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10 janv. 2024

2 Chroniques 34.8 – 36.21

Chapitre 34

Introduction

Notre culture occidentale s’est mise à la mode orientale en adoptant le syncrétisme religieux. C’est très pratique, parce que comme ça on peut dire en toute franchise : « C’est tout pareil et tout le monde il est beau et tout le monde il est gentil ». Le problème est que cette perspective du monde est aux antipodes de l’enseignement des Textes Sacrés qui proclament qu’il y a un seul Dieu et que le reste, ce sont des idoles. Qu’il en soit ainsi dans nos pays occidentaux est déjà très inquiétant, mais que ce fut aussi la façon de voir de certains bons rois qui régnèrent sur le royaume de Juda, c’est carrément pathétique. Nous en sommes au roi Josias qui va faire trois grandes réformes religieuses : la première commence à la huitième année de son règne, la seconde, à la douzième et la troisième, à la dix-huitième. Josias a débuté très fort, non seulement en détruisant les autels idolâtres, les idoles et les pieux sacrés mais le texte dit aussi qu’il « les réduisit en poussière qu’il dispersa sur les tombes de ceux qui avaient offert des sacrifices à ces faux dieux. Il brûla les ossements des prêtres des idoles sur leurs autels. » Par ces opérations coups de poings, Josias a profané tous les objets et lieux de culte idolâtres.

Versets 8-10

Je continue son histoire dans le chapitre 34 du second livre des Chroniques en compressant.

La dix-huitième année de son règne, afin de purifier le pays et le Temple, le roi envoya Chaphân, son secrétaire, le chef de la ville, et l’archiviste, pour réparer le Temple de l’Éternel son Dieu. Ces trois hommes se rendirent auprès du grand-prêtre Hilqiya et lui remirent l’argent qui avait été apporté dans le Temple de Dieu, et que les lévites-portiers de l’entrée avaient collecté des tribus de Manassé et d’Éphraïm et du reste des Israélites du nord, ainsi que de tout Juda et Benjamin, et des habitants de Jérusalem. On remit cet argent aux entrepreneurs qui avaient la responsabilité des travaux dans le Temple de l’Éternel (2Chroniques 34.8-10).

Après avoir supprimé l’idolâtrie dans Juda, le roi répare le Temple de l’Éternel car c’est le centre de toutes les activités cultuelles du royaume. Il avait tout d’abord été dévasté par son grand-père Manassé et ensuite par son père Amôn, les deux rois précédents.

Versets 14-19

Je continue plus loin.

Au moment où l’on retira du coffre l’argent qui avait été apporté au Temple de l’Éternel, le prêtre Hilqiya découvrit le livre de la Loi de l’Éternel transmise par Moïse. Et Hilqiya remit le livre à Chaphân. Celui-ci l’apporta au roi et lui fit un rapport : — Tes serviteurs, dit-il, ont fait tout ce qui leur a été commandé. Puis il ajouta : Le prêtre Hilqiya m’a remis un livre. Et Chaphân se mit à en faire la lecture devant le roi. Lorsque Josias entendit le contenu de la Loi, il déchira ses vêtements (2Chroniques 34.14-19).

Jusque-là, non seulement la lecture de la Loi avait été abandonnée, mais les copies connues avaient été détruites. Cela faisait donc plus de 60 ans que l’enseignement de Moïse était passé sous silence. Ce long délai permet de comprendre que le livre de la Loi ait été caché ou tout au moins égaré quelque part à l’intérieur du Temple, ce qui est quand même un comble. Quand Josias prend connaissance des ordonnances de la Loi, et surtout des malédictions prononcées sur le peuple en cas d’infidélité à l’alliance, il est terrorisé et à juste titre. En effet, les menaces de sanction contenues dans le livre du Deutéronome sont à vous glacer le sang.

En écoutant la lecture des écrits de Moïse, le roi se rend donc compte avec effroi combien Juda s’est éloigné des clauses de l’alliance avec l’Éternel. Alors en signe de consternation et de repentance, Josias déchire son vêtement royal, ce qui signifie qu’en tant que numéro un du royaume, il se considère coupable et endosse la responsabilité des fautes du peuple devant l’Éternel. Le prophète Daniel, qui était un homme d’une intégrité absolue, a fait de même quand il a imploré Dieu au nom des rescapés israélites exilés à Babylone. Je cite une partie de sa longue prière :

Nous avons mal agi, nous nous sommes rendus coupables et nous nous sommes révoltés contre toi en nous détournant de tes commandements et de tes lois. Tu as accompli les menaces que tu avais prononcées contre nous et contre les chefs qui nous gouvernaient. Certes, ce n’est pas à cause de nos actions justes que nous te prions et t’adressons nos supplications, mais à cause de ton immense compassion ! (Daniel 9.5, 12, 18).

