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30 sept. 2026

Zacharie 6.1-8

Chapitre 6

Introduction

Les chars de combat tels que nous les connaissons sont introduits pour la première fois sur le champ de bataille par les Anglais pendant la première guerre mondiale, mais les chariots de guerre tirés par des chevaux datent de la lointaine antiquité et apparaissent fréquemment dans les Écritures. Ils sont mentionnés la première fois au moment de l’Exode du peuple Hébreu hors d’Égypte. Dans le livre de l’Exode, on lit :

Le pharaon choisit six cents de ses meilleurs chars qu’il fit suivre de tous les autres chars d’Égypte : chacun d’eux était pourvu d’un équipage de trois hommes (Exode 14.7).

Verset 1

Je commence maintenant de lire le chapitre six du livre de Zacharie.

Je regardai de nouveau et je vis quatre chars déboucher d’entre les deux montagnes de bronze (Zacharie 6.1).

Cette huitième et dernière vision conclut les messages que Zacharie reçoit en une seule nuit, et qui brossent à grands traits l’avenir de la nation d’Israël. La dernière vision reprend le thème des deux premières, d’une part, celle des chevaux qui parcourent toute la terre, et d’autre part, celle des cornes et des artisans (Zacharie 1.8-17 ; 2.1-4) qui prédisent le châtiment des nations hostiles à Israël.

On retrouve donc la même idée dans la huitième vision, sauf qu’ici il n’est plus question de cavaliers partis en reconnaissance, mais de chars de guerre tirés par des chevaux qui entrent sur scène après être sortis de deux montagnes de bronze. Plus loin, l’ange dit qu’ils sont envoyés par l’Éternel pour exécuter le jugement des pécheurs dans le monde entier (Zacharie 6.5). Ce châtiment a déjà été suggéré dès la première vision, mais alors, quand les cavaliers font leur rapport à l’Ange de l’Éternel, ils disent :

Nous venons de parcourir la terre et nous avons constaté qu’elle est toute tranquille et calme (Zacharie 1.11).

Ici, par contre, dans la huitième vision, ce calme est rompu et comme le prophète Aggée l’a déjà annoncé (Aggée 2.7), Dieu commence à ébranler les nations. Ces violentes secousses doivent accompagner la seconde venue du Messie, ce que confirment d’autres prophètes. Par exemple, Ésaïe écrit :

L’Éternel va venir dans le feu et ses chars surviendront comme un vent d’ouragan pour verser sa colère avec fureur et pour accomplir ses menaces comme des flammes. Car, c’est avec le feu que l’Éternel exercera son jugement et avec son épée qu’il châtiera tous les humains, et l’Éternel fera un très grand nombre de victimes (Ésaïe 66.15-16).

En hébreu, l’article défini « les » précède « deux montagnes ». Ce détail grammatical a son importance car il peut signifier qu’il est question de deux montagnes spécifiques qui sont alors le mont Sion et le mont des Oliviers. En effet, les chariots de guerre partent vers le nord et le sud (Zacharie 6.6, 8), ce qui correspond aussi à l’orientation de la vallée du Cédron ou vallée de Josaphat qui est flanquée des mont Sion et mont des Oliviers. Oui mais voilà, comme ces montagnes sont en « bronze », un alliage de cuivre et d’étain, on est obligé de donner à ces montagnes un sens symbolique, ce qui veut dire qu’elles n’existent que le temps de la vision.

Dans les Écritures, « le bronze » symbolise le juste jugement du péché. En effet, dans la cour extérieure du Temple, en face de la porte d’entrée du Tabernacle se trouve premièrement la cuve de bronze qui sert aux ablutions des prêtres dans l’exercice de leur sacerdoce, et deuxièmement l’autel de bronze ou autel des holocaustes. Ces deux mobiliers du Temple sont liés aux rites d’expiation des péchés d’Israël. Et dans le livre de l’Apocalypse, quand Jésus prononce les sentences sur les sept églises, l’apôtre Jean décrit le Seigneur en disant qu’il a « des pieds qui étincelaient comme du bronze incandescent au sortir du creuset » (Apocalypse 1.15 ; comparez Apocalypse 2.18).

Ces « deux montagnes de bronze » font penser, d’une part, aux deux colonnes de bronze à l’entrée du Temple de Salomon (1Rois 7.13-22), et d’autre part, à la mythologie des peuples voisins d’Israël. En effet, selon les croyances païennes de l’époque, deux montagnes forment la porte du ciel d’où le soleil s’élance le matin. Que ces deux masses de bronze représentent les colonnes du Temple ou les battants de la porte du ciel, elles évoquent l’irruption de la puissance divine dans le monde des humains.

