Michée 1.1-6
Chapitre 1
Introduction
Il arrive encore qu’un hurluberlu harangue les passants dans une bouche de métro pour les menacer d’un châtiment divin. Nul ne le prend au sérieux et les bonnes gens ne comprennent pas pourquoi il n’est pas enfermé dans un asile psychiatrique. C’est aussi ce que pensent les classes dirigeantes d’Israël au sujet de Michée, pourtant prophète authentique de l’Éternel.
Dans les deux premiers chapitres de son livre, il prédit sans relâche la venue du jugement de Dieu contre les royaumes israélites de Juda et des X tribus du Nord. Mais il écrit également que la nation d’Israël sera rétablie et bénie. Michée possède cette certitude à cause des promesses déjà faites à d’autres écrivains sacrés par l’Éternel qui a également promis à leur ancêtre Abraham qu’il aura une postérité nombreuse et qu’il l’établira en Palestine dans la Terre promise (Genèse 12.2 ; 15.18-21 ; 17.1-8, 16, 19-20).
Au travers de Moïse, Dieu a garanti à son peuple qu’il le bénira abondamment dans son pays (Deutéronome 30.1-10). Plus tard, il dit à David qu’il aura une descendance et un trône perpétuel (2Samuel 7.11 b-16).
Tous les prophètes écrivent qu’un jour et quoiqu’il arrive, l’Éternel étendra sa bénédiction sur son peuple parce qu’il l’a promis. C’est ainsi que Ésaïe, contemporain de Michée, prophétise qu’après l’exil du royaume de Juda, Dieu le rétablira à nouveau dans son pays (Ésaïe 65-66).
Le thème du jugement qui revient sans cesse tel un disque rayé dans les livres prophétiques, remonte au Deutéronome (ch. 27-28) où on lit que Moïse met en garde les Israélites qui sont sur le point d’entrer en Terre promise, des dangers qui les attendent. A l’exception de Caleb et Josué, Moïse et Aaron, les os des adultes de la génération précédente blanchissent dans le désert, parce qu’ils ont refusé d’obéir à l’ordre de l’Éternel de prendre possession du pays de Canaan.
Moïse dit donc à la nouvelle génération qu’ils ont le choix entre, d’une part, obéir aux clauses de l’alliance de la Loi que Dieu a conclue avec eux et vivre en paix et dans la prospérité dans leur pays (Deutéronome 28.1-14), et d’autre part, se rebeller contre l’Éternel et être maudit en subissant des invasions d’insectes, la famine, la guerre et finalement l’exil. Suite à cet avertissement de Moïse, la majeure partie des récits et des prophéties de l’Ancien Testament ont pour thème la faillite d’Israël à respecter le contrat d’alliance.
Michée et Amos sont les deux prophètes qui insistent le plus sur la corruption des classes dirigeantes des deux royaumes israélites (Michée 2.1, 8-9 ; 3.11 ; 6.11).
Je commence maintenant de lire le premier chapitre du livre de Michée.
Voici les paroles que l’Éternel a adressées à Michée de Morécheth sous les règnes de Yotam, Ahaz et Ézéchias, rois de Juda. Cette révélation reçue par Michée concerne les villes de Samarie et de Jérusalem (Michée 1.1).
Samarie et Jérusalem sont les capitales respectives du royaume des X tribus du Nord et de Juda.
Les trois rois mentionnés par Michée ont régné sur Juda, en gros pendant 75 ans : les 60 dernières années du 8e siècle avant Jésus-Christ et les quinze premières du siècle suivant (740-686 ; 2Rois 15.32-38 ; 2Chroniques 27.1-9 ; 2Rois 16.1-20 ; 2Chroniques 28.1-27 ; 2Rois 18-20 ; 2Chroniques 29-32). Michée ne mentionne aucun roi du royaume du Nord parce que dans l’absolu ce sont des usurpateurs puisqu’ils ne font pas partie de la lignée de David.
