Jonas 1.1-2
Chapitre 1
Introduction
Lors d’un match de qualification (le 5/9/2009) pour le mondial de 2010, Julien Escudé, défenseur de l’équipe de France, marque le seul but roumain, un but contre son camp. La pire erreur qu’un joueur de foot excité par le jeu puisse commettre est de se tromper de cage de but. Le prophète Jonas ne joue sans doute pas au foot mais il ne veut pas non plus faire quoi que ce soit qui selon lui puisse nuire aux intérêts politiques et militaires d’Israël Nord, sa patrie. Pour cette raison, quand Dieu lui ordonne d’aller à Ninive pour prêcher la repentance aux Assyriens, il lui tourne le dos et fuit dans la direction opposée.
Bien que prophète de l’Éternel, ses convictions personnelles sont tellement fortes qu’il ne change pas d’avis ; même dans sa prière, alors qu’il est dans le ventre d’un grand poisson, il dit : « Ceux qui s’attachent à de vaines idoles se privent de la grâce » (Jonas 2.9), ce qui est un grand coup de patte donné aux habitants de Ninive. En effet, les Assyriens à qui Jonas a pour mission d’annoncer un jugement de Dieu, constituent la puissance montante du Moyen Orient et une menace pour tous les petits états de Palestine, y compris le royaume israélite des X tribus du Nord. Jonas ne veut donc absolument pas avertir les habitants de Ninive du châtiment qu’ils encourent car le pire pour lui serait qu’ils réforment leur conduite et que l’Éternel les épargne. Il veut et espère plutôt que Dieu les détruira mais ce qu’il craignait arrive. En effet, suite à sa prédication, les habitants de Ninive se repentent de leurs crimes et Dieu renonce à les juger. Ce dénouement heureux mais malheureux pour Jonas, l’afflige tellement qu’il sombre dans la déprime et par dépit demande la mort. Le prophète de l’Éternel perd pied avec la réalité et se comporte aussi mal qu’un gosse colérique qui par caprice se jette parterre parce qu’il ne peut pas avoir ce qu’il veut.
Jonas s’empêtre dans des contradictions parce qu’il n’est pas différent de la plupart des êtres humains, et même des croyants qui sont souvent inconstants. Cependant, l’Éternel n’abandonne pas son prophète pour autant et tente de le raisonner. Avec beaucoup de tact, il cherche à modifier l’image du monde de Jonas afin qu’il comprenne la compassion de Dieu envers tous les hommes. l’Éternel se conduit envers Jonas comme un père avec l’un de ses enfants qui est de très mauvaise humeur et qu’il tente de raisonner et de cajoler. Cet épisode qui a lieu à la fin du livre ne manque pas d’humour, et en même temps, il est encourageant pour chacun de nous parce qu’on y voit la compassion de Dieu en action.
Le livre de Jonas donne plusieurs enseignements. D’abord il faut remarquer que l’acteur principal n’est pas Jonas mais l’Éternel le Dieu souverain qui se manifeste comme tel. En effet, c’est lui qui a le premier et le dernier mot de l’histoire (Jonas 1.1-2 ; 4.11), il donne deux fois le même ordre à son prophète car il n’a pas changé d’avis entre-temps (Jonas 1.2 ; 3.2) ; il crée une grosse tempête (Jonas 1.4) ; il envoie un gros poisson chercher Jonas pour le sauver de la noyade, puis il dit au poisson de le vomir sur le rivage (Jonas 2.10-11). C’est aussi Dieu qui menace Ninive d’un jugement puis y renonce ; c’est encore lui qui fait pousser une plante pour abriter son prophète (Jonas 4.6) puis qui ordonne à un ver de la détruire ; enfin, c’est l’Éternel qui fait venir un vent brûlant pour incommoder Jonas (Jonas 4.6-8). Comme son prophète refuse de lui obéir, l’Éternel mobilise la création pour venir à bout de son serviteur récalcitrant. Cette histoire montre que rien ni personne ne peut entraver le plan de Dieu. Même si tout d’abord Jonas refuse son ordre de mission, au final il est bien obligé de courber l’échine devant l’Éternel et de lui obéir.
