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11 juin 2025

Jérémie 33.1 – 36.32

Chapitre 33

Verset 1

Quand les choses vont mal, on se pose des questions ; c’est humain. Jérémie est prophète mais aussi un homme avec toutes les limitations que cela implique. Nous arrivons au chapitre 33 qui développe lui aussi le thème de la restauration d’Israël. Jérémie envisage trois aspects de cette restauration : le peuple élu est rétabli dans le pays ; la terre retrouve sa prospérité ; la monarchie issue de David est rétablie.

Cette prophétie ne nous apprend rien de nouveau, cependant un retour d’exil est un événement tellement inconcevable à l’esprit de cette époque antique, qu’il faut pour y croire, revenir sans cesse aux promesses solennelles de l’Éternel.

Pour confirmer sa Parole, Dieu a ordonné à Jérémie d’acheter un terrain alors que le royaume de Juda est sur sa fin (Jérémie 32.25-27). Le prophète a obtempéré mais n’arrive pas à comprendre que l’Éternel puisse juger et déporter Israël par une nation païenne qui lui est bien pire, et le laisser lui moisir en prison alors qu’il n’a fait qu’obéir au Seigneur. Jérémie a la tête qui tourne et ne sait plus quoi penser. En réalité, ses doutes font partie du combat de la foi qui doivent le mener à un niveau plus élevé de confiance en Dieu.

Facile à dire, me direz-vous. Effectivement, car moi aussi, je me pose des questions sur la façon dont Dieu agit dans ma vie, autour de moi et dans le monde. Je ne comprends pas très bien et je demande : « Pourquoi, pourquoi ? » Quand je suis dans l’obscurité, la seule solution est de placer ma main dans celle du Seigneur de l’univers et de continuer à marcher. Dieu veut que je sois honnête et franc avec lui, que j’exprime mes interrogations, mon désarroi et mes doutes, car cela prouve que malgré les problèmes que je rencontre, j’ai confiance en lui.

Ici, l’Éternel va demander à Jérémie de se transporter au-delà de l’exil babylonien et de prier pour les Israélites afin qu’ils en reviennent. Plus tard à Babylone, le prophète Daniel fera de même (chapitre 9) et Dieu répondra à sa prière. C’est vrai que le Seigneur a déjà décidé ce qu’il allait faire, mais il désire que ceux qui croient en lui participent à son œuvre par leurs efforts et l’intercession.

La façon, dont la souveraineté de Dieu et la volonté de l’homme s’articulent l’une avec l’autre, fait partie du mystère de la prière. Les voies de Dieu sont inaccessibles à ma raison et à mon intelligence. Dans ce domaine, je ne peux que fonctionner par la foi. Je commence maintenant de lire le chapitre 33.

L’Éternel adressa la parole une seconde fois à Jérémie alors qu’il était encore enfermé dans la cour du corps de garde (Jérémie 33.1).

Alors qu’il est emprisonné, Jérémie reçoit cette seconde révélation la même année qu’il a reçue la première. Nous sommes en 587 avant Jésus-Christ et Jérusalem est assiégée par Babylone.

Versets 2-3

Je continue en compressant.

Voici ce que déclare l’Éternel : Invoque-moi, et je te répondrai, je te révélerai de grandes choses et des choses secrètes que tu ne connais pas (Jérémie 33.2-3).

L’oracle que va recevoir Jérémie est précédé par une parole de réconfort qui lui rappelle la souveraineté absolue de Dieu. Jérémie va à nouveau prophétisé, d’une part, l’inutilité de résister aux Babyloniens et la prise de Jérusalem, et d’autre part, que le châtiment de Juda sera suivi par son rétablissement.

Verset 9

Je continue plus loin.

La ville de Jérusalem fera ma renommée, ma joie, et sera une source de louange et de gloire parmi tous les peuples de la terre qui apprendront tous les bienfaits dont je la comblerai ; ils trembleront de peur et seront terrifiés en voyant le bonheur et la prospérité que je lui donnerai (Jérémie 33.9).

Dans la suite des temps, les nations païennes éprouveront une crainte salutaire devant les bénédictions extraordinaires qui seront accordées à ce peuple d’Israël qu’elles ont si longtemps méprisé et opprimé. Lorsque les non-Juifs mentionneront Jérusalem, ce sera pour Dieu un sujet de joie parce qu’ils rendront ainsi hommage à son nom, qui est attaché à la ville de Jérusalem.

