Psaumes 69.1 – 71.24
Psaume 69
Introduction
Une majorité de gens rejettent l’existence de Dieu à cause de la présence du mal sur terre ; je les comprends, mais en partie seulement. En effet, ils n’ont aucune explication et n’en cherchent pas concernant la personne du Christ qu’ils définissent vaguement comme un grand homme. Ça n’explique rien du tout et ça ne colle pas avec la réalité car personne, aussi admirable soit-il, ne s’est jamais comporté comme Jésus. De plus, nul comme lui n’a eu son calvaire prophétisé des siècles en avance par plusieurs textes dont le Psaume 69, au point où l’antique version syriaque l’a intitulé : « Prophétie de la passion de Jésus-Christ et de son rejet par les Juifs ». Ce psaume, ainsi que les deux suivants, font partie des prières d’appel au secours à l’occasion d’une persécution. Le psaume 69 va de pair avec le psaume 22 car tous deux traitent du thème de la souffrance imméritée, subie en grande partie par ceux qui manifestent une loyauté constante et inébranlable envers Dieu.
Alors que le cantique 68 était triomphal, le 69 est un long cri de détresse. Le psalmiste personnifie le Messie qui subira le supplice. Après le 22e, le Psaume 69 est le plus cité dans le Nouveau Testament.
Verset 1
Je commence à le lire.
Au chef de chœur, un psaume de David, à chanter sur l’air “ Les lis ” (Psaumes 69.1).
La mélodie de ce psaume est empruntée au chant intitulé : « Les lis » et il est attribué à David bien que certains versets laissent entendre que la Judée a été non seulement dévastée, mais ses habitants déportés, ce qui n’est pas arrivé de son temps. Je lis ces versets :
Car l’Éternel… ne méprise pas ses captifs. Car Dieu viendra sauver la ville de Sion et il rebâtira les cités de Juda. On y habitera, on les possédera (Psaumes 69.34, 36).
Cette situation correspond plutôt à celle du prophète Jérémie, car à son époque, Juda a déjà été envahi par Babylone, une partie de sa population emmenée captive, et Jérusalem est sur le point d’être prise. De plus, pour avoir obéi à l’Éternel, Jérémie est opprimé, renié par les siens et emprisonné dans une citerne. Je lis le passage dans lequel Jérémie se lamente en disant :
Ils m’ont mis dans une citerne dans le but de m’ôter la vie, ils m’ont jeté des pierres. L’eau montait plus haut que ma tête, je me disais : Je suis perdu. Mais du fond de la fosse, ô Éternel, j’ai fait appel à toi (Lamentation 3.53-55).
Versets 2-4
La suite du Psaume 69 semble correspondre à ce que dit Jérémie ; je la lis.
Ô mon Dieu, sauve-moi, j’ai de l’eau jusqu’au cou. Dans la boue, je m’enlise, sans point d’appui. Me voici descendu au plus profond des eaux ; le torrent me submerge. Je m’épuise à crier, mon gosier est brûlant, mes yeux se sont usés à t’attendre, mon Dieu (Psaumes 69.2-4).
Le psalmiste, en l’occurrence Jérémie, à l’âme accablée ; il est à bout, épuisé à force de crier à Dieu et d’attendre la délivrance qui ne vient pas.
Jésus aussi a connu une détresse semblable quand il agonisait avant d’aller à la croix, et peut-être a-t-il aussi été persécuté durant son adolescence, mais les Écritures n’en parlent pas. Par contre, on sait que dès sa naissance, Jésus a partagé la vie humaine faite de souffrances. Comme l’a si bien dit le Bouddha :
Souffrir c’est la vie ; la vie c’est souffrir.
Verset 5
Je continue le Psaume 69.
Car ceux qui me haïssent sans la moindre raison ont dépassé le nombre des cheveux de ma tête. Ils sont puissants, ces ennemis menteurs : ils veulent me détruire, me haïssant sans cause. Je dois restituer ce que je n’ai pas pris (Psaumes 69.5).
Dans l’évangile et parlant de lui-même, Jésus a cité une partie de ce texte quand il a dit :
Ils m’ont haï sans cause (Jean 15.25).
