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21 nov. 2024

Proverbes 25.1-25

Chapitre 25

Introduction

Le plus souvent, c’est l’histoire ou plus exactement le temps qui permet de juger un président, un premier ministre ou un monarque, et de décider s’il était plutôt bon ou mauvais pour le pays qu’il a gouverné. Mais il n’en est pas toujours ainsi. Déjà de leur vivant, la plus grande partie du monde considère Mussolini et Hitler comme des despotes sanguinaires. L’inverse est également vrai, et Churchill commande déjà le respect des Anglais et des alliés alors que la charge de défendre le monde libre repose sur ses épaules. Pareillement, plusieurs rois de Juda sont considérés comme de bons souverains parce que leur règne est marqué par d’importantes réformes religieuses et par un renouveau spirituel du peuple. A partir du chapitre 25 du livre des Proverbes débute le second recueil des maximes de Salomon. Je commence à le lire.

Verset 1

Voici encore des proverbes de Salomon. Ils ont été transcrits par les fonctionnaires d’Ézéchias, roi de Juda (Proverbes 25.1).

Ézéchias fait partie des bons rois parce qu’une fois au pouvoir, il débarrasse Juda de l’idolâtrie, remet en route le fonctionnement du Temple, rétablit le culte à l’Éternel (2Chroniques 29-31) ainsi que le chant des psaumes (2Chroniques 29.30). C’est Ézéchias qui, 250 ans après qu’ils aient été rédigés, ordonne cette collection de proverbes attribués à Salomon. Ce sont certainement des copistes qui, au fil des siècles, ont recueilli ici et là, dans des manuels partiels et par la tradition orale, ces maximes de Salomon. Ils sont consignés dans un recueil que nous avons dans les chapitres 25 à 29 du livre actuel des Proverbes.

Verset 2

Je continue.

La gloire de Dieu, c’est de tenir certaines choses cachées, la gloire du roi, c’est de s’enquérir soigneusement des choses (Proverbes 25.2; Comparez 1 Rois 3.9).

Dans les 4 premières sentences, Salomon parle du roi, c’est-à-dire de lui-même et de ses successeurs. Il existe une foule de choses, de faits que l’Éternel seul connaît et que l’homme ne peut ni comprendre ni sonder. Dieu habite une lumière inaccessible et l’impénétrabilité de ses voies reflète sa gloire tandis que le devoir et la gloire du roi est d’aller au fond des choses. Le prophète Ésaïe écrit :

Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et autant mes pensées sont élevées au-dessus des vôtres, dit l’Éternel (Ésaïe 55.9).

Et le livre du Deutéronome rapporte que Moïse a dit aux Hébreux :

Ce qui est caché est réservé à l’Éternel notre Dieu. Par contre, nous sommes concernés pour toujours par ce qui a été révélé, par toutes les paroles de cette Loi qu’il nous faut appliquer (Deutéronome 29.28).

Les Textes Sacrés nous révèlent seulement une infime partie de Dieu et de la création, ce que nous sommes capables de comprendre. Ma responsabilité est d’étudier les Écritures afin de savoir ce que Dieu attend de moi. Jésus a dit aux Juifs :

Vous sondez les Écritures, parce que vous êtes convaincus d’en obtenir la vie éternelle (Jean 5.39).

Les chefs d’État, appelés à diriger un pays avec sagesse et justice, devraient chercher à comprendre leur époque et où ils se situent dans le plan de Dieu pour les âges.

Verset 3

Je continue le texte.

Vous ne pénétrerez pas le cœur d’un roi, pas plus que vous ne pourrez mesurer la hauteur du ciel ou sonder les profondeurs de la terre (Proverbes 25.3).

Dans la première collection des proverbes de Salomon, les métaphores sont très rares, mais dans cette seconde collection on a 25 comparaisons. En tant que roi légitime de la lignée de David établie par l’Éternel, Salomon a reçu l’Esprit de Dieu pour le guider, ce qui fait que ses actions ne sont pas toujours compréhensibles. Tout comme l’Éternel garde un savoir caché, le roi fait de même vis-à-vis de ses sujets. À un autre niveau, nous ne pouvons pas toujours deviner pourquoi ceux qui nous gouvernent agissent comme ils le font parce qu’ils doivent tenir secrètes certaines informations qu’ils possèdent et qui concernent la sûreté de l’État. Bien sûr ils abusent de leur pouvoir mais ça c’est un autre sujet.

