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25 juin 2026

Michée 7.1-9

Chapitre 7

Introduction

Un jour j’ai lu qu’en se forçant à sourire, on peut égayer son humeur et que l’inverse est également vrai. C’est sûr que si je broie du noir, si je rumine des pensées pessimistes, je ne vais être ni joyeux, ni en avoir l’air. Les prophètes de l’Éternel qui ont la charge d’avertir les Israélites de la venue du jugement de Dieu ne doivent pas être à la fête non plus. Non seulement ils annoncent des malheurs, mais dans leur vision prophétique ils peuvent voir se dérouler devant leurs yeux la destruction de leur peuple et de leur patrie. Il y avait vraiment de quoi devenir neurasthénique.

Après avoir, au nom de l’Éternel, proféré des menaces et terminé par l’annonce de la fin politique du royaume de Juda, Michée sombre dans la déprime et commence le dernier chapitre de son livre par « Hélas ! Malheur à moi ! » et on le comprend. Ce chapitre se compose de trois strophes. Dans la première (7.1-6), le prophète se plaint de l’étendue des péchés de Juda et reconnaît la nécessité du châtiment divin.

Dans la deuxième (Michée 7.7-13), il remonte la pente et dit toute sa confiance en l’Éternel. À travers Michée, l’Israël fidèle exprime sa foi dans le salut divin car il possède l’assurance qu’après avoir été frappé de la verge, Dieu le relèvera et lui fera justice contre ses ennemis.

Dans la troisième strophe (Michée 7.14-20), au nom du peuple, Michée fait monter une humble prière (Michée 7.14) à Dieu et lui demande de rétablir le peuple comme il était autrefois. L’Éternel répond alors par la promesse de renouveler envers lui les miracles des premiers temps et d’humilier ses ennemis (Michée 7.15-17), ce qui relève et élève l’esprit de Michée qui éclate en un hymne d’adoration et de reconnaissance au Dieu de l’alliance (Michée 7.18-20). Le « Hélas ! Malheur à moi ! » du début du chapitre devient «  Oui, de nouveau tu auras compassion de nous […]. Oui, tu témoigneras de la fidélité au peuple de Jacob. Tu manifesteras ta grâce aux enfants d’Abraham. »

Verset 1

Je commence maintenant de lire le chapitre sept du livre de Michée.

Hélas ! Malheur à moi ! Parce que je ressemble à celui qui viendrait chercher des fruits en plein été, à celui qui grappille après les vendangeurs. Mais il n’y a pas une grappe que l’on pourrait manger, et pas une figue nouvelle dont j’ai si grande envie (Michée 7.1).

En Palestine, on ne récolte rien en été car la moisson a déjà eu lieu à la Pentecôte. Par ce langage imagé, Michée exprime une vive attente amèrement déçue. Il n’y a aucune de ces figues précoces si délicieuses (comparez Ésaïe 28.4 ; Jérémie 24.2) et il n’y a pas de raisins non plus après les vendanges (comparez Ésaïe 5.4-7). Michée n’a donc rien à se mettre sous la dent.

D’autres versions (Septante ; Vulgate) traduisent par : « J’ai été comme celui qui ramasse de la paille pendant la moisson ». Michée cherche quelques bonnes actions parmi le peuple de Dieu mais en vain.

Le prophète Osée qui exerce son ministère dans le royaume du Nord, utilise la même image que Michée pour exprimer le contraste entre ce qu’Israël était et ce qu’il est devenu ; il dit :

J’ai trouvé Israël comme un plant de raisins au milieu du désert, et j’ai vu vos ancêtres comme les premiers fruits sur un jeune figuier. Mais eux, lorsqu’ils sont arrivés à Baal-Peor, ils se sont consacrés à cette idole infâme et ils sont devenus abominables comme l’objet de leur adoration (Osée 9.10).

L’idolâtrie a été l’élément destructeur du peuple élu dès le début de son histoire et avec le temps, la situation religieuse des deux royaumes israélites n’a fait qu’empirer davantage tant sur le plan religieux que social.

