Les émissions

19 nov. 2024

Proverbes 22.28 – 23.35

Chapitre 22

Introduction

À une extrémité de ma propriété se trouve une barrière qui était déjà en place quand nous avons acheté le terrain, et à l’autre bout de la propriété il y a un piquet. Ces balises et la petite route qui passe devant chez nous délimitent ce qui nous appartient. Notre quartier est tranquille et il n’est pas concevable que par une nuit bien noire, un voisin vienne déplacer ces marquages. Pourtant, il est des situations où une telle fourberie est envisageable. Je continue de lire dans le chapitre 22 des Proverbes avec la 4ème maxime de la collection des 30 Proverbes qui constitue le premier recueil des maximes des sages.

Verset 28

Ne déplace pas les anciennes bornes que tes ancêtres ont placées (Proverbes 22.28).

Quand l’Éternel a donné le pays de Canaan aux Hébreux, ceux-ci doivent se le partager, et c’est un tirage au sort qui détermine la portion de territoire attribuée à chacune des 12 tribus. Les lévites n’ont rien reçu parce qu’ils sont éparpillés dans tout le pays. Ensuite chaque clan de chaque tribu reçoit une propriété en héritage qui est balisée par des amas de cailloux. Or, dans l’ensemble des Écritures, six passages interdisent formellement le déplacement de ces bornes. En effet, un homme sans scrupule aurait pu profiter de la faiblesse de son voisin malade ou vieux (Proverbes 22.22) et qui n’a pas de fils pour agrandir son terrain en déplaçant ses bornes, ce qui est une façon de voler son prochain. Je lis l’un de ces passages :

Vous ne déplacerez pas les bornes qui marquent les limites de la propriété de vos voisins qui auront été fixées par les premiers arrivés (Deutéronome 19.14 ; comparez Deutéronome 27.17 ; Job 24.2 ; Proverbes 22.28 ; 23.10 ; Osée 5.10).

Si on considère ces limites, ces balises, au sens figuré, on peut dire que le cadre de notre société qui était jadis judéo-chrétien n’a cessé, au fil des années, d’être déplacé au point où aujourd’hui il n’existe pratiquement plus aucune balise. Dieu a été remplacé par l’homme qui dorénavant règne suprême. Tout est acceptable parce que la morale, la science et la théologie commencent et finissent avec l’homme.

Mais cette situation a créé des problèmes quasi insolubles et les solutions proposées sont toujours les mêmes; elles sont d’ordre sociologique, psychologique, ou économique, mais c’est encore plus de la même chose qui a déjà été essayée et qui a échoué. En fait, notre problème est d’ordre moral et spirituel, et il nous faut revenir aux valeurs judéo-chrétiennes des Écritures pour sortir de l’impasse.

Verset 29

Je finis de lire le chapitre 22 avec la 5e maxime.

Connaissez-vous un homme habile dans ce qu’il fait ? Il ne restera pas au service de gens obscurs, mais il entrera au service des rois (Proverbes 22.29).

Les Textes Sacrés nous donnent plusieurs exemples d’hommes qui à cause de leurs dons et talents ont pu entrer au service d’un monarque. C’est ainsi que Joseph, fils de Jacob, devient grand vizir d’Égypte (Genèse 41.43), David adolescent joue de la lyre pour Saül, premier roi d’Israël (1Samuel 16.18-23) ; Hiram (1Rois 7.13-14), un artisan hors pair de la ville de Tyr (sur la bande de Gaza), dirige une partie de la construction du Temple de Salomon ; et le prophète Daniel est l’un des conseillers de plusieurs rois babyloniens et perses (Daniel 2.46-49).

Ce qui compte devant Dieu ce n’est pas tant la quantité de travail fournie, mais la fidélité à la tâche qui m’a été confiée. C’est tout aussi vrai pour la maman qui change les couches à longueur de journée que pour le papa qui va tous les jours à l’usine, dans les champs ou au bureau. Qui met du cœur à l’ouvrage et devient habile dans sa branche professionnelle, sera reconnu comme tel et élevé à un poste plus important (Proverbes 22.11). À ceux qui ont été intègres dans leur vie et qui obéissent aux commandements du Seigneur d’un cœur pur (Romains 12.9-11), lors du jugement, Jésus leur dira :

Très bien, tu es un bon serviteur en qui on peut avoir confiance. Tu t’es montré fidèle en peu de choses, c’est pourquoi je t’en confierai de plus importantes. Entre dans la joie de ton maître ! (Matthieu 25.21).