Versets 4-5

Je continue.

Si l’on délivre l’argent de ses scories, l’orfèvre pourra le travailler et en faire un vase. Si l’on délivre le roi de la présence des méchants, son autorité s’affermira par la justice (Proverbes 25.4-5; Comparez Proverbes 16.12 ; 20.8,26; 29.12, 14).

Le politicien ou l’homme d’affaires qui consulte des conseillers iniques court à la catastrophe et ceux qui sont sous son autorité également. Pour avoir consulté des piètres conseillers, Roboam, le fils de Salomon, a provoqué la scission d’Israël en deux royaumes. Quand je dois prendre une décision importante, je cherche conseil auprès de personnes que j’estime avisées.

Versets 6-7

Je continue.

Ne fais pas l’important devant le roi, et ne te mets pas à la place des grands. Il vaut mieux qu’on te dise : “ Viens t’asseoir plus haut, à cette place d’honneur ” que de te voir humilié devant les nobles (Proverbes 25.6-7).

Si devant un personnage important, j’usurpe la place qui revient à quelqu’un qui est plus digne que moi, je m’expose à de durs froissements de mon amour-propre.

Jésus a illustré cette vérité avec une parabole. Un homme important invite la haute société du coin à une somptueuse soirée. Il réserve des places à sa table à certains de ses amis qu’il veut honorer. Mais quand il annonce que le repas est servi, c’est la ruée sur la table d’honneur comme si elle était couverte de lingots d’or. Ayant sans doute assister à une scène semblable, Jésus a dit aux religieux juifs :

Si quelqu’un t’invite à un repas de noces, ne va pas t’installer à la place d’honneur. Peut-être y a-t-il, parmi les invités, un personnage plus important que toi et celui qui vous a invités l’un et l’autre viendra-t-il te dire : “ Cède-lui cette place. ” Il te faudra alors honteusement gagner la dernière place ! Non, quand tu es invité, va, au contraire, te mettre tout de suite à la dernière place. Alors, quand ton hôte entrera dans la salle, il te dira : “ Mon ami, il y a une place bien meilleure pour toi, viens t’asseoir plus haut ! ” Ainsi tu seras honoré devant tous les convives. En effet, celui qui s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé (Luc 14.8-11).

Verset 8

Je continue le texte.

Même si tu as vu quelque chose de tes propres yeux, ne te hâte pas de t’engager dans un procès, tu t’exposerais à ne plus savoir quoi faire par la suite si quelqu’un d’autre te confondait (Proverbes 25.8).

Un procès est une démarche risquée. Avant de se lancer, il faut bien réfléchir (Proverbes 24.28) parce que c’est s’engager dans une bataille dont l’issue est incertaine (Luc 14.31-32).

Le second livre des Chroniques (35.20-24) rapporte une expédition militaire qui illustre bien la nécessité de la plus grande prudence. Josias est un très bon roi qui a conduit des réformes religieuses extraordinaires dans le royaume de Juda. Malheureusement, sa couronne de lauriers et sa popularité lui montent à la tête ; il devient fier et sûr de lui jusqu’à se croire le plus fort du monde. Sur ces entrefaites le pharaon part en campagne contre le roi d’Assyrie. Apprenant la nouvelle, Josias, qui doit avoir les doigts qui le démangent, gonfle la poitrine et décide comme ça sans raison de barrer la route au pharaon. Apprenant cela, ce dernier lui fait dire quelque chose comme : « Écoute, ne te mêle pas de mes affaires où ça va mal finir pour toi ». Mais devenu arrogant, Josias prend la mouche, attaque le pharaon et se fait tuer. Cette histoire me fait penser à au moins deux proverbes. Je les cite :

Un homme qui mérite d’être repris et qui raidit la nuque, sera brisé tout d’un coup et sans remède. Celui qui se mêle d’une querelle qui ne le regarde pas, attrape un chien par les oreilles (Proverbes 29.1 ; 26.17).

