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26 juin 2026

Michée 7.9-14

Chapitre 7

Verset 9 a

Il existe un certain nombre de phrases qui sont particulièrement pénibles à prononcer au point où on pourrait croire qu’elles nous écorchent la bouche. Elles font partie de la bonne éducation et on essaie de les inculquer à nos enfants, mais ce n’est pas facile surtout que les adultes ont eux aussi des difficultés à les dire, ces phrases. Parmi celles-ci, la plus douloureuse est peut-être bien : « Je t’ai offensé et je mérite d’être puni ». Eh bien figurez vous qu’on la trouve dans le dernier chapitre du livre de Michée que je continue de lire.

J’ai péché contre lui (l’Éternel), je supporterai donc le poids de sa colère (Michée 7.9 a).

Michée s’identifie corps et âme à son peuple dans son péché, et sa prière est celle du pénitent qui accepte et se soumet au châtiment mérité.

Le prophète Daniel aussi confesse les fautes de ses compatriotes comme s’il les avait lui-même commises. Dans sa prière de contrition qu’on trouve au chapitre 9 de son livre, il dit :

Nous avons mal agi, nous nous sommes rendus coupables et nous nous sommes révoltés contre toi en nous détournant de tes commandements et de tes lois. – Seigneur, la honte couvre notre visage, celui de nos rois, de nos chefs et de nos ancêtres, parce que nous avons péché contre toi (Daniel 9.5, 8 ; comparez Daniel 9.11, 15).

Si Daniel et Michée confessent le péché de leur peuple comme le leur, nous devrions peut-être suivre leur exemple. À chacun de voir. Par contre, nous sommes exhortés à prier pour ceux qui nous gouvernent. Dans sa première lettre à Timothée, l’apôtre Paul écrit :

Que l’on prie pour les rois et pour tous ceux qui sont au pouvoir, afin que nous puissions mener, à l’abri de toute violence et dans la paix, une vie qui exprime, dans tous ses aspects, notre attachement à Dieu et qui commande le respect (1Timothée 2.2).

Verset 9

Je continue le texte.

J’ai péché contre lui (l’Éternel), je supporterai donc le poids de sa colère, jusqu’à ce jour où il prendra en main ma cause, où il me fera droit, et me fera sortir à la lumière, et je contemplerai son œuvre qui établira la justice (Michée 7.9).

Quand le jugement aura accompli son objectif, l’Éternel défendra la cause de son peuple contre ses ennemis.

L’empire païen, exécuteur du jugement de Dieu, n’a pas voulu comprendre qu’il n’est qu’un bâton, un instrument dans les mains de Dieu et il a outrepassé sa responsabilité. Que ce soient les Assyriens ou les Babyloniens, ils ont voulu détruire Israël violant ainsi son droit d’exister, mais ce faisant, ils ont offensé son Dieu qui va prendre sa défense. En délivrant son peuple de l’exil, en le rétablissant dans son pays, et en punissant ses ennemis, l’Éternel lui rend justice dans le sens qu’il se montre fidèle à son alliance avec ses ancêtres. La justice de Dieu est sa bonté et sa mansuétude envers ceux qui constituent son peuple.

On retrouve ce même sens du mot « justice » dans les paroles de l’apôtre Jean qui dans sa première lettre dit : « Si nous reconnaissons nos péchés, Dieu est fidèle et juste (c’est-à-dire bon et miséricordieux), et par conséquent, il nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de tout le mal que nous avons commis » (1Jean 1.9).

Verset 10

Je continue le texte.

Alors mon ennemie en sera le témoin, et sera couverte de honte, elle qui me disait : “ Où donc est l’Éternel ton Dieu ? ”, et je la verrai de mes yeux être foulée aux pieds comme la boue des rues (Michée 7.10).

