1 Jean 2.4-6
Chapitre 2
Verset 4
A un moment de leur vie, la plupart des gens se demandent ce qu’il y a après, c’est à dire dans l’au-delà. Les beaux parleurs de notre société humaniste s’égosillent à crier que le trou c’est la fin, mais la plupart de nos concitoyens ont des doutes ; ils n’arrivent pas à croire que la mort met un terme final à leur existence. Oui, mais s’il y a quelque chose après, ça veut sans doute aussi dire qu’il va falloir subir une sorte d’épreuve ou un jugement, alors comment être sûr d’aller du bon côté ? Eh bien, tous les auteurs du Nouveau Testament abordent ce sujet. Quand l’apôtre Jean écrit : « À ceci nous reconnaissons que nous l’avons connu », il dit qu’il est possible de savoir si oui ou non quelqu’un connaît Dieu. Or, dans l’évangile selon Jean, on lit que dans la longue prière sacerdotale que Jésus adresse à son Père, il dit :
La vie éternelle consiste à te connaître, toi le Dieu unique et véritable, et celui que tu as envoyé : Jésus-Christ (Jean 17.3).
Connaître Dieu, c’est posséder la vie éternelle, être pardonné de toutes les fautes qu’on a pu commettre dans sa vie et donc échapper au châtiment. C’est aussi ce que Jésus dit. Jean rapporte qu’il a dit :
Oui, vraiment, je vous l’assure : celui qui écoute ce que je dis et qui place sa confiance dans le Père qui m’a envoyé, possède, dès à présent, la vie éternelle et il ne sera pas condamné ; il est déjà passé de la mort à la vie (Jean 5.24).
Cependant, se savoir pardonné et posséder l’assurance d’être sauvé est une perle rare même parmi les véritables croyants. Un auteur chrétien écrit : « Tous souhaiteraient posséder cette couronne mais peu la portent sur leur tête. La plupart d’entre eux vivent entre craintes et espoirs et sont suspendus, pour ainsi dire, entre le ciel et l’enfer ; ils espèrent que leur état est bon mais ils craignent qu’il soit mauvais à cause de leur corruption ou de la fréquence d’une tentation. Ils sont un peu comme un navire dans une tempête, ballotté de tous côtés » (traduction libre ; Heaven on Earth : A Treatise on Christian Assurance [réimpr. ; Édimbourg : Banner of Truth, 1982], p. 15,11).
Pourtant, l’assurance d’être pardonné et de posséder la vie éternelle n’est pas un privilège réservé à quelques-uns, c’est un droit pour tous les croyants. S’il est vrai qu’il n’est pas possible de perdre le salut, on peut par contre perdre son assurance qu’on est sauvé, surtout si on ne marche pas dans la lumière avec Dieu.
Quant à ceux qui croient que le salut résulte d’un effort commun entre le Seigneur et le pécheur, ils se mettent dans une situation inextricable, car Dieu fera toujours sa part, mais le pécheur sera-t-il à la hauteur ? Évidemment pas ! Dans ces conditions, il n’est jamais possible pour une telle personne d’avoir l’assurance du salut. D’ailleurs à ce sujet, au 16e siècle, le Concile de Trente (1545-1563) a précisé et je cite : « L’assurance que peut avoir le croyant du pardon de ses péchés est une confiance vaine et impie » (cité par John MacArthur, Commentaires bibliques sur le Nouveau Testament, 1Jean 2.3).
Par contre, les réformateurs protestants du 16e siècle sont tout à fait convaincus par les Écritures que les croyants peuvent et doivent vivre avec l’espérance confiante du salut. En effet, quand quelqu’un est convaincu de sa condition de pécheur et de la vérité de la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu, s’il place sa foi en Jésus-Christ comme son Sauveur, il est alors convaincu par le Saint Esprit de l’authenticité de sa foi nouvelle, ce qui le rassure concernant l’éternité. Le salut ne repose pas sur les émotions du moment mais sur la Parole de Dieu (Jean 1.12, 13 ; 3.16 ; 6.37 ; 10.9 ; Actes 13.38, 39 ; Romains 10.9-13) qui donne aux croyants la source objective de leur assurance. Cette assurance est confirmée de manière subjective par les fruits spirituels produits par le Saint-Esprit dans la vie du fidèle, comme par exemple la foi en la vérité des Écritures et le désir d’obéir à Dieu.