Versets 15-18

Je continue plus loin.

En ce temps-là, à cette époque, je ferai naître un germe juste dans la dynastie de David, et il exercera le droit et la justice dans le pays. En ce temps-là, Juda sera sauvé, Jérusalem vivra dans la sécurité. Voici quel est le nom dont on l’appellera : “ L’Éternel est notre justice. ” Car voici ce que l’Éternel déclare : David aura toujours l’un de ses descendants sur le trône du peuple d’Israël. Il y aura toujours des prêtres-lévites se tenant devant moi pour m’offrir l’holocauste, faire brûler l’offrande et faire les sacrifices tous les jours (Jérémie 33.15-18).

Le jugement qui va s’abattre sur Juda n’annule pas les promesses de Dieu antérieures. Jérémie atteste solennellement qu’elles s’accompliront dans l’avenir et on les retrouve dans le Nouveau Testament. En effet, dans son évangile, Luc rapporte que lors de la Visitation, l’ange Gabriel a dit à Marie :

Voici : bientôt tu seras enceinte et tu mettras au monde un fils ; tu le nommeras Jésus. Il sera grand. Il sera appelé “ Fils du Très-Haut ”, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son ancêtre. Il régnera éternellement sur le peuple issu de Jacob, et son règne n’aura pas de fin (Luc 1.31-33).

Jésus est le Messie et le nouveau David. Nul autre que lui ne peut prétendre au trône d’Israël. Le psaume 110 rapporte que après être retourné dans les cieux, Dieu Père a dit à Dieu Fils :

“ Viens siéger à ma droite jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis comme un escabeau sous tes pieds ” (Psaumes 110.1).

Quand Jésus reviendra pour régner, il réalisera parfaitement les deux charges royale et sacerdotale (comparez Zacharie 6.9-13) tandis que certains membres du royaume messianique seront établis prêtres-pasteurs afin de diriger le culte qui sera rendu à l’Éternel.

Versets 19-25

Je finis de lire le chapitre 33 en compressant.

L’Éternel adressa la parole à Jérémie en ces termes : — Voici ce que dit l’Éternel : Si vous réussissez à rompre mon alliance avec le jour et mon alliance avec la nuit, de sorte que le jour et la nuit ne paraissent plus en leur temps, alors sera aussi rompue l’alliance que j’ai faite avec mon serviteur David, de sorte qu’il n’ait plus de fils qui règne sur son trône, ainsi que mon alliance avec les prêtres-lévites qui sont à mon service (Jérémie 33.19-21).

Rien ne peut changer les décrets divins. Sédécias, le très mauvais roi de Juda, partira en exil et la nation cessera d’exister. Mais ces événements tragiques ne mettent pas un terme à la dynastie de David, car dans les cieux, quelqu’un attend son heure pour monter sur le trône de David et régner sur la terre entière. L’honneur de Dieu exige que la royauté de David et le sacerdoce lévitique continuent au-delà de l’exil. Aujourd’hui, personne n’exerce ces fonctions, mais un jour le Messie sera à la fois roi et grand-prêtre.

Chapitre 34

Versets 1-5

Je commence à lire le chapitre 34 en compressant.

Va dire à Sédécias, roi de Juda : Voici ce que dit l’Éternel : Je vais livrer cette ville au roi de Babylone qui y mettra le feu. Quant à toi, tu ne lui échapperas pas, non, tu seras bel et bien capturé, oui, tu iras à Babylone. Pourtant, écoute ce que dit l’Éternel, ô Sédécias, roi de Juda : Tu ne mourras pas par l’épée, mais tu mourras paisiblement. Comme on a brûlé des parfums pour tes ancêtres qui étaient avant toi sur le trône royal, ainsi l’on en fera brûler en ton honneur, et l’on entonnera pour toi une élégie funèbre : “ Hélas ! notre seigneur ! ” (Jérémie 34.1-5).

Ce passage traite du sort personnel du roi Sédécias. Il mourra de mort naturelle, recevra une sépulture honorable et on chantera une complainte sur lui. Cependant, on lui crèvera aussi les yeux et il sera captif de Babylone jusqu’à sa mort (comparez Jérémie 52.7-11 ; 2Rois 25.6-7).

Versets 8-17

Je continue plus loin en compressant.