La vision comprend quatre chars, un chiffre symbolique qui rappelle les quatre points cardinaux et qui signifie que le jugement s’étend dans toutes les directions ; il est universel. La terre entière subit le châtiment divin et pas le moindre recoin n’y échappe.

Ces chars ont aussi un rapport avec la vision des quatre cavaliers de l’Apocalypse (Apocalypse 6.1-8) qui jugeront le monde au « Jour de l’Éternel », c’est-à-dire pendant les sept ans de la Tribulation. L’apôtre Jean les voit s’élancer l’un après l’autre quand Jésus-Christ sous les traits d’un agneau, ouvre les quatre premiers des sept sceaux du jugement. Ces quatre chevaliers de l’Apocalypse sortent de l’ombre et montent des chevaux qui sont respectivement de couleur blanc, rouge feu, noir et blême.

Dans la dernière vision de Zacharie, l’ordre des chevaux est différent. Ils se succèdent en commençant par le rouge, puis vient le noir, le blanc, et enfin le blême. La signification des différentes couleurs ne nous est pas donnée mais on peut la deviner. Seul le dernier des quatre chevaux, le blême, occupe la même position chez Zacharie et chez Jean, l’auteur de l’Apocalypse. Dans sa première vision, Zacharie voit des chevaux de trois couleurs différentes (Zacharie 1.8) : roux ou rouges, blêmes, puis blancs, mais aucun cheval noir.

Verset 2

Je continue maintenant la description de la huitième vision de Zacharie.

Au premier char étaient attelés des chevaux rouges, au second, des chevaux noirs (Zacharie 6.2 ; auteur).

La couleur des chevaux est très significative. Le rouge est la couleur du sang versé et donc de la guerre. Dans le livre d’Ésaïe, on lit :

Pourquoi tes vêtements sont-ils tachés de rouge et pourquoi tes habits ressemblent-ils à ceux des vendangeurs qui foulent au pressoir ? – C’est que j’ai été seul à fouler la cuvée. Et nul parmi les peuples n’a été avec moi, oui, j’ai foulé les peuples dans ma colère, je les ai piétinés dans mon indignation. Leur sang a rejailli sur mes habits, j’ai taché tous mes vêtements (Ésaïe 63.2-3).

Et dans le livre de l’apocalypse, on lit :

Un autre cheval sortit : il était rouge feu. Son cavalier reçut le pouvoir de bannir la paix de la terre pour que les hommes s’entre-tuent, et une grande épée lui fut donnée (Apocalypse 6.4).

Les chevaux noirs représentent la détresse, le deuil et la famine. Décrivant une scène de jugement, le prophète Ésaïe écrit :

J’habillerai le ciel de noir et je le couvrirai d’un habit de toile de sac (Ésaïe 50.3).

Pareillement, Jérémie dit :

À cause de cela la terre sera dans le deuil, et le ciel deviendra noir (Jérémie 4.28 ; auteur).

Et dans le livre de l’Apocalypse, on lit :

Je vis venir un cheval noir. Son cavalier tenait une balance dans la main. Et j’entendis comme une voix venant du milieu des quatre êtres vivants ; elle disait : – Un litre de blé au prix d’une journée de travail et trois litres d’orge pour le même prix. Quant à l’huile et au vin, épargne-les ! (Apocalypse 6.5-6).

Verset 3

Je continue le texte.

Au troisième (char étaient attelés), des chevaux blancs, et au quatrième, de vigoureux chevaux mouchetés (Zacharie 6.3).

La traduction du mot « mouchetés » est incertaine, car il peut aussi vouloir dire « blême, vert-gris ou tachetés de rouge ». Le mot pour cette couleur n’apparaît que deux fois dans les Écritures : ici et dans le livre de la Genèse (31.10, 12) où elle décrit la couleur des béliers de Jacob. En tout cas, ces chevaux « mouchetés », qui sont au moins de deux couleurs différentes, leur donnent un aspect lugubre qui représente probablement la mort, due à plusieurs causes à la fois comme la peste ou une épidémie grave, ou encore la guerre et la famine. Dans le livre de l’Apocalypse, Jean dit :

Et je vis venir un cheval blême. Son cavalier s’appelle “ La Mort ” et il était suivi du séjour des morts. Il leur fut donné le pouvoir sur le quart de la terre de faire périr les hommes par l’épée, la famine, les épidémies et les bêtes féroces (Apocalypse 6.8).

Dans les Écritures, la couleur blanche a toujours une connotation positive ; elle représente la joie, le triomphe, le bonheur, mais aussi la victoire militaire, la justice et la vérité. Dans le livre de l’Ecclésiaste, Salomon écrit :

Qu’en tout temps tes vêtements soient blancs et que le parfum ne manque pas sur ta tête (Ecclésiaste 9.8).

