Sophonie 1.1-5
Chapitre 1
Introduction
Aujourd’hui, quand quelqu’un se dit prophète, c’est pour chatouiller les oreilles de ses auditeurs crédules et se remplir les poches. Cette occupation rémunératrice est à l’opposée de celle des prophètes de l’Éternel dont le rôle est d’abord d’avertir de la venue du jugement autant le peuple choisi que l’ensemble des nations, et en second lieu, d’apporter un message d’espérance. Sophonie ne fait pas exception à cette règle. Sa prophétie comporte deux thèmes principaux : la colère imminente de l’Éternel contre Israël avec un appel pressant à la repentance, suivi de paroles de réconfort qui promettent que même quand il exerce ses jugements, l’Éternel n’oublie pas sa miséricorde, et dans l’avenir il rétablira son peuple.
Dans la première section du livre, l’oracle de Sophonie est un avertissement sévère où il annonce la venue d’un malheur sans précédent. Ce n’est pas comme ça qu’on se fait des amis ou élire à un poste politique, surtout qu’en plus, Sophonie prononce un jugement contre la terre (Sophonie 1.2-3), un thème sur lequel il termine sa prophétie (Sophonie 3.8). Entre ces menaces, il s’adresse deux fois à Juda ou à Jérusalem (Sophonie 1.4-2.3 ; 3.1-7) et une fois aux nations environnantes (Sophonie 2.4-15). Ses oracles sont répartis selon le schéma : a, b, c, b une seconde fois puis a une seconde fois, ce qui sous-entend un texte travaillé. Bien que Sophonie ne soit pas poète, il soigne la composition de ses oracles afin de les rendre harmonieux.
Verset 1
Je commence maintenant de lire le premier chapitre de Sophonie.
Parole que l’Éternel adressa sous le règne de Josias, fils d’Amôn, roi de Juda, à Sophonie, fils de Koushi, fils de Guedalia, descendant d’Amaria et d’Ézéchias (Sophonie 1.1).
« Koushi », le nom du père de Sophonie signifie « Éthiopien ». Étant donné qu’aucun Éthiopien ne peut être admis dans la communauté juive sans justifier d’une ascendance purement juive d’au moins trois générations (Deutéronome 23.8), Sophonie donne sa généalogie complète afin de prévenir toute objection. L’expression : « Parole que l’Éternel adressa à » se retrouve au début des livres des prophètes Osée, Joël et Michée. Cette introduction informe le lecteur qui est le porteur des oracles et qu’ils sont mandatés par l’Éternel. Alors que la plupart des prophètes donnent au plus le nom de leur père, Sophonie remonte jusqu’à son arrière-arrière-grand-père qui n’est autre qu’Ézéchias, roi de Juda. Sophonie est donc de sang royal.
Il exerce son ministère sous le règne de Josias qui est un bon roi et qui essaie de supprimer l’idolâtrie de son royaume. Il lance deux réformes religieuses qui ont un impact mais en surface seulement parce que la corruption morale et spirituelle du peuple est trop profondément enracinée. Seul un jugement radical peut extirper le mal qui telle une gangrène s’étend et affecte toutes les couches sociales de la société israélite. Ce châtiment s’approche rapidement car l’ennemi que l’Éternel a choisi pour être le bâton de sa colère est en train de se libérer du joug assyrien qui pèse sur lui.
Un certain Nabopolassar a constitué le nouveau royaume de Babylone, et bientôt, allié aux Mèdes et aux Scythes, il va détruire Ninive, capitale de l’Assyrie. Pendant ce temps, Josias qui s’est lui aussi affranchi de la tutelle assyrienne est le dernier roi de Juda sous lequel a lieu un sursaut spirituel qui touche une partie du peuple. Certes, il ne dure guère et son effet est limité mais c’est un réveil quand même.
Verset 2
Je continue le texte.
Je vais tout balayer de la surface de la terre, l’Éternel le déclare (Sophonie 1.2).