Deux autres prophètes, Ésaïe et Osée, sont appelés par Dieu à exercer un ministère sous ces mêmes rois et ils commencent le livre qui porte leur nom d’une manière très similaire à Michée. Je lis ces introductions :
Révélations reçues par Ésaïe, fils d’Amots, au sujet de Juda et de Jérusalem, sous les règnes d’Ozias, de Yotam, d’Ahaz et d’Ézéchias, rois de Juda (Ésaïe 1.1). L’Éternel adressa la parole à Osée, fils de Beeri, sous les règnes d’Ozias, de Yotam, d’Ahaz et d’Ézéchias, rois de Juda, et sous le règne de Jéroboam, fils de Joas, roi d’Israël (Osée 1.1).
La seule vraie différence entre Ésaïe et Osée d’une part, et Michée d’autre part, est que ce dernier ne mentionne pas le nom de son père, probablement parce que c’est un illustre inconnu.
Michée est originaire de Morécheth, une bourgade située à 35 km au sud-ouest de Jérusalem, proche de Gath, une ville état des Philistins, et à 35 km de Tekoa, lieu de naissance du prophète Osée.
Bien que Michée prophétise à Jérusalem, son premier oracle annonce la ruine de Samarie (Michée 1.2-7), ce qui eut lieu en 722-721 avant Jésus-Christ aux mains des Assyriens.
Michée, comme de nombreux prophètes, déclare sans nuance qu’il parle au nom de l’Éternel, Dieu voulant que son peuple réagisse intelligemment à sa Parole et prenne les bonnes décisions.
Il faut savoir que le judaïsme contraste fortement avec les cultes païens de l’époque qui reposent sur des rites de fertilité en compagnie de prostituées sacrées où l’expérience sensuelle est la forme la plus élevée de l’expression religieuse.
Verset 2
Je ne vais pas vous faire un dessin et je continue le texte.
Écoutez vous tous, peuples ! Prête attention, ô terre, et vous tous qui vivez sur elle : le Seigneur, l’Éternel sera témoin à charge contre vous ; le Seigneur va vous accuser depuis son sanctuaire (Michée 1.2).
Nous sommes dans une sorte de tribunal cosmique avec l’Éternel assis dans son sanctuaire céleste comme juge. Michée parle au nom de Dieu et intente un procès à son peuple infidèle (comparez Deutéronome 29.24). Toute la terre et tous les peuples sont invités comme témoins à écouter les paroles du prophète car c’est le Créateur qui parle par son serviteur.
Les menaces vont être adressées à Jérusalem et à Samarie car ayant seules jusqu’ici, reçu la révélation de Dieu, elles seules peuvent déjà être jugées. Cependant, les autres peuples sont concernés parce que la sentence prononcée n’est que le premier acte du jugement universel.
Le prophète Osée aussi a utilisé l’image du procès (Osée 2.4 ; 4.1) que le Dieu de l’Alliance intente à Israël. C’est de cette manière que dans le Proche-Orient ancien, une nation suzeraine expose ses griefs contre un vassal déloyal et lui demande réparations.
D’autres que Michée ont déjà pris le cosmos comme témoin à charge et ce n’est que justice, car comme le dit le roi David dans le psaume 24 :
La terre et ses richesses appartiennent à l’Éternel. L’univers est à lui avec ceux qui l’habitent (Psaumes 24.1).
Vers la fin de sa vie, dans un cantique du livre du Deutéronome, Moïse célèbre la grandeur de Dieu et dit :
Ô ciel, prête l’oreille, je parlerai. Et toi, ô terre, écoute ce que je vais dire (Deutéronome 32.1).
Plus d’un siècle avant que ne paraisse Michée de Morécheth, un homonyme, Michée de Yimla dénonce les faux prophètes. Lui aussi dit : « Écoutez, vous tous les peuples ! » (1Rois 22.28), prenant ainsi à témoin toutes les nations contre Achab, roi idolâtre d’Israël Nord. Michée de Yimla prédit alors que si Achab va combattre les Syriens, il sera tué (1Rois 22.17) et c’est ce qui arriva.