Et dans le livre de l’Apocalypse, l’apôtre Jean dit :

Et je vis venir un cheval blanc. Son cavalier était armé d’un arc. Une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre (Apocalypse 6.2). Là-dessus, je vis le ciel ouvert et voici, il y avait un cheval blanc. Son cavalier s’appelle “ Fidèle et Véritable ”. Il juge avec équité, il combat pour la justice (Apocalypse 19.11).

Versets 4-5

Je continue le texte.

Je demandai à l’ange qui me parlait : – Que représentent ces attelages, mon seigneur ? L’ange me répondit : Ce sont les quatre vents des cieux, qui sortent du lieu où ils se tenaient devant le Seigneur de toute la terre (Zacharie 6.4-5 ; auteur).

En hébreu, le même mot signifie « vent, souffle ou esprit ». Ces « quatre vents » personnalisés et animés d’une force destructrice vont dans la direction des quatre points cardinaux. Ils pourraient simplement représenter la puissance de Dieu en action (Psaumes 148.8), mais il semble préférable de considérer ces vents comme des êtres angéliques qui partent pour exercer le jugement de l’Éternel.

Avant de recevoir leur ordre de mission, ces « vents se tenaient devant le Seigneur de toute la terre » prêts à lui obéir au doigt et à l’œil. C’est ainsi que les Écritures présentent souvent les anges. Dans le psaume 103, le psalmiste écrit :

Louez donc l’Éternel, vous tous ses anges vaillants et forts qui faites ce qu’il dit dès qu’il vous le demande ! Oui, louez l’Éternel, vous toutes ses armées célestes, vous qui, à son service, exécutez sa volonté (Psaumes 103.20-21).

Et dans le psaume 104 :

Tu fais des vents tes messagers, les éclairs sont tes serviteurs (Psaumes 104.4).

Que ce soit dans l’Ancien ou dans le Nouveau Testament, la mention des quatre vents est toujours faite dans un contexte de jugement. Jérémie écrit :

Je ferai venir sur lui quatre vents des quatre coins de l’horizon, et je le disperserai à tous vents. Dans toutes les nations, on verra arriver des fugitifs d’Élam (Jérémie 49.36 ; comparez Daniel 7.2).

Et dans l’Apocalypse, l’apôtre Jean dit :

Je vis quatre anges ; ils se tenaient debout aux quatre coins de la terre. Ils retenaient les quatre vents de la terre pour qu’aucun vent ne souffle ni sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre (Apocalypse 7.1).

L’expression, « le Seigneur de toute la terre », est un titre spécifique qui fait référence au règne universel du Messie pendant le millénium ; on trouve aussi ce titre chez le prophète Michée (Michée 4.13).

Verset 6

Je continue le texte.

Le char tiré par les chevaux noirs se dirige vers le pays du nord ; celui qui est attelé des chevaux blancs les suit ; les chevaux mouchetés partent en direction du pays du midi (Zacharie 6.6).

L’ange-interprète indique maintenant à Zacharie les deux destinations que vont prendre les chevaux de différentes couleurs. Les rouges ne restent pas sur la touche car il en est question dans le prochain verset.

Aucun chariot de guerre ne va à l’ouest ou à l’est parce que d’un côté c’est la Méditerranée et de l’autre, le désert d’Arabie.

Littéralement, le texte dit que « les chevaux noirs partent vers la terre du septentrion », une expression qui désigne habituellement la Babylonie et l’Assyrie. Même si sur une carte, Babylone est plutôt à l’est de la Palestine, pour s’y rendre on est d’abord obligé d’aller en direction du nord. Parlant de l’invasion babylonienne, le prophète Jérémie écrit :

C’est, en effet, du nord que le malheur viendra se déverser sur tous les habitants de ce pays (Jérémie 1.14).

Les chevaux noirs partent en premier parce qu’ils représentent le jugement de la guerre. Ils sont suivis des blancs, symboles de victoire. Cette image annonce le triomphe de l’Éternel sur ses ennemis, et plus particulièrement sur Babylone. Cette prophétie s’est déjà accomplie et s’accomplira encore une fois. En effet, à la fin des temps, pendant la deuxième moitié de la période appelée Tribulation, Dieu jugera le monde entier par un châtiment particulier dirigé contre Babylone (Apocalypse 18.2, 10, 21 ; 19.1-3) à cause du système pervers qu’elle personnifiera à cette époque.

Mais le premier accomplissement de cette prophétie a eu lieu peu de temps après que Zacharie l’ait reçue sous forme de vision. En effet, même après avoir été conquise par Cyrus, Babylone n’avait toujours pas subi le châtiment et la destruction dont plusieurs prophètes l’avaient menacée (Ésaïe 13-14 ; Jérémie 50-51 ; Habaquq 2). Or, il est nécessaire que cette ancienne capitale soit détruite à tout jamais parce que, d’une part, il faut que toutes les prophéties dirigées contre elles s’accomplissent, et d’autre part, aussi longtemps que Babylone conserve l’espoir de retrouver son rang de grande puissance, elle peut redevenir menaçante pour Israël. Voilà pourquoi, dans cette dernière vision, Dieu fait voir à Zacharie le jugement prochain de l’ennemi du Nord.

Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, en l’an 519 puis en l’an 514 avant Jésus-Christ, deux hommes se  proclament roi de Babylone et prennent respectivement les titres de Nabuchodonosor III et Nabuchodonosor IV. Seulement voilà, Babylone est alors sous la tutelle de la Perse et son souverain Darius 1er (522-486) n’apprécie pas la plaisanterie mais alors pas du tout. Voyant son autorité bafouée, il mate ces rébellions avec la plus grande brutalité dans un immense bain de sang. Par la même occasion, il met à feu et à sang la ville de Babylone et sa région. Ces événements amorcent le début de la fin de cette cité maudite, ce qui est signalé dans la vision par les chevaux blancs de la victoire qui suivent les chevaux noirs de la destruction.

Les chevaux mouchetés quant à eux, s’élancent vers le midi. La première nation qui se trouve au sud d’Israël est Édom à l’est, puis viennent l’Égypte et l’Éthiopie. Aucun cheval blanc de la victoire ne va dans cette direction parce qu’il s’agit seulement d’un jugement partiel mais avec deux composantes qui sont peut être la guerre accompagnée de la peste, mais ça pourrait être deux autres calamités.

Verset 7

Je continue le texte.

Les rouges sortirent et demandèrent à aller parcourir la terre. L’ange leur dit : Allez, parcourez la terre ! Et ils s’élancèrent pour parcourir la terre ! (Zacharie 6.7 ; auteur).

Les chevaux rouges sont les premiers à être mentionnés dans la vision de Zacharie (6.2) et les derniers à s’élancer. Leur mission est plus générale que celle des chevaux précédents ; ils représentent le jugement de toutes les forces qui sur terre sont hostiles à Dieu et à son peuple.

Verset 8

Je continue dans le chapitre 6 avec les dernières paroles de la huitième et dernière vision de Zacharie.

Puis il m’appela pour me dire : – Regarde, ceux qui partent pour le pays du nord ont apaisé mon esprit dans le pays du nord (Zacharie 6.8 ; auteur).

Ici, l’ange-interprète donne de la voix comme un héraut qui fait une proclamation. Il parle à la place de l’Éternel mais s’adresse au prophète dont il requiert toute l’attention à cause de l’importance de l’information qui va suivre et qui aura une incidence sur l’avenir des colons juifs. En effet, si ces colons ont pu regagner leur pays d’origine, c’est à cause du décret du roi Cyrus et à la bonne volonté de l’empereur Darius Hystaspe, mais si leurs ennemis babyloniens arrivent à rejeter le joug des Perses, les Israélites de Juda seront à nouveau en danger.

Ici, à la fin cette dernière vision, l’ange-interprète revient sur ceux qui partent pour détruire Babylone. Il s’agit de la première troupe, la plus importante car elle est composée de deux unités : les chevaux de couleur noire en tête suivis des chevaux blancs de la victoire. Ce départ des chariots de guerre « pour le pays du nord » apaise l’Éternel parce qu’il calme sa forte colère contre Babylone. La nouvelle importante que l’ange communique au prophète est que le jugement imminent de cette ville maudite est tellement sûr et certain que c’est comme s’il avait déjà eu lieu, ce qui signifie que dorénavant le peuple de Dieu n’a plus rien à craindre de Babylone.

Comme je l’ai dit précédemment, cette vision prophétique a deux applications : une relativement immédiate, et l’autre qui est encore à venir puisqu’elle concerne la Babylone qui renaît de ses cendres et dont il est question dans le livre de l’Apocalypse (Apocalypse 6.1-8 ; 7.1). Pendant la Tribulation de sept ans, qui est aussi la première phase du « Jour de l’Éternel », Dieu va détruire les systèmes économique et politique du monde parce qu’ils sont sous la coupe de l’Antichrist et qu’ils persécutent autant les Juifs que ceux devenus croyants pendant la Tribulation.

Dans la première vision de Zacharie, on pouvait s’interroger sur ce que l’Éternel allait bien faire suite au retour de mission des cavaliers et de leur rapport :

Nous venons de parcourir la terre et nous avons constaté qu’elle est toute tranquille et calme (Zacharie 1.11).

Cette dernière vision de Zacharie annonce la réalisation du plan de Dieu pour les âges et pour l’histoire humaine, et en particulier sa victoire totale sur les nations qui oppriment son peuple.

 

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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