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28 mai 2025

Jérémie 7.1 – 9.2

Chapitre 7

Introduction

Quand des ouvriers retapent une vieille maison, ils sont parfois obligés de démolir des cloisons, remplacer des planchers et refaire des plafonds. Il n’est donc pas rare qu’au fil de ces réparations ils fassent des trouvailles intéressantes d’objets dont les propriétaires ignorent l’existence. La même chose est arrivée à Josias, le bon roi de Juda lorsqu’il ordonne la remise en état du Temple. Pendant les travaux, le prêtre Hilqiya trouve un exemplaire du livre de la Loi de Moïse. Cette découverte est l’occasion d’un second renouveau spirituel, mais qui reste tout aussi superficiel que le premier, car le peuple est profondément ancré dans le culte des idoles. Josias et le prophète Jérémie sont des jeunes hommes à peu près du même âge qui deviennent amis et œuvrent ensemble essayant de ramener les habitants de Jérusalem et de Juda à l’Éternel.

Versets 1-2

Je commence de lire le chapitre 7 du livre de Jérémie et son troisième message : les prédications du Temple.

Voici ce que l’Éternel dit à Jérémie : — Tiens-toi à la porte du Temple de l’Éternel, et proclame ce message : Écoutez la parole de l’Éternel, vous tous, gens de Juda, vous qui entrez par ces portes, pour vous prosterner devant l’Éternel (Jérémie 7.1-2).

Nous sommes probablement au début du règne de Yehoyakim (608 avant Jésus-Christ ; comparez ch. 26). Jérémie se place à l’entrée du Temple afin d’annoncer son message aux Israélites au moment où en foule, ils entrent dans le parvis, et ainsi de les surprendre en flagrant délit d’hypocrisie, pourrait-on dire. En effet, ils donnent l’impression de revenir à l’Éternel et d’avoir une foi orthodoxe, mais ce n’est qu’une apparence, un subterfuge, car leur cœur reste attaché aux idoles et ils ont une conduite morale déplorable.

Versets 3-4

Je continue.

Car voici ce que déclare le Seigneur des armées célestes, le Dieu d’Israël : Adoptez une bonne conduite et faites ce qui est bien ! Alors, je vous laisserai vivre en ce lieu. Cessez de vous fier à ces paroles trompeuses : “ Voici le Temple de l’Éternel, voici le Temple de l’Éternel, oui, c’est ici qu’est le Temple de l’Éternel ” (Jérémie 7.3-4).

Le Temple nouvellement réparé est flambant neuf et les Israélites admiratifs disent : « Qu’il est beau ! C’est quand même bien de retourner au Temple comme dans le bon vieux temps ». L’enthousiasme est présent, mais la repentance sincère, absente.

Après la découverte du rouleau de la loi de Moïse, il a été lu au roi puis devant les responsables du peuple. Alors, comme un seul homme, ils ont déclaré qu’ils marcheraient fidèlement devant Dieu et Josias fit célébrer une Pâque grandiose. Dans le second livre des Chroniques, on lit :

Aucune Pâque semblable n’avait été célébrée en Israël depuis l’époque du prophète Samuel (2Chroniques 35.18).

Le culte à l’Éternel est à nouveau à l’ordre du jour, mais c’est de la religion sans repentance et sans changement de cœur.

La répétition « Temple de l’Éternel » est une sorte de refrain, d’abord prononcé par les faux prophètes puis par le peuple qui a un attachement superstitieux à ce bâtiment comme si c’était un porte-bonheur, un gage de sécurité qui le protège contre toute attaque ennemie.

Aujourd’hui encore, beaucoup de gens rejettent les valeurs morales du christianisme, mais restent attachés aux formes, aux traditions et aux objets, ce qui fait que le culte des murailles et des reliques remplace la consécration de cœur.

Versets 9-10

Je continue le texte plus loin.

Quoi ! Vous allez commettre des vols, des meurtres, des adultères, vous faites des serments mensongers, vous offrez des parfums à Baal et adorez d’autres dieux qui vous étaient inconnus, et puis vous venez vous tenir devant moi, dans ce Temple qui m’appartient, et vous dites : “ Nous sommes en sécurité ! ” Et c’est pour accomplir tous ces actes abominables ! (Jérémie 7.9-10).

