Proverbes 24.1-34
Chapitre 24
Introduction
Je crois me souvenir de mon catéchisme que l’envie fait partie des 7 péchés capitaux. Que celui qui n’a jamais été jaloux de son prochain lève la main ? C’est bien ce que je pensais car je doute fort qu’en son âme et conscience, un seul être humain puisse faire ce geste. Nous sommes assez facilement envieux et parfois même jaloux de la réussite professionnelle et financière de gens que nous connaissons, de leur succès, mais aussi de leurs biens mal acquis. Celui qui réussit à dévaliser une banque sans se faire prendre fait non seulement la une des journaux, mais aussi l’admiration de beaucoup qui l’envient.
Versets 1-2
Je commence à lire le chapitre 24 du livre des Proverbes qui continue avec la 19e maxime des sages.
Ne porte pas envie aux gens de mal et ne recherche pas leur compagnie, car ils ne songent qu’à détruire et ils ne parlent que de nuire (Proverbes 24.1-2).
Cette sentence a déjà été prononcée et l’est à nouveau un peu plus loin (Proverbes 24.19 ; 3.31 ; 23.17). Les répétitions ont pour but de retenir l’attention du lecteur et de le mettre en garde en insistant sur certains travers particulièrement dangereux pour l’âme, comme la mauvaise langue, la tromperie, les voies de l’insensé, ou l’orgueil. On rencontre ces vices dans notre quotidien, et pas seulement dans les quartiers difficiles des grandes banlieues défavorisées, mais dans ma ville et dans la vôtre. Ce sont des tares éminemment humaines présentes chez des personnages bibliques, mais aussi chez des personnes que nous fréquentons, nos voisins et nous-mêmes. Les proverbes ont une application universelle.
Ne porte pas envie aux gens de mal (Proverbes 24.1).
« Les gens de mal » sont des êtres malfaisants dont on peut dire qu’ils ont le diable au corps. Ils sèment le malheur sur leur route et ne vivent que pour faire du tort à leur prochain sous diverses formes comme la médisance, le vol ou même le meurtre. Leur réussite financière apparente incite les braves gens à les envier. C’est une tentation contre laquelle même des hommes pieux, comme le psalmiste Asaph, ont dû lutter. En effet, dans le psaume 73, il écrit :
Il s’en fallut de peu que mes pieds ne trébuchent, un rien de plus, et je tombais. J’étais jaloux des arrogants en voyant la prospérité des gens méchants. Car ils sont exempts de souffrance ; jusqu’à leur mort, ils ont santé et embonpoint. Ils passent à côté des peines qui sont le lot commun des hommes. Ils ne subissent pas les maux qui frappent les humains. Aussi s’ornent-ils d’arrogance comme on porte un collier, et la violence est leur parure (Psaumes 73.2-6).
Quand on voit à la télé la misère des pauvres gens et les inégalités criantes de ce bas monde, il y a de quoi se poser des questions. J’ai lu une fois qu’aux États-Unis, le P.D.G. d’une grosse assurance maladie privée a reçu pour salaire annuel la modique somme de 1,5 milliard de dollars ; j’ai bien dit milliard, et en 2013, un trader a empoché 3 milliards de dollars. Ces rémunérations sont obscènes et immorales même si elles sont légales. L’envers du décor du capitalisme est qu’il devient vite sauvage en élevant la cupidité au rang des vertus. Remarquez que le communisme ou un autre « isme » ne vaut pas mieux, car le fond du problème est dans le cœur de l’homme. Dans le livre de Job, Eliphaz de Témân dit :
L’être humain est détestable et corrompu ; il commet l’injustice comme il boirait de l’eau (Job 15.16).
Asaph avoue en toute franchise qu’il est troublé par la réussite des hommes iniques. Oui, mais plus loin dans le psaume, il ajoute :
Je me suis mis à réfléchir : j’ai cherché à comprendre, je trouvais tout cela bien trop injuste jusqu’au jour où je suis entré dans la maison de Dieu et où j’ai réfléchi au sort qui les attend. Car, en fait, tu les mets sur un terrain glissant, tu les entraînes vers la ruine (Psaumes 73.16-18).
Je n’ai pas à me soucier de la réussite des malfaiteurs, Dieu s’en occupe et il a déjà écrit leur nom dans son carnet de rendez-vous. Un proverbe précédent dit :
L’Éternel a tout fait pour un but, même le méchant pour le jour du malheur (Proverbes 16.4).