La prophétie de Sophonie démarre sur les chapeaux de roue d’une manière abrupte et brutale. Cette déclaration à l’emporte-pièce ne fait pas dans la dentelle et le prophète la répète trois fois de suite en deux versets. On trouve la même menace d’un jugement universel chez le prophète Jérémie (Jérémie 8.13) mais une seule fois.
« Je vais balayer », qui signifie « rassembler pour détruire, ôter définitivement », fait penser à quelqu’un qui du revers de la main écarte de lui tout ce qui se trouve sur une table devant laquelle il est assis. Effectivement, dans le livre de Sophonie il est question de jugements sévères car il va parler du « jour du Seigneur » ou « jour de l’Éternel », une expression lourde de menaces qui est plus fréquente dans ses oracles que dans n’importe quel autre livre des Textes sacrés. Ce « jour » qui est dit « grand et terrible » à cause des châtiments de l’Éternel a une application à court ou moyen terme et une autre à très long terme. Dans l’immédiat, Sophonie annonce le jugement du royaume de Juda mais il voit aussi se dessiner dans le futur lointain le jugement de toute la terre qui culminera dans ce que les Écritures appellent « la grande tribulation », une période de trois ans et demi décrite en détails dans le livre de l’Apocalypse.
Verset 3
Je continue le texte.
Je balaierai les hommes de même que les bêtes, je balaierai aussi les oiseaux dans le ciel et les poissons des mers, les causes de scandales avec les méchants ; je retrancherai l’homme de la surface de la terre, l’Éternel le déclare (Sophonie 1.3 ; auteur).
Ce verset souligne la portée universelle du jugement à venir et dirige l’attention sur le thème central dont il est question : le péché et sa rétribution inévitable. Ce passage rappelle aussi ce qui est déjà arrivé à la terre et à la quasi totalité des êtres vivants lors du déluge. À cette occasion et avant de passer à l’acte, dans le livre de la Genèse, l’Éternel dit :
Je supprimerai de la surface de la terre les hommes que j’ai créés. Oui, j’exterminerai les hommes et les animaux jusqu’aux bêtes qui se meuvent à ras de terre et aux oiseaux du ciel, car je regrette de les avoir faits (Genèse 6.7).
Dans l’oracle de Sophonie, l’ordre dans lequel l’Éternel va ôter et détruire commence par l’homme ; c’est l’inverse de l’ordre de la création qui est : les poissons, les oiseaux, les animaux et enfin l’homme (Genèse 1.20, 24, 26). La destruction que voit Sophonie correspond donc à l’inverse de la création, une dé-création en quelque sorte, si ce mot existait. Mais comme plus loin dans le livre, Sophonie dit qu’un petit reste sera sauvé (Sophonie 3.9-13), le jugement universel de l’humanité dont il parle ne concerne que les impies, ce que le prophète Jérémie affirme clairement (Jérémie 25.31-33). La destruction à venir atteindra également ceux qui causent des scandales, les idoles, et aussi tout ce qui peut empêcher l’homme d’adorer le Dieu unique et vrai.
Il faut aussi remarquer que la faune sera détruite en même temps que les impies parce qu’il existe un lien de solidarité entre l’homme et le reste de la création. En fait, même la nature inanimée souffre à cause du péché. En effet, l’Éternel a dit à notre ancêtre Adam :
Puisque […] tu as mangé du fruit de l’arbre […], le sol est maudit à cause de toi (Genèse 3.17).
Et dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul écrit qu’un jour :
La création elle-même sera délivrée de la puissance de corruption qui l’asservit (Romains 8.21).
Étant donné que nous attendons une nouvelle création, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, il faut que ce présent univers et tout ce qu’il contient disparaissent. Dans sa seconde épître, l’apôtre Pierre écrit :
En ce jour-là, le ciel disparaîtra dans un fracas terrifiant, les astres embrasés se désagrégeront et la terre se trouvera jugée avec tout ce qui a été fait sur elle (2Pierre 3.10).