Cela dit, il faut quand même nuancer et prendre aussi en compte un autre proverbe qui dit :

Délivre ceux que l’on entraîne à la mort et sauve ceux qui vont, chancelants, au supplice (Proverbes 24.11).

Versets 9-10

Je continue le texte.

Règle ton différend avec ton prochain, et ne va pas révéler les confidences d’un autre, sinon, il pourrait l’apprendre et t’injurier, et tu perdrais définitivement ta bonne réputation (Proverbes 25.9-10).

Porter une accusation en public est une opération risquée ; il vaut bien mieux régler un contentieux en tête à tête. Mais si tu dois aller en justice, soutiens ta cause sans révéler d’informations indiscrètes inutiles car c’est ouvrir la boîte de Pandore et déclencher une riposte qui nuira à ta renommée.

Verset 11

Je continue.

Des paroles justes dites au bon moment sont comme des oranges d’or sur un bel objet d’argent ciselé (Proverbes 25.11).

Il est intéressant de savoir que jusqu’au Moyen-Âge, la ciselure des métaux précieux s’appelle « œuvre de Salomon ». Israël est un producteur d’agrumes et les oranges de Jaffa sont renommées, et c’est ce qui explique ce proverbe. Moi, je dis souvent une parole appropriée à une situation, mais au mauvais moment, ou bien si je parle au bon moment, c’est pour m’apercevoir que j’aurais eu meilleur compte de ne rien dire. Il est certaines personnes qui ont le don de dire la bonne parole au bon moment (Proverbes 15.23 ; 24.26), que ce soit pour consoler ou corriger. Il est bon de s’entourer de gens aussi précieux.

Dans une petite église de campagne, une vieille dame a la réputation de toujours dire une parole agréable au prédicateur de service. Un dimanche que le sermon est particulièrement déplorable, les paroissiens se massent à la sortie pour écouter ce que cette brave dame va dire cette fois-ci. S’appuyant sur sa canne, elle s’arrête donc devant le prédicateur et s’exclame : « Il faut que je vous dise que je suis vraiment ravie que vous ayez choisi un de mes textes préférés ». Ce commentaire est vraiment une orange d’or encadrée d’argent.

Verset 12

Je continue le texte.

Un avertissement donné par une personne sage et reçu d’une oreille attentive est comme un anneau d’or avec sa parure d’or fin (Proverbes 25.12).

Un joyau de prix, formé par une boucle et son pendant, convient parfaitement à l’oreille d’une jolie femme. Mais la réprimande d’un sage à quelqu’un qui accepte d’être corrigé est encore un plus bel ornement. Tôt ou tard, tout le monde est dans la situation où il a besoin d’une remontrance. Moi, je me suis déjà fait passer un savon et remonter les bretelles un nombre incalculable de fois, et ce n’est jamais bien agréable. Faire des reproches à un insensé est comme un coup d’épée dans l’eau, ou cracher en l’air, ou pire, car il risque de voir rouge et de sortir de ses gongs. Par contre, et comme dit le proverbe :

L’oreille attentive à la réprimande salutaire, fait sa demeure parmi les sages (Proverbes 15.31).

Verset 13

Je continue le texte.

Comme la fraîcheur de la neige au fort de la moisson, tel est un messager fidèle pour celui qui l’envoie : il réconforte son maître (Proverbes 25.13).

En Israël, il ne fait jamais froid au point de neiger pendant la moisson, et ce serait une catastrophe. La neige dont il est question ici, sert à rafraîchir les boissons. Elle provient du mont Hermon, un massif montagneux frontalier entre la Syrie et le Liban, qui culmine à 2 814 m d’altitude.

Jusqu’au siècle dernier, à une quinzaine de kilomètres de Damas, durant l’hiver, les habitants du village de Menîn, entassent de la neige dans une caverne et en été ils vont  la vendre dans la capitale syrienne ainsi que dans d’autres villes du littoral. Pour attirer le chaland, le vendeur vante alors les mérites de sa marchandise en criant : « Prends garde à tes dents ! »

L’inestimable bienfait d’une boisson glacée pendant la canicule est comparable au messager fiable et sûr, chargé d’une affaire importante. Il est bien vrai que les gens sur qui on peut vraiment compter n’ont pas de prix (Proverbes 13.17). À ceux qui lui sont fidèles, au jour du jugement, Jésus dira :

“ Bon travail ? Tu es un bon serviteur en qui l’on peut avoir confiance ” (Matthieu 25.21).