Si en cas de catastrophe nationale, notre Président de la République s’humiliait ainsi, ce serait vraiment révolutionnaire.

Versets 20-22

Je continue.

Puis Josias convoqua le fils de Chaphân, Abdôn, Chaphân, le secrétaire, et l’un des ministres. — Allez consulter l’Éternel pour moi, leur dit-il, ainsi que pour le reste du peuple qui se trouve en Israël et en Juda, au sujet des enseignements du livre que l’on vient de retrouver. Car la colère de l’Éternel est bien grande. Elle s’est répandue sur nous parce que nos ancêtres n’ont pas obéi à la parole de l’Éternel et n’ont pas appliqué tout ce qui est écrit dans ce livre. Hilqiya le grand-prêtre et ceux que le roi avait désignés se rendirent chez la prophétesse Houlda, Elle habitait à Jérusalem dans le nouveau quartier. Ils lui exposèrent la situation comme convenu (2Chroniques 34.20-22).

Sous l’Ancienne Alliance, certaines femmes ont été suscitées par l’Éternel et revêtues de son autorité pour proclamer sa parole. La sœur de Moïse et ici Houlda sont toutes deux qualifiées de « prophétesses ». Une autre femme, Déborah, avait non seulement eu un rôle prophétique, mais aussi de juge et donc de chef militaire en Israël. Elle avait été choisie par l’Éternel pour délivrer le peuple de ses ennemis, administrer, et rendre la justice avant que la royauté ne soit établie. Dans le Nouveau Testament aussi certaines femmes sont prophétesses. Dans le livre des Actes, Luc écrit :

Nous nous sommes rendus à la maison de Philippe, l’évangéliste, et nous avons logé chez lui. Il avait quatre filles non mariées qui avaient le don de prophétie (Actes 21.8-9).

Versets 23-25

Je continue le texte.

Alors Houlda leur dit : — Voici ce que déclare l’Éternel, le Dieu d’Israël : Annoncez à l’homme qui vous a envoyés à moi : L’Éternel dit : Je vais faire venir un malheur sur cette contrée et sur ses habitants en accomplissant toutes les malédictions inscrites dans ce livre que l’on a lu devant le roi de Juda (Deutéronome 27-28). En effet, parce qu’ils m’ont abandonné et qu’ils ont fait brûler des parfums à d’autres dieux, et parce qu’ils m’ont ainsi irrité par toute leur conduite, ma colère s’est répandue sur ce lieu et elle n’est pas près de s’apaiser (2Chroniques 34.23-25).

Effectivement, les Babyloniens envahissent le territoire de Juda plusieurs fois pour finalement détruire Jérusalem et le Temple, et déporter la majorité de la population en l’an 586 (avant J-C).

Versets 26-33

Je finis le chapitre 34.

Mais vous direz au roi de Juda : Tu as entendu les paroles contenues dans ce livre. Ton cœur s’est laissé toucher, tu t’es humilié devant moi, tu as déchiré tes vêtements et tu as pleuré devant moi. De mon côté, moi aussi, j’ai entendu ta prière. C’est pourquoi je te ferai rejoindre tes ancêtres décédés et tu seras déposé paisiblement dans l’un de tes tombeaux, sans avoir vu tout le malheur que je vais amener sur cette contrée et sur ses habitants. Les envoyés rapportèrent cette réponse au roi. Le roi Josias fit convoquer auprès de lui tous les responsables de Juda et de Jérusalem. Puis il monta au Temple de l’Éternel, accompagné de toute la population de Juda et des habitants de Jérusalem, des prêtres, des lévites et de tous les gens du peuple, quelle que fût leur condition sociale. Devant tous, il lut tout ce qui était écrit dans le livre de l’alliance que l’on avait retrouvé au Temple de l’Éternel. Il conclut cette alliance avec lui par laquelle il s’engagea à être fidèle à l’Éternel et à obéir à ses commandements, à ses lois et à ses ordonnances, de tout son cœur et de tout son être, et à appliquer toutes les clauses de l’alliance figurant dans ce livre. Puis Josias fit disparaître toutes les idoles abominables dans tous les territoires appartenant aux Israélites. Il obligea tous les gens qui se trouvaient en Israël à servir l’Éternel leur Dieu. De cette manière, ils ne se détournèrent pas de l’Éternel, le Dieu de leurs ancêtres, durant toute la vie de Josias (2Chroniques 34.26-33).