Le roi Sédécias avait conclu une alliance avec toute la population de Jérusalem pour que l’on publie la libération de tous les esclaves hébreux, hommes ou femmes. Tous les dirigeants et toute la population avaient conclu cette alliance. Ils avaient tenu parole et avaient libéré leurs esclaves. Mais par la suite, ils revinrent sur leur décision et reprirent leurs anciens esclaves, hommes et femmes, qu’ils avaient affranchis, pour les soumettre de nouveau à la servitude (Jérémie 34.8-11).

Croyant que les Babyloniens sont sur le point d’entrer dans la ville, le roi et les habitants pétrifiés prennent devant l’Éternel et dans son Temple l’engagement solennel d’affranchir leurs esclaves juifs. Selon la Loi, les Hébreux qui sont obligés de vendre leurs services à leurs frères pour rembourser des dettes doivent être remis en liberté au plus tard, à la fin de la sixième année d’esclavage (Exode 21.2 ; Deutéronome 15.12).

Mais sur ces entrefaites, l’armée égyptienne arrive au secours de Juda, ce qui force les Babyloniens à lever momentanément le siège. Suite à cet événement heureux, les habitants de Jérusalem, chefs en tête, violent leur engagement ajoutant le parjure à la trahison. Comme faux jetons, on ne fait pas mieux. Leur intention n’a jamais été d’obéir à la Loi, mais de se rendre favorable à Dieu afin qu’il les délivre de la détresse.

Versets 17-22

Je continue plus loin et finis le chapitre 34 en compressant.

Vous n’avez pas tenu les engagements que vous aviez pris lorsque vous avez conclu cette alliance devant moi en coupant un veau en deux et en passant entre les deux moitiés. Je vous livrerai à vos ennemis et à ceux qui en veulent à votre vie, à l’armée du roi de Babylone qui vient de lever le siège. Puisque vous ne m’avez pas obéi en libérant chacun son compatriote et son prochain, eh bien, moi, je vais vous “ libérer ” pour l’épée, la peste et la famine, et vous inspirerez l’effroi à tous les royaumes de la terre (Jérémie 34.18-21, 17).

Le rite décrit confère au contrats une valeur solennelle. En profanant l’engagement sacré pris au nom de l’Éternel, les Israélites ont prononcé une imprécation contre eux-mêmes. Dieu leur retire donc sa protection et les asservis à des maîtres terribles : l’épée, la famine et la peste, jusqu’à ce qu’ils « inspirent l’effroi à tous les royaumes de la terre ».

Chapitre 35

Versets 1-6

Nous arrivons au chapitre 35 qui avec le 36 font suite au chapitre 26 et nous ramène au règne de Yehojakim. Le chapitre 35 est un peu postérieur au 36. Je commence à le lire en compressant.

Voici le message que l’Éternel adressa à Jérémie au temps de Yehoyaqim, fils de Josias, roi de Juda : — Va trouver la famille des Rékabites, parle-leur, et fais-les venir dans l’une des salles du Temple. Là, tu leur donneras du vin à boire. Mais ils me dirent : — Nous ne boirons pas de vin car Yonadab, fils de Rékab, notre ancêtre, nous a donné ces ordres : Vous ne boirez jamais de vin, ni vous, ni vos descendants, à perpétuité (Jérémie 35.1-2, 6).

Le règne de Yehoyaqim (609-598 av. J-C) précède celui de Sédécias, dernier roi de Juda. Nous sommes en 588 av. J-C et Jérusalem est assiégée une première fois par les Babyloniens.

Les Rékabites sont une branche des Qéniens, une tribu madianite dont certains membres s’étaient joints aux Hébreux pour la conquête de Canaan. Le beau-père de Moïse est Qénien (2Rois 10.15-16 ; Nombres 10.29 ; Juges 1.16). Ces gens avaient adopté la religion d’Israël mais pour lutter contre la vie sédentaire décadente, un de leurs descendants, Yonadab, fils de Rékab, organise une sorte de congrégation religieuse dont les membres doivent s’abstenir de vin et continuer leur mode de vie nomade. Depuis près de 3 siècles, les Récabites sont fidèles aux engagements pris par leur ancêtre. Ce n’est pas l’abstinence des Récabites que l’Éternel met en avant, mais leur fidélité, le pieux respect de la volonté de leur père fondateur.