Le prophète fustige la piété formaliste des Israélites qui pratiquent des actes cultuels, mais qui violent la Loi. Pire encore, il semble que le culte a dégénéré en incantations magiques pour conjurer le désastre. Ils croient que parce qu’ils ont contribué financièrement à la réparation du Temple et qu’ils font des sacrifices, ça suffit pour être sous la bénédiction divine et pouvoir faire comme bon leur semble. C’est comme dire : « Je peux aller voir une prostituée si ensuite je vais à la confesse » ; se moquer ainsi de Dieu est un sacrilège.

Verset 11

Je continue.

Ce Temple qui m’appartient est-il à vos yeux une caverne de brigands ? Moi, en tout cas, je vois qu’il en est ainsi — l’Éternel le déclare (Jérémie 7.11).

Matthieu rapporte que quand Jésus a jeté les marchands qui trafiquaient dans le Temple, il leur a dit :

Il est écrit : On appellera ma maison une maison de prière, mais vous, vous en faites un repaire de brigands (Matthieu 21.13).

Il citait Jérémie et aussi Ésaïe où on lit :

On appellera mon Temple : La Maison de prière pour tous les peuples (Ésaïe 56.7).

Que ce soit à l’époque de Jérémie ou de Jésus, il y a toujours eu des hypocrites, des Juifs qui se donnent un air pieux, mais quand ils ne sont pas au Temple, ce sont de vraies teignes. Ce que Dieu demande est une repentance sincère et un changement de comportement. Les apparences, la religiosité, la musique sacrée, les habits sacerdotaux multicolores et les vitraux des cathédrales ne l’impressionnent pas.

Verset 12

Je continue.

Allez donc à Silo, à l’endroit où j’avais mon sanctuaire, là où j’avais autrefois établi ma présence, et voyez ce que j’en ai fait à cause du mal qu’avait commis mon peuple Israël ! (Jérémie 7.12).

Depuis le temps de Josué jusqu’à celui du grand-prêtre Éli, le tabernacle et le coffre de l’alliance étaient à Silo à une quarantaine de kilomètres au nord de Jérusalem dans le territoire de Benjamin. Mais Dieu n’a pas empêché les Philistins de dévaster ce lieu (1Samuel 4 ; 1050 avant Jésus-Christ) et il est prêt à faire de même avec Jérusalem où se trouve son Temple.

Verset 15

Je continue plus loin.

Je vous rejetterai loin de moi comme j’ai rejeté tous ceux qui sont vos frères, le peuple d’Éphraïm (Jérémie 7.15).

Éphraïm était la principale tribu du royaume israélite du Nord et représente l’ensemble des 10 tribus déportées par les Assyriens plus d’un siècle plus tôt (722 av. J-C ; 2Rois 17).

Verset 16

Je continue.

Quant à toi, Jérémie, ne prie pas pour ce peuple, ne prononce en sa faveur ni plaidoyer ni requête, n’insiste pas auprès de moi car je ne t’écouterai pas (Jérémie 7.16).

Le peuple ayant franchi le point de non-retour, son jugement est arrêté et plus rien ne peut l’empêcher ; la prière est donc inutile. Il vient un moment où l’intercession n’est plus de saison (comparez Jérémie 11.14 ; 14.11 ; 15.1).

Versets 17-19

Je continue le texte.

Ne vois-tu pas tout ce qu’ils font dans les villes de Juda, et dans les rues de Jérusalem ? Les enfants ramassent du bois, les pères allument le feu, les femmes pétrissent la pâte pour faire des gâteaux pour la Reine du ciel. On offre des libations à des dieux étrangers et tout cela m’irrite. Est-ce moi qu’ils offensent ? demande l’Éternel. Non, c’est plutôt eux-mêmes, à leur plus grande honte ! (Jérémie 7.17-19).

Les pratiques idolâtres ne sont pas neutres car elles avilissent ceux qui s’y adonnent.