Il est bien vrai que ce sont les impies qui sont la cause unique des jugements de Dieu. Oui, mais dans les Écritures, le « méchant » ne décrit pas seulement les criminels endurcis mais tous les hommes. Cependant, ceux qui adorent Dieu en Jésus-Christ en esprit et en vérité échappent au jugement.
Verset 4 a
Je continue le texte.
Je vais lever la main contre le peuple de Juda et contre tous ceux qui habitent Jérusalem, je supprimerai de ce lieu ce qui subsiste de Baal (Sophonie 1.4 a).
L’expression : « Je vais lever la main » est utilisée quand l’Éternel est sur le point d’accomplir un prodige ou bien d’infliger un châtiment sévère. Ici, c’est le peuple de Dieu qui est jugé (1Pierre 4.7). Étant donné que Juda possède la Loi et la connaissance de l’Éternel et que le temple est à Jérusalem, l’idolâtrie des Israélites est beaucoup plus grave que celle des païens qui sont dans les ténèbres et ne font que suivre les penchants de leur cœur mauvais. Parce que Juda s’est rebellé contre l’Éternel, il va subir le juste châtiment que mérite son crime de lèse-majesté.
Dieu va extirper jusqu’aux dernières traces le culte de Baal. Principale divinité cananéenne, dieu de l’orage et de la fertilité, cette idole renaît chaque printemps. On l’adore davantage dans les campagnes parce que comme le petit peuple vit presque exclusivement de l’agriculture, il a besoin de pluie. Mais au lieu d’invoquer l’Éternel leur Dieu, les Israélites font appel à Baal imitant par là les nations voisines.
A cette époque, le culte de Baal est associé à celui de la déesse Astarté, ce qui inclue la prostitution sacrée et des actes odieux. C’est le roi Manassé qui a introduit officiellement Baal dans le royaume de Juda (2Rois 21 ; 2Chroniques 33) ; vers la fin de son règne il change son fusil d’épaule mais c’est trop tard et son fils Amôn encourage à nouveau l’idolâtrie. Son petit-fils, le bon roi Josias fait de son mieux pour extirper l’idolâtrie du royaume, mais en vain car elle est incrustée dans le cœur des Israélites.
À commencer par le livre des Juges, l’Ancien Testament révèle les étapes qui entraînent la désintégration d’une nation. Premièrement a lieu l’apostasie religieuse : le peuple se détourne du Dieu unique et vrai. Ensuite, il abandonne une conduite morale et civique, ce qui conduit inéluctablement à l’anarchie politique.
À force de regarder le journal de 20 heures, j’ai comme l’impression qu’en France, nous ne sommes pas très loin de la dernière phase parce que l’État de droit est en train de rendre son dernier soupir. J’espère me tromper, mais alors j’aimerais qu’on m’explique comment la loi permet de séquestrer un patron jusqu’à ce que sous la menace, il se plie aux revendications des ouvriers. Je voudrais comprendre pourquoi les policiers et gendarmes n’ont plus le droit de faire respecter l’ordre par la force ni de se défendre, car dès qu’un hooligan est blessé, ses compères mettent le feu aux bus, aux bagnoles et à leur quartier, et ça déclenche une mini révolution que nos politiciens pâte à mâcher sont incapables de maîtriser.
Verset 4 b
J’ai le sang qui me monte à la tête alors je continue le texte de Sophonie.
Je ferai disparaître le souvenir de ses vêtus-de-noirs avec les prêtres (Sophonie 1.4 b ; auteur).
Le mot hébreu « kemarin » traduit par « vêtus de noir » n’est utilisé que dans deux autres passages, dans le second livre des Rois et dans Osée (2Rois 23.5 ; Osée 10.5). C’est un mot d’origine syriaque qui désigne, par la couleur de leur tenue de fonction, les prêtres qui sont préposés par les rois idolâtres au service du culte de Baal. Par opposition, les prêtres de l’Éternel descendants d’Aaron, sont tout de blanc vêtus.
