue. En effet, le prophète Ésaïe écrit :
Je vais créer un ciel nouveau, une nouvelle terre ; on ne se rappellera plus les choses d’autrefois, on n’y pensera plus (Ésaïe 65.17).
Toutes les promesses éternelles que l’Éternel a faites au patriarche Abraham et au roi David s’accompliront en deux temps. Le premier est le millénium et le second « la nouvelle terre » ; même chose pour une prophétie de Daniel qui écrit :
Le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit et dont la souveraineté ne passera pas à un autre peuple ; […] lui-même subsistera éternellement (Daniel 2.44).
Quand on lit les prophéties concernant la fin des temps, l’état éternel et le millénium sont parfois mentionnés dans le même passage ce qui fait qu’il est très facile de les confondre. Il faut donc être rigoureux dans l’interprétation des textes et tenir compte d’un principe bien établi dans les Écritures, principe qui dit que les événements lointains sont souvent télescopés.
Le prophète Daniel, par exemple, mentionne ensemble et dans la même phrase, la résurrection des justes et des injustes alors que mille ans sépare ces deux résurrections (Daniel 12.2). L’apôtre Pierre fait de même en parlant du début et de la fin du Jour du Seigneur (2Pierre 3.10-13) alors qu’il dure plus de mille ans.
Parfois même, l’ordre chronologique des événements à venir est inversé. Par exemple, le prophète Ésaïe mentionne d’abord « le nouveau ciel et la nouvelle terre » et ensuite seulement il parle du règne de mille ans de Jésus (Ésaïe 65.17-25).
Verset 2
Je continue le texte du chapitre 21.
Je vis la ville sainte, la Nouvelle Jérusalem, descendre du ciel, d’auprès de Dieu, belle comme une mariée qui s’est parée pour son époux (Apocalypse 21.2).
Jean passe maintenant de la nouvelle terre à sa capitale : « la Nouvelle Jérusalem ». Elle a déjà été mentionnée dans la lettre à l’église de Philadelphie quand le Seigneur dit :
Du vainqueur, je ferai un pilier dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus jamais. Je graverai sur lui le nom de mon Dieu et celui de la ville de mon Dieu, la Nouvelle Jérusalem, qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu (Apocalypse 3.12).
Puisque cette ville « descend du ciel » c’est qu’elle est déjà construite et qu’elle se trouve dans les cieux. Effectivement, car dans l’épître aux Hébreux on lit :
(Abraham) attendait la cité aux fondements inébranlables dont Dieu lui-même est l’architecte et le constructeur (Hébreux 11.10).
Et plus loin le même auteur ajoute :
Vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, avec ses milliers d’anges en fête (Hébreux 12.22).
La ville sainte est présentée comme le but final des rachetés de tous les temps dans l’éternité car elle sera leur lieu d’habitation. L’idée de « ville » sous-entend un ensemble cohérent, des relations, la coopération, des activités, et des responsabilités individuelles. Parce qu’ils sont saints, les habitants de « la Nouvelle Jérusalem » vivront et travailleront dans un climat, une communion et une harmonie parfaits.
Alors que précédemment et en vision, la Jérusalem terrestre est comparée à Sodome parce qu’elle est la capitale de l’Antichrist (Apocalypse 11.8), ici et par contraste, la Nouvelle Jérusalem est appelée « ville sainte » car elle n’est habitée que par des saints. Il est probable qu’aujourd’hui, quand un croyant meurt, il se retrouve d’un coup d’un seul dans la Nouvelle Jérusalem où Jésus l’a précédé pour lui préparer une place selon l’enseignement que le Seigneur donne dans l’évangile selon Jean (14.1-3).
Certains commentateurs pensent que pendant le millénium, la Nouvelle Jérusalem est une ville satellite quelque part dans l’espace qui sert de résidence principale aux croyants, qui font l’aller-retour avec la terre où ils règnent avec le Seigneur et font leur travail. Pourquoi pas. La Nouvelle Jérusalem est une « ville sainte mais aussi « belle comme une mariée qui s’est parée pour son époux ». C’est aussi un peu ce qu’écrit l’apôtre Paul dans sa seconde épître aux Corinthiens. Je le cite :
J’ai pour vous un amour qui ne tolère aucun rival et qui vient de Dieu lui-même. Je vous ai, en effet, fiancés à un seul époux pour vous présenter au Christ comme une jeune fille pure (2Corinthiens 11.2).
La Jérusalem céleste est personnifiée en « une mariée » parce qu’elle est habitée par l’épouse. L’état éternel commence donc par l’union entre « l’époux », c’est-à-dire Jésus, et son épouse, « l’Église », mais qui inclut dorénavant tous les rachetés de tous les temps.
« La mariée s’est parée pour son époux ». Le verbe pour « parée » (kosmeô) a donné cosmétique en français. Il signifie « ordonné, arrangé ». En d’autres mots, la mariée est d’une beauté morale éblouissante absolument parfaite pour son époux. Dans son épître aux Éphésiens, l’apôtre Paul écrit :
Il (Jésus) a ainsi voulu se présenter cette église à lui-même, rayonnante de beauté, sans tache, ni ride, ni aucun défaut, mais digne de Dieu et irréprochable (Éphésiens 5.27).
Verset 3
Je continue le texte.
Et j’entendis une forte voix, venant du trône, qui disait : Voici la Tente de Dieu avec les hommes. Il habitera avec eux ; ils seront ses peuples et lui, Dieu avec eux, sera leur Dieu (Apocalypse 21.3).
C’est ici la vingtième et dernière fois qu’il est question de « une forte voix » dans le livre de l’Apocalypse. Ici, ce n’est pas Dieu mais un ange qui parle.
Jean insiste lourdement, trois fois, sur le fait que Dieu habitera avec les hommes au point où il plantera même sa tente au milieu d’eux. La gloire et la joie suprêmes du royaume des cieux émanent du Dieu en trois personnes (Psaumes 73.25), et dans l’éternité, les croyants jouiront avec lui d’une intimité qui est inconcevable dans le monde actuel à cause du péché présent dedans, dehors, et partout. Dieu ne sera plus distant ou caché ; il n’habitera plus « une lumière inaccessible » (1Timothée 6.16) mais il plante sa tente au milieu de son peuple. Plus loin, Jean dit :
Je ne vis aucun temple dans la ville : son temple, c’est le Seigneur, le Dieu tout-puissant, ainsi que l’Agneau (Apocalypse 21.22).
Alors se réalise enfin et finalement la raison pour laquelle Dieu a créé l’homme et qui est de jouir d’une communion parfaite avec lui. En effet, dès le livre du Lévitique, on apprend quelle est l’attente de Dieu quand il dit à la nation d’Israël :
Je ferai ma demeure au milieu de vous, et jamais je ne vous rejetterai. Je vivrai au milieu de vous : je serai votre Dieu et vous serez mon peuple (Lévitique 26.11-12).
Et Ézéchiel écrit :
Ma demeure sera près d’eux, je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple (Ézéchiel 37.27). Et le nom de la ville (parlant de la Nouvelle Jérusalem) sera désormais : L’Éternel est ici (Ézéchiel 48.35).
Enfin, dans sa prière sacerdotale, Jésus dit :
Père, mon désir est que ceux que tu m’as donnés soient avec moi là où je serai et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la création du monde (Jean 17.24).
Ce désir du Seigneur sera satisfait dans l’éternité et pour l’éternité.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.