Le message essentiel du livre est que Dieu veut faire grâce à tous les hommes et qu’il est prêt à pardonner à tous ceux qui se repentent de leurs mauvaises actions. Les Assyriens de Ninive méritent le châtiment qui les attend, mais parce qu’ils acceptent de s’humilier devant le Seigneur de toute la terre, ils sont épargnés. Cette histoire montre que Dieu porte un intérêt à tous les peuples et pas seulement aux descendants d’Abraham ; il veut sauver tous les êtres humains indépendamment de leur race.
Sur ce fond lumineux de la miséricorde divine qui embrasse tous les êtres humains, se détache cependant une figure sombre, celle de l’Israélite Jonas, qui accepte volontiers pour lui-même les soins délicats de la bonté divine mais qui s’indigne à la pensée que les païens pourraient aussi devenir les objets de la grâce. Envisageant cette possibilité insupportable, Jonas se soustrait à la mission dont l’Éternel le charge, et lorsqu’il voit son pressentiment se réaliser, il ose tenir tête à l’Éternel et repousse hardiment la leçon pourtant pleine de douceur que lui donne son Dieu.
Mais ce qu’il y a de plus étonnant, est que ce violent conflit entre la perspective nationaliste juive et la grâce de Dieu est mis sur le compte, non d’un simple membre du peuple israélite, mais d’un serviteur de Dieu, l’un de ces hommes extraordinaires qui constituent l’ordre des prophètes, l’un de ceux qui dans l’Ancien Testament, sont les interprètes des desseins de Dieu.
En raison de l’alliance entre l’Éternel et Abraham, les Israélites se considèrent comme dépositaires de la grâce divine, les seuls pouvant bénéficier de sa miséricorde. Après s’être ainsi approprié le monopole de la grâce, ils vouent tous les non-juifs au jugement. La conclusion qui s’impose est que les descendants d’Isaac et de Jacob se croient supérieurs aux autres, un peu comme les Allemands des années trente qui prônent la race aryenne. Heureusement, il semble que par la suite Jonas se soit repenti de son attitude suffisante et en relatant son histoire, il cherche à combattre la fâcheuse tendance chauviniste et même intégriste de son peuple. Voilà la grande leçon que ce livre est destiné à donner au peuple élu.
Jonas n’est pas le seul à montrer l’universalité du salut ; le prophète Ésaïe écrit :
L’Éternel, le Seigneur des armées célestes, les bénira, disant : Bénie soit l’Égypte, mon peuple, bénie soit l’Assyrie, mon œuvre, et Israël, qui m’appartient (Ésaïe 19.25).
En même temps, Ésaïe présente Israël comme le serviteur de l’Éternel « sourd et aveugle » (Ésaïe 42.18-19).
Tout au long de son histoire, le peuple choisi refuse d’accepter la pensée de son Dieu et de s’y associer. En résistant au plan divin, Israël finit par se faire exclure du salut auquel il ne veut pas voir participer les non-juifs. Ce sentiment amer qu’Israël éprouve à l’égard de la miséricorde divine envers le monde païen n’a fait que s’accentuer au cours des siècles. C’est cet esprit méchant, illustré par les Pharisiens, qui crucifia Jésus, lapida Étienne, persécuta l’apôtre Paul, établit une scission entre l’Église et le Judaïsme du premier siècle, et entraîna finalement la ruine de la nation d’Israël.
Comme je l’ai déjà dit, si Jonas ne veut pas accomplir sa mission, ce n’est pas par manque de courage mais par zèle nationaliste, parce qu’il craint que Dieu épargne les Assyriens du châtiment. Lui qui a prophétisé les conquêtes militaires victorieuses d’Israël Nord, sa patrie (2Rois 14.25), il aurait voulu voir Dieu réduire en cendres la capitale de la principale puissance ennemie de son peuple.
Le pardon que l’Éternel accorde aux habitants de Ninive enseigne que ce sont des créatures de Dieu et qu’à ce titre, il est compréhensible que leur Créateur ait de la compassion pour eux, surtout quand on considère qu’ils réagissent beaucoup mieux à la prédication de Jonas que les Israélites ne l’auraient fait en pareille circonstance. Mais cette miséricorde que Dieu étend aux Assyriens n’est absolument pas du goût de Jonas qui se lamente et dit :
Je savais que tu es un Dieu plein de grâce et de compassion, lent à te mettre en colère et riche en amour, et que tu renonces volontiers aux menaces que tu profères (Jonas 4.2).