Ma responsabilité devant Dieu est d’accomplir les bonnes œuvres qu’il a préparées d’avance pour moi comme l’écrit l’apôtre Paul aux Éphésiens (2.10), et c’est pareil pour vous.
Il nous faut considérer la vie terrestre selon la perspective de Dieu. Les Écritures donnent beaucoup d’exemples d’hommes mauvais ainsi que quelques femmes, qui ont mal fini depuis Caïn qui tua son frère Abel jusqu’à Lot, le neveu d’Abraham, bien que dans sa seconde épître, l’apôtre Pierre l’appelle « un homme juste » (2Pierre 2.7). Lot a convoité les plaines verdoyantes de Sodome, s’y est installé et a prospéré. Les années ont passé, et un jour Dieu lui renvoie l’ascenseur. Lot est frappé par une succession de malheurs qui sont la conséquence logique de sa cupidité. Ce qu’il avait semé, il le moissonne (Galates 6.7). J’imagine qu’il s’est mordu les doigts en songeant à la funeste décision qu’il avait prise bien des années auparavant.
Versets 3-4
Je continue le texte avec la 20e maxime.
C’est par la sagesse qu’on construit une maison, et par l’intelligence qu’on la rend solide. C’est grâce au savoir que les chambres se remplissent de toutes sortes de biens précieux et agréables (Proverbes 24.3-4; Comparez Proverbes 3.9-10 ; 8.20-21 ; 14.1).
Voilà une belle image. Quelqu’un construit une splendide villa, la meuble avec beaucoup de goût, y place des tableaux de maîtres et des tapis magnifiques, puis il plante des arbres et des parterres de fleurs. C’est un plaisir à voir. Quel contraste saisissant avec la misère noire qui sévit dans bien des pays du tiers monde où les gens vivotent dans des taudis en tôle ondulée ou même en carton ! J’ai même vu un endroit où on avait muré un bidonville pour qu’il soit hors de vue des touristes.
À l’intérieur de ces masures, il n’y a que des rebuts et une multitude d’insectes. Une fois, j’ai passé quelques jours dans un de ces taudis. Eh bien, une nuit, j’ai dérangé les blattes de service qui se sont enfuies sauf une qui contrairement à ce que disent les livres, faisait plus de 5 cm de long et qui visiblement fâchée et menaçante s’est avancée vers moi. J’ai dû reculer d’un pas et utiliser un bâton qui traînais pour me défendre.
En France, nous pouvons acquérir une vraie maison en dur et il serait vraiment stupide de se contenter d’un taudis quand on peut habiter un palais. Mais pour réussir dans ma vie familiale et professionnelle, je dois acquérir un bon capital de sagesse avec la connaissance des valeurs divines qui transcendent l’espace et le temps. Elles me seront bien plus utiles que des propriétés florissantes. Mais pour ce faire, je dois étudier les Textes sacrés, car c’est la seule recette qui marche et fera de moi, insensé de nature, un sage selon Dieu. En m’imprégnant des Écritures, je m’ancre dans la vérité. L’apôtre Pierre écrit :
Recherchez donc avidement le pur lait spirituel de la Parole, afin qu’il vous fasse grandir dans la vie nouvelle (1Pierre 2.2).
Versets 5-6
Je continue avec la 21e maxime.
Un homme sage est un homme fort, et celui qui a de la connaissance augmente sa force. En effet, c’est par une bonne stratégie que tu gagneras la bataille, et la victoire s’acquiert grâce à un grand nombre de conseillers (Proverbes 24.5-6).
L’ancienne version grecque suivie par la Bible de Jérusalem traduit : « mieux vaut un homme sage que fort. » La sagesse procure non seulement la sécurité et la prospérité, mais aussi l’intelligence (Proverbes 21.22). Quelqu’un d’avisé connaît ses points forts et ses limitations, et il cherche à profiter du bon sens des autres (Proverbes 11.14 ; 15.22 ; 20.18).
Verset 7
Je continue avec la 22e maxime.
Pour l’insensé stupide, la sagesse est trop élevée ; c’est pourquoi, il n’ouvre pas la bouche dans l’assemblée aux portes de la ville (Proverbes 24.7).