Un jour de très bonne heure le matin, alors que Jésus se rend à Jérusalem et qu’il a faim, Matthieu nous dit :

Il aperçut un figuier sur le bord de la route et s’en approcha ; mais il n’y trouva que des feuilles. Alors, il dit à l’arbre : – Tu ne porteras plus jamais de fruit ! À l’instant même, le figuier devint tout sec (Matthieu 21.18-19).

Comme dans les Écritures, le figuier est une image d’Israël, la malédiction prononcée s’applique en réalité à Israël et s’est soldée par la destruction totale de Jérusalem par les Romains (an 70).

Verset 2

Je continue le texte de Michée.

Non, il ne reste plus dans le pays d’homme fidèle à l’Éternel, plus personne n’est droit. Tous guettent l’occasion de répandre le sang et chacun traque son prochain en lui tendant un piège (Michée 7.2).

La figue de premier choix et la grappe de raisin succulente que Michée a vainement cherchées représentent ceux qui sont justes et pieux. Le mot hébreu pour « homme fidèle »  (khasidh) signifie « le miséricordieux, celui qui aime son prochain ». C’est ce que la loi de Moïse demande au peuple de Dieu. Dans le livre du Lévitique, on lit :

Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas de rancune envers les membres de ton peuple, mais tu aimeras ton prochain comme toi-même (Lévitique 19.18).

À l’époque de Michée, ces sentiments généreux ont pratiquement disparu. Déjà de son temps, le roi David écrit dans les psaumes 12 et 14 :

Au secours, ô Éternel ! Il n’y a plus d’homme pieux, on ne peut plus se fier à personne. Chacun trompe son prochain, lui disant des flatteries, la duplicité au cœur (Psaumes 12.2-3). Les insensés pensent : “ Dieu n’existe pas. ” Ils sont corrompus, leurs actions sont dégradantes, et aucun ne fait le bien. Du ciel, l’Éternel observe tout le genre humain : “ Reste-t-il un homme sage qui s’attend à Dieu ? Ils se sont tous égarés, tous sont corrompus, plus aucun ne fait le bien, même pas un seul ” (Psaumes 14.1-3).

L’expression : « chacun traque son prochain en lui tendant un piège », décrit une véritable chasse à l’homme, car littéralement le texte dit que « ils traquent chacun son frère au filet » (JER), ce qui est la manière habituelle d’attraper les oiseaux. Que ce soit par la violence ou la ruse méchante, chacun essaie de tromper, frustrer et dépouiller son prochain.

Verset 3

Je continue le texte de Michée.

Leurs deux mains sont très occupées à faire le mal et à bien le faire : le prince a des exigences, le juge agit par intérêt, le riche manifeste lui aussi, son avidité, et ils font ainsi cause commune (Michée 7.3 ; auteur).

Le seul comportement où les classes dirigeantes sont compétentes est de s’accorder entre elles pour « faire le mal ». Pour un pot-de-vin, elles sont prêtes à tout. Ésaïe, contemporain de Michée écrit :

Tes chefs sont des rebelles, complices de voleurs, ils aiment tous les pots-de-vin et sont avides de présents, ils ne défendent pas les droits de l’orphelin ; la cause de la veuve jamais ne leur parvient (Ésaïe 1.23). Malheur à vous qui nommez le mal bien et le bien mal, vous qui changez la lumière en ténèbres, les ténèbres en lumière, vous qui changez l’amertume en douceur et la douceur en amertume. Malheur à vous qui vous prenez pour sages et vous croyez intelligents ! Malheur à vous qui êtes des héros quand il s’agit de boire, et des champions pour vous gorger d’alcool ; qui, pour un pot-de-vin, acquittez le coupable et qui privez le juste du droit qui lui est dû (Ésaïe 5.20-23).

Le prophète Sophonie lui fait écho quand il dit :

Ses grands, au milieu d’elle, sont des lions rugissants, ses juges sont des loups du soir qui, au matin, n’ont plus rien à ronger (Sophonie 3.3).

Les classes dirigeantes n’essaient même pas de cacher le mal qu’elles ont prémédité. « Le prince, le juge et le riche » sont de connivence et s’entendent même pour préparer leur coup. L’administration (le prince) comme le pouvoir judiciaire sont corrompus, de telle sorte que les criminels fortunés peuvent acheter leur protection. Par ailleurs, hypocrites, ils accordent leurs violons de manière à donner le change et paraître comme des « sainte-n’y-touche » aux yeux du peuple.