Verset 14

Je continue le texte.

Celui qui se vante de sa libéralité sans rien donner fait penser au nuage amené par le vent et qui n’apporte pas la pluie (Proverbes 25.14).

Le vent et les nuages sont généralement annonciateurs de pluie, mais s’il ne pleut pas, l’agriculteur est déçu. Pareillement, celui qui parle dans le vide en faisant des promesses qu’il ne va pas tenir, est particulièrement frustrant. Dans son épître, Jude (12) utilise la même image pour décrire les faux prophètes comme ceux qu’on trouve un peu partout dans le protestantisme.

Verset 15

Je continue.

Par la lenteur à la colère, on persuade un juge, et la langue brise les os (Proverbes 25.15).

Devant un tribunal, il est important de garder son sang-froid. Celui qui ne sait pas se contrôler inspire la méfiance. Par contre, même la résistance la plus opiniâtre peut céder devant des paroles douces.

Versets 16-17

Je continue.

Si tu trouves du miel, n’en mange que ce qui te suffit, car si tu en prends trop, tu le rejetteras. Ne va pas trop souvent chez ton ami, de peur qu’il ne se lasse de toi et ne te prenne en haine (Proverbes 25.16-17).

Il ne faut pas abuser des bonnes choses sous peine de le regretter. Enfant, je raffolais des poireaux en vinaigrette jusqu’au jour où j’en ai trop mangé, je suis parti en voiture et je vous ferai grâce du reste. Depuis, j’en mange très rarement et ne trouve pas que c’est un met extraordinaire. C’est un peu pareil pour l’amitié, il faut en user avec modération et ne pas tirer sur la corde au maximum. Quand je suis invité, je ne m’éternise pas afin de ne pas entendre la maîtresse de maison penser : « J’aimerais bien que ce casse-pied retourne chez lui et y reste ! » Il faut éviter d’outrepasser le bon accueil qu’on a reçu. Inversement, je n’apprécie pas ceux qui s’incrustent comme des bernacles sur les coques des bateaux.

Verset 18

Je continue le texte.

L’homme qui porte un faux témoignage contre son prochain est comme une massue, une épée et une flèche acérée (Proverbes 25.18; Comparez Proverbes 6.19).

Un faux témoin assomme, sépare et perce. Il fait autant de mal que des armes meurtrières parce que le mensonge peut sérieusement entacher la réputation et le caractère de quelqu’un et même les détruire.

Verset 19

Je continue.

Dent qui se casse et pied qui cède, est la confiance en un perfide au jour de la détresse (Proverbes 25.19).

En d’autres mots, au jour du malheur, si j’appelle et je me fie à un homme déloyal, c’est comme si je m’appuyais sur une dent branlante ou un pied chancelant. C’est une initiative catastrophique. Imaginez une situation où vous demandez à quelqu’un de témoigner en votre faveur et il fait exactement l’inverse et vous enfonce ! Le pauvre Job a connu ça puisqu’il a dit :

Mes amis m’ont trahi comme un torrent, comme un de ces cours d’eau dont le lit est à sec (Job 6.15).

Verset 20

Je continue le texte.

Entonner des chansons pour une personne affligée, c’est comme lui enlever son habit par un jour de froid ou verser du vinaigre sur du salpêtre (Proverbes 25.20).

L’acide sur du carbonate de soude produit une réaction chimique très vive et dangereuse. La Septante qui est l’ancienne version grecque dit : « du vinaigre sur une plaie », ce qui revient au même car dans un cas comme dans l’autre, les trois comportements que mentionne le maître sont absurdes, violents et ils font mal.

Versets 21-22

Je continue.

Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger, s’il a soif, donne-lui à boire. Ce sera comme si tu lui mettais des charbons ardents sur sa tête, et l’Éternel te le rendra (Proverbes 25.21-22).

Dans son épître aux Romains (12.20), l’apôtre Paul rappelle au croyant qu’il ne doit pas chercher à se venger lui-même, puis il cite ce proverbe pour expliquer comment se comporter envers un ennemi.