Versets 12-14

Je continue plus loin en compressant.

Alors l’Éternel adressa la parole à Jérémie en ces termes : — Va dire aux gens de Juda et aux habitants de Jérusalem : Ne comprendrez-vous pas la leçon pour écouter mes paroles ? dit l’Éternel. Les descendants de Yonadab, fils de Rékab, ont respecté les ordres que leur ancêtre leur a donnés. Et moi, je n’ai cessé de vous parler, mais vous ne m’avez pas obéi (Jérémie 35.12-14).

Ce discours est adressé au peuple qui se trouve dans le parvis du Temple. Le contraste entre l’obéissance des Récabites et la rébellion des Israélites est accablante. Voilà des gens qui pendant trois siècles observent scrupuleusement les coutumes plus ou moins arbitraires que leur a données leur ancêtre, alors que les Israélites n’ont jamais cessé de transgresser les commandements de l’Éternel leur Dieu.

Versets 18-19

Je continue plus loin et finis le chapitre 35.

Puis, Jérémie dit aux Rékabites : — Voici ce que déclare le Seigneur des armées célestes, Dieu d’Israël : Parce que vous avez obéi aux ordres de votre ancêtre, à cause de cela, Yonadab, fils de Rékab, ne manquera jamais de descendants qui se tiennent tous les jours en ma présence (Jérémie 35.18-19).

L’Éternel promet aux Rékabites la perpétuité de leur race et une faveur divine particulière. On a effectivement retrouvé des Rékabites en Irak, au Yément et en Palestine.

Chapitre 36

Versets 1-3

Nous arrivons au chapitre 36 que je commence à lire.

La quatrième année du règne de Yehoyaqim, fils de Josias, roi de Juda, l’Éternel adressa ce message à Jérémie : — Prends un rouleau de parchemin. Tu y inscriras toutes les paroles que je t’ai dites au sujet d’Israël, de Juda et de toutes les nations, depuis le jour où j’ai commencé à te parler sous le règne de Josias, et jusqu’à ce jour. Lorsque les gens de Juda entendront tous les maux que j’ai décidé de leur infliger, peut-être chacun d’eux abandonnera t-il sa conduite mauvaise, et alors je pardonnerai leurs fautes et leurs péchés (Jérémie 36.1-3).

Nous sommes en 605 av. J-C, l’année où Nabuchodonosor écrase les Égyptiens à Karkémich, puis il vient à Jérusalem, pille le trésor du Temple et impose au roi Yehoyaqim un lourd tribut.

C’est après plus de 20 ans de ministère que Dieu ordonne à Jérémie d’écrire toutes les prophéties qu’il a prononcées jusque-là. À part la lettre qu’il a envoyée aux premiers exilés, Jérémie proclame la Parole de l’Éternel au fur et à mesure qu’elle lui est révélée mais sans la consigner par écrit. À cette époque, on écrit sur de longues bandes de parchemin qui sont enroulées sur un cylindre.

La lecture publique des menaces solennelles de Jérémie, sous forme condensée, est l’ultime tentative de sortir les Israélites de leur torpeur spirituelle afin que le châtiment de Dieu soit repoussé une nouvelle fois.

Versets 4-8

Je continue.

Alors Jérémie fit appel à Baruch, fils de Nériya, et Baruch écrivit, sous la dictée de Jérémie, sur un rouleau de parchemin, tout ce que l’Éternel lui avait dit. Puis Jérémie donna les instructions suivantes à Baruch : — Je suis retenu et je me trouve dans l’impossibilité de me rendre au Temple. Baruch fit tout ce que le prophète Jérémie lui avait ordonné. Il lut au Temple de l’Éternel les paroles de l’Éternel consignées dans le livre (Jérémie 36.4-5, 8).

À cette époque, le prophète est encore libre de ses mouvements, alors on ne sait pas ce qui l’empêche de se rendre au Temple. Il se peut qu’il ait contracté une souillure rituelle en touchant un mort par exemple.

Verset 9

Je continue.

Cela se passait la cinquième année du règne de Yehoyaqim, fils de Josias, roi de Juda, au neuvième mois : on avait publié un jeûne devant l’Éternel pour tout le peuple de Jérusalem et pour tous les gens des villes de Juda qui venaient à Jérusalem (Jérémie 36.9).