La proclamation que « Dieu est plein de grâce et de compassion, lent à te mettre en colère et riche en amour » est l’une des confessions de foi d’Israël qu’on retrouve en plusieurs endroits de l’Ancien Testament (Exode 34.6 ; Nombres 14.18 ; Néhémie 9.17 ; Psaumes 86.15 ; 103.8 ; 145.8 ; Nahum 1.3). Par contre, Jonas ajoute aussi que « Dieu renonce aux menaces qu’il profère », une affirmation qui n’apparaît qu’une autre fois dans l’Ancien Testament, chez le prophète Joël (Joël 2.13).
L’idée comme quoi l’Éternel est le Dieu de tous les êtres humains et pas seulement des Hébreux se retrouve tout au long du livre de Jonas. Le lecteur juif, qui est naturellement nationaliste et un patriote, est amené à réfléchir et à condamner l’attitude sectaire de Jonas.
Quand le navire sur lequel Jonas fuit Dieu est sur le point de sombrer, les matelots l’interrogent sur son identité. Alors, c’est fier comme un coq et avec une attitude supérieure qu’il annonce ses couleurs et leur dit : « Je suis Hébreu et je révère l’Éternel, le Dieu du ciel qui a fait la mer et la terre ». Cette confession de foi rappelle que l’Éternel n’est pas une simple divinité locale comme celles qu’adorent les païens.
Cependant, quand Jonas affirme ainsi sa foi, il ne mesure pas les implications de ses paroles, car si l’Éternel a créé la terre et le ciel, il est forcément aussi le Dieu de toute la terre et donc de Ninive ; il est donc logique qu’il manifeste sa bienveillance envers ses habitants et donc qu’il leur envoie un prophète, en l’occurrence Jonas (Jonas 4.11). Cet enseignement est exprimé par les paroles des Juifs croyants qui après avoir écouté l’incident de Pierre chez Corneille disent : « Dieu a donc accordé la repentance aussi aux païens, afin qu’ils aient la vie » (Actes 11.18).
La deuxième confession de foi qui sort de la bouche du prophète est celle de l’amour, la grâce, la compassion et le désir de pardonner de l’Éternel (Jonas 4.2). Et c’est bien parce que Jonas en a saisi toute la portée, c’est-à-dire que cette miséricorde s’applique aussi aux gens de Ninive, qu’il s’enfuit à toutes jambes ou plutôt toutes voiles dehors, aussi loin que possible de l’endroit où il a ordre de se rendre.
L’idée comme quoi l’Éternel se préoccupe de tous les peuples est une vérité cardinale et l’un des fils conducteurs de l’Ancien Testament. Le livre de Jonas rappelle aux Israélites qu’ils ne sont pas le peuple élu uniquement pour eux-mêmes mais qu’ils ont une vocation missionnaire. En effet, dès l’origine, Dieu a choisi Abraham et ses descendants afin que par leur intermédiaire toutes les nations de la terre soient bénies. L’Éternel l’affirme clairement quand il dit au patriarche :
Tous les peuples de la terre seront bénis à travers toi (Genèse 12.3).
La prostituée païenne Rahab et la Moabite Ruth ont leur place dans la généalogie de Jésus-Christ parce qu’elles ont cru au Dieu d’Abraham. Le prophète Élie est envoyé par Dieu chez une veuve phénicienne afin qu’elle puisse survivre à une famine (1Rois 17), et le prophète Élisée guérit de sa lèpre le général syrien Naaman (2Rois 5). Jésus rappelle ces histoires à ses contemporains (Luc 4.24, 27) parce qu’il veut qu’ils comprennent que parfois Dieu choisit d’étendre sa compassion aux païens plutôt qu’aux Israélites. Ceux qui l’écoutent ont très bien compris le message et le résultat ne se fait pas attendre puisqu’ils essaient de tuer le Seigneur.
