Jean 5.1-15
Chapitre 5
Introduction
J’aime bien les histoires extraordinaires genre « faits étranges » publiés par Sélection du livre (Reader’s digest) et je me suis régalé avec « Le livre de l’inexplicable » de Jacques Bergier. Assez curieusement, on trouve aussi des récits extraordinaires ou bizares et qui semblent sortir tout droit du monde de la magie dans les Textes Sacrés. Le chapitre 5 de l’évangile selon Jean nous raconte un miracle de Jésus qui a lieu dans des circonstances particulièrement étranges. Il y fait une guérison remarquable mais comme elle est publique, elle déclenche une polémique orchestrée par les teignes religieuses qui utilisent les interdits du sabbat rajoutés à la loi de Moïse pour chercher des poux au Seigneur. Je commence à lire ce chapitre 5.
Verset 1
Quelque temps plus tard, Jésus remonta à Jérusalem à l’occasion d’une fête juive (Jean 5.1).
À priori, il s’agit de la Pâque, cependant, traditionnellement elle est appelée la fête ; or ici, il est seulement question d’une fête juive. Il y en avait trois qu’on célébrait tous les ans et qui selon la Loi, étaient obligatoires pour tous les hommes. Je lis le passage qui les établit.
Trois fois par an, tous les hommes se présenteront donc devant l’Éternel votre Dieu au lieu qu’il aura choisi : lors de la fête des pains sans levain, c’est-à-dire la Pâque, de la fête des Semaines, c’est-à-dire la Pentecôte, et de celle des Cabanes (Deutéronome 16.16).
Dans le deuxième chapitre de cet évangile, il a déjà été question d’une Pâque. Or, comme nous sommes en décembre et que dans le chapitre suivant, Jean mentionne une autre Pâque, qui se fête en Avril, c’est qu’ici, il s’agit de la fête du Purim qui se célèbre en Mars en souvenir de la délivrance du peuple juif par le moyen de la reine Esther (Esther 9:18 etc). Le nom de cette fête importe peu, Jean veut simplement indiquer la raison qui amène Jésus à Jérusalem.
Versets 2-3
Je continue.
Or, dans cette ville, près de la Porte des Brebis, se trouvait une piscine entourée de cinq galeries couvertes, appelée en hébreu Béthesda. Ces galeries étaient remplies de malades qui y restaient couchés : des aveugles, des paralysés, des impotents (Jean 5.2-3).
La Porte des Brebis est au nord-est de Jérusalem; c’est par là qu’entrait le petit bétail. Cette porte s’appelle aujourd’hui « Saint Etienne ». L’emplacement de la piscine nous est connu. Des travaux archéologiques l’ont localisée dans la partie nord-est de la vieille ville de Jérusalem, qui au 1er siècle de notre ère s’appelait Bezetha, ce qui veut dire « la ville neuve ». Ce sont des fouilles entreprises en 1888 près de l’église Sainte-Anne, qui ont mis à jour les restes d’une ancienne église sous laquelle se trouve une crypte dont le mur est divisé en 5 parties imitant des arches. Sur le mur, on peut encore distinguer les restes d’une vieille fresque représentant un ange en train d’agiter l’eau. De toute évidence, ceux qui ont construit cette église avec la crypte croyaient qu’il marquait le site de la piscine de Béthesda qui signifie « piscine de miséricorde » parce que les malades venaient y chercher la guérison.
Donc dans un premier temps, on a un vieux mur avec les restes d’une peinture. Des fouilles ultérieures en dessous de la crypte, sous le mur avec la fresque, révélèrent une série de marches conduisant à une piscine qui en réalité était deux piscines côte à côte, avec 5 portiques creux sur le côté nord, exactement à l’aplomb des imitations d’arches du mur nord de la crypte. Bref, le site de la piscine de Béthesda a été identifié avec certitude. Ceci est d’autant plus remarquable qu’en l’an 70 de notre ère, Jérusalem a été totalement rasée, puis une nouvelle ville païenne fut fondée sur la première en l’an 135.