La Parole de Dieu enseigne clairement que ceux qui sont véritablement sauvés ne peuvent jamais perdre leur salut (Jean 10.28) car ils ont été scellés de manière permanente par le Saint-Esprit (Éphésiens 1.13), et rien ne peut les séparer de l’amour de leur Sauveur (Romains 8.38, 39). Cependant, dans sa seconde épître aux Corinthiens (13.5), l’apôtre Paul écrit que tous ceux qui se disent chrétiens doivent examiner leur vie, afin de s’assurer que le salut qu’ils disent posséder est authentique. Si c’est le cas, le croyant manifestera des signes montrant que le Saint Esprit est à l’œuvre dans sa vie. Par exemple, aux Galates, l’apôtre Paul écrit :
Le fruit de l’Esprit c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, l’amabilité, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi. […] ceux qui appartiennent à Jésus-Christ ont crucifié l’homme livré à lui-même avec ses passions et ses désirs (Galates 5.22-24).
Vers la fin de sa première épître, Jean expose l’une des raisons pour lesquelles il l’a rédigée quand il dit :
Je vous ai écrit cela, pour que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au Fils de Dieu (1Jean 5.13).
L’obéissance aux commandements de Dieu constitue une preuve visible et objective qu’une personne possède la foi qui sauve, et c’est la base sur laquelle on peut avoir l’assurance de posséder la vie éternelle.
Au début du deuxième chapitre de sa première épître, Jean présente l’aspect positif de l’assurance du salut quand il dit :
À ceci nous reconnaissons que nous l’avons connu : si nous gardons ses commandements (1Jean 2.3 ; SER).
Maintenant il va parler de son aspect négatif. Je le lis.
Si quelqu’un dit : “ Je le connais ” sans obéir à ses commandements, c’est un menteur et la vérité n’est pas en lui (1Jean 2.4).
Dans le premier chapitre de cette épître, Jean a déjà fait une remarque similaire quand il a dit :
Si nous prétendons être en communion avec lui, tout en vivant dans les ténèbres, nous sommes des menteurs et nous n’agissons pas comme la vérité l’exige de nous (1Jean 1.6).
Jean est catégorique c’est le moins qu’on puisse dire, mais il a raison. Celui qui désobéit systématiquement et d’une manière effrontée aux commandements de Dieu montre par là qu’il n’est pas un enfant de Dieu et donc qu’il ne possède pas la vie éternelle.
À plusieurs reprises dans cette épître, Jean s’insurge contre ceux qui professent être en communion avec Dieu qu’ils prétendent connaître, alors que leur façon de vivre prouve le contraire. Fidèle à lui-même et à sa réputation de « fils du tonnerre », l’apôtre Jean n’a pas peur de froisser les âmes sensibles en qualifiant de « menteurs » ceux qui œuvrent contre la vérité ou les prétentieux qui osent affirmer ne pas avoir la nature de péché en eux ou ne pas commettre de fautes (1Jean 1.8, 10). Ces faux frères sont gravement déconnectés des réalités spirituelles. Jean expose ici le danger de se tromper soi-même eu égard à son statut devant Dieu. Se leurrer ainsi est certainement la plus grande tragédie qui soit, car un tel aveuglement empêche quelqu’un de se repentir et d’embrasser la vérité à salut, ce qui entraîne sa condamnation éternelle.
Beaucoup de personnes religieuses disent être des enfants de Dieu. Le dire c’est facile, mais ce qui compte c’est de le prouver, et d’abord à soi-même, prouver que je suis bien sauvé et que je possède une nouvelle nature parce que j’ai un réel désir de vivre en communion avec le Père et d’obéir à sa Parole.