Dans la sombre affaire de la vigne de Naboth racontée dans le premier livre des Rois (ch.21) et dont j’ai déjà eu l’occasion de parler, le prince est le couple royal Achab et Jézabel qui réclament et ordonnent la condamnation à mort d’un innocent pour s’emparer de sa vigne. Les magistrats de la ville de Naboth sont ignobles car ils se prêtent à cette fourberie meurtrière. Ils soudoient des faux témoins et le tour est joué et Naboth exécuté. Beaucoup se sont sali les mains dans cette affaire sordide.

La corruption par l’argent a toujours existé et existera toujours. Dans les pays démocratiques, nous vivons dans des États de droit où la raison du plus fort n’est pas légalement et automatiquement la meilleure. Mais peut-être avez-vous déjà fait la très désagréable expérience d’avoir maille à partir avec un plus grand que vous. Ça m’est arrivé et j’ai perdu ma cause pourtant juste parce que j’étais petit. Comme l’a si bien dit Sébastien Chamfort (1740-1794) : « Il y a deux choses auxquelles il faut se faire, sous peine de trouver la vie insupportable : ce sont les injures du temps et les injustices des hommes ». C’est bien dit car tôt ou tard, chacun d’entre nous subira les deux.

Verset 4

Je continue le texte de Michée.

Le meilleur parmi eux ne vaut pas mieux qu’un tas de ronces, et le plus droit est pire qu’un buisson d’épineux. Le voici qui est arrivé, le jour annoncé par tes sentinelles, le jour où l’Éternel va intervenir contre toi. Et maintenant, ils seront consternés (Michée 7.4 ; comparez Ésaïe 22.5 ; auteur).

Les mots « buisson » et « consternés » font assonance en hébreu.

« Les sentinelles », littéralement : « les veilleurs » sont évidemment les prophètes de l’Éternel qui plongent leur regard dans l’avenir et qui depuis longtemps déjà voient poindre le jugement (comparez Jérémie 6.17 ; Ézéchiel 3.17). Ils sonnent l’alarme, ils dénoncent le mal, ils avertissent leurs compatriotes rétrogrades, mais en vain. Nul n’écoute jusqu’à ce que les désastres prédits les atteignent, mais après avoir méprisé ou ignoré Dieu toute leur vie, il est désormais trop tard de se tourner vers lui pour obtenir la délivrance,

D’après Michée, les classes dirigeantes sont aussi nocives que « un buisson d’épines » (comparez 2Samuel 23.6 ; Proverbes 15.19), lequel ne peut que blesser et nuire. Je sais par expérience que quand on se fait happer par des ronces, on y laisse des plumes. Ces sales épines vous tiennent bon et ne vous libèrent que contre une bonne égratignure.

La perversité sans frein des classes dirigeantes d’Israël ne peut qu’attirer le châtiment de l’Éternel. Entrevoyant la catastrophe, Michée interrompt sa description du mal qui remplit Jérusalem pour annoncer ce jugement qu’avec ses yeux de prophète, il voit administrer devant lui. Il utilise le temps parfait qui décrit un événement déjà accompli.

Comme ils savent qu’ils sont le peuple de Dieu, les habitants de Juda et de Jérusalem croient que l’Éternel les protégera et qu’ils ne seront pas jugés. Mais le jour où une nation ennemie envahira leur territoire, ils seront consternés. C’est effectivement ce qui est arrivé avec les Assyriens (701 avant Jésus-Christ) puis avec les Babyloniens (586).

La confusion qu’éprouveront les Israélites devant ces catastrophes nationales se répétera pour les habitants du monde à la fin des sept années de Tribulation, juste avant que le Seigneur ne revienne pour établir son royaume de mille ans sur terre. Quand il était parmi nous, Jésus a mis en garde sa génération à ce sujet disant :

Il y aura des signes extraordinaires dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur la terre, les peuples seront paralysés de frayeur devant le fracas d’une mer démontée. Plusieurs mourront de peur dans l’appréhension des malheurs qui frapperont le monde entier, car les puissances célestes seront ébranlées (Luc 21.25-26).

Versets 5-6

Je continue le texte de Michée.

