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16 nov. 2026

Malachie 3.8

Chapitre 3

Verset 8

Si un criminel endurci peut vivre avec lui-même, c’est qu’il réussit à évacuer la culpabilité de sa conscience. Mais comment fait-il, croit-il que Dieu ne le voit pas, qu’il a d’autres chats à fouetter ? Sans doute pas, mais dans sa tête, il se crée sa propre réalité. L’athée raye le Créateur d’un trait de plume ou l’efface d’un coup de gomme, et dans la vision du monde du tueur à répétition, le bien et le mal n’existent pas. Il s’ensuit que les impies malfaisants pensent avoir la pleine liberté d’agir comme bon leur semble. À un moindre degré, les bien-pensants et les religieux croient que Dieu ne s’intéresse guère à eux et que quelques rites par ci par là rattrapent leurs mauvaises actions. C’est aussi la croyance de certains Israélites au 5e siècle avant notre ère.

Je continue de lire le cinquième oracle de Malachie dans le troisième chapitre de son livre.

Un homme peut-il voler Dieu ? Pourtant, vous me volez, et puis vous demandez : “ En quoi t’avons-nous donc volé ? ” Lorsque vous retenez vos offrandes et vos dîmes ! (Malachie 3.8).

Dans ce verset et le suivant, au lieu du verbe « voler », qui revient quatre fois, l’ancienne version grecque a « tromper », ce qui en hébreu suppose une simple inversion de deux des trois syllabes. Or, comme le verbe « tromper » a la même racine que Jacob, il fait assonance avec son nom qui signifie « celui qui supplante ».

Sous le régime de l’Ancienne Alliance, les dîmes sont redevables à Dieu et sont conservées dans le trésor du Temple. Mais en gardant cet argent pour eux-mêmes, ce ne sont pas des hommes que les Israélites lèsent mais l’Éternel. Que quelqu’un essaie de frauder son prochain, on le comprend puisque s’il est suffisamment rusé, il ne sera pas découvert. Mais vouloir tromper l’Éternel qui voit tout et qui sait tout, n’a aucun sens, à moins de croire comme les Israélites que Dieu est indifférent à leur conduite. Mais Malachie va leur montrer qu’ils se sont détournés de l’Éternel au point de ne pas obéir aux règles les plus élémentaires de la Loi.

Dans l’ancien Israël, il existe trois sortes de dîmes et les règles qui gèrent la collecte et leur distribution sont complexes. Elles sont énoncées dans les livres du Lévitique, des Nombres et du Deutéronome (Lévitique 27.30-32 ; Nombres 18.21-29 ; Deutéronome 14.24-27 ; 28.8-12).

Selon la Loi, chaque année, les Israélites doivent donner le dixième de toutes leurs récoltes et de tous leurs troupeaux à l’Éternel. Dans le Lévitique, on lit :

Toute dîme prélevée sur les produits de la terre et sur les fruits des arbres appartient à l’Éternel : c’est une chose sacrée qui est à lui. Toute dîme de gros et de menu bétail, c’est-à-dire chaque dixième bête qui passe sous la houlette, sera consacrée à l’Éternel (Lévitique 27.30, 32).

Cette dîme revient aux lévites qui à leur tour doivent en céder le dixième aux prêtres (Nombres 18.21-32). En plus, les prêtres reçoivent une portion de la viande des animaux sacrifiés. Dans le livre de l’Exode on lit :

Tu consacreras la poitrine qui aura été offerte à l’Éternel avec un geste de présentation et le gigot qui aura été prélevé sur le bélier d’investiture pour Aaron et ses fils. Cela appartient à Aaron et à ses fils selon une ordonnance en vigueur à perpétuité pour les Israélites, car c’est une offrande, et celle-ci, ils auront à la prélever pour l’Éternel sur leurs sacrifices de communion (Exode 29.27-28).

Quand Malachie écrit : « vous me volez lorsque vous retenez vos offrandes et vos dîmes », les « offrandes » correspondent à la portion que doivent recevoir les prêtres. Mais comme les Israélites ne sacrifient pas des animaux sains ou très peu, et qu’ils retiennent une grande partie de la dîme obligatoire, les prêtres ne reçoivent ni la viande, ni la totalité des dons auxquels ils ont droit; d’où l’accusation que porte Malachie contre ses contemporains : « Un homme peut-il voler Dieu ? Pourtant, vous me volez… »