« L’homme spirituel, (écrit Jacques dans son épître), scrute la loi parfaite qui donne la liberté, il lui demeure fidèlement attaché et, au lieu de l’oublier après l’avoir entendue, il y conforme ses actes » (Jacques 1.25 ; comparez 1Jean 3.18, 19). Il est très difficile de croire que quelqu’un possède la vie éternelle alors qu’il n’a pas d’intérêt particulier pour les Écritures et qu’il mène sa vie dans l’indifférence quasi totale à l’égard des commandements de Dieu. Jean rapporte que parlant du Père qui l’a envoyé, Jésus a dit : « Je fais toujours ce qui lui est agréable » (Jean 8.29).
En ce qui me concerne, je ne peux évidemment pas en dire autant ; cependant mon souhait sincère est de faire la volonté de Dieu. Dans son évangile, Jean écrit : « Qui place sa confiance dans le Fils possède la vie éternelle » (Jean 3.36). Certes, mais le croyant doit pouvoir prouver à lui-même qu’il possède la foi véritable en examinant son cœur pour savoir s’il désire vraiment obéir à son Père céleste. En effet, il va de soi que ceux qui appartiennent au royaume de Dieu entendent la voix du Roi des rois et se soumettent à son autorité, ce que Jésus a d’ailleurs confirmé quand il a dit à Ponce Pilate : « Quiconque est de la vérité écoute ce que je dis » (Jean 18.37 ; SER). Par contre, ceux qui ne désirent pas obéir à ses commandements montrent que la vérité n’est pas en eux.
Tout au long de cette épître, Jean donne des coups de patte aux faux frères parce que non seulement, ils ne cherchent aucunement à mener une vie droite morale et pieuse, mais parce qu’ils prétendent en plus avoir atteint un niveau supérieur de connaissance qui les en dispense. Ils veulent oublier l’exhortation des apôtres Jacques et Pierre qui écrivent respectivement :
Il en est ainsi de la foi : si elle reste seule, sans se traduire en actes, elle est morte. – Car comme le corps sans l’esprit est mort, la foi sans les actes est morte (Jacques 2.17, 26). Comme des enfants obéissants, ne vous laissez plus diriger par les passions qui vous gouvernaient autrefois, au temps de votre ignorance. Au contraire, tout comme celui qui vous a appelés est saint, soyez saints dans tout votre comportement (1Pierre 1.14-15).
Verset 5
Je continue le texte de la première épître de Jean.
Celui qui observe sa Parole montre que l’amour de Dieu est parfait en lui. C’est ainsi que nous savons que nous sommes unis à lui (1Jean 2.5 ; auteur).
Littéralement : « nous sommes en lui », une expression qui signifie à la fois être en communion avec Dieu (1.3), marcher dans la lumière (1.7), et connaître Dieu (2.3), trois états que Jean a déjà mentionnés.
L’expression grecque rendue par « l’amour de Dieu » peut signifier l’amour de Dieu pour le croyant ou l’amour du croyant pour Dieu. Cette ambiguïté linguistique est la bienvenue parce que dans son évangile, Jean rapporte des paroles de Jésus où ces deux aspects de l’amour de Dieu sont mentionnés ensemble. En effet, dans ce passage, Jésus dit :
Celui qui m’aime vraiment, c’est celui qui retient mes commandements et les applique. Mon Père aimera celui qui m’aime ; moi aussi, je lui témoignerai mon amour et je me ferai connaître à lui. […] Si quelqu’un m’aime, il obéira à ce que j’ai dit. Mon Père aussi l’aimera : nous viendrons tous deux à lui et nous établirons notre demeure chez lui (Jean 14.21, 23).
Jésus dit ici que « l’aimer c’est garder et appliquer ses commandements ; alors, le Père l’aimera ». L’amour de Dieu est donc l’amour du croyant pour Dieu et vice-versa l’amour de Dieu pour lui.
Quand Jean dit : « Celui qui observe sa Parole montre que l’amour de Dieu est parfait en lui », s’il s’agit de l’amour de Dieu pour le croyant, il est évidemment parfait. Par contre l’inverse ne sera jamais vrai, car qui oserait affirmer que son amour pour Dieu est parfait ? Sauf que dans les Écritures, quand le mot « parfait » (teteleiôtai) est appliqué au croyant, il n’exprime pas une perfection au sens absolu du terme mais la maturité ou un accomplissement satisfaisant.