Tout ça, c’est peut-être un peu barbant, mais c’est pour illustrer la véracité des détails que nous donne l’évangile selon Jean ou tout au moins du cadre dans lequel le récit a lieu. On ne peut évidemment pas tout prouver, mais comme cette piscine existait vraiment, on peut en déduire que l’histoire que Jean raconte est vraie. Et par extension, on peut aussi accepter que le récit que nous fait l’apôtre Jean de la vie du Christ est exact dans ses moindres détails. Cela dit, ce qui nous intéresse dans ce passage, c’est qu’il y avait un grand nombre de malades. Cette affirmation rappelle l’état spirituel et moral lamentable dans lequel se trouvait la nation d’Israël à l’époque du Christ. Quel rapport me direz-vous ? Eh bien, l’Éternel avait promis à son peuple que s’il lui était fidèle, il ne serait affligé d’aucune des maladies qui décimaient les païens. Cette promesse était réservée à Israël, entendons-nous bien. Cependant, elle tenait toujours à l’époque où les évangiles sont rédigés car Jésus est né, a vécu et a exercé son ministère alors qu’il est encore sous le régime de la loi de Moïse. L’ère de la Nouvelle Alliance n’a débuté qu’au jour de la Pentecôte.
Voici maintenant une petite histoire. Un jour dans un sanatorium pour enfants, on a organisé une fête pour eux. L’un des enfants a récité le chapitre 5 de l’évangile selon Jean en entier et n’a commis qu’une seule erreur. En effet, au lieu de dire : « Ces galeries étaient remplies de malades… : des aveugles, des paralysés, des impotents », il a dit « des aveugles, des paralysés, des importants ». Bien sûr, plus d’un a souri de l’entendre, cependant à y réfléchir, ce petit garçon a dit sans le savoir une profonde vérité. En effet, tous ces malades étaient importants pour Jésus et c’est la raison pour laquelle il est allé leur rendre visite afin de leur donner l’occasion de croire en lui. Comme la femme Samaritaine, il y avait là un homme que Jésus a plus particulièrement à l’esprit et il est paralysé.
Verset 4
Je continue le texte.
Ces malades attendaient le bouillonnement de l’eau, car un ange du Seigneur descendait périodiquement dans la piscine et agitait l’eau, et le premier qui y entrait après le bouillonnement était guéri, quelle que soit sa maladie (Jean 5.4).
C’était en tout cas ce que les gens croyaient. Les Textes Sacrés n’enseignent nulle part ce genre de superstition qui revêt en fait l’aspect d’un concours cruel pour bon nombre de malades. Tous les manuscrits grecs, qui nous sont parvenus et qui datent des 4 premiers siècles après Jésus-Christ, ne contiennent pas cette histoire étrange d’un ange qui descend. D’après les spécialistes qui étudient ce genre de chose, ce passage aurait été rajouté par un scribe pour expliquer la tradition locale. Les copistes se permettaient quelques fois des fantaisies et ce passage en est peut-être bien une. Jamais au grand jamais, ils n’auraient osé ôter quoi que ce soit du texte, par contre y ajouter par voie d’explication était une pratique rare mais possible. En tout cas, ces malades se trouvent là parce qu’ils croient vraiment que la possibilité de guérir de cette façon est possible. Aujourd’hui encore, bien des malades courent ici ou là dans l’espoir de trouver un remède à leur mal, et je les comprends tout à fait. Beaucoup ont une véritable affliction physique tandis que d’autres souffrent plutôt d’une maladie qu’on qualifie de mentale, par manque d’un meilleur mot. Les détresses d’origine hystérique, par exemple, peuvent conduire à la perte de la vue ou à toutes sortes d’autres problèmes de santé en apparence très graves.
Je disais donc que parmi ces gens qui attendent le mouvement de l’eau, il y en a certainement qui souffrent d’un mal de vivre qui s’est exprimé en symptôme physique. Ceux-ci, peut-être plus que les autres, peuvent trouver la libération de leur mal en se baignant dans une source d’eau dite miraculeuse. Au milieu de tout ça apparaît Jésus. C’est lui qui compte dans cette histoire et pas le bouillonnement de l’eau.