Jésus a été haï sans raison afin que je puisse être déclaré juste sans raison, gratuitement. Dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul écrit :
Car j’ai péché, mais je suis gratuitement justifié par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ (Romains 3.23-24).
Verset 6
Je continue.
Ô Dieu, tu sais combien je me suis égaré, et mes actes coupables ne te sont pas cachés (Psaumes 69.6).
Le psalmiste ne se juge pas innocent vis-à-vis de Dieu mais cela ne justifie pas les persécutions qu’il endure. Jésus-Christ, lui, est parfaitement saint, mais ce verset pourrait quand même lui être appliqué. En effet, quand il agonisait dans le jardin des Oliviers, il a dit :
Ô Père, si tu le veux, écarte de moi cette coupe ! (Matthieu 26.42).
Or cette coupe était pleine à ras bord des péchés du monde, et afin de les expier, Jésus a dû la boire jusqu’à la lie.
Versets 7-8
Je continue.
Qu’ils n’aient pas à rougir, ceux qui ont mis leur espérance en toi, ô Éternel, ô Seigneur des armées célestes ! Qu’ils ne soient pas honteux à mon sujet, ceux qui se sont tournés vers toi, Dieu d’Israël ! Car c’est pour te servir que je souffre la honte et que la confusion me couvre le visage (Psaumes 69.7-8).
Le psalmiste souffre à cause de son obéissance à l’Éternel qu’il invoque comme étant le Tout-Puissant, le maître de l’univers et le roi d’Israël. Cela veut dire qu’il pourrait facilement le délivrer, mais pour le moment, son cri reste sans réponse. Le psalmiste prie pour que ceux qui voient son affliction ne se découragent pas.
Il faut dire que la souffrance du juste est un défi à ma foi en un Dieu d’amour, bon et plein de compassion. Le problème est que je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez tandis que Dieu embrasse du regard toute l’éternité. Il a un plan qui inclut l’univers et ses habitants du début à la fin des temps. Alors la question posée est celle-ci : Vais-je lui faire confiance ou le rejeter parce que je ne peux pas comprendre tout ce qui se passe ?
Verset 9
Je continue.
Me voilà devenu étranger pour mes frères et comme un inconnu pour les fils de ma mère ! (Psaumes 69.9).
Ce fut aussi l’expérience de Jésus, car il est écrit que : « ses frères ne croyaient pas en lui » (Jean 7.5), et ses concitoyens de Nazareth non plus d’ailleurs, c’est pourquoi Jésus leur a dit :
C’est seulement dans sa patrie et dans sa propre famille que l’on refuse d’honorer un prophète (Matthieu 13.57).
Verset 10
Je continue le psaume.
L’amour que j’ai pour ta maison est en moi comme un feu qui me consume, et les insultes des hommes qui t’insultent sont retombées sur moi (Psaumes 69.10).
Le terme hébreu pour amour évoque un feu ardent qui pousse le psalmiste à prendre avec force la cause de l’Éternel et à défendre son honneur bafoué par ceux qui l’insultent. Ce passage est attribué à Jésus lorsqu’il a vidé le Temple des changeurs de monnaie et de ceux qui faisaient un fric monstre avec le commerce des animaux destinés aux sacrifices. L’évangile selon Jean rapporte :
Il dit aux marchands de pigeons : — Ôtez cela d’ici ! C’est la maison de mon Père. N’en faites pas une maison de trafic. Les disciples se souvinrent alors de ce passage de l’Écriture : L’amour que j’ai pour ta maison, ô Dieu, est en moi un feu qui me consume (Jean 2.16-17).
Versets 11-13
Je continue le psaume.
J’ai pleuré, j’ai jeûné, et c’est pour cela qu’on m’insulte ! Je me suis revêtu d’une toile de sac, et je deviens pour eux un objet de risée. Les gens qui sont assis sur la place publique bavardent contre moi, et les buveurs d’alcool font de moi leur chanson (Psaumes 69.11-13).