Il est intéressant de remarquer qu’ici dans sa première épître, Jean mentionne la Parole de Dieu et non pas les commandements de Dieu dont il a déjà parlé en précisant qu’un véritable croyant doit les observer. Quand Jean dit : « Celui qui observe sa Parole », le mot pour « Parole » est celui que Jean utilise au début de son évangile où il dit :
Au commencement était celui qui est la Parole de Dieu. Il était avec Dieu, il était lui-même Dieu (Jean 1.1).
Il s’agit de la Parole (logos) qui est l’expression de Dieu sous forme écrite ou personnifiée en Jésus-Christ.
S’il est vrai que les commandements sont contenus dans la Parole de Dieu, la Parole de Dieu est beaucoup plus qu’une liste de règles à observer puisque comme je viens de le dire c’est aussi une personne. La Parole de Dieu est l’expression de la volonté de Dieu ; c’est un style de vie, la vraie sagesse, la perspective du monde selon l’optique céleste ; c’est un mode d’emploi pour la vie sur terre, et un filtre qui permet d’évaluer ce qui est bon et de rejeter le reste. Je donne un exemple.
Dans le Figaro magazine de novembre 2009, est apparu un long article très intéressant intitulé « L’Au-delà à l’épreuve de la science ». Ce titre m’a tout d’abord fait sourire parce qu’il est ridicule de penser qu’on peut mettre le monde invisible de l’au-delà dans une éprouvette puisqu’il n’est pas contenu dans l’espace-temps et qu’il échappe à nos sens. Néanmoins, j’ai lu ce que des scientifiques apparemment sérieux ont écrit après avoir étudié des expériences de mort imminente (EMI). Il s’agit de ces personnes qui sont entre la vie et la mort et quittent leur corps. Ils racontent qu’ils passent dans un long tunnel, font des rencontres fabuleuses et se promènent ici et là comme ils le souhaitent.
Je n’irai pas dans les détails de l’article mais j’ai retenu deux informations qui m’ont paru particulièrement intéressantes. La première est qu’il semble qu’une fois morte, la personne décédée continue d’exister avec ses souvenirs terrestres. Quand on y réfléchit, c’est assez effrayant, en tout cas pour moi. Songez un peu à ce que vous avez fait dans votre vie et que vous voudriez oublié à tout jamais, et imaginez que c’est là devant vos yeux à défiler sans arrêt pendant toute la durée de l’éternité. Cette découverte des scientifiques me paraît juste car conforme à ce que l’enfer pourrait être et que Jésus a défini comme une situation où « le ver rongeur ne meurt point et où le feu ne s’éteint jamais » (Marc 9.48).
Dans le même article, un autre scientifique a découvert que la grande majorité de ceux qui font une expérience de mort imminente la trouve merveilleuse parce qu’au lieu d’un jugement ou même de reproches, ils font l’objet d’une grande compréhension de la part de tous ceux qu’ils rencontrent dans l’au-delà. De plus, ils ressentent un immense amour et un bien-être indescriptible et vivent le meilleur moment de leur existence, ce qui fait qu’ils ne craignent plus de mourir. De là à conclure que la mort n’est pas à craindre mais à anticiper avec confiance, il n’y a qu’un pas que l’auteur de l’article a allègrement franchi.
Le problème est que cette perspective de l’Au-delà est fausse; c’est un mensonge. En effet, selon les Écritures, la mort est un châtiment, celui de notre péché, et avec le cortège de souffrances qui l’accompagne, la mort est notre pire ennemie. Dans son majestueux chapitre sur la résurrection dans sa première épître aux Corinthiens (15.26), l’apôtre Paul écrit que « le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort ». Or, il me semble qu’aujourd’hui encore, la dame à la faux a encore de beaux jours devant elle, elle s’active ; elle est toujours là bien présente et rôde, et elle est en route pour chercher sa prochaine victime. Que penser alors de ce voyage fantastique et merveilleux que vivent la plupart de ceux qui font une expérience de mort imminente ? Je ne suis pas sûr mais il est fort possible que ce soit un simulacre, une supercherie mise en scène par les puissances des ténèbres afin de berner et mystifier ceux qui sont presque passés de l’autre côté.