Tout comme Jérusalem précédemment (Michée 7.8), l’ennemie est ici personnifiée ; il s’agit de l’Assyrie qui se moquait d’Israël en disant : « Où donc est l’Éternel ton Dieu ? »

D’après le livre d’Ésaïe, les Assyriens attribuent toujours leur succès militaire à l’assistance et à la supériorité de leurs dieux sur ceux des nations conquises (Ésaïe 10.9-11 ; 37.10-13). C’est ainsi qu’à l’entrée du nouveau palais construit à 20 km au nord de Ninive (de 717 à 707) par le roi assyrien Sargon II (722-705), on peut lire l’inscription suivante : « Les dieux Assour, Nébo et Merodak m’ont conféré la royauté sur les nations. […] Par la grâce et la puissance des grands dieux, mes maîtres, j’ai lancé mes armes, par ma force j’ai vaincu mes ennemis » (“ Records of the Past ”, vol. ix).

Il est vrai que les Assyriens mirent fin au royaume israélite des X tribus du Nord et envahirent Juda (en 723 et 701), cependant c’est oublier que l’Éternel protège son peuple. Dans la prière d’intercession du psaume 79, le psalmiste écrit :

Pourquoi les nations diraient-elles : “ Où est leur Dieu ? ” Montre à ces païens, sous nos yeux, que tu demandes compte du meurtre de tes serviteurs ! (Psaumes 79.10 ; comparez Psaumes 42.4, 11).

L’Éternel déploie donc sa puissance et prouve qu’il a le pouvoir de délivrer. Il s’en suit que l’Assyrie est humiliée, « foulée aux pieds comme la boue des rues », une image qu’utilise également le prophète Ésaïe (Ésaïe 10.6). C’est ce qui arriva sous le règne du roi Ézéchias. Alors que Jérusalem est encerclée par les Assyriens, l’Ange de l’Éternel sort et fait périr 185 000 hommes de guerre en une seule nuit (Ésaïe 36-37).

Verset 11

Je continue le texte.

Voici venir le jour où l’on rebâtira tes murs, Jérusalem, et voici, ce jour-là, on repoussera tes frontières (Michée 7.11).

Ce petit verset est extrêmement dense et riche en signification. Michée a d’abord vue Jérusalem détruite et l’a comparée à une vigne dont les clôtures ont été arrachées, une image de désolation qui correspond bien à l’annonce de sa destruction par les Babyloniens que décrit le prophète Ésaïe. Je lis le passage :

Maintenant donc, je vous ferai savoir ce que je vais faire à ma vigne : j’arracherai sa haie pour qu’elle soit broutée, je ferai une brèche dans sa clôture pour que les passants la piétinent. J’en ferai une friche : nul ne la taillera, nul ne la sarclera. Les ronces, les épines y croîtront librement, et j’interdirai aux nuages de répandre leur pluie sur elle. Or, c’est la nation d’Israël qui est la vigne de l’Éternel, du Seigneur des armées célestes. Le plant qui faisait ses délices ce sont les habitants du pays de Juda. Il attendait d’eux la droiture, et ce n’est qu’injustice ; il attendait d’eux la justice, et ce sont des cris de détresse (Ésaïe 5.5-7).

Maintenant, Michée s’adresse à Jérusalem en ruines comme si c’était une personne et lui annonce deux faits marquants : elle sera reconstruite et son territoire sera élargi.

A priori, on pourrait penser que la restauration de la ville sainte correspond au retour de l’exil babylonien quand le roi perse Cyrus autorise les Juifs à retourner dans leur pays et à rebâtir leur capitale (en 445 avant Jésus-Christ). Cette compréhension peut effectivement correspondre à une première interprétation à moyen terme de ce passage. Cependant et comme c’est très souvent le cas chez les prophètes de l’Éternel, leurs visions ont plusieurs applications. Comme Michée dit aussi « on repoussera tes frontières », tout porte à croire que le prophète nous projette ici à la fin des temps au tout début du règne du Messie quand Jérusalem sera reconstruite une nouvelle fois.

En fait au cours de son histoire, la ville sainte a été ravagée et rebâtie plusieurs fois : au retour de l’exil babylonien, après sa destruction par les Romains en l’an 70, et elle le sera une dernière fois avec faste et gloire au début du millénium.