Il semble donc que Michée de Morécheth exerce un ministère qui est la continuation de Michée de Yimla. D’ailleurs, plusieurs expressions similaires se retrouvent chez l’un et l’autre. Plus loin, dans le texte qui nous occupe, il est question de ceux qui « courent après le vent et mensonge », alors que Michée de Yimla mentionne deux fois la présence d’un « esprit de mensonge » chez les faux prophètes (1Rois 22.22, 23).
L’un parle du vent et l’autre d’un esprit, mais en hébreu c’est le même mot (rouach). Les deux Michée parlent aussi de « cornes de fer » (Michée 4.13 ; 1Rois 22.11) et de « frapper sur la joue » (Michée 4.14 ; 1Rois 22.24). Finalement, Michée de Morécheth rejoint son homonyme quand il dit :
On s’attache à garder les préceptes d’Omri, on suit l’exemple de toutes les pratiques de la maison d’Achab, oui, vous vous conduisez selon leurs traditions (Michée 6.16).
Les deux rois Omri et Achab sont probablement les pires que le royaume du Nord a connus car ils ont entraîné leur peuple à rendre un culte aux divinités de la fertilité et commettre des actes idolâtres odieux.
Ésaïe, qui commence son ministère prophétique avant Michée, commence lui aussi sa prédication en disant :
Vous, les cieux, écoutez, toi, terre, tends l’oreille, c’est l’Éternel qui parle (Ésaïe 1.2).
Le témoignage du cosmos n’est pas une simple figure de rhétorique car le jugement d’Israël a des répercussions sur les nations païennes et sur l’avancement du plan du salut.
Verset 3
Je continue le texte.
Voici que l’Éternel sort de sa résidence. Il va descendre, marcher sur les sommets, les hauteurs de la terre (Michée 1.3).
Alors que d’habitude, l’Éternel se tient caché, il est tellement offensé par les péchés de son peuple, qu’il sort de son palais. Dans un langage majestueux, Michée le voit qui vient sur terre afin d’exercer ses jugements. Ici, Michée emprunte à son prédécesseur Amos qui écrit :
Attention : c’est lui (l’Éternel) qui a fait les montagnes, qui a créé le vent. C’est lui […] qui des ténèbres fait naître l’aube, lui qui marche sur les sommets, les hauteurs de la terre (Amos 4.13).
Les deux prophètes décrivent Dieu qui se déplace à pas de géant d’une montagne à l’autre. Or, c’est aussi sur des sommets que sont construites les villes et les capitales comme Jérusalem et Samarie afin de pouvoir être défendues contre un envahisseur potentiel.
Verset 4
Je continue le texte.
Sous ses pas, les vallées se fendront au milieu, les montagnes fondront comme la cire au feu, comme de l’eau versée coulant sur une pente (Michée 1.4).
Le prophète voit l’Éternel enveloppé d’une tempête redoutable et accompagnée d’éruptions volcaniques ainsi que d’un tremblement de terre d’une magnitude bien au-delà de celle qui a jamais été enregistrée sur l’échelle de Richter. Ces images qui rappellent ce qui s’est passé quand l’Éternel a donné la Loi à Moïse sur le mont Sinaï et que raconte le livre l’Exode (ch.19), ont pour but de montrer que l’expression de la colère de Dieu revêt un aspect terrifiant qui remplit la terre d’effroi car rien ne peut lui résister.
Bien que son jugement ne frappe que les hommes, par contrecoup la nature inanimée est ébranlée. Devant le Juge de la terre et du ciel, toute grandeur s’efface, et quand il pose le pied sur les montagnes, qui pourtant représentent stabilité et puissance, elles disparaissent comme la cire au feu. Dans le psaume 18, David écrit :
La terre s’ébranle et chancelle, les fondements de ses montagnes se mettent à frémir, tout secoués par sa colère (Psaumes 18.8). Il courbe le ciel et descend, un sombre nuage à ses pieds (Psaumes 18.10). De l’éclat qui est devant lui jaillissent des nuages, du feu et de la grêle. L’Éternel tonne dans le ciel, la voix du Dieu très-haut résonne parmi la grêle et dans le feu (Psaumes 18.13-14). Que Dieu se lève ! Et voici : ses adversaires sont dispersés ! Ses ennemis fuient devant lui. Tu les dissipes comme une fumée légère qui se dissipe, comme la cire qui fond au feu ! Ainsi périssent tous les méchants par devant Dieu (Psaumes 68.2-3).