En plus de la première dîme que je viens de mentionner, les Israélites doivent utiliser un autre dixième de leurs récoltes et troupeaux pour faire la fête. Ils apportent ce deuxième don au Temple de Jérusalem et le consomment sur place avec les Lévites en se réjouissant avec eux. En effet, l’Éternel ne veut pas qu’on vienne à lui en faisant grise mine. Il y a un temps pour tout écrit l’Ecclésiaste : « un temps pour pleurer et un temps pour rire, un temps pour se lamenter et un temps pour danser » (Ecclésiaste 3.4). Les Israélites doivent donc se réjouir devant l’Éternel des bienfaits qu’il leur a prodigués, et ce banquet où l’on fait bonne chère est un acte d’adoration et de gratitude. Dans le livre du Deutéronome, on lit :

Vous ne pourrez pas consommer dans vos villes la dîme de votre blé, de votre vin nouveau et de votre huile, ni les premiers-nés de votre gros et de votre petit bétail, ni rien de ce que vous avez fait vœu d’offrir, ni vos dons spontanés, ni vos offrandes prélevées sur le fruit de votre travail. C’est seulement en présence de l’Éternel votre Dieu, dans le lieu qu’il choisira, que vous les mangerez, vous, vos fils, vos filles, vos serviteurs, vos servantes et les lévites qui résident dans vos villes, et vous vous réjouirez devant l’Éternel votre Dieu, de tous les produits de votre travail (Deutéronome 12.17-18). Chaque année, vous prélèverez la dîme de tous les produits de vos champs. Vous mangerez, devant l’Éternel votre Dieu au lieu qu’il aura choisi pour y établir sa présence, la dîme de votre blé, du vin nouveau et de l’huile, ainsi que les premiers-nés de vos troupeaux de gros et de petit bétail. Ainsi vous apprendrez à révérer l’Éternel votre Dieu tous les jours de votre vie. Lorsque l’Éternel t’aura comblé de bénédictions, si tu ne peux pas transporter ta dîme jusqu’à l’endroit que l’Éternel ton Dieu aura choisi pour y établir sa présence parce qu’il sera trop loin de chez toi, tu vendras la dîme, tu prendras l’argent et tu te rendras au lieu que l’Éternel ton Dieu aura choisi. Là, tu achèteras avec l’argent tout ce qui te plaira : bœufs, moutons ou chevreaux, vin ou autres boissons alcoolisées, bref, tout ce dont tu auras envie, et tu le consommeras là devant l’Éternel ton Dieu, en te réjouissant avec ta famille (Deutéronome 14.22-26).

Quand les Israélites font la fête au nom de l’Éternel et devant lui, ils déclarent que tous leurs revenus et toutes les bénédictions dont ils jouissent, que ce soient d’abondantes récoltes, la santé ou leurs nombreux enfants, tout cela vient de Dieu, qui est glorifié quand on fait la fête de cette manière.

En Amérique du Nord, en automne, les Américains et les Canadiens ont une célébration qu’ils appellent « actions de grâces » dont l’objectif est de remercier Dieu pour ses bienfaits. Ce sont les premiers colons anglais qui, une fois installés sur le sol du Nouveau Monde, sont à l’origine de cette tradition. C’est dommage que nous n’avons pas l’équivalent en France.

J’ai déjà mentionné deux dîmes, mais il y en a une troisième qui est redevable tous les trois ans. Elle est mise de côté dans les villes pour être donnée aux Lévites nécessiteux, aux étrangers, aux veuves et aux orphelins. Dans le livre du Deutéronome, on lit :

Vous n’oublierez pas de partager avec les lévites qui habiteront dans vos villes, car ils n’ont pas reçu de part de patrimoine foncier comme vous. Tous les trois ans, vous prélèverez toute la dîme des récoltes de cette année-là, et vous la déposerez à l’intérieur de votre ville. Alors les lévites, qui n’ont pas de part de patrimoine foncier comme vous, viendront, ainsi que les immigrés, les orphelins et les veuves qui habitent dans votre ville, et ils mangeront à satiété. Alors l’Éternel votre Dieu vous bénira dans tous les travaux que vous entreprendrez (Deutéronome 14.27-29).

C’est ce système de dîmes à répétition que le gouverneur Néhémie tente de remettre en route après son retour à Jérusalem. Il exhorte alors ses compatriotes en disant :

Nous apporterons aux prêtres, dans les salles de notre Dieu, la pâte faite avec notre première farine, nos offrandes, des fruits de tous les arbres, du vin nouveau, de l’huile, et nous remettrons aux lévites la dixième partie des produits de nos terres. Ils viendront eux-mêmes prélever cette dîme dans toutes les localités où nous travaillons (Néhémie 10.38).

Les trois dîmes dont je viens de parler se composent d’argent et d’offrandes en nature. Elles sont pour Dieu, mais affectés comme je l’ai montré, à faire la fête, aux nécessiteux et surtout à l’entretien des lévites et des prêtres, dont le travail consiste à s’occuper du service du Temple. Mais selon Malachie, l’infidélité des colons israélites a pour conséquence que les descendants de Lévi, obligés de pourvoir à leurs besoins par d’autres moyens, négligent l’exercice de leurs fonctions. Dans le livre qui porte son nom, Néhémie écrit :

J’appris aussi que les parts des lévites ne leur avaient pas été remises et que les lévites et les musiciens chargés des offices s’étaient retiré chacun sur ses terres (Néhémie 13.10 ; comparez Néhémie 12.44).