Ne vous fiez pas au prochain, n’ayez point confiance en l’ami ; devant celle qui partage ta couche, garde-toi d’ouvrir la bouche (JER). Car le fils méprise son père, la fille se révolte contre sa propre mère, comme la belle-fille contre sa belle-mère, et chacun a pour ennemis les gens de sa famille (Michée 7.5-6).

Michée avertit la population de Jérusalem de la profondeur et de l’étendue de la corruption morale qui atteint des proportions stupéfiantes ; elle touche en effet tous les niveaux des relations sociales, depuis les accointances les plus banales comme avec le voisin de palier, jusqu’à l’ami de longue date et même son conjoint, en passant par le serviteur ou la gouvernante.

A l’époque de Michée, les attachements humains les plus sacrés, qu’ils soient entre amis ou personnes d’une même famille, ne comptent plus car l’affection et le respect mutuel ont disparu. Personne ne peut se fier à qui que ce soit et chacun doit donc se méfier de tout le monde (Proverbes 16.28).

Bien que Michée prophétise au 8e siècle avant Jésus-Christ, sa description s’accorde bien avec la situation qui a régné dans les pays communistes ou fascistes, sous Mao Tsé-toung, Staline, Hitler, puis dans les pays sous domination soviétique comme en Allemagne de l’est, jusqu’à l’effondrement du mur de Berlin.

David aussi a fait la triste expérience d’être trahi par Ahitophel qui est pourtant son conseiller et son ami mais qui décide de se joindre au coup d’État organisé par Absalom fils de David (2Samuel 15.30-31). Le grand roi doit alors fuir de Jérusalem en courant comme un malpropre pour sauver sa vie. Intérieurement meurtri par la double trahison de son propre fils et de son meilleur ami, il exprime la profonde souffrance que lui occasionne cet événement douloureux dans le psaume 55 où il écrit :

Si c’était l’ennemi qui venait m’insulter, je le supporterais. Si celui qui me hait s’élevait contre moi, je pourrais me cacher de lui. Mais c’est toi, toi qui es un homme de mon rang, toi, mon ami et mon intime, avec qui j’échangeais des confidences, quand nous allions ensemble avec la foule dans la maison de Dieu… (Psaumes 55.13-15).

La trahison de Ahitophel en annonce une autre, celle de Jésus par Judas, pourtant l’un des douze apôtres.

Depuis qu’il a paru, Jésus a toujours été une cause de division dans les familles, une situation que j’ai vécue et que le Seigneur avait prédite. Dans les évangiles de Matthieu et de Luc, on lit ces paroles du Seigneur :

Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur terre : ma mission n’est pas d’apporter la paix, mais l’épée. Oui, je suis venu opposer le fils à son père, la fille à sa mère, la belle-fille à sa belle-mère : on aura pour ennemis les membres de sa propre famille (Matthieu 10.34-36). Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, vos proches et vos amis, qui feront mettre à mort plusieurs d’entre vous (Luc 21.16).

Jésus a trouvé chez Michée le tableau d’une société corrompue dont le jugement est proche. Il reprend alors les paroles du prophète pour décrire l’effet paradoxal que produira sa mission dans toute société humaine qui rejette la vérité de Dieu. Et en effet et comme je l’ai déjà dit, Jésus est toujours un sujet de controverse et il le restera jusqu’à la fin des temps.

Pendant la grande Tribulation, ses paroles d’avertissement auront un nouveau retentissement car elles décriront alors l’expérience des croyants persécutés et dénoncés aux autorités par leurs intimes. L’apôtre Paul aussi parle de la fin des temps comme une période où le mal prévaudra jusque dans l’intimité de la famille. Dans sa seconde lettre à Timothée, il écrit :

Les hommes seront égoïstes, avides d’argent, vantards et prétentieux. Ils parleront de Dieu d’une manière injurieuse et n’auront pas d’égards pour leurs parents. Ils seront ingrats, dépourvus de respect pour ce qui est sacré (2Timothée 3.2).

Verset 7

Je continue le texte de Michée.

Quant à moi, je me tourne vers l’Éternel, je m’attends au Dieu qui me sauve, et mon Dieu m’entendra (Michée 7.7).