A cause de sa fidélité au Dieu d’Israël et son zèle à défendre son honneur, le psalmiste a subordonné tout intérêt personnel à la gloire du nom de l’Éternel. Il prend même le deuil tellement il est affligé par la profanation du sanctuaire de Dieu. C’est tout le contraire du peuple et des notables qui siègent à la porte de la ville et qui méprisent sa piété. En fait, les gens de tout rang social, les membres de sa famille, les anciens, aussi bien que les débauchés, se moquent de Jérémie et de Dieu. Tout comme eux, les gens de Nazareth ont rejeté le Christ. (Matthieu 13.54-56). Il est probable que les habitants de cette ville savaient aussi que Jésus n’était pas vraiment le fils de Joseph, ce qui devait faire jaser les mauvaises langues qui le considéraient comme illégitime, un bâtard. Jésus en a souffert, mais c’était afin que vous et moi puissions devenir des enfants de Dieu, légitimes, par la foi en lui.
Versets 14-20
Je continue le psaume 69.
Mais moi, ô Éternel, je te dis ma prière : voici, c’est le moment de montrer ta faveur ! Ô Dieu, exauce-moi dans ton immense amour et sauve-moi dans ta fidélité ! Tire-moi de la boue ! Que je n’enfonce pas ! Viens donc me délivrer de ceux qui me haïssent, et des profondes eaux ! Que l’eau tumultueuse ne me submerge pas et que l’abîme ne m’engloutisse pas ! Que le gouffre béant ne me dévore pas ! Réponds-moi, Éternel, ton amour est si bon ! Dans ta grande tendresse, occupe-toi de moi ! Ne te détourne plus de moi, ton serviteur ! Je suis dans la détresse, réponds-moi sans tarder ! Approche-toi de moi, viens me sauver la vie. Oui, viens me libérer, car j’ai des ennemis. Toi, tu connais ma honte, tu sais que l’on m’insulte, qu’on se moque de moi. Ils sont là, devant toi, tous mes persécuteurs (Psaumes 69.14-20).
Les mêmes images du début du psaume réapparaissent, mais à la différence que le psalmiste nourrit maintenant l’espoir d’être délivré. Celui qui invoque Dieu commence déjà à sortir du bourbier qu’il croyait sans issue.
Versets 21-22
Je continue.
Leurs outrages m’atteignent, ils m’ont brisé le cœur, je ne m’en remets pas ; j’espère un geste de sympathie en ma faveur, mais mon attente est vaine, quelqu’un qui me console, mais je n’en trouve pas. Ils ont mis du poison dans ma nourriture. Pour étancher ma soif, ils m’offrent du vinaigre (Psaumes 69.21-22).
Le mot hébreu pour poison est « fiel ». Ce passage est cité dans l’évangile selon Matthieu quand Jésus est sur la croix. Je le lis :
L’un d’entre eux courut aussitôt prendre une éponge qu’il imbiba de vinaigre et piqua au bout d’un roseau. Il la présenta à Jésus pour qu’il boive (Matthieu 27.48).
Versets 23-26
Je continue le psaume 69.
Que leurs banquets deviennent pour eux un piège et leur prospérité comme un traquenard ! Que leurs yeux s’obscurcissent au point de ne plus voir, fais-leur courber le dos continuellement ! Que ton indignation se déverse sur eux ! Que ta colère ardente les atteigne ! Que les lieux où ils campent soient dévastés, que leurs demeures soient privées d’habitants ! (Psaumes 69.23-26).
Cette suite de malédictions est citée par l’apôtre Pierre contre Judas. Elle est provoquée par l’indignation légitime du juste excédé par le mal et la persécution dont il est victime. L’Ancien Testament contient de telles imprécations parce que le contrepoids du mal qui est l’amour, la miséricorde, le pardon et la grâce de Dieu en Jésus-Christ, n’avait pas encore été révélé. Au reste, toutes ces malédictions se sont réalisées plusieurs fois contre le peuple juif.
Soit dit en passant qu’il est exclu qu’on puisse aujourd’hui proférer de telles imprécations. A ce sujet, Luther a écrit : « Commence par devenir un saint Pierre, un saint Paul, un David, un Élisée ; alors il te sera aussi permis de proférer des malédictions au nom de Dieu. » Qu’on se souvienne aussi que Jésus n’a jamais maudit quiconque, au contraire, il bénissait et il a pardonné à ses ennemis.
Versets 27-28
Je continue.