Josias se soumet au sort du royaume qui lui est annoncé, mais connaissant les compassions de l’Éternel, il fait encore un effort suprême pour obtenir en faveur de son peuple un changement de la volonté de Dieu, et comme toute vraie conversion commence par le sentiment du péché, il place le peuple en face de la Loi qui le condamne, tout comme lui l’a été.

Toujours en accord avec sa perspective spirituelle, le chroniqueur met l’accent sur la fidélité de Josias qui a organisé dans son royaume des réformes religieuses dont l’envergure est sans précédent. En passant, l’auteur nous en donne même la recette, pourrait-on dire. Tout d’abord, le roi avait un cœur ouvert et bien disposé vis-à-vis de Dieu. Ensuite, il a pris connaissance des écrits de Moïse. Le reste a suivi. Il a été fortement affligé; il s’est humilié; il a pleuré et il a prié. En lisant les ordonnances de la Loi, Josias et les grands du royaume ont éprouvé une grande crainte salutaire de Dieu et se sont profondément repentis. Alors, ils ont initié un grand ménage spirituel en débarrassant le pays de toutes les idoles qui le profanaient, puis ils ont tout naturellement rétabli le culte de l’Éternel dans le Temple.

Chapitre 35

Versets 1-3

Nous arrivons au chapitre 35 qui donne beaucoup de détails sur la célébration de la Pâque. Je commence à le lire en compressant.

Josias célébra la Pâque à Jérusalem en l’honneur de l’Éternel, et l’on immola les agneaux pour cette fête le quatorzième jour du premier mois. Puis il s’adressa aux lévites chargés d’enseigner tout le peuple d’Israël et qui étaient consacrés à l’Éternel. Il leur dit : — Déposez le coffre sacré dans le Temple que Salomon, fils de David, roi d’Israël, a construit. Maintenant vous n’avez plus à le transporter sur vos épaules. Servez l’Éternel votre Dieu et son peuple Israël (2Chroniques 35.1-3).

Le quatorzième jour du premier mois qui s’appelle « Nisan » est la date réglementaire pour la célébration de la Pâque juive. L’Arche de l’alliance ressemble à un coffre et il est muni d’un couvercle qui s’appelle le propitiatoire. De toute évidence, ce coffre avait été sorti du Temple mais on ne sait pas quand ni par qui ni pourquoi. Peut-être était-ce pendant les réparations du Temple ou alors ce sont des Lévites pieux qui l’ont mis à l’abri au temps des règnes idolâtres de Manassé et de Amôn. Mais maintenant que sous le bon roi Josias tout est rentré dans l’ordre, on remet les choses en place.

Versets 16-19

Je continue plus loin.

Ainsi furent organisées ce jour-là toutes les cérémonies en l’honneur de l’Éternel pour célébrer la Pâque et pour offrir les holocaustes sur l’autel de l’Éternel, conformément aux ordres du roi Josias. Aucune Pâque semblable n’avait été célébrée en Israël depuis l’époque du prophète Samuel. Aucun des rois d’Israël n’avait organisé de célébration de la Pâque comparable à la Pâque célébrée par Josias avec l’aide des prêtres et des lévites, avec tout Juda et ceux d’Israël qui se trouvaient là, ainsi que les habitants de Jérusalem. Ce fut dans la dix-huitième année du règne de Josias que cette Pâque fut célébrée (2Chroniques 35.16-19).

Le 14 Nisan est le premier et principal jour de la Pâque juive, mais cela ne veut pas dire que tous les sacrifices mentionnés auparavant ont été offerts en un seul jour; c’est impossible au vu du grand nombre de victimes qui furent égorgés sur un seul autel.