Dans l’antiquité, à l’entrée des villes se trouve une place où les dignitaires rendent la justice et prennent les décisions dans l’intérêt de la ville. Tout le monde peut assister aux délibérations et donner son avis. Mais l’insensé stupide a suffisamment de jugeote pour se rendre compte qu’il n’est pas capable de se faire une opinion et de la défendre, alors il garde un silence prudent. Cette attitude intelligente lui procure une apparence de sagesse. Tant que je me tais, nul ne sait que je suis sot (Proverbes 17.28).
Versets 8-9
Je continue avec la 23e maxime.
Celui qui projette de faire le mal aura la réputation d’être une personne malfaisante. Les machinations d’un sot sont toujours coupables, et celui qui se moque de tout se rend odieux (Proverbes 24.8-9; Comparez Proverbes 12.2 ; 14.17).
Quelqu’un de malfaisant a beau réfléchir et bien calculer son coup, tôt ou tard il va devoir reconnaître que le crime ne paie pas. Et l’insolent fourbe et méchant qui méprise la piété et la vertu finit par s’attirer le mépris de tous ceux qui le connaissent.
Verset 10
Je continue avec la 24e maxime.
Si tu te laisses abattre au jour de l’adversité, ta force est bien peu de chose (Proverbes 24.10).
Quand le malheur frappe, il faut réagir. En 5 mots, l’auteur lance un vibrant appel au lecteur à puiser ses forces dans son énergie morale. Si, dans ces moments fatidiques on ne montre pas de force, c’est la preuve qu’on n’en a pas. En hébreu il y a un jeu de mots du genre : « Si tu faiblis quand tu es miné, (tsara) minable (tsar) est ta force ».
Dieu utilise souvent l’épreuve pour forger et développer le caractère de ses enfants. Mais il est réconfortant de savoir que même les grands héros de la foi ont connu des défaites cuisantes. A lui tout seul, le prophète Élie affronte et décime 600 faux prophètes (1Rois 18). Mais quand Jézabel, la reine tortionnaire, jure d’avoir sa peau, Élie se sauve comme un lapin. Il court sans s’arrêter jusqu’en plein désert où il s’effondre et dit à Dieu :
C’en est trop ! Maintenant, Éternel, prends ma vie (1Rois 19.4).
Quand David est pourchassé comme une perdrix par Saül, premier roi d’Israël, il exprime maintes et maintes fois sa pleine confiance en l’Éternel, mais de guerre lasse, il finit par se décourager et dit :
Un jour ou l’autre, Saül finira bien par me tuer. Ce que j’ai de mieux à faire, c’est de m’enfuir pour de bon et de me réfugier au pays des Philistins ; ainsi j’échapperai à son emprise (1Samuel 27.1).
C’est ce qu’il fait et cette décision s’avère catastrophique. Cependant au travers de toutes ces batailles, gagnées ou perdues, Élie et David apprennent à dépendre de l’Éternel en toute circonstance parce qu’ils constatent que Dieu est toujours présent pour les protéger et renouveler leurs forces. Dieu ne se détourne pas de ses serviteurs qui jettent l’éponge parce qu’ils se croient vaincus. Alors que Élie se morfond à plat ventre dans le sable, un ange lui apporte un gâteau et une cruche d’eau.
Versets 11-12
Je continue le texte avec la 25e maxime.
Délivre ceux que l’on entraîne à la mort et sauve ceux qui vont, chancelants, au supplice. Car si tu dis : “ Je ne le savais pas ”, celui qui sait ce qui se passe au fond des cœurs, ne discerne-t-il pas, lui ? Oui, celui qui protège ta vie le sait, et il rendra à chacun selon ses actes (Proverbes 24.11-12).
Au lieu de dire : « A quoi bon, que puis-je faire? (Proverbes 24.10)», le juste doit au contraire tout faire en son pouvoir pour venir en aide à des innocents injustement condamnés à mort, et cela, même s’il doit payer de sa personne. Dans l’histoire de Naboth assassiné par Jézabel (Proverbes 19.5 ; 1Rois 21.1-19 ; 2Rois 9.21-26), les responsables de la ville n’auraient jamais dû, non grand jamais, accepter le complot de la reine contre ce pauvre homme. Mais Dieu a fait en sorte que le couple royal paie pour ses méfaits.