Chapitre 23

Versets 1-3

Nous arrivons au chapitre 23 qui continue avec la 6e maxime des sages. Je commence à le lire.

Si tu es à table avec un dirigeant, considère bien qui tu as devant toi ! Mets un couteau à ta gorge si tu es un glouton, ne te laisse pas tenter par ses bons plats, c’est une nourriture trompeuse (Proverbes 23.1-3).

Quand tu es avec du beau monde, contrôle-toi, sois humble, tempéré et modéré. Le sage ne se laisse pas prendre à l’hospitalité condescendante d’un personnage important, car elle est certainement intéressée.

Versets 4-5

Je continue le texte avec la 7e maxime.

Ne te tourmente pas pour t’enrichir, n’y applique pas ton intelligence ! À peine as-tu fixé tes regards sur la fortune que, déjà, elle s’est évanouie, car elle se fait des ailes et s’envole comme l’aigle en plein ciel (Proverbes 23.4-5).

Il n’y a aucun mal à bien gagner sa vie par son travail, mais il ne faut pas que cette occupation soit ma raison d’être. Aux yeux des sages, amasser des richesses est un jeu qui n’en vaut pas la chandelle parce qu’elles sont très incertaines (Proverbes 27.24). C’est aussi l’avis de Jésus qui, dans le Sermon sur la Montagne (Matthieu 6.19-20), a conclu son discours en disant :

Là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur (Matthieu 6.21).

L’argent est en tête du hit-parade des idoles de notre monde moderne matérialiste. En anglais, on dit : « Untel vaut tant », ce qui revient à égaler la valeur d’une personne avec son compte en banque. Comme n’importe quel vice, l’argent peut se retourner contre moi. Alors, il me poursuit jour et nuit; il me donne du souci et je n’en dors plus; il absorbe toujours davantage de temps et d’énergie, finit par éclipser tout le reste, et je deviens son esclave, lui étant entièrement soumis. C’est un peu comme le chameau proverbial qui met d’abord sa tête dans la tente, puis un pied et d’un seul coup il n’y a de place que pour lui. Dans le livre de l’Ecclésiaste, Salomon écrit :

Voilà un homme seul sans personne d’autre, il n’a ni fils ni frère, et pourtant son travail n’a pas de fin : même ses yeux ne sont jamais rassasiés de richesses. Pour qui donc est-ce que je travaille et prive mon âme de bonheur ? C’est une vaine manière de vivre et un souci malsain. J’ai vu sous le soleil une calamité affligeante : il arrive que les richesses conservées par un homme viennent à se perdre à cause de quelque mauvaise affaire, et il ne lui en reste rien lorsqu’il met un fils au monde (Ecclésiaste 4.8 ; 5.12-13).

Versets 6-8

Je continue le texte avec la 8e maxime.

Ne te laisse pas inviter par l’œil malfaisant, et ne convoite pas ses bons plats, car, au fond de lui, il est calculateur. “ Mange et bois ”, te dira-t-il, mais son cœur n’est pas avec toi. Le morceau que tu as mangé, tu devras le rendre, et c’est en pure perte que tu auras tenu des propos aimables (Proverbes 23.6-8; Comparez Psaumes 28.3).

 

Cet œil malfaisant est l’opposé de l’homme généreux du proverbe du chapitre précédent qui dit :

L’œil bienfaisant sera béni parce qu’il a partagé son pain avec le pauvre (Proverbes 22.9).

L’œil malfaisant appartient à un affreux personnage radin, envieux, méchant, et qui ne supporte pas le bonheur d’autrui. C’est en serrant les dents qu’il organise ce travesti de fête pour paraître généreux et parce qu’il manigance quelque mauvaise action. Il veut faire parler son hôte afin d’utiliser ses propos pour son propre bénéfice et peut-être même contre lui. Mais une fois que ce dernier se rend compte du manège et à qui il a à faire, les mets ne passent plus et il a envie de renvoyer ceux qu’il a déjà avalés.

Si je suis invité à dîner par quelqu’un que je connais mal et que pour une raison ou pour une autre je ne me sente pas la liberté de refuser, je dois rester sur mes gardes et agir comme l’hôte qui à la table d’un roi, se contrôle en mettant figurativement un couteau à sa gorge (Proverbes 23.1-3).

Verset 9

Je continue le texte avec la 9e maxime.

Ne parle pas à un insensé, il mépriserait le bon sens de tes paroles (Proverbes 23.9; comparez Proverbes 9.8).