À l’origine, la reine du ciel est la lune et représente la fécondité féminine. Plus tard, cette divinité est confondue avec la déesse de la fécondité et de la guerre Ichtar babylonienne et Astarté phénicienne, celle-ci étant symbolisée par la planète Vénus. C’est assez confus. On honore la reine du ciel avec des feux et des réjouissances suivies de débauches ; on lui offre des gâteaux d’une forme plate et ronde qui ressemblent à la pleine lune. Ils sont cuits avec du miel et de la farine fine. Toute la famille participe à ce travail (Jérémie 44.17-19).

Versets 22-23

Je continue plus loin.

Non ! je n’ai rien prescrit à vos ancêtres, je ne leur ai rien ordonné concernant les holocaustes et autres sacrifices quand je les ai fait sortir d’Égypte. Mais voici ce que je leur ai commandé : “ Écoutez-moi et je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple ; suivez toutes les voies que je vous prescrirai, afin que vous soyez heureux ” (Jérémie 7.22-23).

Le langage prophétique emploie souvent des formes paradoxales pour frapper l’imagination. Jérémie veut dire que Dieu n’a pas demandé un rite pour un rite et il a horreur de la conduite pieuse qui sert à cacher une vie corrompue. Il veut l’obéissance du fidèle et non pas le sacrifice d’animaux qui est uniquement une façade. Quand la disposition morale fait défaut, Dieu rejette la forme extérieure de l’acte religieux.

Verset 29

Je continue plus loin.

Rase ta chevelure, et jette-la au loin ; et sur les hauteurs, prononce une complainte ! Car l’Éternel rejette et abandonne cette race, objet de son courroux (Jérémie 7.29).

Dieu s’adresse au royaume de Juda personnifié. Le geste de se raser les cheveux exprime la consternation et le deuil. Ici, il signifie que l’Éternel coupe son peuple de son pays et l’envoie en exil.

Verset 30

Je continue.

Car les enfants de Juda ont fait ce qui est mal à mes yeux, dit l’Éternel. Ils ont placé leurs abominations dans la maison sur laquelle mon nom est invoqué, afin de la souiller (Jérémie 7.30).

Cette parole signifie que ce n’est plus le bon roi Josias qui est sur le trône mais l’un de ses descendants. Le roi Ahaz fut le premier à introduire l’idolâtrie dans le Temple. Ézéchias son fils l’ôta. Les deux rois suivants Manassé et Amon la rétablissent. Josias l’ôte à nouveau, mais les rois suivants la rétablissent une fois encore (Ézéchiel 8.1-18). Finalement, ce sont les Babyloniens qui mettront fin à ce cirque.

Verset 31

Je continue.

Et ils ont bâti les hauts lieux de Thopheth, qui est dans la vallée du fils de Hinnom, pour brûler au feu leurs fils et leurs filles, ce que je n’ai pas commandé et à quoi je n’ai point pensé (Jérémie 7.31).

Dans la vallée de Ben-Hinnom à l’extrémité sud sud-ouest de Jérusalem, se trouve Tropheth, un sanctuaire dédié à Molok, dieu du feu, représenté par une statue métallique creuse. A l’intérieur on y fait un feu d’enfer, puis sur ses bras étendus rougis à blanc, on dépose des bébés qui sont rôtis vifs, sacrifiés à Molok.

Le chapitre se termine sur une description du châtiment à venir. Le siège de Jérusalem fera tant de victimes qu’on les jettera pèle mêle à Tropheth, cet endroit maudit, et les oiseaux dévoreront leur chair.

Chapitre 8

Versets 1-2

Nous arrivons maintenant au chapitre 8 que je commence à lire.

À ce moment-là, l’Éternel le déclare, on sortira de leurs tombeaux les ossements des rois de Juda, ceux de ses ministres, ceux des prêtres, ceux des prophètes et ceux des habitants de Jérusalem. On les exposera face au soleil, à la lune et à tous les astres du ciel, ces astres qu’ils ont adorés, auxquels ils ont rendu un culte, qu’ils ont suivis, qu’ils ont consultés et devant lesquels ils se sont prosternés. Ces ossements ne seront pas recueillis de nouveau pour être ensevelis ; ils deviendront du fumier sur le sol (Jérémie 8.1-2).