Verset 5
Je continue le texte de Michée.
Et pourquoi tout cela ? À cause de la rébellion des enfants de Jacob, à cause des péchés du peuple d’Israël. Qui incita Jacob à cette rébellion ? N’est-ce pas Samarie ? Et à cause de qui ces hauts lieux sont-ils en Juda ? C’est à cause de toi, Jérusalem (Michée 1.5 ; auteur).
Le nom « Jacob » apparaît 11 fois dans le livre de Michée. Ici, il représente le royaume des X tribus du Nord. Une fois, il désigne le patriarche lui-même (Michée 7.20), et les neuf autres fois c’est un synonyme pour les deux nations israélites confondues.
Samarie, capitale du royaume du Nord, et Jérusalem, capitale de Juda, sont personnifiées mais ce sont aussi des foyers d’infection morale et spirituelle à cause des rois et des classes dirigeantes qui entraînent leur peuple dans toutes sortes de péchés et surtout dans l’idolâtrie. Ce sont les chefs qui donnent la cadence et le mauvais exemple, ce qui fait qu’on trouve la corruption la plus grande et les pires exactions dans les capitales ce qui accroît d’autant plus la culpabilité des grands des deux royaumes.
En fait, tout commence avec les abus de Salomon qui sont suivis par la stupidité de son fils, héritier de la couronne, ce qui entraîne la scission d’Israël en deux royaumes. Jéroboam, premier roi d’Israël Nord ne veut pas que son peuple se rende à Jérusalem lors des trois fêtes annuelles obligatoires (Pâques, Tabernacles ou Cabanes ; Pentecôte ; Exode 23.14 😉 ou pour offrir des sacrifices au temple car il craint pour sa couronne et même sa vie. Il a peur qu’Israël Nord retourne dans le giron de Juda. Alors, pour affermir son trône, il institue un culte parallèle idolâtre dans son royaume. Dans le premier livre des Rois, on lit :
Le roi fit faire deux veaux d’or et déclara au peuple : – En voilà assez avec ces pèlerinages à Jérusalem ! Voici votre Dieu, Israël, celui qui vous a fait sortir d’Égypte ! (1Rois 12.28). L’Éternel les abandonnera à cause des péchés que Jéroboam a commis et à cause de ceux dans lesquels il a entraîné le peuple (1Rois 14.16).
L’expression « la rébellion des enfants de Jacob » que Michée utilise pour désigner les péchés du royaume du Nord, a une signification à la fois politique et religieuse car elle rappelle, d’une part, l’institution du culte du veau d’or, et d’autre part, l’abandon de la dynastie de David.
Omri, le fondateur de Samarie, emboîte le pas de ses prédécesseurs et suit la voie qu’ils ont tracée mais en plus mal (1Rois 16.23-26) ; son fils Achab (874-853) fait encore pire puisqu’il épouse Jézabel une princesse phénicienne qui est aussi une véritable tigresse au tempérament masculin. Elle pousse son mari faible et indécis à introduire le culte de Baal et à construire à Samarie un temple pour cette idole (1Rois 16.23-26).
Jéhu, le fondateur de la 4e dynastie des rois d’Israël Nord, se borne à rétablir la situation qui prévalait au temps de Jéroboam le premier roi d’Israël Nord (2Rois 10.29, 31), et ainsi de suite jusqu’à la fin politique du royaume des X tribus, un châtiment inévitable puisque la nation n’a pas eu un seul roi fidèle à l’Éternel.