En réalité, ces lévites portent une bonne part de responsabilité dans ce qui leur arrive, car contrairement aux règles strictes de la Loi, pour subsister ils ont accepté de sacrifier des animaux de piètre qualité. Mais de toute évidence, en prenant des raccourcis par rapport aux exigences divines, ils se sont fait du tort à eux-mêmes. Le système D n’ayant pas fonctionné, ils doivent rendre leur tablier et rentrer chez eux pour travailler leur lopin de terre afin de survivre. Mais justement, ils ont un sérieux problème, car contrairement aux autres tribus, les descendants de Lévi n’ont pas reçu de territoire en partage ; tout ce qu’ils possèdent est un jardin potager et un champ où ils peuvent faire paître quelques bêtes pour leur consommation personnelle, mais leur véritable salaire devrait provenir des dîmes des autres tribus.

Plus loin, Malachie écrit : « Apportez donc vos dîmes dans leur totalité dans le trésor du Temple » (Malachie 3.10), parce qu’il dénonce la quantité des offrandes qu’il juge très insuffisante. Dans le second oracle dont il a été précédemment question, c’est la qualité des offrandes qui laissait grandement à désirer. En effet, les deux questions du second oracle que Malachie met dans la bouche des Israélites : « En quoi t’avons-nous méprisé, en quoi t’avons-nous profané ? » (Malachie 1.6, 7), les accusent de manquer de respect envers l’Éternel en sacrifiant des animaux défectueux.

La question-réponse : « En quoi t’avons-nous donc volé ?  Lorsque vous retenez vos offrandes et vos dîmes ! », concerne les croyants aujourd’hui, car ils ont la responsabilité de pourvoir aux besoins de l’Église de Jésus-Christ. Concrètement, cela signifie que Dieu désire que son peuple donne un salaire convenable à ses pasteurs et à ceux qui s’occupent du bon fonctionnement de l’assemblée locale, et aussi qu’ils contribuent au soutien des missionnaires financièrement et pas seulement par des platitudes pieuses du genre : « Oh fais-moi confiance, je prierai pour toi, et que Dieu te bénisse, il pourvoira à tous tes besoins ». L’apôtre Jacques écrit :

Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l’un d’entre vous leur dise : Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez ! et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il ? Il en est ainsi de la foi : si elle n’a pas les œuvres, elle est morte en elle-même (Jacques 2.15-17 ; SER).

Les croyants doivent donc aider leurs frères et sœurs qui sont dans le besoin, un sujet sur lequel l’apôtre Paul a beaucoup à dire dans sa seconde épître aux Corinthiens. Alors qu’il rédige cette lettre à leur intention, il en profite pour leur demander d’ouvrir le cordon de leur bourse en faveur des croyants de Jérusalem qui sont dans la misère.

Cette église est la première à voir le jour, mais au bout de quelque temps, les chrétiens sont persécutés par les Juifs ce qui fait que beaucoup doivent quitter la ville sainte pour le nord de la Palestine, la Judée, la Samarie, et finalement ils sont obligés de s’enfuir jusque dans les provinces les plus reculées de l’empire. Mais tous ne peuvent pas partir et les croyants restés à Jérusalem se trouvent dans le besoin pour plusieurs raisons. Entre les années 46 et 48 du premier siècle, une grave famine sévit en même temps que de profonds troubles politiques fomentés par le parti juif des zélotes. En fait, ces troubles sont tellement graves qu’ils se transforment en une révolte armée contre Rome, qui comme on sait se termine très mal pour les Juifs.

Ces événements fâcheux qui se déroulent en Palestine perturbent le monde des affaires et donc le travail se fait rare. Les chrétiens de l’église de Jérusalem sont pris dans une tourmente qui a plusieurs volets, car ils subissent à la fois les persécutions des Juifs, la famine qui sévit et les troubles politiques.

Comme le ministère de Paul couvre une grande partie de l’empire romain, il a une bonne vue d’ensemble, et pour lui les distances géographiques ne sont pas un frein à la propagation de l’amour que les chrétiens doivent témoigner les uns pour les autres. L’apôtre Paul exhorte donc les croyants des provinces romaines tranquilles à entendre les cris de souffrance de leurs frères de Palestine et de leur venir en aide. Il organise donc une collecte dont les Corinthiens entendent parler ce qui fait que dans sa première épître, il leur donne des directives précises à suivre pour que tout se fasse dans l’ordre et avec bienséance. Mais comme les Corinthiens traînent et que leurs bonnes intentions ne sont pas suivies d’effet, Paul charge Tite, son compagnon de ministère, d’aller voir sur place ce qui empêche les Corinthiens de contribuer comme ils s’étaient spontanément proposés de le faire. Finalement tout rentre dans l’ordre.