Cette profanation des tombes des rois et de tout le peuple par les Babyloniens provient de la croyance païenne que l’esprit du défunt souffre si sa tombe est violée. Par ailleurs, la destruction des mausolées fait tomber la mémoire des trépassés dans les oubliettes de l’histoire. Tous ont péché ; tous seront punis, y compris les morts.

Verset 8

Je continue plus loin.

Comment pouvez-vous dire : “ Nous, nous sommes des sages et nous avons la Loi de l’Éternel ” ? Car, en réalité, le stylet mensonger des spécialistes de la Loi l’a changée en mensonge (Jérémie 8.8).

Les Israélites tirent leur gloire de la Loi, mais les scribes en faussent le sens. C’est ici la première trace de la littérature rabbinique appelée « la tradition des anciens (Matthieu 15.2) » que Jésus a combattue. Au fil des siècles, cette tâche s’est étendue et a recouvert la révélation divine pour la cacher aux yeux du peuple élu.

Versets 9-10

Je continue.

Les sages sont confus, ils sont pris de terreur et emmenés captifs, car ils ont rejeté la parole de l’Éternel. Que peuvent-ils encore avoir comme sagesse ? Aussi, je donnerai à d’autres leurs épouses, et les champs qu’ils cultivent à ceux qui les prendront, car tous, petits et grands, sont avides de gains, tous, du prophète au prêtre pratiquent la duplicité (Jérémie 8.9-10).

Cette prophétie sur la captivité à venir place la racine de la faute des Israélites sur leur abandon de la Loi. L’homme laissé à lui-même et donc à sa seule sagesse n’est pas équipé pour savoir comment vivre. Il a été créé pour dépendre de son Créateur, mais s’il le rejette et se détourne de sa Parole, il est seul face au néant.

Les responsables du peuple ne se rendent pas compte combien est grave leur attitude de laisser faire face à l’idolâtrie et l’injustice, car elle fait que la loi de la jungle prévaut.

Versets 14-15

Je continue plus loin.

Pourquoi rester sur place ? Rassemblez-vous, rallions nos villes fortifiées et là, nous périrons ! Puisque l’Éternel notre Dieu nous fait périr et veut nous abreuver d’une eau empoisonnée, puisque nous avons péché contre lui. Nous espérions la paix, mais rien de bon n’arrive, et, au temps de la guérison, c’est l’épouvante ! (Jérémie 8.14-15).

La prédiction des faux prophètes qui annoncent la paix ne s’est pas réalisée. À l’annonce de l’arrivée des Babyloniens, le peuple éperdu n’a pas d’autres solutions que de se réfugier dans les villes fortifiées afin de différé le moment de la mort ou de l’exil. Certes, il éprouve du remords, mais le châtiment ne peut être détourné par un sentiment tardif de culpabilité. La possibilité de se repentir n’est pas offerte indéfiniment. Judas aussi a dit : « J’ai péché en livrant un innocent à la mort » ! (Matthieu 27.4), puis il est allé se pendre.

Versets 16-18 a

Je continue.

On entend depuis Dan les chevaux qui hennissent. En entendant hennir les fougueux étalons, toute la terre tremble. Les voici, ils arrivent, dévorant le pays et tout ce qu’il contient, la ville et tous ses habitants. “ Je vais envoyer contre vous des serpents venimeux que nul ne peut charmer : ils vous mordront, l’Éternel le déclare, ce sera sans remède ” (Jérémie 8.16-18 a).

C’est par le nord (Jérémie 4.15) qu’arrive l’ennemi et le territoire de la tribu de Dan est le premier à être envahi. Les serpents venimeux représentent les Babyloniens et ce châtiment rappelle celui que les Hébreux ont subi dans le désert (Nombres 21.5-9), mais ici Dieu ne donne aucun remède comme la fois précédente.

Versets 18 b-19

Je continue.

La douleur me submerge, mon cœur est abattu. La communauté de mon peuple pousse des cris plaintifs depuis un pays éloigné. “ L’Éternel, gémit-elle, n’est-il plus en Sion ? Son roi n’est-il plus là au milieu de la ville ? ” “ Ah ! pourquoi m’ont-ils irrité par leurs statues taillées, par ces dieux inutiles et étrangers ? ” (Jérémie 8.18 b-19).