Le prophète parle ici au nom de l’Israël idéal, celui qui est resté fidèle à l’Éternel. Ésaïe, contemporain de Michée, exprime la même idée quand il écrit :

Moi je m’attends à l’Éternel, qui se détourne du peuple de Jacob ; je me confie en lui (Ésaïe 8.17). Car le libérateur va venir pour Sion, pour ceux qui, en Jacob, renonceront à leurs révoltes. L’Éternel le déclare (Ésaïe 59.20).

Bien que l’amour et la confiance réciproque aient disparu parmi le peuple et que le jour du jugement est à la porte, les Israélites pieux gardent confiance en leur Dieu (Psaumes 18.47 ; 25.5 ; 30.19 ; Habaquq 3.18). La situation décrite par Michée se reproduira à la fin des temps et en particulier pendant la deuxième partie des sept ans de Tribulation qui sera caractérisée par d’intenses persécutions contre les Juifs et les croyants, et par des jugements de Dieu sans précédents contre le monde. Mais ceux dont la foi est authentique tiendront ferme. À ce sujet, Luc rapporte que Jésus a dit :

Plusieurs mourront de peur dans l’appréhension des malheurs qui frapperont le monde entier, car les puissances célestes seront ébranlées. – Quand ces événements commenceront à se produire, levez la tête et prenez courage, car alors votre délivrance sera proche (Luc 21.26, 28).

Verset 8

Je continue le texte de Michée.

Tu n’as pas lieu de te réjouir en te moquant de moi, ô toi, mon ennemie, car si je suis tombée, je me relèverai. Si je suis enfermée au milieu des ténèbres, l’Éternel est pour moi une lumière (Michée 7.8).

Ici, le prophète prête sa voix à Jérusalem personnifiée qui se voit « enfermée au milieu des ténèbres », ce qui est une référence à l’exil. Dans ce verset et les deux suivants, les mots « me, moi, mon, je » apparaissent quinze fois (Michée 7.8-10).

Tout au long du livre, Michée annonce que Dieu utilisera des puissances militaires païennes comme bâton pour punir son peuple récalcitrant. Les ennemis de Juda sont soit les Assyriens soit les Babyloniens ; ici, il s’agit plutôt de ces derniers.

Cependant, Michée exprime aussi sa confiance dans le fait que tôt ou tard, l’Éternel va inverser la tragédie qui frappera Juda. Même si la nation est anéantie et son territoire conquis, ses ennemis auraient tort de se réjouir parce que l’Éternel est toujours « la lumière » de son peuple.

Comme dans les pays orientaux le contraste entre le jour et la nuit est plus marqué que sous nos tropiques, quand les ténèbres du jugement seront passées, la pleine lumière de Dieu éclairera à nouveau le peuple de Juda. Pour Israël se réaliseront les paroles prophétiques du roi David qui dans le psaume 27 écrit :

Oui, l’Éternel est ma lumière et mon Sauveur : de qui aurais-je crainte ? L’Éternel protège ma vie : de qui aurais-je peur ? Que des méchants s’avancent contre moi, voulant me déchirer, ce sont mes ennemis, mes oppresseurs, qui perdent pied et tombent. Qu’une armée vienne m’assiéger, mon cœur reste sans crainte. Que l’on me déclare la guerre, je suis plein d’assurance (Psaumes 27.1-3).

La prophétie de Michée s’adresse à Juda qui est revenu de l’exil babylonien, alors que le royaume des X tribus du Nord en tant que nation disparut dans l’Empire assyrien à tout jamais. À son sujet, le prophète Amos écrit :

Elle est tombée, et ne se relèvera plus, la communauté d’Israël. Elle est étendue sur le sol et nul ne la relève (Amos 5.2).

Plusieurs personnes à qui j’expliquais la nécessité d’accepter Jésus comme Sauveur m’ont répondu d’un ton désinvolte et le sourire en coin : « On verra bien quand on sera de l’autre côté ! » Sinistre et catastrophique négligence, car c’est ici-bas que tout se joue, que l’éternité et le salut de son âme se joue. Une fois de l’autre côté dans l’au-delà, c’est trop tard car les dés sont jetés. C’est ici et maintenant qu’il faut accepter Jésus comme son Sauveur car il n’y a pas de seconde chance.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 23 2024

Émission du jour | Job 1.1-5

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