Cependant, quand Jérusalem sera occupée par le Messie, elle ne comportera plus de murailles d’enceinte protectrices parce qu’une paix universelle et durable régnera dans le monde entier. Zacharie écrit :

Cours, parle à ce jeune homme, et dis : Jérusalem demeurera sans murailles, tant il y aura d’hommes et de bêtes au milieu d’elle. Et je serai pour elle, dit l’Éternel, une muraille de feu qui l’entourera, et je serai sa gloire au milieu d’elle (Zacharie 2.4-5 ; OST).

Quand Michée dit : « ce jour-là on repoussera tes frontières », cette extension se fera au-delà du territoire originel d’Israël que l’Éternel a donné aux descendants d’Abraham. Cet agrandissement sera rendu nécessaire afin d’accommoder tous les peuples d’origine païenne qui se joindront au petit reste de juifs rescapés. Ensemble, ils constitueront le nouveau peuple de Dieu, celui qui entrera dans le millénium (Ésaïe 33.17). En réalité, les frontières du royaume messianique s’étendront jusqu’aux extrémités de la terre car dans le second psaume, on lit :

Je publierai le décret qu’a promulgué l’Éternel. Il m’a dit : “ Tu es mon Fils ; aujourd’hui, je fais de toi mon enfant. Demande-moi : Que veux-tu ? Je te donne en patrimoine tous les peuples de la terre ; et le monde, jusqu’en ses confins lointains, sera ta propriété ” (Psaumes 2.7-8).

Non seulement la nation d’Israël n’aura plus de limites géographiques, mais les spécificités juives contenues dans la loi de Moïse seront également abolies. En effet, à l’origine, l’Éternel fit sortir le peuple hébreu d’Égypte et lui donna un territoire limité à l’intérieur de la Palestine ainsi que la Loi qui le distingue de tous les autres peuples avec lesquels il ne doit pas se mélanger. Mais depuis la venue du Christ et sa mort sur la croix pour tous les hommes quelles que soient leur ethnicité, il n’y a plus ce mur de séparation entre les descendants de Jacob et les païens. Cette division ayant été annulée, Juifs et non-juifs qui croient en Jésus sont réconciliés et constituent un seul et même peuple qui appartient à Dieu. C’est ce que l’apôtre Paul explique clairement dans son épître aux Éphésiens. Je le cite :

C’est pourquoi, vous qui portez, dans votre corps, la preuve que vous n’êtes pas des Juifs et qui donc êtes traités d’“ incirconcis ” par ceux qui se disent “ les circoncis ” à cause d’un rite accompli sur leur corps et par des hommes, rappelez-vous quelle était votre situation autrefois. En ce temps-là, vous étiez sans Messie, vous n’aviez pas le droit de faire partie du peuple d’Israël, vous étiez étrangers aux alliances conclues par Dieu pour garantir sa promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, par votre union avec le Christ, Jésus, vous qui, autrefois, étiez loin, vous êtes devenus proches grâce au sacrifice du Christ. Car nous lui devons notre paix. Il a, en effet, instauré l’unité entre les Juifs et les non-juifs et abattu le mur qui les séparait : en livrant son corps à la mort, il a annulé les effets de ce qui faisait d’eux des ennemis, c’est-à-dire de la Loi de Moïse, dans ses commandements et ses règles. Il voulait ainsi créer une seule et nouvelle humanité à partir des Juifs et des non-juifs qu’il a unis à lui-même, en établissant la paix. Il voulait aussi les réconcilier les uns et les autres avec Dieu et les unir en un seul corps, en supprimant, par sa mort sur la croix, ce qui faisait d’eux des ennemis (Éphésiens 2.11-16).

Verset 12

Je continue maintenant le texte de Michée.

En ce jour-là, des gens viendront vers toi : de l’Assyrie jusqu’à l’Égypte, et de l’Égypte jusqu’au fleuve (l’Euphrate), et d’une mer à l’autre, d’une montagne à l’autre (Michée 7.12).

Ici encore, cette prophétie concerne la fin des temps et le royaume du millénium. Rétablie, Jérusalem devient pour tous les peuples le pôle d’attraction. Michée embrasse du regard la restauration d’Israël et la conversion des païens au Messie. Non seulement tous les Juifs rentrent chez eux de la diaspora mais les peuples païens affluent eux aussi en masse vers Jérusalem. Précédemment, Michée a dit :

Des nations nombreuses viendront et se diront les unes aux autres : Venez, montons au mont de l’Éternel, au Temple du Dieu de Jacob ! Il nous enseignera les voies qu’il a prescrites, nous suivrons ses sentiers. Car de Sion viendra la Loi, et de Jérusalem, la Parole de l’Éternel (Michée 4.2).