Nous sommes en novembre-décembre 604. Les prêtres ont proclamé ce jeûne exceptionnel suite à l’invasion babylonienne.

Versets 10-11

Je continue.

Baruch lut dans le rouleau les paroles de Jérémie, dans le Temple de l’Éternel, dans la salle de Guemaria, fils de Chaphân, le secrétaire, dans le parvis supérieur, à l’entrée de la Porte Neuve du Temple. Tout le peuple pouvait l’entendre. Michée, le fils de Guemaria, fils de Chaphân, entendit toutes les paroles de l’Éternel contenues dans le livre (Jérémie 36.10-11).

Guemaria a mis ses locaux à la disposition du prophète car avec son frère Ahiqam, ils font partie d’une famille influente qui protège Jérémie. Michée, le fils de Guemaria, prend une initiative louable ; il se rend au palais royal où sont rassemblés les hauts dignitaires civils et militaires du royaume et leur rapporte les paroles qu’il a entendues. Ces derniers font appeler Baruch, le secrétaire de Jérémie, pour qu’il leur lise ces prophéties.

Versets 16-19

Je continue plus loin en compressant.

Lorsqu’ils entendirent toutes ces paroles, ils se regardèrent l’un l’autre avec effroi et ils dirent à Baruch : — Il faut absolument que nous rapportions toutes ces paroles au roi. Alors les dirigeants dirent à Baruch : — Va trouver Jérémie et cachez-vous tous les deux. Que personne ne sache où vous êtes ! (Jérémie 36.16, 19).

Ces personnages connaissent suffisamment bien le caractère vindicatif du roi pour savoir qu’une fois informé du contenu du livre, il s’attaquera à Jérémie et à son secrétaire.

Versets 23-25

Je continue plus loin.

Chaque fois que Yehoudi avait lu trois ou quatre colonnes du rouleau, le roi les coupait avec le canif du secrétaire et les jetait au feu dans le brasero, jusqu’à ce que tout le rouleau soit passé au feu dans le brasero. Mais ni le roi ni aucun de ses ministres qui entendaient toutes ces paroles, ne furent alarmés, et aucun d’eux ne déchira ses vêtements en signe de consternation. Pourtant Elnathan, Delaya et Guemaria avaient prié le roi avec insistance de ne pas brûler le rouleau, mais il ne les avait pas écoutés (Jérémie 36.23-25).

Cette attitude méprisante de Yehoyaqim est aux antipodes de celle adoptée par son père, le roi Josias, dix-sept ans plus tôt, lors de la découverte du livre de la Loi dans le Temple (2Rois 22.8-13). Josias avait alors déchiré ses vêtements tandis que son fils déchire le rouleau malgré les protestations de quelques hauts dignitaires. Yehoyakim et la plupart de ses mignons sont tout aussi endurcis les uns que les autres.

Verset 26

Après avoir brûlé le manuscrit, le roi ordonne l’arrestation de Jérémie et de son secrétaire Baruch, mais le texte dit que « l’Éternel les tint cachés » (Jérémie 36.26).

Versets 27-32

Je finis de lire le chapitre 36.

Après que le roi eut brûlé le rouleau, l’Éternel adressa la parole à Jérémie en ces termes : — Prends un autre rouleau sur lequel tu écriras toutes les paroles qui figuraient sur le premier rouleau que Yehoyaqim, roi de Juda a brûlé. Aucun de ses descendants ne lui succédera sur le trône de David. Son cadavre sera jeté dehors et exposé à la chaleur du jour et au froid de la nuit. Je le punirai, lui, ses descendants et tous ses ministres pour leurs crimes, et je ferai venir sur eux, sur les habitants de Jérusalem et sur les gens de Juda, tous les malheurs que je leur ai annoncés et dont ils ont refusé d’entendre parler (Jérémie 36.27-31).

Yehoyaqim a signé son arrêt de mort. Tout comme il a détruit le rouleau de prophéties, son cadavre sera exposé à la chaleur du jour et au froid de la nuit. À cette époque, une telle fin est le pire déshonneur qui peut arriver à un roi, sans parler du jugement dans l’au-delà. L’Ancien Testament nous donne peu d’information sur le châtiment éternel. Par contre, Jésus en a abondamment parlé et ça fait froid dans le dos, mais c’est une révélation sur laquelle on n’aime pas trop s’attarder.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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