C’est donc l’année de la découverte du livre de la Loi que fut célébrée cette Pâque extraordinaire. Elle commémore la délivrance des Hébreux de l’esclavage en Égypte. Dans le christianisme, cette fête symbolise aussi une délivrance pour le croyant, celle de ses péchés, de sa culpabilité et de la colère de Dieu. C’est la mort de Jésus-Christ sur la croix qui a permis à tous ceux qui lui font confiance d’obtenir le pardon de leurs fautes et donc la vie éternelle.

Versets 20-21

Je continue le texte.

Après tous ces événements, après que Josias eut remis le Temple en état, Néko, roi d’Égypte, partit en guerre à Karkemich sur l’Euphrate. Josias se mit en campagne pour lui barrer la route. Mais Néko lui envoya des messagers pour lui dire : — Roi de Juda, qu’avons-nous à faire ensemble ? Ce n’est pas contre toi que je me suis mis en campagne aujourd’hui (2Chroniques 35.20-21).

Karkemich était une grande ville très importante d’un point de vue commercial. Le pharaon est allié aux Assyriens et il part peut-être en campagne pour les secourir après leur défaite contre Babylone. Ou alors le pharaon veut profiter de la faiblesse de l’Assyrie pour s’octroyer le nord de la Palestine. Josias, alors au zénith de la gloire est devenu hautain; il décide de mettre son grain de sel dans la redistribution des cartes géopolitiques du Proche-Orient. En d’autres mots, il se mêle de ce qui ne le regarde pas. Dans le livre des Proverbes, on lit : Vous mêler d’une querelle qui ne vous regarde pas, c’est comme attraper un chien par les oreilles (Proverbes 26.17), une très mauvaise idée.

Versets 22-27

Je finis le chapitre 35.

Mais Josias ne voulut pas se retirer, et il se déguisa pour aller l’affronter sans tenir compte de l’avertissement de Néko, qui était pourtant inspiré par Dieu. Il vint livrer bataille dans la vallée de Meguiddo. Au cours du combat, les archers l’atteignirent. Il mourut et fut enterré dans les tombeaux de ses ancêtres. Tout Juda et Jérusalem prirent le deuil pour Josias. Jérémie composa une complainte funèbre sur lui. Tous les chanteurs et toutes les chanteuses célèbrent Josias dans leurs complaintes jusqu’à ce jour, car c’est devenu une tradition en Israël (2Chroniques 35.22-27).

Le roi Achab d’Israël-Nord s’était lui aussi déguisé avant de partir en guerre contre la Syrie et il avait obtenu le même résultat que Josias. Aux yeux du chroniqueur, Josias savait que Dieu ne voulait pas qu’il s’oppose au pharaon, mais par arrogance il a désobéi à Dieu et l’a payé de sa vie.

Chapitre 36

Versets 1-3

Nous voici arrivés au dernier chapitre du second livre des Chroniques qui décrit la fin du royaume de Juda. Je commence à lire.

Le peuple du pays prit Yoahaz, fils de Josias, et l’établit roi pour succéder à son père. Yoahaz avait vingt-trois ans à son avènement et il régna trois mois à Jérusalem, car le roi d’Égypte le destitua (2Chroniques 36.1-3).

Selon un texte parallèle, Yoahaz fit ce qui est mal aux yeux de Dieu (2 Rois 23.32) mais pas très longtemps car son règne fut des plus bref.

Versets 4-8

Je continue.

Ensuite le roi d’Égypte établit Elyaqim, le frère de Yoahaz, comme roi sur Jérusalem et Juda. Il changea son nom en celui de Yehoyaqim. Quant à son frère Yoahaz, Néko le prit et l’emmena en Égypte. Yehoyaqim avait vingt-cinq ans à son avènement et il régna onze ans à Jérusalem. Il fit ce que l’Éternel considère comme mal. Le roi de Babylone, lui fit la guerre, le fit lier avec une double chaîne de bronze avec l’intention de l’emmener à Babylone. Son fils Yehoyakîn lui succéda sur le trône (2Chroniques 36.4-8).

Yehoyakim s’est livré à des pratiques abominables. Tyran fastueux et cruel, il persécuta les prophètes de l’Éternel dont Jérémie. Mais après sa victoire sur le pharaon, Nabuchodonosor envahit Juda et enchaîne Yehoyakim, cependant, il change d’avis et fait de lui son vassal.

Versets 9-10

Je continue.