Parmi les nations païennes venant se joindre à Israël, Michée mentionne les deux qui de son temps, sont les plus puissantes et les plus dangereuses : l’Assyrie et l’Égypte. Ésaïe, contemporain de Michée les cite également. Je lis un passage :

En ce jour-là, il y aura dans le pays d’Égypte cinq villes où l’on parlera la langue des Hébreux et où l’on prêtera serment par l’Éternel, le Seigneur des armées célestes. On appellera l’une d’elles : la Ville du Soleil. En ce jour-là, l’Éternel aura un autel au milieu de l’Égypte, et une stèle sera dressée en l’honneur du Seigneur sur sa frontière. Ils serviront de signe et de témoins pour l’Éternel, le Seigneur des armées célestes, dans le pays d’Égypte. […] L’Éternel se fera connaître au pays de l’Égypte et, ce jour-là, les Égyptiens connaîtront l’Éternel. Ils lui rendront un culte avec des sacrifices et des offrandes, et ils feront des vœux à l’Éternel et s’en acquitteront. […] En ce jour-là, il y aura une route frayée allant d’Égypte en Assyrie. Les Assyriens se rendront en Égypte, les Égyptiens en Assyrie ; l’Égypte et l’Assyrie rendront leur culte ensemble. En ce jour-là, Israël sera le troisième, avec l’Égypte et l’Assyrie, et pour la terre entière cela sera une bénédiction. Et l’Éternel, le Seigneur des armées célestes, les bénira, disant : Bénie soit l’Égypte, mon peuple, bénie soit l’Assyrie, mon œuvre, et Israël, qui m’appartient (Ésaïe 19.18-25 ; comparez Ésaïe 11.11 ; 27.12-13).

En compagnie des Israélites, des peuples nombreux viendront de tous les points de l’horizon, du nord et du sud, de l’orient et de l’occident, d’une montagne à l’autre et d’une mer à l’autre, c’est-à-dire du monde entier. Concernant le règne du Messie, Zacharie et l’auteur du psaume 72, écrivent respectivement :

Je ferai disparaître du pays d’Éphraïm tous les chariots de guerre et, de Jérusalem, les chevaux de combat ; l’arc qui sert pour la guerre sera brisé. Ce roi établira la paix parmi les peuples, sa domination s’étendra d’une mer jusqu’à l’autre, et depuis le grand fleuve jusqu’aux confins du monde (Zacharie 9.10). Qu’il règne d’une mer à l’autre, depuis le fleuve de l’Euphrate jusqu’aux confins du monde ! (Psaumes 72.8).

Cependant, avant que ne se réalise cette promesse idyllique, il s’écoulera plusieurs millénaires et le peuple élu devra passer par la fournaise du jugement, en réalité plusieurs. La révolte d’Israël contre son Dieu va entraîner l’application des sanctions prévues par la loi de Moïse. En effet, le livre du Lévitique rapporte que dans le traité d’alliance entre l’Éternel le suzerain, et les Hébreux son vassal, en cas de rébellion Dieu dit :

Je vous disperserai parmi les nations païennes et je vous poursuivrai avec l’épée, votre pays sera dévasté et vos villes deviendront des monceaux de ruines (Lévitique 26.33).

La gloire et l’avenir de Jérusalem et d’Israël ont beau être assurés, le jugement de Juda n’en est pas moins irrévocable ce que tous les prophètes de l’Éternel répètent souvent.

Verset 13

Je continue le texte de Michée.

Le reste de la terre deviendra un désert à cause de ses habitants, ce sera le salaire de ses agissements (Michée 7.13).

« Le reste de la terre » est constitué par ce qui reste quand on enlève Israël et tous les croyants ; ce sont donc les nations et les non-croyants du monde. Michée rappelle ici que juste avant l’instauration du royaume du millénium, Dieu déversera sa colère sur l’humanité entière parce qu’elle l’a rejeté et a choisi de suivre l’Antichrist ; il s’agit des terribles jugements décrits dans le livre de l’Apocalypse.