Il s’agit d’une brute épaisse qui est tellement bornée que c’est pure perte de temps et un exercice de frustration que d’essayer de le raisonner.

Versets 10-11

Je continue avec la 10e maxime.

Ne déplace pas les anciennes bornes et n’empiète pas sur les champs des orphelins, car ils ont un puissant protecteur qui défendrait leur cause contre toi (Proverbes 23.10-11).

Cette escroquerie a déjà été mentionnée au chapitre précédent (Proverbes 22.28). Voler une partie de la propriété du voisin en déplaçant ses bornes est déjà un acte crapuleux, mais agir ainsi envers des orphelins est odieux, et un acte aussi vil sera puni.

Le mot traduit par « protecteur » signifie « vengeur ou rédempteur » (hébreu go’el). Dans l’Ancien Testament, cet homme est le parent qui détient le droit et la responsabilité de venger le sang d’un innocent assassiné (Nombres 35:19), de racheter la propriété d’un défunt (Ruth 4:4), et généralement de protéger les intérêts de sa famille.

Versets 12-14

Je continue.

Ouvre ton cœur à l’instruction, et tes oreilles à la connaissance. N’hésite pas à corriger le jeune enfant ; si tu lui donnes des coups de bâton, il n’en mourra pas. Bien plutôt, par des coups de bâton, tu le sauveras du séjour des morts (Proverbes 23.12-14).

Nous avons déjà vu plusieurs proverbes qui parlent de la discipline de l’enfant (Proverbes 13.24 ; 22.15 ; 29.15, 17). Corriger ne veut pas dire brutaliser. Les parents frustrés qui font de leur gosse leur souffre-douleur en lui administrant une raclée pour passer leurs nerfs ou parce qu’il est pénible sont odieux. Aux Éphésiens, l’apôtre Paul écrit :

Vous, pères, n’exaspérez pas vos enfants, mais élevez-les en les éduquant et en les conseillant d’une manière conforme à la volonté du Seigneur (Éphésiens 6.4).

Les coups ont pour but d’instruire et de faire pénétrer la loi morale de Dieu dans l’enfant. Éduqué et corrigé dans un climat bienveillant, il apprend la crainte respectueuse de l’Éternel qui mène à la sagesse et à la vie (Proverbes 19.23).

Versets 15-16

Je continue avec la 12e maxime.

Mon fils, si tu acquiers de la sagesse, mon cœur à moi aussi s’en réjouira. Quand tu parleras avec droiture, tout mon être exultera (Proverbes 23.15-16).

Plusieurs proverbes soulignent qu’un fils sage et obéissant fait la joie des parents. Nous en avons déjà vu un certain nombre et d’autres vont suivre (Proverbes 10.1 ; 15.20 ; 23.24 ; 27.11 ; 29.3).

Versets 17-18

Je continue avec la 13e maxime.

N’envie pas le sort de ceux qui font le mal mais en tout temps, révère l’Éternel. Car il y aura un avenir pour toi et ton espérance ne sera pas déçue (Proverbes 23.17-18; Comparez Proverbes 3.31 ; 24.1, 19 ; Psaumes 37.1 ; Proverbes 24.14).

On a déjà vu le proverbe :

Révérer l’Éternel mène à la vie, et, comblé, on passe même la nuit à l’abri du malheur (Proverbes 19.23).

Et dans le prochain chapitre, un autre dit :

Ceux qui font le mal n’ont pas d’avenir, et la vie des méchants s’éteindra (Proverbes 24.20).

 

Versets 19-21

Je continue avec la 14e maxime.

Écoute-moi bien, mon fils, et deviens sage, dirige ton cœur dans le droit chemin. Ne t’associe pas à des ivrognes, ni à ceux qui aiment la bonne chère, car l’ivrogne et le gourmand tombent dans la misère, et ceux qui somnolent seront bientôt vêtus de haillons (Proverbes 23.19-21).

Tout le monde sait que : « Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs ». L’avertissement du sage est surtout pour les jeunes. Quelqu’un de sensé marche droit ; il n’est ni ivrogne, ni glouton (Proverbes 20.1 ; 23.2). Par contre, les insensés filent du mauvais coton; ils ont pour Dieu leur ventre, et engourdis par les excès de table (Proverbes 23.29-35), ils sombrent dans une paresse stuporeuse chronique qui les rend incapables de faire face à leurs dépenses extravagantes. Le paresseux est frère du mendiant.