L’Éternel va faire disparaître le souvenir des uns et des autres, celui des prêtres d’idoles vêtus de noirs mais également ceux qui sont vêtus de blanc parce qu’ils sont infidèles à Dieu. En effet, ils mangent à deux râteliers à la fois : ils assurent leur service au temple de l’Éternel puis ils vont dans un sanctuaire idolâtre pour y célébrer un culte, probablement à Milcom, le dieu des Ammonites.
Verset 5 a
Je continue le texte.
(Je ferai disparaître tous ceux qui se prosternent) devant l’armée du ciel sur les toits des maisons (Sophonie 1.5 a).
près avoir menacé deux classes de prêtres, c’est maintenant au tour des laïques idolâtres. Ils sont rangés en trois classes ; les premiers adorent les astres, une religion appelée sabéisme et qui vient de la Mésopotamie, c’est-à-dire en gros l’Irak.
L’adoration des astres a été introduite en Juda par Manassé et renforcée par son fils Amôn (2Rois 21.3-5 ; 21.22), encore eux. Le soleil, la lune et les étoiles sont honorés en tant que représentants des forces de la nature et parce que les païens croient que ces astres décident les événements sur terre. C’est ce qu’on appelle aujourd’hui l’astrologie, une fausse science qui intéresse beaucoup de monde et en particulier tous ceux qui lisent et tiennent compte de leur horoscope. Mais cette pratique d’adorer les astres est interdite par la loi de Moïse dans laquelle il est écrit :
N’allez pas lever les yeux vers le ciel et regarder le soleil, la lune, les étoiles et tous les astres du ciel, pour vous laisser entraîner à vous prosterner devant eux et leur rendre un culte (Deutéronome 4.19 ; comparez Deutéronome 17.3).
Déjà à l’époque des patriarches, c’est-à-dire environ cinq siècles avant que la Loi ne soit donnée au peuple d’Israël, Job, contemporain d’Abraham écrit :
Quand j’ai contemplé le soleil dans toute sa splendeur ou quand j’ai vu la lune avancer dans le ciel majestueusement, mon cœur s’est-il laissé séduire secrètement, leur ai-je envoyé des baisers ? En agissant ainsi, j’aurais commis un crime passible de justice, car j’aurais été traître envers le Dieu du ciel (Job 31.26-28).
L’idolâtrie est l’une des principales raisons pour lesquelles le royaume israélite des X tribus du Nord fut rayé de la carte et déporté par les Assyriens. Dans le second livre des Rois, on lit :
Ils avaient délaissé tous les commandements de l’Éternel, leur Dieu. Ils s’étaient fabriqué deux veaux en métal fondu, ils avaient dressé des poteaux représentant la déesse Ashéra. Ils s’étaient prosternés devant tous les astres du ciel et ils avaient rendu un culte au dieu Baal. Ils avaient fait brûler leurs fils et leurs filles pour les offrir en sacrifice à des idoles, ils avaient consulté les augures et pratiqué la divination… (2Rois 17.16-17).
Le culte rendu aux astres est alors surtout pratiqué dans les villes, tandis qu’à la campagne on préfère Baal et Astarté, aussi appelée Ashéra. Mais c’est du pareil au même parce que dans les deux cas on adore quelque chose qui a soi-disant une influence sur la nature et la vie. Dans ces deux formes d’idolâtrie, on se rend coupable d’adorer la créature ou la création au lieu du Créateur.
Ceux qui croient en l’évolution des espèces m’amusent parce qu’une fois qu’on déblaie les arguments scientifiques bidon qui l’entourent, il ne reste plus rien sinon l’esprit de la forêt, lui, l’auteur de l’évolution.
Le culte des astres a lieu sur les toits plats des maisons, un endroit très fréquenté car utilisé pour la méditation, les jeux, et les réunions (Josué 2.6 ; 1Samuel 9.25 ; 2Samuel 11.2 ; Actes 10.9). En fait, pour les habitants des villes, le toit de la maison est le seul endroit où ils peuvent faire sécher le linge, installer leurs plantes en pots et bien d’autres choses encore qui contribuent à leur santé et confort. En Palestine, pendant la plus grande partie de l’année, le toit est le lieu où il fait bon vivre, surtout le matin et le soir. Et pendant les jours de canicule, c’est là que les gens vont dormir. Le toit fait tellement partie de la vie des Israélites que selon la loi de Moïse, il faut le sécuriser. Dans le livre du Deutéronome, on lit :
Si tu bâtis une maison neuve, tu feras une balustrade autour de ton toit, afin de ne pas mettre du sang sur ta maison, dans le cas où il en tomberait quelqu’un (Deutéronome 22.8 ; LSG).