Si j’ai la conviction que quelqu’un en difficulté a besoin de mon aide, je dois agir, car dans une parabole que rapporte Matthieu (25.41-46), Jésus enseigne que Dieu rendra à chacun selon ses œuvres.
Versets 13-14
Je continue avec la 26e maxime.
Mon fils, mange du miel, car il est bon, ton palais appréciera la douceur de ce qui coule des rayons. Aussi douce sera, pour toi, la sagesse ; si tu la trouves, il y a de l’avenir pour toi, et ton espérance ne sera pas déçue (Proverbes 24.13-14; Comparez Proverbes 23.18).
Dans l’ancien Proche-Orient, le miel est la substance connue la plus sucrée qui soit, et dans la mentalité israélite de l’époque, il symbolise la douceur de vivre (Exode 3.8 ; Proverbes 16.24 ; Psaumes 19.10). Ce que le miel est au palais, la sagesse l’est au cœur : c’est sa nourriture bienfaisante et fortifiante.
Versets 15-16
Je continue avec la 27e maxime.
Méchant, ne tends pas de piège contre la maison du juste et ne détruis pas sa demeure, car même si le juste tombe sept fois, il se relèvera, alors que les méchants s’effondrent dans le malheur (Proverbes 24.15-16).
Le chiffre 7 signifie la plénitude ou une grande quantité. Dans le livre de Job, Éliphaz de Témân dit :
Six fois, dans la détresse, il te délivrera. Dans sept calamités, le mal t’épargnera (Job 5.19 ; comparez Psaumes 37.23-24).
Le juste a un puissant protecteur ; victime de machinations il peut tomber, mais Dieu le relèvera, tandis que le malfrat disparaîtra à tout jamais (Proverbes 14.32).
A cause de sa fidélité à l’Éternel, le prophète Daniel atterrit dans la fosse aux lions, mais ces derniers ne lui prêtent aucune attention. Par contre, quand ses ennemis sont jetés dans la fosse, ils reçoivent la monnaie de leur pièce; leur méchanceté fait boomerang et ils sont dévorés en un clin d’œil (Daniel 6).
Parmi les apôtres de Jésus, Pierre, très spontané, fait souvent des bévues. Sa plus grosse est quand il jure par tous les dieux qu’il n’a jamais vu le Christ de sa vie. Ce reniement est moralement comparable à une chute du sommet de la Tour Eiffel. Mais Pierre s’est relevé. Par contre, Judas, un chenapan qui tape régulièrement dans la caisse, finit très mal, comme chacun sait.
Versets 17-18
Je continue le texte.avec la 28e maxime.
Si ton ennemi tombe, ne t’en réjouis pas ; que ton cœur ne jubile pas s’il s’effondre, car l’Éternel le verrait d’un mauvais œil et sa colère risquerait de se détourner de lui (Proverbes 24.17-18).
Il y a des gens que j’aime moins que d’autres, alors bien sûr s’il leur arrive une tuile, j’ai comme envie de me frotter les mains. Mais c’est très mal ça, parce que ça sous-entend que je suis supérieur à eux.
Déjà à l’époque des patriarches Abraham, Jacob, Isaac et Job, c’est une attitude coupable. Dans le livre qui porte son nom, Job met au défi ses accusateurs de prouver qu’il a agi ainsi ; il dit :
Ai-je trouvé plaisir à voir mon ennemi plongé dans l’infortune ? Ai-je sauté de joie quand le malheur l’atteignait ? (Job 31.29).
Versets 19-20
Je continue avec la 29e maxime.
Ne t’irrite pas au sujet de ceux qui font le mal et n’envie pas les méchants, car ceux qui font le mal n’ont pas d’avenir, et la lampe des méchants s’éteindra (Proverbes 24.19-20).
C’est la 2e fois dans ce chapitre (Proverbes 24.1) et la 3e dans cette série de 30 maximes qu’il est question de l’envie (Proverbes 23.17 ; comparez Psaumes 37.1), parce que c’est une tare courante. En effet, qu’ils soient criminels, rentiers, financiers, grands patrons ou politiciens, il est naturel de jalouser ceux qui sont prospères. En adoptant une perspective qui vise le court terme, nous oublions que le juste a un avenir (Proverbes 24.14 ; 23.18), et que les malfrats en seront privés (Proverbes 13.9).
Versets 21-22
Je continue avec la 30e et dernière maxime du premier recueil des sages.
