Jonas
Livre du prophète Jonas
Introduction
Parmi les nombreux contes pour enfants, il en est certains qui se sont inspirés de récits qu’on trouve dans les Écritures Saintes. Or, dans l’Ancien Testament, on lit la curieuse histoire d’un gros poisson qui aurait avalé un dénommé Jonas jeté à l’eau. Prophète de son état, son livre est le seul parmi les écrits prophétiques à se présenter comme un récit. Il ne contient aucun oracle mais une histoire captivante et tout à fait extraordinaire au point où les théologiens d’obédience libérale le considèrent purement et simplement comme un roman fictif.
Curieusement, ces mêmes commentateurs acceptent l’existence du prophète Abdias dont nous ne savons strictement rien et dont le nom n’apparaît nulle part. Pourquoi rejettent-ils donc le livre de Jonas ? Tout simplement à cause des nombreuses interventions divines et des miracles qu’il contient.
Dans le second livre des Rois de l’Ancien Testament, on lit que « Jéroboam, fils de Joas, devint roi d’Israël à Samarie, et qu’il régna quarante et un ans » (2Rois 14.23). Or, personne n’a jamais contesté l’existence de Jéroboam, ni qu’il fut roi du royaume des X tribus d’Israël Nord et qu’il régna 41 ans. L’histoire du roi Jéroboam continue et on lit :
Il (Jéroboam) fit ce que l’Éternel considère comme mal… (et aussi que) c’est lui qui reconquit tous les territoires qui avaient appartenu à Israël depuis Lebo-Hamath jusqu’à la mer Morte. Ainsi s’accomplit ce que l’Éternel, le Dieu d’Israël, avait annoncé par l’intermédiaire de son serviteur, le prophète Jonas, fils d’Amittaï, de (la ville de) Gath-Hépher (2Rois 14.24-25).
Jéroboam est un personnage historique qui n’est pas mis en doute, Israël est une nation du Proche-Orient, Lebo-Hamath et Gath-Hépher sont des villes qui ont existé. Alors pourquoi dire que l’histoire de Jonas est le fruit de l’imagination d’un auteur de livres pour enfants ; ça n’a aucun sens. En réalité et tout comme Jéroboam, Jonas est un personnage historique qui a vécu et qui a exercé un ministère prophétique. Ceux qui rejettent l’historicité de Jonas mettent aussi en doute la crédibilité de Jésus-Christ puisque le Seigneur a ratifié sans réserve l’histoire de Jonas. En effet, dans l’évangile selon Matthieu on lit :
Quelques spécialistes de la Loi et des pharisiens intervinrent en disant : Maître, nous voudrions te voir faire un signe miraculeux. Il leur répondit : Ces gens de notre temps qui sont mauvais et infidèles à Dieu réclament un signe miraculeux ! Un signe… il ne leur en sera pas accordé d’autre que celui du prophète Jonas. En effet, comme Jonas resta trois jours et trois nuits dans le ventre du poisson, ainsi le Fils de l’homme passera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. Au jour du jugement, les habitants de Ninive se lèveront et condamneront les gens de notre temps, car eux, ils ont changé de vie en réponse à la prédication de Jonas. Or, il y a ici plus que Jonas (Matthieu 12.38-41).
Jésus n’a jamais douté une minute de l’existence et de l’histoire de Jonas ; il croit que ce prophète s’est retrouvé dans le ventre d’un poisson, qu’il s’est rendu à Ninive la capitale de l’Empire assyrien pour annoncer un jugement et que ses habitants se sont repentis. D’ailleurs, il utilise cette histoire pour prophétiser sa mort et sa résurrection.
Quant à Jonas, il a disparut de la surface de la terre dans le ventre d’un poisson avant d’être dégurgité sur la berge. Cet événement fut pour lui comme une mort et un retour à la vie. Il a fallu qu’il le subisse afin de le préparer à prêcher la repentance aux Ninivites. Cette expérience de Jonas n’est pas sans rappeler les paroles de Jésus qui a dit :
Vraiment, je vous l’assure : si le grain de blé que l’on a jeté en terre ne meurt pas, il reste un grain unique. Mais s’il meurt, il porte du fruit en abondance. – Et moi, quand j’aurai été élevé au-dessus de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi (Jean 12.24, 32).