Verset 14

Je continue le texte.

Éternel, pais ton peuple sous ta houlette ! C’est le troupeau qui t’appartient, il habite à l’écart dans les fourrés, au milieu du Carmel. Qu’il puisse paître dans les prés du Basan et du mont Galaad, comme aux jours d’autrefois ! (Michée 7.14).

Les promesses que l’Éternel a faites à Israël inspirent à Michée une prière sublime dans laquelle il demande leur accomplissement. Il supplie le berger d’Israël de diriger son peuple et de lui trouver des pâturages, symboles de paix et de prospérité. C’est un nouvel exode où l’Éternel lui-même conduira son peuple tel un berger son troupeau, tout comme lorsqu’il avait conduit les Hébreux hors d’Égypte.

Dans l’Ancien Testament, l’Éternel est souvent décrit comme berger et Israël comme le troupeau qui lui appartient. Dans le psaume 28, le psalmiste écrit :

Ô Éternel, sauve ton peuple, et bénis-le : il t’appartient. Sois son berger, et prends soin de lui pour toujours (Psaumes 28.9 ; comparez Psaumes 80.2 ; Genèse 49.24).

Et dans le psaume 23, David dit :

Si je devais traverser la vallée où règnent les ténèbres de la mort, je ne craindrais aucun mal, car tu es auprès de moi : ta houlette me conduit et ton bâton me protège (Psaumes 23.4).

Les pâturages cités par Michée sont alors extraordinairement fertiles. « Carmel » signifie d’ailleurs « campagne fertile » et désigne une chaîne de montagnes longue de 25 km culminant à 530 m d’altitude, qui s’avance en promontoire dans la mer Méditerranée et qui surplombe la plaine de Meguiddo. Les prophètes Élie et Élisée y avaient habité au siècle précédant (1Rois 18.19 ss. ; 2Rois 2.25 ; 4.25).

« Le Basan » est une région fertile au nord-est du Jourdain, réputée pour ses troupeaux (Psaumes 22.13 ; Nahum 1.4 ; Ézéchiel 39.18). « Galaad » est également une contrée située à l’est du Jourdain, et qui, comme le Basan, fait partie d’Israël à l’époque de David et de Salomon, et plus brièvement sous Jéroboam II roi d’Israël Nord. C’est à Galaad que les tribus de Ruben, de Gad et une moitié de la tribu de Manassé se sont installées (Nombres 32.1, 5 ; 33). Toutes ces régions fertiles furent conquises par les Assyriens (en 734 par Tiglath Piléser III ; 745-727).

Michée dit aussi que le troupeau de l’Éternel « habite à l’écart dans les fourrés » (Deutéronome 33.28). C’est une façon de dire qu’Israël est séparé de toutes les autres nations, d’une part, du fait de sa position géographique puisque la nation est coincée entre la Méditerranée, le Jourdain, des chaînes de montagnes et le désert, et d’autre part, à cause de ses institutions religieuses qui sont très différentes de celles des autres nations, puisqu’elles lui ont été transmises par le seul vrai Dieu.

Le livre des Nombres rapporte que Balaam, ce prophète de malheur embauché pour maudire Israël, perçoit très bien perçu la spécificité de ce peuple quand il dit :

Voici : je le contemple du sommet des rochers, et, du haut des collines, je le regarde. Je le vois : c’est un peuple qui demeure à l’écart, il ne se considère pas semblable aux autres peuples (Nombres 23.9).

À l’origine de son existence, Israël est une nation appelée à être sainte, c’est-à-dire mise à part pour l’Éternel, et ce n’est que lorsqu’elle accomplit son devoir qu’elle est véritablement prospère.

Quand Michée demande à ce qu’Israël soit béni « comme aux jours d’autrefois », il fait référence au zénith du peuple élu sous les règnes de David et de Salomon. Mais ces jours sont passés et ne reviendront que à la fin des temps sous la houlette du Messie.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

sept. 13 2024

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