Ils se sont acharnés sur celui que tu as frappé, ils se sont répandus en commérages sur les malheurs de ceux que tu avais blessés. Ajoute ce péché à tous leurs crimes, et qu’ils n’aient pas accès à ta justice ! (Psaumes 69.27-28).
La croix était un règlement de compte entre le Père et le Fils qui, en tant que champion de l’homme, portait les péchés du monde. Les religieux juifs ont ajouté aux tourments de Jésus le poids de leur méchanceté en se moquant de lui.
Verset 29
Je continue.
Que leurs noms soient rayés du livre de vie ! Qu’ils ne soient pas inscrits parmi les justes ! (Psaumes 69.29).
Dans ce registre céleste se trouvent écrits les noms des élus, c’est-à-dire ceux qui font partie du peuple de Dieu. Ce livre apparaît aussi dans l’Apocalypse (3.5). Il est possible qu’à la naissance, chaque être humain soit écrit dans ce livre, mais il n’y reste que s’il croit en Jésus.
Ce psaume se termine en apothéose par un chant de louanges exprimant la confiance du psalmiste dans l’exaucement de sa prière et la délivrance espérée.
Psaume 70
Introduction
Nous arrivons au psaume 70 écrit par David. Il commence par :
O Dieu, délivre-moi, Eternel, hâte-toi de venir à mon aide (Psaume 70.1) !
et finit par un pressant appel au secours :
Moi, je suis pauvre et malheureux ; ô Dieu, viens vite auprès de moi, toi qui es mon secours et mon libérateur. Éternel, hâte-toi ! (Psaumes 70.6).
Le psaume 70 reproduit avec quelques variantes les cinq derniers versets du Psaume 40. Comme beaucoup d’êtres humains, David était souvent en proie à la détresse. Il est profitable de toujours avoir cette courte prière à portée de la main ou plutôt écrite dans sa mémoire.
Psaume 71
Introduction
Nous arrivons maintenant au psaume 71. D’après le texte hébreu traditionnel, son auteur est un vieillard qui occupe une position sociale élevée et qui a eu une vie agitée mais remplie de délivrances extraordinaires. Exposé à de nouvelles luttes à l’âge où les forces commencent à lui manquer, il a plus que jamais besoin du secours de Dieu.
Dans l’ancienne version grecque, ce psaume a pour suscription : « À David ; des fils de Yonadab et des premiers captifs », indiquant par là les hommes auxquels ce cantique était plus spécialement destiné. Le prophète Jérémie cite Yonadab au peuple d’Israël, comme exemple à suivre (Jérémie 35).
Le Psaume 71 a été rangé avec les cantiques de David sans qu’on sache trop pourquoi. Il a probablement été rédigé à l’époque des premières déportations de Juda à Babylone. Comme le psaume 69, il se peut que ce soit Jérémie qui l’ait écrit.
Versets 1-3
Je commence à lire le psaume 71.
C’est en toi, Éternel, que je cherche un refuge. Que mon attente ne soit jamais déçue ! Toi qui es juste, délivre-moi ! Oui, secours-moi ! Tends l’oreille vers moi et sauve-moi ! Sois le rocher où je trouve un refuge, la place forte où je peux accéder à tout moment ! Oui, tu as résolu de me sauver, car tu es mon rocher, ma forteresse (Psaumes 71.1-3).
Cette prière est un modèle pour ceux, qui dans la détresse, cherchent Dieu de tout leur cœur.
Versets 4-7
Je continue.
Ô toi mon Dieu, sauve-moi des méchants, des hommes criminels et violents ! Ô Seigneur Éternel, en toi j’espère, car, depuis ma jeunesse, toi, tu es mon appui ! Dès le ventre (de ma mère) j’ai reposé sur toi. C’est toi qui m’as fait sortir du sein maternel. J’ai sans cesse un motif de te louer. Je suis, pour beaucoup d’hommes, un vrai prodige, mon sûr abri, c’est toi (Psaumes 71.4-7).
La réaction du psalmiste face aux difficultés révèle qui est l’Éternel et tout ce qu’il peut faire. Dès sa naissance, il s’est confié en Dieu qui est devenu son appui inébranlable. Au cours de sa longue vie, le psalmiste est devenu un sujet d’étonnement parce qu’il a miraculeusement échappé à des dangers sans nombre ; il est aussi un modèle pour les fidèles car il est la démonstration de la bonté de Dieu et de sa protection à son égard.