À l’époque de Jonas, le prophète Amos annonce déjà qu’un petit reste des nations sera sauvé et incorporé au peuple de Dieu (Amos 9.12). Le message d’Amos est confirmé par tous les prophètes qui le suivent.
Non seulement l’Éternel est le Dieu de tous les hommes mais il est aussi celui de toute la création. À la fin du livre, on lit que Dieu se préoccupe même des animaux (Jonas 4.11) ce qui renforce encore davantage le message du livre de la souveraineté de Dieu sur toutes les créatures et sur les éléments naturels.
L’idée que l’Éternel est le Dieu de tous les hommes a son aboutissement dans le Nouveau Testament où le peuple de Dieu inclut des gens de toutes les nations afin qu’ils bénéficient du salut d’abord promis à Israël.
L’attitude de Jésus est à l’opposé de celle de Jonas car le Seigneur accueille et offre le salut à tous, à la Samaritaine, à la femme adultère, aux prostitués, aux collecteurs d’impôts détestés par les Juifs, et à tous les pécheurs notoires.
Jésus utilise aussi l’histoire de Jonas pour annoncer sa résurrection en comparant son séjour dans le tombeau aux trois jours et trois nuits que le prophète Jonas passe dans le ventre du grand poisson. C’est ce qu’il qualifie de « signe de Jonas », le seul qui sera accordé à des gens qui ne sont pas disposés à croire mais qui réclament un miracle prouvant l’origine divine de la mission de Jésus (Matthieu 12.38-40 ; 16.4 ; Luc 11.29). Pour dénoncer cette incrédulité et en énoncer les conséquences, Jésus fait aussi référence aux habitants de Ninive qui changent de comportement en réponse à la prédication de Jonas, alors que les gens de son temps refusent son message (Matthieu 12.41 ; Luc 11.32).
Le livre de Jonas est donc riche d’enseignements ; il préfigure la mort et la résurrection de Jésus et rappelle que la miséricorde divine s’étend à tous les peuples, ce que Jonas lui-même reconnaît (Jonas 4.2) même si c’est à contrecœur. Cette compassion de Dieu explique pourquoi il ne rejette pas ceux qui lui sont infidèles d’un grand revers de la main. Comme le dit l’apôtre Paul dans sa seconde lettre à Timothée :
Si nous sommes infidèles, lui, il demeure fidèle, car il ne pourra jamais se renier lui-même (2Timothée 2.13).
Dans une équipe de foot il y a beaucoup de joueurs qui portent l’uniforme et qui ne jouent pas. Seuls ceux qui sont jugés aptes à contribuer à la victoire sont sur le terrain tandis que les autres restent sur la touche ou dans les gradins. Avec Dieu c’est pareil ; je peux lui appartenir et faire partie de son équipe sans pour autant avoir un rôle à jouer dans son plan parce que je ne me soumets pas à sa volonté.
Quant au plan du livre de Jonas, il coule de source. Le premier chapitre raconte sa mission, sa désobéissance et sa punition. Le second raconte sa prière et son retour sur la terre ferme après avoir été vomi par le poisson. À ce point du récit, Jonas n’a strictement rien accompli sinon attiré beaucoup d’ennuis pour finalement se retrouver à la case départ. Au troisième chapitre il accomplit enfin sa mission qui est couronnée de succès, du moins selon la perspective divine, mais Jonas en est malade et déprime. Alors Dieu lui explique gentiment en quoi sa vision du monde est erronée, puis le livre se termine un peu en queue de poisson ce qui pourrait-on dire, semble tout à fait approprié.
Verset 1
Je commence à le lire.
Maintenant, l’Éternel adressa la parole à Jonas, fils d’Amittaï, en ces termes (Jonas 1.1 ; Auteur).
En hébreu, la prophétie de Jonas commence par une préposition qui selon le contexte est traduite par « et, ou, ou maintenant ». À cause de ce début un peu brusque, on pourrait penser que ce petit livre fait partie d’une œuvre plus importante. Mais en réalité ce démarrage sur les chapeaux de roues est une formule courante qui lie l’ensemble des révélations qui font partie de l’histoire d’Israël. Cette préposition est aussi le premier mot de cinq autres livres de l’Ancien Testament (Josué, Juges, 1 Samuel, Esther, Ézéchiel).