Depuis sa résurrection et par l’intermédiaire de l’Église qui est son corps, Jésus va de par le monde prêcher la repentance et faire de toutes les nations des disciples (Matthieu 28.19-20).
Le nom « Jonas » signifie « colombe ». Cet homme est originaire d’une ville de Galilée (Gath-Hépher, Meshed aujourd’hui) à 5 km au nord-est de Nazareth, dans le territoire de la tribu de Zabulon (Josué 19.10, 13). Un jour, Dieu lui ordonne d’aller annoncer un jugement contre Ninive, capitale de l’Empire assyrien. Cette ville est située en face de l’actuelle Mossoul, sur le fleuve Tigre à 900 km de Samarie capitale d’Israël Nord. Tout comme Babylone, Ninive est protégée par une muraille extérieure et une autre intérieure. Cette dernière fait plus de 15 mètres de large et 30 mètres de haut ce qui rend la ville pratiquement imprenable.
La plupart des commentateurs non évangéliques ne croient pas que Jonas soit l’auteur du livre qui porte son nom pour plusieurs raisons. D’abord parce que Jonas ne dit pas être l’auteur du livre qui porte son nom, mais ça ne prouve pas qu’il ne le soit pas. La seconde raison pour laquelle l’historicité de ce livre est rejetée, est qu’il est écrit à la troisième personne, mais ici encore, cela n’a rien d’extraordinaire et ne prouve rien. En effet, les commentaires sur « la guerre des Gaules » de Jules César, ou le commentaire sur « Anabase » (ascension), qui est l’œuvre la plus célèbre de l’Athénien philosophe Xénophon (430-355 avant Jésus-Christ, élève de Socrate), sont des ouvrages antiques dont les auteurs n’ont jamais été mis en doute et pourtant ils sont écrits à la troisième personne. L’historien juif Flavius Josèphe (37-100) et Frédérick II de Prusse (1740-1772) ont eux aussi écrit à la troisième personne.
Le prophète Amos raconte comment il est persécuté par un prêtre païen (Amatsia [Amos 7.12-13]) comme s’il parlait de quelqu’un d’autre que lui ; et il n’est pas le seul car les prophètes Ésaïe, Jérémie, Daniel, et Aggée écrivent aussi une partie de leurs prophéties à la troisième personne. De plus, la franchise avec laquelle le livre de Jonas est écrit montre qu’il n’a pu l’être que par Jonas lui-même.
Il est invraisemblable qu’un écrivain juif respectueux du ministère prophétique en Israël ait pu mettre en scène le personnage historique de Jonas dans un récit fictif qui non seulement n’est pas flatteur pour sa personne, mais lui donne le rôle de vilain. Un tel ouvrage ferait preuve d’un grand manque de respect envers un authentique prophète de l’Éternel. Étant donné que Jonas a un très mauvais rôle de bigot égocentrique, boudeur, rebelle à Dieu, seul Jonas a pu ainsi exposer ses travers. Il raconte humblement et sans émotion exactement ce qui s’est passé. Il est impartial, il n’essaie pas d’arrondir les angles et n’explique pas, ni n’excuse aucune de ses faiblesses.
Tout porte donc à croire que Jonas veut qu’on prenne son livre comme un récit véridique et son histoire peut facilement être vue comme un acte de repentance. Étant sincèrement affligé par l’attitude haineuse qu’il a eue envers les habitants de Ninive qu’il veut voir détruits, et par son obstination à tenir tête à son Dieu, il ne veut pas qu’un autre reproduise ses fautes. Il révèle ses préjugés pour instruire ceux qui comme lui seraient tentés par un nationalisme militant. Pourtant, bien que bigot, égotiste et capricieux, Jonas est un personnage de haute stature, tout comme l’apôtre Pierre auquel il ressemble beaucoup. En effet, tous deux partent au quart de tour sans trop réfléchir mais ils sont également courageux, francs et pleins de zèle.