Bien que Jésus ait souvent instruit les foules concernant la bonne utilisation des biens de ce monde, c’est Paul qui nous donne l’enseignement le plus complet sur le délicat sujet de la libéralité chrétienne. Cependant, il ne parle jamais de dîmes et ne fournit aucune indication sur le montant ou le pourcentage de ses revenus qu’un croyant doit donner au Seigneur.

Bien que les chapitres 8 et 9 de la seconde épître aux Corinthiens soient presque exclusivement consacrés à l’argent, il est intéressant de remarquer que le mot charnière de ce passage n’est pas lié au monde de la finance puisqu’il s’agit de « καρισ » qui est généralement traduit par « grâce » et qui a donné « charisme » en français. Paul l’utilise une dizaine de fois et il est traduit par « grâce, faveur, ou encore œuvre de générosité ». Derrière les dons d’argent, il faut qu’il y ait un cœur touché par la grâce de Dieu.

Il va de soi que Dieu n’a besoin ni de nous ni de nos oboles. Selon la perspective de l’apôtre Paul, le désir de pourvoir à un besoin est une grâce, un privilège, et c’est Dieu qui donne cette bonne disposition de cœur.

Il n’empêche que les croyants ont souvent besoin d’un coup de pouce. Alors, pour motiver les Corinthiens, Paul met devant leurs yeux l’exemple des églises de Macédoine, une province romaine située au sud de la Grèce. Dans sa seconde épître aux Corinthiens, il écrit :

Nous voulons vous faire connaître, frères, la grâce que Dieu a accordée aux Églises de Macédoine. Elles ont été mises à l’épreuve par de multiples détresses, mais les croyants, animés d’une joie débordante et malgré leur extrême pauvreté, ont débordé en une très grande générosité. Ils sont allés jusqu’à la limite de leurs moyens, et même au-delà, j’en suis témoin ; spontanément et avec une vive insistance, ils nous ont demandé la faveur de prendre part à l’assistance destinée aux croyants de Jérusalem (2Corinthiens 8.1-4).

Sachant ces croyants dans une misère telle qu’ils auraient eux-mêmes besoin d’aide, Paul hésite à leur parler de cette collecte en faveur des chrétiens démunis de Jérusalem. Mais une fois au courant de la situation tragique dans laquelle se trouvent leurs frères de Palestine, les Macédoniens veulent absolument contribuer à leurs besoins ce qu’ils font avec largesse et dans une grande joie. Nous n’avons aucune idée de la somme que ces braves croyants ont pu rassembler, mais selon la comptabilité divine, c’est énorme. En effet, Dieu ne regarde pas le nombre d’écus d’or mais le cœur. Dans un passage de l’évangile selon Marc, on lit :

Jésus s’assit en face du tronc ; il observait ceux qui y déposaient de l’argent. Beaucoup de riches y avaient déjà déposé de fortes sommes quand arriva une pauvre veuve qui déposa deux petites pièces, une somme minime. Alors Jésus appela ses disciples et leur dit : – Vraiment, je vous l’assure, cette pauvre veuve a donné bien plus que tous ceux qui ont mis de l’argent dans le tronc. Car tous les autres ont seulement donné de leur superflu, mais elle, dans sa pauvreté, elle a donné tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre (Marc 12.41-44).

Dieu ne prend pas seulement note de la somme que les croyants contribuent à son œuvre mais aussi et surtout de ce qu’ils gardent pour eux-mêmes en comptes bancaires, investissements, biens immobiliers etc…

Comment quelqu’un d’aussi pauvre que cette veuve ou un croyant de Macédoine peut-il donner au-delà du raisonnable ? L’apôtre Paul répond dans sa seconde épître aux Corinthiens, quand il écrit :

Les Macédoniens se sont tout d’abord donnés eux-mêmes au Seigneur (2Corinthiens 8.5).

Comme ces chrétiens sont entièrement consacrés au Seigneur : corps, âme, et esprit, il ne leur a pas été difficile de vider leur compte en banque au profit des croyants démunis de Jérusalem.

Si Dieu ne possède pas ma main, ce que j’ai dans la main ne l’intéresse pas car la générosité d’un croyant doit être un acte d’adoration et une preuve d’amour envers son Seigneur. Quelqu’un a dit que pour honorer et vénérer Dieu, il faut trois objets : une bible, un livre de chants et un carnet de chèques. Paroles à méditer.

 

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 16 2024

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