« Jonas », dont le nom signifie « colombe », est mentionné dans le second livre des Rois de l’Ancien Testament (14.25-27) parce qu’il exerce un ministère prophétique dès le début du règne de Jéroboam II.
Verset 2
Je continue le texte.
Mets-toi en route, va à Ninive la grande ville et proclame des menaces contre ses habitants, car l’écho de leur méchanceté est parvenu jusqu’à moi (Jonas 1.2).
On retrouve la même formule : « Mets-toi en route et va » quand l’Éternel ordonne au prophète Élie de se rendre à Sarepta, une ville païenne de Phénicie (1Rois 17.8 et suivants). Ici, Jonas doit lui aussi aller en terre étrangère mais c’est pour proclamer une menace aux habitants de Ninive qui est la capitale administrative de l’Empire assyrien, la grande puissance de l’époque. Les Assyriens sont issus d’Asshur, second fils de Sem et petit-fils de Noé.
Alors qu’il existe beaucoup d’exemples de prophéties qui menacent des peuples païens, elles ne sont prononcées qu’en Israël ; Jonas est le seul prophète qui est envoyé en personne pour annoncer un message menaçant à des païens.
Ninive est située sur la rive orientale du fleuve Tigre en face de l’actuelle ville de Mossoul, à 900 km de Samarie capitale du royaume israélite des X tribus du nord dont Jonas fait partie.
Ninive est appelée « grande », et d’après certains historiens antiques (Ctésias, Diodore, Strabon), elle est effectivement plus imposante que Babylone qui se trouve 450 km plus au sud.
Le mot « grand » apparaît souvent dans le livre de Jonas. Ninive est appelée « grande » trois fois, au début de chacune des deux parties principales du livre et à la fin de la deuxième partie (Jonas 1.2 ; 3.2, 3 ; 4.11). Il est aussi question d’un « grand » vent, d’une « grande » tempête, des matelots qui sont saisis d’une « grande » crainte (Jonas 1.4, 10, 12, 16), un « grand » poisson (Jonas 2.1) ; [du plus « grand » au plus petit ; le roi et ses « grands » (Jonas 3.5, 7 ; version Segond)] ; enfin, Jonas éprouve tout à tour un « grand » dépit puis une « grande » joie (Jonas 4.1, 6).
Le voyage que Jonas doit entreprendre n’est pas une simple promenade ; il va durer au moins un mois parce qu’à cette époque on ne fait pas plus de 30 km par jour. L’Éternel veut punir Ninive parce que les Assyriens sont des guerriers à la cruauté légendaire qui sèment la terreur partout où ils vont. Leur coutume est de garder les belles jeunes femmes et de massacrer les autres ainsi que les hommes et les enfants. Le prophète Nahum écrit de Ninive :
Malheur à toi, ô ville, qui te repais de sang, ville où tout n’est que fraude et extorsions, qui ne met pas de terme à toutes ses rapines (Nahum 3.1).
De plus, Ninive est très idolâtre avec des temples dédiés à plusieurs divinités (Nabû, dieu du savoir et de l’écriture ; Asshur, roi de tous les dieux ; Adad, dieu de l’orage ; Ishtar, déesse de l’amour et de la guerre). Quand on ajoute à ces tares, l’orgueil et la concupiscence, les Assyriens ont décidément tout pour déplaire et pourtant, au lieu de simplement les effacer de la surface de la terre, l’Éternel désire qu’ils se repentent afin qu’il n’ait pas à les juger. Dieu n’a pas changé ; le prophète Ézéchiel écrit :
Aussi vrai que je suis vivant, le Seigneur, l’Éternel, le déclare, je ne prends aucun plaisir à la mort du méchant, je désire qu’il abandonne sa conduite et qu’il vive (Ézéchiel 33.11).
Et dans le livre des Actes, on lit que l’apôtre Paul dit :
Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir, parce qu’il a fixé un jour où il va juger le monde selon la justice, par un homme qu’il a désigné, et il en a donné à tous (une preuve digne de) foi en le ressuscitant d’entre les morts (Actes 17.30-31 ; LSG).
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.