D’un autre côté, il existe aussi des similitudes entre Jonas et l’apôtre Paul car tous deux sont envoyés auprès de peuples païens et témoignent de leur foi aux matelots du navire sur lequel ils naviguent ; et c’est grâce à eux que ces mêmes matelots ont la vie sauve. Et tous deux finissent leur voyage dans une mer en furie.
Comme je l’ai déjà dit, Jonas est prophète dans le royaume des X tribus du Nord à l’époque du roi Jéroboam II (793-753). Avec Élie, Élisée et Ésaïe, Jonas est l’un des quatre prophètes cités par Jésus, mais Jonas est le seul qui tente de s’enfuir afin de ne pas accomplir la mission que l’Éternel lui a confiée.
Il existe un parallèle entre Jonas et ses prédécesseurs Élie et Élisée, car tous trois exercent leur ministère dans le royaume d’Israël Nord, dont une partie en terre païenne. De plus, le livre de Jonas se présente sous la même forme que l’histoire des ministères des prophètes Élie et Élisée raconté dans les livres des Rois, récits dans lesquels on trouve aussi beaucoup de miracles extraordinaires.
Au 9e siècle avant Jésus-Christ, avant l’époque de Jonas, la Syrie a rogné une partie du territoire du royaume israélite des X tribus du Nord (2Rois 6 ; 13.3-7) et considérablement réduit sa puissance militaire. Il faut dire que ce malheur n’est pas arrivé par hasard car la faute en incombe au roi Yoahaz, fils et successeur de Jéhu sur le trône d’Israël Nord (833-817 ; 2Rois 10.35 ; 13.1). En effet, dans le second livre des Rois on lit :
Il fit ce que l’Éternel considère comme mal et adopta la conduite coupable de Jéroboam Ier, fils de Nebath, qui avait entraîné Israël dans le péché. Il ne se détourna pas de cette mauvaise voie. Alors l’Éternel se mit en colère contre Israël. Il livra ses habitants pendant toute cette période au pouvoir de Hazaël, roi de Syrie, et de Ben-Hadad, fils de Hazaël. Mais Yoahaz supplia l’Éternel d’apaiser sa colère. L’Éternel l’exauça, car il avait vu comment le roi de Syrie opprimait Israël. Il envoya aux Israélites un libérateur pour les délivrer des Syriens. Dès lors, ils purent de nouveau vivre tranquilles chez eux comme autrefois (2Rois 13.2-5).
Ce libérateur désigne probablement les Assyriens qui sont alors une puissance montante. Leur roi (Adad-Ninari III) attaque les Syriens (en 804) ce qui les oblige à quitter le royaume d’Israël pour regagner leur pays afin de le défendre. Toutefois, la récupération par Israël des villes prises par les Syriens n’a pas lieu avant le règne de Joas, fils et successeur de Yoahaz (2Rois 13.25).
Plus tard, les Assyriens menaçants connaissent une éclipse de leur puissance (781-750) due à plusieurs phénomènes, dont une famine (en 765) suivie quelques années plus tard par la rébellion de plusieurs grandes villes contre leur autorité (en 758). C’est une aubaine pour Jéroboam II roi d’Israël Nord qui profite de cette faiblesse temporaire des Assyriens pour rétablir les frontières d’Israël à peu près comme elles étaient sous les règnes de David et Salomon. Étant donné que le prophète Jonas avait prédit ces reconquêtes, il est fort possible que ce soient ses oracles qui ont encouragé Jéroboam II à chasser les Syriens de son pays.
Cependant, les Assyriens demeurent la grande menace pour tous les petits royaumes du Proche-Orient, et ils constituent le pire ennemi d’Israël. En outre, comme la vie religieuse des Israélites a dégénéré pour atteindre le niveau d’une idolâtrie de bas étage, dès le règne de Jéroboam II, l’Éternel envoie les prophètes Osée et Amos pour avertir le peuple que s’il ne se repent pas, il sera sévèrement puni aux mains d’une nation venant de l’est. Amos précise que les Israélites seront déportés au-delà de Damas (Amos 5.27), ce qui ne peut être compris que comme une allusion à l’Empire assyrien.