Verset 22

Je continue avec la 15e maxime.

Écoute ton père, qui t’a donné la vie, et ne méprise pas ta mère devenue âgée (Proverbes 23.22).

Les proverbes et d’autres passages des Écritures, à commencer par le livre de l’Exode (20.12), exhortent les jeunes à obéir, être soumis et respecter leurs parents parce que dès la plus tendre enfance et surtout au moment de l’adolescence, ils ont la fâcheuse tendance à ne vouloir en faire qu’à leur tête. Dans le Lévitique, un commandement de la Loi dit :

Tu te lèveras devant ceux qui ont des cheveux blancs, tu honoreras la personne du vieillard, c’est ainsi que tu révéreras ton Dieu. Je suis l’Éternel (Lévitique 19.32).

Dans une famille normale, même un jeune qui poursuit la sagesse n’a pas l’expérience de la vie de son père ou de sa mère ; ça va de soi. Alors, s’il a la moindre jugeote dans sa petite tête de linotte, il n’hésite pas à prendre conseil auprès de ses vieux parents parce qu’ils peuvent lui donner des instructions qui relèvent du bon sens et du savoir-faire qui l’aideront à bien mener sa barque ici-bas.

Verset 23

Je continue avec la 16e maxime.

Acquiers la vérité et ne la revends pas, pareil pour la sagesse, l’instruction et le discernement (Proverbes 23.23; Comparez Proverbes 4.5).

Dans le livre qui porte son nom, Job dit :

L’Éternel dit à l’homme : la crainte respectueuse du Seigneur, voilà la vraie sagesse ! Se détourner du mal, voilà l’intelligence ! (Job 28.28).

Depuis toujours, les grandes questions de la vie : « pourquoi je suis sur terre, d’où je viens, qu’y a-t-il après la mort et que m’arrivera-t-il » turlupinent les philosophes. La bonne réponse à ces interrogations a une valeur inestimable et la connaître mérite tous les sacrifices et toutes les dépenses. Pourtant, elle est gratuite; il suffit de la désirer et de la demander au Seigneur. Le prophète Ésaïe écrit :

Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! Et même vous qui n’avez pas d’argent, venez, achetez et mangez ! Venez acheter sans argent, oui, sans paiement, du vin, du lait ! (Ésaïe 55.1).

L’eau, le vin et le lait sont au corps ce que la vérité, la sagesse, et la connaissance des valeurs éternelles sont pour l’âme. Sous le régime actuel de la Nouvelle Alliance, la sagesse de Dieu a été révélée en Jésus-Christ. Dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :

Grâce à Dieu, vous êtes unis au Christ, qui est devenu pour nous cette sagesse qui vient de Dieu. Nous exposons la sagesse de Dieu, secrète jusqu’à présent, et qui demeure cachée au monde. Dieu l’avait préparée avant le commencement du monde en vue de notre gloire (1Corinthiens 1.30 ; 2.7).

Versets 24-25

Je continue le texte.

Le père d’un juste est au comble de la joie, celui qui a donné la vie à un fils sage est heureux. Puissent ton père et ta mère se réjouir à ton sujet ! Donne cette joie à celle qui t’a mis au monde (Proverbes 23.24-25; Comparez Proverbes 10.1).

Cette maxime est le miroir du proverbe précédent :

Mon fils, si tu acquiers de la sagesse, mon cœur à moi aussi s’en réjouira (Proverbes 23.15).

Versets 26-28

Je continue avec la 17e maxime.

Mon fils, donne-moi ton cœur, et que tes yeux se plaisent dans mes voies, car la prostituée est une fosse profonde, et la femme adultère un puits étroit. Comme un brigand, elle se tient aux aguets et elle amène bien des hommes à être infidèles (Proverbes 23.26-28).

Le maître nous ramène dans la première partie du livre des Proverbes où il a lourdement insisté sur les dangers que pose la femme séductrice (Proverbes 5.20 ; 6.24-35 ; 7.5-27), dangers qui ont encore été rappelés dans le chapitre précédent (Proverbes 22.14). Décidément, ce devait être un aussi gros problème en Israël qu’il l’est aujourd’hui chez nous.