Malheureusement, c’est aussi sur les toits de leurs maisons que les Israélites de Jérusalem dressent un autel pour rendre un culte aux astres, où ils brûlent du parfum et offrent des sacrifices à toute l’ »armée des cieux » (2Rois 23.12).
Verset 5
Je continue le texte.
(Je ferai disparaître) ceux qui se prosternent devant l’Éternel et jurent par lui tout en prêtant serment au nom du dieu Molok (Sophonie 1.5).
Molok ou Milcam est la divinité principale des Ammonites (1Rois 11.33), un peuple descendant de Lot, le neveu d’Abraham. Leur territoire se trouve à l’est de la Mer morte. Jérémie, contemporain de Sophonie, précise que les Israélites de Juda vont même jusqu’à sacrifier leurs enfants à cette affreuse idole (Jérémie 32.35 ; 2Rois 16.3 ; 21.6). Ses adorateurs prononcent les serments en son nom parce qu’ils croient que cette divinité leur infligera un châtiment s’ils ne tiennent pas parole. Mais ces mêmes personnes n’ont pas totalement délaissé le culte de l’Éternel parce qu’ils jurent également en son nom. Le syncrétisme religieux n’est donc pas une invention récente. Il va sans dire que l’Éternel n’apprécie pas du tout qu’on fasse de lui un dieu parmi d’autres et qu’on le place au même niveau que les idoles. Cette double pratique qui prétend adorer le seul vrai Dieu mais qui en même temps rend hommage à quelque chose d’autre est la plus subtile et la plus dangereuse de toutes les formes d’idolâtrie. Ce culte ambivalent est très répandu de nos jours.
La véritable Église de Jésus-Christ est bâtie autour d’une personne ; les premiers chrétiens lui sont entièrement dévoués, se réunissent en son nom pour l’adorer lui seul. Cependant, il existe aujourd’hui une multitude de lieux de cultes qui se donnent le nom de « église chrétienne » mais qui en réalité prônent un christianisme castré parce qu’ils mettent Jésus sur la touche. Oh, on dit bien que c’était un homme merveilleux, une superstar, et on mentionne son enseignement extraordinaire, mais on ne choisit que des passages des Textes sacrés qui sont agréables à entendre, et aucun qui risque de froisser les bonnes gens. Sous prétexte de maintenir un soi-disant consensus parmi les hommes de bonne volonté, et pour ne pas perturber les âmes sensibles, on passe sous silence que le vrai Jésus est le Seigneur de gloire, le Créateur, et surtout le juge de toute la terre à qui chacun de nous devra rendre des comptes.
Beaucoup de gens s’imaginent que tout bâtiment surmonté d’un clocher avec un bel orgue à l’intérieur, une grande allée centrale par laquelle on entre, un pupitre et un autel, constitue une église. En réalité c’est peut-être l’endroit de la ville le plus dangereux pour votre âme, car ceux qui s’y rendent pensent, bien à tort, être ou se mettre en règle avec Dieu, et cette fausse croyance les rend imperméables au message du salut qui commence par une très mauvaise nouvelle : l’annonce que tout homme est un pécheur irrémédiablement perdu qui ne peut strictement rien faire pour s’en sortir.
Par contre, ceux qui fréquentent les endroits mal famés, les lieux dits de perdition, n’ont pas besoin qu’on leur fasse un dessin pour comprendre qu’ils sont de grands pécheurs devant l’Éternel ; ils sont donc bien plus enclins que les bien-pensants à répondre à l’offre de salut du Seigneur.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.