Jérémie entend de Babylone les cris de détresse des déportés israélites qui se lamentent parce que Dieu les a abandonnés. Dieu répond : « Pourquoi m’ont-ils irrité par leurs statues … » Dans ce passage profondément émouvant, les émotions du prophète reflètent l’affliction de l’Éternel qui partage la détresse de son peuple.

Versets 20-22

Je continue.

La moisson est passée, l’été est terminé et nous ne sommes pas sauvés. Elle est brisée, la communauté de mon peuple, j’en suis brisé, oui, j’en suis accablé, en proie à la consternation. N’y a-t-il pas de baume en Galaad ? N’y a-t-il pas de médecin ? Pourquoi ne voit-on pas guérir la communauté de mon peuple ? (Jérémie 8.20-22).

La consternation augmente au fur et à mesure que les saisons passent sans qu’il y ait signe de délivrance.

Aucun changement politique en vue qui conduirait à leur libération.

Galaad à l’est de la mer de Galilée est célèbre pour ses balsamiers, dont la résine sert à fabriquer un baume qui guérit les plaies. Cette pommade est l’un des principaux produits d’exportation du pays de Canaan (Genèse 37.25 ; Ézéchiel 27.17). Jérémie utilise l’image de la blessure incurable qu’aucun expédient humain peut guérir, pour évoquer l’anéantissement du royaume de Juda qui subit le châtiment de Dieu.

Verset 23

Je finis de lire le chapitre 8.

Je voudrais que ma tête soit changée en fontaine et que mes yeux deviennent une source de larmes ; que, nuit et jour, je pleure sur les victimes de la communauté de tout mon peuple (Jérémie 8.23).

Quand Jérémie écrit ces lignes, on entend pas encore des bruits de bottes à la frontière car plusieurs années vont s’écouler avant l’invasion babylonienne. Le prophète exprime sous forme poétique l’intensité du désespoir qu’il ressent face à la détresse que va vivre son peuple. Jérémie ne s’est pas endurci avec les années ; il continue à être le porte-parole de l’Éternel mais son cœur tendre est brisé. Tout comme Jérémie pleure sur la détresse à venir du peuple de Juda, des siècles plus tard, Jésus a pleuré sur la destruction que subirait Israël par les Romains. Matthieu rapporte qu’il a dit :

Ah, Jérusalem ! Jérusalem ! toi qui fais mourir les prophètes et qui tues à coups de pierres ceux que Dieu t’envoie ! Combien de fois j’ai voulu rassembler tes habitants auprès de moi comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes ! Mais vous ne l’avez pas voulu ! Maintenant, votre maison va être abandonnée et restera déserte (Matthieu 23.37).

Chapitre 9

Versets 1-2

Nous arrivons au chapitre 9 que je commence à lire.

Oh ! que n’ai-je au désert, un gîte de nomades ! Je quitterais mon peuple et je m’en irais loin de lui, car ce sont tous des adultères, une bande de traîtres ! Leur langue est comme un arc tendu décochant le mensonge, ce n’est pas pour la vérité qu’ils dominent dans le pays, ils font méfait après méfait et ils ne me connaissent pas, l’Éternel le déclare (Jérémie 9.1-2).

Les gîtes de nomades sont des bâtiments carrés rudimentaires, très crasseux, et qui comportent une cour intérieure. Ils sont construits dans des endroits isolés sur la route des caravanes afin de procurer aux voyageurs un havre de repos. Jérémie veut s’y réfugier pour s’éloigner de la pollution morale de Jérusalem qui appelle le jugement divin.

Tous les hommes pieux éprouvent des moments de lassitude au contact des souillures de leurs contemporains et du monde environnant. Ce fut le cas de David, du prophète Élie, et aussi de Jésus (Psaumes 55.7-8 ; 1Rois 19.4). Marc rapporte qu’un jour, de guerre lasse, le Seigneur a dit :

Peuple incrédule ! Jusqu’à quand devrai-je encore rester avec vous ? Jusqu’à quand devrai-je vous supporter ? (Marc 9.19).

Moi, ça m’interpelle parce que je me demande avec quelle force je tire sur la corde de la patience de Dieu.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

oct. 04 2024

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