Respecte l’Éternel, mon fils, ainsi que le roi. Ne t’associe pas aux rebelles, car leur ruine viendra de façon soudaine, et qui sait quel malheur l’Éternel et le roi peuvent leur causer ? (Proverbes 24.21-22; Comparez Proverbes 20.2).
Sous le régime de l’Ancienne Alliance, Israël est une théocratie. Son roi est le régent qui représente l’Éternel sur terre. Sous le régime de la Nouvelle Alliance aussi, il faut honorer le pouvoir en place, qu’il soit démocratique ou despotique. Dans sa première épître, l’apôtre Pierre écrit :
Témoignez à tout homme le respect auquel il a droit, aimez vos frères en la foi, révérez Dieu, respectez le roi ! (1Pierre 2.17).
Versets 23-25
Je continue le texte avec la 1re maxime du second recueil des sages.
Voici encore des proverbes émanant des sages : la partialité, en justice, est une mauvaise chose. Un juge qui dit à un coupable : “ Tu es acquitté ” s’attire la malédiction des foules et l’indignation des gens, mais ceux qui le condamnent s’en trouveront bien et ils obtiendront bénédiction et bonheur (Proverbes 24.23-25).
La partialité dans le jugement est interdite par la loi de Moïse (Deutéronome 1.17 ; 16.9). Le maître l’a déjà condamnée (Proverbes 17.15, 26 ; 18.5) et elle le sera encore plus loin (Proverbes 28.21). Les juges véreux qui se laissent influencer par la popularité de l’accusé, l’argent, ou la réputation de l’avocat sont une vraie plaie et des instruments du mal. Pourtant, la tournure de phrase laisse entendre que le maître croit que même ici-bas, le triomphe de la justice est possible. L’impartialité doit prévaloir partout; ceux qui ont une position d’autorité, les hauts fonctionnaires et les patrons, doivent être équitables dans leurs décisions afin de contribuer au bien-être du peuple et de bénéficier de son soutien.
Verset 26
Je continue avec la seconde maxime.
Des paroles droites donnent un baiser sur les lèvres (Proverbes 24.26).
En d’autres mots, celui qui dit la vérité à un comportement aussi agréable que cette marque d’affection.
Verset 27
Je continue avec la 3e maxime.
Assure ton travail au-dehors, prépare bien tes champs, après cela, tu pourras bâtir ta maison (Proverbes 24.27).
Il est sage d’ordonner ses priorités correctement. Sois d’abord en mesure de subvenir à tes besoins par le travail; ensuite tu peux penser à toi et te construire une belle villa.
Verset 28
Je continue avec la 4e maxime.
Ne témoigne pas sans raison contre ton prochain, et ne trompe pas par tes paroles (Proverbes 24.28).
Précédemment, le maître a condamné la partialité des juges iniques. Ici, c’est au tour des faux témoins, une faute qui fait partie des 7 choses que l’Éternel déteste (Proverbes 6.19 ; comparez Exode 20.16).
Verset 29
Je continue avec la 5e maxime.
Ne dis pas : “ Je le traiterai comme il m’a traité, je rendrai à cet homme selon ce qu’il a fait ” (Proverbes 24.29).
Le maître exhorte une fois encore son élève à ne pas se venger lui-même, car la vengeance est une prérogative divine (Proverbes 20.22 ; 25.21-22 ; Romains 12.17-19).
Versets 30-34
Je finis de lire le chapitre 24 avec la 6e maxime.
J’ai passé près du champ d’un paresseux et le long du vignoble d’un homme sans courage, et voici que les orties avaient tout envahi, les ronces recouvraient le sol et le muret de pierres était en ruines. En voyant cela, je me suis mis à réfléchir et j’ai tiré une leçon de ce que j’ai observé : “ Je vais juste faire un petit somme, dis-tu, juste un peu m’assoupir, rien qu’un peu croiser les mains et rester couché un instant ”, mais pendant ce temps, la pauvreté s’introduit chez toi comme un rôdeur, et la misère comme un pillard (Proverbes 24.30-34; Comparez Proverbes 6.10-11).
Le maître a voulu voir de ses propres yeux jusqu’où conduit la paresse. Il passe près de la propriété d’un homme autrefois prospère et découvre que les murs se sont écroulés et que tous les terrains sont en friche. Le champ du paresseux est plein de mauvaises herbes et lui-même est frère du mendiant.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.