Dans l’évangile selon Jean, Jésus appelle le diable : « le père du mensonge » (Jean 8.44) et l’apôtre Paul écrit que « Satan se déguise en ange de lumière » (2Corinthiens 11.14). L’histoire formidable que ne manquent pas de raconter ceux qui étaient à un cheveu près de franchir la porte de l’au-delà va se répandre comme une traînée de poudre, d’abord aux membres de leur famille puis aux amis et à leurs relations. Ce mensonge fait alors boule de neige et dans certains cas, il atteint beaucoup de monde.
Si les gens croient que la mort n’est pas à craindre, en toute logique, ils en déduisent qu’il n’y a pas de jugement, qu’ils peuvent donc continuer à vivre comme bon leur semble et qu’ils n’ont pas besoin d’un Sauveur. Un point pour le diable. Oui, mais les Écritures enseignent exactement le contraire. L’auteur de l’épître aux Hébreux écrit :
Le sort de tout homme est de mourir une seule fois après quoi il est jugé par Dieu. Il est terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant !(Hébreux 9.27 ; 10.31).
L’exemple que je viens de donner montre qu’une bonne connaissance des Écritures est un étalon de mesure efficace pour juger toute information qu’on reçoit et surtout toute expérience dont on entend parler.
Verset 6
Je continue le texte de 1Jean.
Celui qui prétend qu’il demeure en Christ doit aussi vivre comme le Christ lui-même a vécu (1Jean 2.6).
Jean a déjà fait un lien entre la connaissance de Dieu et l’obéissance, ici il fait un lien entre Jésus et ceux qui croient en lui. Pour cela, il s’inspire du discours sur le cep et les sarments où le Seigneur a dit :
Demeurez en moi, et moi je demeurerai en vous. Un sarment ne saurait porter du fruit tout seul, sans demeurer attaché au cep. Il en est de même pour vous : si vous ne demeurez pas en moi, vous ne pouvez porter aucun fruit. Je suis le cep de la vigne, vous en êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, portera du fruit en abondance, car sans moi, vous ne pouvez rien faire (Jean 15.4-5).
La relation entre le cep et les sarments illustre l’expérience de la vie de disciple. Tout comme les sarments sont alimentés par le cep, les croyants reçoivent du Seigneur Jésus-Christ la vie spirituelle qui leur permet de produire du fruit à sa gloire.
Pour Jean, « demeurer en Christ », signifie lui obéir et rester en communion avec Dieu. Cependant, cette relation peut être rompue parce qu’en ce bas monde, l’obéissance des croyants est souvent imparfaite. Néanmoins, ils doivent aspirer à devenir comme Jésus qui est parfaitement soumis à son Père.
Luther a dit : « Ce n’est pas le Christ marchant sur les eaux mais sa marche journalière que nous devons imiter » (commentaire JFB 1Jean 2.6). Ces paroles du grand réformateur expliquent ce que « demeurer en Christ » veut dire pour l’apôtre Jean. Il s’agit d’une marche dans la droiture selon la vérité, et dans la lumière en gardant les commandements de Dieu.
Pour l’apôtre Paul par contre, « être en Christ » a une autre signification. Dans son épître aux Éphésiens (1.3-8, 13-14 ; 2.6-7), il écrit que « être en Christ » est la position permanente du croyant qui est assis dans les lieux célestes avec le Seigneur.
Il est entendu que nul ne peut acquérir le salut en obéissant aux commandements, cependant, les croyants authentiques ont ce désir en eux-mêmes et tant qu’ils se soumettent à Dieu, ils sont en communion avec lui. Cette relation est rompue par le péché, cependant et comme le dit l’apôtre Paul, la position du croyant dans l’éternité est assurée. En langage de la rue, on peut dire que le vrai croyant est « indéboulonnable ».
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.