Quant à Osée, il nomme l’Assyrie comme étant la puissance qui ruinera Israël Nord (Osée 11.5) et c’est bien ce qui est arrivé sous le règne du roi Sargon II (722-705 avant Jésus-Christ) qui investit Samarie et déporte le peuple en masse (en 722 avant Jésus-Christ). Pourtant, c’est dans Ninive, capitale de ce monstre féroce, que l’Éternel envoie Jonas pour y dénoncer le mal qui s’y commet et pour proclamer un message de jugement afin d’exhorter les Assyriens à se repentir. Voilà ce que l’Éternel dit à Jonas :
Mets-toi en route, va à Ninive la grande ville, et proclame des menaces contre ses habitants, car l’écho de leur méchanceté est parvenu jusqu’à moi (Jonas 1.2).
Juste avant que Jonas n’arrive dans la ville, deux épidémies sévissent et font de nombreuses victimes (en 765, 759) et il y a eu une éclipse solaire (le 15 juin 753). Ces événements sont alors considérés par les habitants de Ninive comme des mauvais augures, des signes de la colère divine, ce qui peut aider à comprendre pourquoi ils ont cru les menaces de Jonas. Pourtant, sa prédication se limite à une seule phrase qui est :
Dans quarante jours, une catastrophe viendra sur Ninive ! (Jonas 3.4).
Mais avant que Jonas n’accepte sa mission, le livre raconte comment ce serviteur de l’Éternel se rebelle et s’enfuit par mer dans la direction opposée à celle où il doit aller. Mais Dieu sait comment rattraper son prophète, le remettre sur les rails et le renvoyer à sa mission première. Jonas finit donc par aller à Ninive pour y annoncer le jugement de Dieu, et à l’écoute de sa prédication, les habitants de la ville se repentent de leurs mauvaises actions et prennent la décision de changer de comportement.
L’Éternel renonce alors à l’exécution de la sentence qu’il a prononcée (Jonas 3.1-10) au grand dam de Jonas. Furieux et déprimé, le prophète demande à mourir (Jonas 4.3) et dévoile les raisons de sa rébellion contre Dieu : connaissant l’amour et la bienveillance de l’Éternel (Jonas 4.2), il ne voulait pas offrir une possibilité de salut aux Assyriens. Dieu tente alors de raisonner son prophète en l’amenant à réfléchir à partir d’une leçon de sciences naturelles (Jonas 4.4-11).
La tradition judéo-chrétienne considère le livre de Jonas comme un récit historique rédigé au 8e siècle avant Jésus-Christ par Jonas lui-même. Pourtant, certains voient dans ce livre une allégorie où le prophète Jonas représenterait Israël et le célèbre poisson qui l’a englouti serait l’exil de Juda à Babylone. Mais ce point de vue ne tient pas debout parce que le poisson n’y est pour rien dans cette histoire, il ne faisait que passer et il n’est pas un instrument de jugement dans le livre, au contraire l’Éternel l’utilise pour sauver son prophète de la noyade.
Bien que les Textes Sacrés contiennent beaucoup d’allégories, de fables et de paraboles, aucune n’est aussi longue et détaillée que l’histoire de Jonas. De plus, elles sont toujours insérées dans un contexte qui montre clairement qu’on a affaire à de tels genres littéraires. Ce contexte précise aussi à quelle occasion elles ont été prononcées, par qui, pour qui, dans quelles circonstances et dans quel but, ce qui fournit la clé pour en comprendre le sens. Mais nous n’avons rien de tout cela dans le livre de Jonas car il débute comme un récit historique et se poursuit comme tel jusqu’à la fin. De plus cette histoire met en scène Jonas, un personnage qui a existé et qui a exercé un ministère à l’époque de Jéroboam II, roi d’Israël Nord.