La mention des charbons ardents a deux origines. En premier lieu, c’est un rituel d’expiation égyptien où le coupable d’une faute porte une bassine de braises sur la tête pour signifier sa repentance. Deuxièmement, dans l’Antiquité, le maître de maison dont le foyer s’éteint doit aller chez un voisin sympa pour lui demander quelques braises qu’il ramène chez lui dans un récipient qu’il porte sur la tête.

Ce proverbe prescrit qu’il faut pourvoir aux besoins élémentaires d’un ennemi en lui donnant à boire, à manger, et en pansant ses plaies, ce qui sont des actes de compassion. La manifestation d’une telle bonté en réponse à la méchanceté d’un individu doit susciter en lui un grand malaise et l’inciter à se repentir de sa conduite et de ses mauvaises dispositions.

Verset 23

Je continue le texte.

Une langue qui dit du mal en secret engendre des visages irrités aussi sûrement que le vent de la région cachée enfante la pluie (Proverbes 25.23).

La médisance provoque toujours la colère des intéressés parce que personne n’aime qu’on lui casse du sucre sur le dos, être trompé, voir ses secrets révélés ou sa réputation écornée. En effet, le maître a déjà dit que :

Le fourbe sème la discorde, et le rapporteur jette la brouille entre des amis (Proverbes 16.28; Comparez Proverbes 26.20).

Verset 24

Je continue.

Mieux vaut habiter dans un coin sur un toit en terrasse que de partager la maison d’une femme querelleuse (Proverbes 25.24).

Cette maxime identique à une précédente (Proverbes 21.9, 19) se passe de commentaires. Salomon qui possédait un harem de mille femmes doit savoir de quoi il parle au vu des problèmes qu’il a eus à cause de certaines d’entre elles. Pourtant, il est très difficile de comprendre pourquoi un homme comme Salomon qui aimait Dieu et qui avait son Esprit, a pu se livrer à l’idolâtrie. Mais c’est ce qu’il a fait afin de satisfaire certaines de ses femmes, ce qui lui a d’ailleurs valu d’encourir la colère de l’Éternel.

Verset 25

Je continue.

Une bonne nouvelle venant d’un pays lointain fait du bien, comme de l’eau fraîche à une personne altérée (Proverbes 25.25; Comparez Proverbes 15.39).

On a coutume de dire : « Pas de nouvelle, bonne nouvelle ! » Mais en réalité, on apprécie beaucoup recevoir des nouvelles fraîches par courrier ou téléphone d’un vieil ami ou d’un parent qui se trouve dans un loin pays, ou qu’on croit disparu. Ce fut le cas de Jacob qui ayant fait le deuil de son fils Joseph était dans une très grande tristesse. Cependant, ses autres fils sont revenus d’Égypte et lui ont dit :

« Joseph vit encore, et c’est même lui qui gouverne toute l’Egypte. » Mais il ne réagit pas parce qu’il ne les croyait pas. Ils lui répétèrent tout ce que Joseph avait dit. Puis Jacob vit les chariots que Joseph avait envoyés pour le transporter. Alors ce fut comme s’il reprit vie (Genèse 45.26,27).

Aujourd’hui, on peut correspondre instantanément ou en quelques secondes d’une extrémité de la planète à l’autre grâce aux moyens modernes de communication. Mais dans l’Antiquité et jusqu’à l’invention du télégraphe, les nouvelles se propagent à la vitesse de l’escargot. Il faut des semaines sinon des mois pour qu’une lettre parvienne de Chine en Europe par exemple.

La bonne nouvelle qui fait du bien fait aussi penser aux paroles de Jésus qui a dit :

Je suis venu du Père et je suis venu dans le monde. Maintenant, je quitte le monde et je retourne auprès du Père (Jean 16.28).

La Bonne Nouvelle par excellence, qui nous est parvenue d’un pays lointain, c’est-à-dire du royaume de Dieu, est que Jésus est né à Bethléhem, qu’il est mort et ressuscité afin de devenir mon Sauveur et le vôtre. Puis le salut accompli, il est retourné dans la gloire céleste. Et c’est aussi là que vous et moi sommes invités à nous rendre. Mais pour y entrer il faut faire entièrement confiance à Jésus et à lui seul, car il a dit : « nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14.6).

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

nov. 12 2024

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