On a fait des films sur Samson, un juge qui apparaît dans les Écritures. Trop sensuel, les femmes l’ont perdu. Il tombe follement amoureux de Dalila, une Philistine à croquer, jolie comme un cœur. Mais elle le trahit (Juges 13-16) et Samson fait la cruelle expérience que décrit Salomon dans l’Ecclésiaste. Il dit :

J’ai trouvé plus amère que la mort la femme dont le cœur est un piège et un filet, et dont les mains sont des liens ; celui qui est agréable à Dieu lui échappe, mais le pécheur est pris par elle (Ecclésiaste 7.26).

Versets 29-30

Je continue avec l’introduction à la 18e maxime.

Pour qui les “ Ah ” ? Pour qui les “ malheur à moi ” ? Pour qui les querelles ? Pour qui les plaintes ? Pour qui les coups sans raison ? Pour qui les yeux rouges ? Pour ceux qui restent jusque tard à boire du vin, pour ceux qui sont en quête de vin parfumé (Proverbes 23.29-30).

Pour essayer de comprendre ce qui lui arrive, l’ivrogne se pose 6 questions sur les problèmes d’ordre émotionnel, social et physique qui se posent à lui quand il est ivre. Ce début d’un petit poème de 17 vers en 7 versets est complètement en dehors du cadre habituel des maximes. C’est aussi la plus longue et la plus détaillée des descriptions des excès d’alcool du livre des Proverbes (Proverbes 23.20-21 ; 31.4-5). Mais on trouve beaucoup de condamnations de cet abus. Par exemple, le prophète Ésaïe écrit :

Malheur à vous qui courez de bonne heure après les boissons enivrantes et qui vous attardez, le soir, excités par le vin ! Malheur à vous qui êtes des héros quand il s’agit de boire, et des champions pour vous gorger d’alcool (Ésaïe 5.11, 22).

Les Spartes de la Grèce antique avaient coutume de mettre en scène un homme complètement ivre devant leurs fils afin de leur montrer l’état dégradant et décadent dans lequel l’alcool réduit un homme; ils espéraient ainsi les en dégoûter.

Versets 31-32

Je continue ce poème.

Ne couve pas de tes regards le vin vermeil quand il brille de son éclat dans la coupe : il descend si aisément, mais finit par mordre comme un serpent et te piquer comme une vipère (Proverbes 23.31-32).

Ça me fait penser aux mises en garde du sage contre la femme séductrice. Je rappelle un passage :

Les lèvres de la femme adultère distillent des paroles mielleuses, et sa langue est plus onctueuse que l’huile, mais la fin qu’elle te prépare est amère comme l’absinthe, cruelle comme une épée à deux tranchants (Proverbes 5.3-4).

Le vin du Liban est d’une riche teinte dorée. Quelquefois, on en rehausse encore la couleur avec du safran. Dans le domaine de la boisson, comme avec le beau sexe, il faut se méfier de la convoitise des yeux et de la chair. Avec sa couleur vermeille attrayante, le vin fascine, surtout quand il étincelle à la lumière; on a plaisir à le regarder et à le déguster parce qu’il flatte les sens. Mais l’excès d’alcool engendre des conséquences fâcheuses et même la mort. Dans un proverbe précédent, on a lu que :

Le vin est plein d’insolence et l’alcool rempli de tapage, celui qui s’en laisse griser ne pourra être sage (Proverbes 20.1).

Versets 33-34

Je continue ce poème.

Tes yeux verront alors des choses étranges et tu laisseras échapper des paroles incohérentes, tu auras l’impression d’être couché en pleine mer, ballotté comme un matelot en haut d’un mât (Proverbes 23.33-34).

L’abus d’alcool entraîne des problèmes mentaux et physiques. La personne ivre éprouve des hallucinations et titube en marchant ce qui lui fait croire qu’elle navigue sur une mer déchaînée.

Verset 35

Je finis de lire le chapitre 23.

“ On me frappe, diras-tu, mais je n’ai pas mal, on m’a roué de coups, je n’ai rien senti. Quand me réveillerai-je ? Il faudra que je trouve encore quelque chose à boire ” (Proverbes 23.35).

Pour le simple plaisir de mal faire, il n’est pas rare que des hooligans désœuvrés tabassent un pauvre ivrogne qui traîne dans la rue. Mais à cause de son état stuporeux, il est insensible à la douleur et croit rêver ce qui lui arrive; il n’a alors plus qu’une idée en tête, prendre un verre quand il se réveillera.

A mon avis, on devrait faire mémoriser ce poème aux alcooliques qui participent à des programmes de désintoxication.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

sept. 17 2024

Émission du jour | Éphésiens 1.17-23

Paul prie pour les chrétiens (suite)

Nos partenaires