Michée mentionne les « hauts lieux » en Juda. Comme leur nom l’indique, ils sont situés sur une hauteur, soit une colline soit une montagne. C’est là que, avant l’arrivée des Hébreux, les Cananéens viennent rendre un culte à leurs idoles. Une fois en Terre promise, les Israélites adorent l’Éternel un peu partout dans le pays. Mais une fois que David établi le sanctuaire de l’Éternel à Jérusalem, les Israélites sont supposés se rendre en ce lieu pour y adorer leur Dieu. Mais beaucoup d’entre eux, attirés par les cultes païens, abandonnent l’Éternel et se tournent résolument vers les faux dieux, surtout dans le royaume du Nord mais aussi dans Juda. Au temps du prophète Michée, cette pratique a même cours dans la ville sainte, voilà pourquoi Michée appelle Jérusalem « les hauts lieux de Juda ».
Dans le royaume israélite du Sud, à l’exception d’Ézéchias, même les bons rois comme Osias (Azaria ; 785-734), n’osent pas supprimer les hauts lieux du pays (2Rois 15.4 ; 18.4) parce qu’ils craignent le peuple qui a toujours eu un penchant pour l’idolâtrie.
Le roi Joas (842-804) par exemple, commence très bien son règne puisque dans le second livre des Chroniques (24.4) on lit que « il eut à cœur de restaurer le temple de l’Éternel » (2Chroniques 24.4). Mais après la mort de son protecteur, le grand-prêtre Yehoyada qui avec sa femme lui avaient pourtant sauvé la vie, il tourne casaque, encourage l’idolâtrie (2Chroniques 24.18) et fait même mettre à mort Zacharie, prophète et le fils de son protecteur décédé (2Chroniques 24.15-22 ; Matthieu 23.35).
Amatsia (804-785) fils de Joas et père de Ozias commence à peu près bien, mais après sa victoire militaire contre les Édomites, le texte du second livre des Chroniques (25.4) dit que « il rapporta les statues de leurs dieux et en fit ses propres dieux ; il se prosterna devant elles et leur offrit des parfums. » Comment une chose pareille est possible est incompréhensible sauf que de toute évidence, l’idolâtrie fascine. Quant au roi Ahaz (741-726), il pratique le paganisme le plus grossier, au point de faire passer son fils par le feu en sacrifice aux idoles (2Rois 16.3, 4). Pourtant, son père Yotam est un assez bon roi et son fils Ézéchias fut le meilleur. C’est à y perdre son latin.
Verset 6
Je continue le texte.
Aussi vais-je réduire Samarie à un monceau de pierres dans la campagne, et l’on y plantera des vignes ; je précipiterai ses pierres au fond de la vallée et je la raserai jusqu’en ses fondations (Michée 1.6).
Samarie est construite sur une haute colline (1Rois 15.24) à pentes fortement verticales au milieu d’une large et fertile vallée. Quand elle fut conquise (721 avant Jésus-Christ ; 2Rois 17.1-5), ses pierres furent jetées dans la vallée et aujourd’hui encore ses ruines sont visibles. Parce qu’elle est mûre pour le jugement, cette capitale a l’honneur d’être la première à subir le châtiment divin. Il faut dire que le royaume d’Israël Nord est alors tombé au plus bas (2Rois 15-17). En plus d’une idolâtrie rampante, la période qui précède la fin de la nation est remplie d’intrigues et d’assassinats politiques (2Rois 15.8-31).
Après la victoire des Assyriens, la majorité de la population d’Israël Nord est déportée et remplacée par des peuples païens afin de créer des intermariages avec les Israélites restants (2Rois 17.6 ; 22.24) ; c’est l’origine des Samaritains dont il est souvent question dans les évangiles.
Pour ce qui est du jugement de Jérusalem, son tour viendra. Un peu plus loin, Michée dit :
Rasez-vous donc, arrachez vos cheveux, habitants de Jérusalem […] ! Oui, rasez-vous la tête pour que vous soyez chauves, pareils à des vautours, parce qu’ils (vos fils) vont être emmenés loin de vous en exil (Michée 1.16). Sion sera labourée comme un champ, et Jérusalem deviendra un tas de ruines ; la montagne du Temple sera une colline couverte de broussailles (Michée 3.12 ; comparez Psaumes 137.7).
Dieu est lent à se mettre en colère, mais quand il juge, son châtiment est impitoyable.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.