Yehoyakîn était âgé de dix-huit ans à son avènement et il régna trois mois et dix jours à Jérusalem. Il fit ce que l’Éternel considère comme mal. Au printemps, le roi Nabuchodonosor envoya son armée pour le prendre et l’amener à Babylone en même temps que les objets précieux du Temple de l’Éternel. Il établit Sédécias, un parent de Yehoyakîn, comme roi de Juda et de Jérusalem (2Chroniques 36.9-10).

Yehoyakîn non plus n’a pas fait long feu comme roi. Il est sur le trône de décembre 598 à mars 597 av. J-C. Les trois fils de Josias ont donc régné tour à tour. Mais leur idolâtrie a conduit à l’instabilité politique du royaume et au châtiment divin ce qui présage que la fin de Juda ne saurait tarder.

Versets 11-16

Je continue.

Sédécias avait vingt et un ans à son avènement. Il régna onze ans à Jérusalem. Il fit ce que l’Éternel considère comme mal et il refusa de s’humilier devant le prophète Jérémie. De plus, il se révolta contre Nabuchodonosor qui lui avait fait prêter un serment de loyauté au nom de Dieu. Au lieu de revenir à l’Éternel, il s’obstina dans sa révolte contre lui et lui ferma son cœur. De même, tous les chefs des prêtres et le peuple multiplièrent les pires infidélités en se livrant aux mêmes pratiques abominables que les nations païennes. Les Israélites méprisaient les envoyés de Dieu, ils faisaient fi de ses paroles et tournaient ses prophètes en ridicule, jusqu’à ce que la colère de l’Éternel contre son peuple eut atteint le point de non-retour (2Chroniques 36.11-16).

Sédécias, le nouveau roi, est frère de Josias et donc l’oncle de Yehoyakîn destitué. Le peuple et son roi se vautrent dans la corruption comme des porcs dans la boue. Sédécias s’allie à  l’Égypte contre Babylone, ce qui provoque la troisième invasion de Juda par Babylone. À cette époque, le prophète Jérémie avertit les Israélites de ne pas écouter les faux prophètes qui mentent, disant que Jérusalem ne serait pas conquise et que les déportés étaient sur le point de revenir. En même temps, Jérémie prophétise, d’une part, que les Israélites reviendront effectivement dans leur pays mais seulement après un exil de 70 ans, et d’autre part, que Babylone serait elle-même conquise, ce qui arriva en l’an 539 avant notre ère.

Versets 17-21

Je finis maintenant le second livre des Chroniques.

Alors l’Éternel fit venir contre eux le roi de Babylone qui massacra leurs jeunes gens jusque dans leur sanctuaire. Il n’épargna personne : jeune homme, jeune fille, vieillard, personne âgée. Nabuchodonosor emporta tous les objets, qu’il y avait dans le Temple de l’Éternel, tous les trésors, et tous ceux du roi et de ses grands. Les envahisseurs incendièrent le Temple de Dieu et démolirent les murailles de Jérusalem. Ils mirent le feu à tous les palais et détruisirent tous les objets de prix. Nabuchodonosor fit déporter à Babylone les survivants du massacre et il en fit des esclaves jusqu’à la prise du pouvoir par l’empire Perse. Ainsi s’accomplit la parole de l’Éternel, transmise par le prophète Jérémie, disant que le pays serait abandonné pendant 70 ans jusqu’à ce qu’il ait joui de son temps de repos (2Chroniques 36.17-21).

Jérusalem fut assiégée de 588 à 586 av. J-C, puis entièrement détruite. Mais les Israélites conservent un roi. En effet, dans le second livre des Rois, on lit :

La trente-septième année de la déportation de Yehoyakîn, roi de Juda, le vingt-septième jour du douzième mois, Evil-Merodak, roi de Babylone, gracia Yehoyakîn, roi de Juda, l’année de son accession au trône de Babylone, en le faisant sortir de la prison (2Rois 25:27).

Les Israélites furent punis non seulement à cause de leur idolâtrie répétitive, mais aussi parce qu’ils n’avaient pas laissé la terre en jachère une année sur 7 comme le prescrit la Loi de Moïse. Alors, l’Éternel va l’imposer et accorder à la terre le repos dont elle a été privée. Cette fin tragique du royaume de Juda illustre le fait que l’homme sage obéit à l’Éternel plutôt que d’en faire à sa tête et se moquer de lui. C’est là un enseignement essentiel des livres des Chroniques.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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