Les théologiens d’obédience libérale ont beaucoup critiqué l’historicité du récit de Jonas à cause de tous les miracles qui y sont mentionnés, et le caractère invraisemblable de plusieurs éléments comme la taille de la capitale Ninive (Jonas 3.3), le mouvement spontané de repentance de ses habitants du plus grand au plus petit, tout ça à la simple proclamation d’un étranger ; mais ce que ces libéraux reprochent surtout à ce livre est que Jonas a été avalé en Méditerranée par un grand poisson, qu’il a survécu dans son ventre pendant trois jours sans y être digéré, et qu’il a ensuite été rejeté sur le rivage (Jonas 2.1, 11).
Cependant, ces arguments contre l’historicité du livre ne sont pas convaincants parce que tous les faits jugés impossibles sont en réalité très plausibles. On connaît des cas de personnes retrouvées vivantes quelques heures après avoir été avalées par un cachalot capturé ensuite par des pécheurs. Il faut en effet savoir qu’il n’est jamais question de baleine dans le livre de Jonas mais d’un grand poisson sans autre précision. Dans le cas de Jonas il a fallu qu’il y ait un miracle, mais c’est bien là ce que l’auteur veut que l’on comprenne
Une autre objection concernant la véracité du livre de Jonas concerne la dimension de Ninive. Il est vrai que d’un bout à l’autre, elle ne fait que 3 km de diamètre, ce qu’on peut parcourir en une demi-journée tout en s’arrêtant ici et là pour y annoncer le jugement de Dieu. Cependant, Jonas doit probablement aussi annoncer son message aux villes voisines car le livre de la Genèse en mentionne trois (Genèse 10.11-12).
La prière du prophète Jonas, alors qu’il se trouve dans le ventre du grand poisson se compose en grande partie de citations de divers psaumes. Ce n’est pas une intercession où Jonas demande à Dieu de le sauver de la mort, mais une action de grâces pour la délivrance qu’il a expérimentée (Jonas 2.2, 10) et il espère bien que d’une manière ou d’une autre, l’Éternel ira jusqu’au bout de cette opération de sauvetage.
Alors qu’il est dans le ventre du poisson, Jonas fait référence à ce qu’il a vécu avant d’être avalé. Tandis qu’il coule à pic au fond de la mer et qu’il est sur le point de se noyer, il prie Dieu de le sauver. C’est alors que le grand poisson qui au gré du hasard divin passait justement par là reçoit l’ordre de son créateur d’avaler Jonas pour le mettre en lieu sûr dans son ventre.
La prière de Jonas diffère du reste du livre par son vocabulaire et son style, et c’est là une autre raison qui donne de l’eau au moulin de ceux qui contestent l’authenticité du livre. Mais ce changement de style s’explique à la fois par le genre différent du texte — c’est une prière et non pas un récit —, et par le fait qu’elle est construite à partir de citations. Enfin, on allègue également que l’attitude envers Dieu manifestée par Jonas dans cette prière est à l’opposée de celle qu’il adopte dans le reste du livre. Mais ce raisonnement sous-estime la complexité humaine en général et celle du prophète en particulier.
Afin de sauver les matelots mis mal en point par la tempête, Jonas leur demande de le jeter dans une mer en furie où il n’a pas la moindre chance de survie, mais lui ne veut pas vraiment mourir. Alors qu’il est réduit à la dernière extrémité il appelle Dieu à son secours. Cependant, il peut espérer une réponse que s’il change d’attitude. Et effectivement, il opère un virement total puisqu’il finit par accepter d’accomplir la mission que l’Éternel lui a confiée : se rendre à Ninive et annoncer le jugement de Dieu. Mais comme les Assyriens sont les ennemis de son peuple, c’est l’âme mortifiée qu’il obéit car comme il le dit lui-même :
Je savais que tu es un Dieu plein de grâce et de compassion, lent à te mettre en colère et riche en amour, et que tu renonces volontiers aux menaces que tu profères (Jonas 4.2).
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.