Versets 8-11
Je continue.
Ma bouche est pleine du chant de tes louanges et, chaque jour, elle publie ta gloire. En ma vieillesse, ne me délaisse pas ; quand je faiblis, ne m’abandonne pas ! Mes ennemis discourent contre moi, ceux qui m’épient ensemble se concertent, ils murmurent : “ Dieu l’a abandonné ! Poursuivez-le ! Saisissez-vous de lui ! Il n’est personne qui puisse le sauver ” (Psaumes 71.8-11).
Parce qu’il est vieux, le psalmiste est une cible facile, d’où sa requête à Dieu de constamment le protéger. Calvin a dit : « Les méchants estiment que ceux qui sont affligés sont rejetés par Dieu. Ainsi persuadés, ils s’exhortent l’un l’autre à leur nuire autant que possible comme à ceux qui n’ont personne pour les défendre ».
Versets 12-13
Je continue.
Mais toi, ô Dieu, ne reste pas si loin ! Mon Dieu, à l’aide ! Viens vite à mon secours ! Qu’ils soient confus, tous mes accusateurs ! Qu’ils disparaissent, qu’ils soient couverts de honte et d’infamie, ceux qui voudraient me nuire ! (Psaumes 71.12-13).
Au lieu d’avoir à faire avec un homme impuissant, les méchants seront dans le plus grand désarroi face à la vengeance divine.
Versets 14-16
Je continue.
Mais moi, sans cesse, je serai plein d’espoir. De plus en plus, je veux chanter ta gloire. Ma bouche racontera chaque jour ta justice et tes délivrances ; car je n’en sais pas le nombre. Par ta puissance, ô Seigneur Éternel, je me présenterai et je rappellerai que le salut vient de toi seul (Psaumes 71.14-16).
La louange du fidèle perdure parce que Dieu et son action ne peuvent être mesurés.
Versets 17-18
Je continue.
Tu m’as instruit, ô Dieu, dès ma jeunesse ; jusqu’à ce jour, je publie tes merveilles. Et maintenant que je suis vieux, que j’ai les cheveux blancs, ô Dieu, ne m’abandonne pas, et je pourrai annoncer ta puissance dès aujourd’hui aux hommes de mon temps, et ta vaillance aux générations à venir (Psaumes 71.17-18).
Le psalmiste voudrait ajourner la perte de ses forces due à la vieillesse, jusqu’à ce que Dieu ait achevé l’œuvre qu’il doit accomplir pendant sa vie.
Les épreuves sont pour tous, jeunes et vieux. Les aînés ont la sagesse des années, et s’ils ont marché avec Dieu, ils sauront encourager leurs cadets qui n’ont pas l’expérience de la vie.
Versets 19-20
Je continue.
Car ta justice, ô Dieu, est infinie, car tu as fait des choses merveilleuses ! Qui donc, ô Dieu, serait semblable à toi ? Tu nous as fait passer par des détresses et des malheurs sans nombre. Tu nous feras revivre et tu nous feras remonter des abîmes de la terre (Psaumes 71.19-20).
Le psalmiste lie son expérience à celle d’autres croyants. Cette image de la plus extrême détresse à la plus grande délivrance est réalisée dans la croix et la résurrection du Sauveur. Le Seigneur a précédé ceux qui croient en lui dans la mort et la vie éternelle.
Versets 21-24
Je finis le Psaume 71.
Tu me rendras de nouveau mon honneur et, de nouveau, tu me consoleras. Moi, en retour, je te célébrerai au son du luth pour ta fidélité. Pour toi, mon Dieu, je jouerai sur la lyre, Saint d’Israël ! Mes lèvres, dans leur joie, exulteront, et je jouerai en ton honneur, car tu m’as délivré. Au long des jours, je méditerai ton salut, car ils sont confondus, couverts de honte, ceux qui voudraient me nuire ! (Psaumes 71.21-24).
L’accent est placé sur l’avenir. Les délivrances de Dieu donnent au psalmiste une nouvelle occasion de le célébrer par le chant et la musique.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.