Verset 5
Je continue.
Il y avait là un homme malade depuis trente-huit ans (Jean 5.5).L’attention de Jésus se porte sur un malade, un jour de sabbat et pendant une fête. Voilà 38 ans que ce paralysé est en souffrance. Quelle vie ! Après toutes ces années, on peut dire que sa situation est désespérée; peut-être même que son cas est le pire de tous. La suite du texte semble dire que son état est le résultat du péché sans aucune autre précision. Par ailleurs, on ne sait pas si quelqu’un l’aide à venir le matin et à rentrer chez lui le soir ou bien s’il rampe jusqu’à ce lieu par ses propres moyens. Cependant, il est facile d’imaginer ce pauvre homme étendu par terre, les yeux fixés sur l’eau, attendant patiemment son bouillonnement.
La vie se nourrit d’espoir, et ce pauvre homme a probablement assisté à des guérisons et espère toujours que la prochaine fois sera la bonne ; qu’il se traînera suffisamment vite pour arriver le premier jusqu’à l’eau. Mais jusqu’à présent, il n’a connu que déception sur déception; quelqu’un d’autre atteint toujours la piscine avant lui.
Verset 6
Je continue.
Jésus le vit couché ; quand il sut qu’il était là depuis si longtemps, il lui demanda : — Veux-tu être guéri ? (Jean 5.6).
Le vocabulaire employé indique que Jésus sait de quel mal cet homme souffre, soit à cause de sa connaissance surnaturelle, soit parce qu’il s’est renseigné. Il lui pose une question bien étrange n’est-ce pas ? Bien sûr qu’il veut recouvrer la santé ! Pas si vite, pas si sûr ! Pensez au changement qu’une guérison va provoquer dans sa vie. Un handicap, ça a aussi des avantages.
Dans le livre « guérir envers et contre tout » l’auteur, le Dr Carl Simonton affirme que certains ne veulent pas vraiment retrouver la bonne santé parce que tant qu’ils sont malades leur entourage est aux petits soins avec eux et accepte tous leurs caprices. En tout cas, si ce paralysé vit de mendicité, dès qu’ils sera guéri, ce serait terminé ; il lui faudra subvenir à ses propres besoins, trouver un travail, assumer certaines responsabilités comme tout adulte.
Cela dit, 38 ans c’est long. Cet homme est dans cet état depuis si longtemps qu’il est peut-être déprimé, voire désespéré au point où il en a même perdu la faculté de vouloir. Il vient bien là au bord de la piscine tous les jours mais c’est plutôt une affaire de routine qui lui donne quelque chose à faire, un endroit où aller, un but en quelque sorte. Il n’y croit plus à la guérison. En lui demandant : « Veux-tu être guéri ? » Jésus commence par établir un contact humain avec cet homme, il veut produire en lui une amorce de changement, un sursaut d’énergie, il veut stimuler sa volonté et lui redonner espoir, éveiller en lui une lueur de confiance, car avec la guérison physique, il veut aussi un relèvement moral de cet homme.
Deuxièmement, Jésus désire que ce paralysé quitte des yeux la piscine pour le regarder lui. Ce paralysé ne prête sans doute pas trop attention aux autres, juste à l’eau. Alors imaginez-vous sa surprise quand il entend quelqu’un s’adresser à lui directement et poser cette question apparemment absurde ! Il a dû sursauter.
À un autre niveau, cette histoire m’interpelle. Le plus grand problème des hommes est qu’ils refusent d’admettre qu’ils sont moralement malades et décadents, ce qui fait qu’ils ne sont pas conscients de leur besoin du Sauveur. Un peu de religion ou une bonne action ici et là fera l’affaire, pensent-ils. Ou alors comme ce paralysé, ils ont les yeux fixés sur une préoccupation quelconque de leur vie dans l’espoir que les choses vont bouger, que je pourrais faire ceci ou cela et améliorer mon sort. Dans l’état du Texas, il y a beaucoup de puits de pétrole desséchés mais leurs propriétaires les surveillent constamment quand même dans l’espoir fou qu’un jour comme ça, l’or noir jaillira à nouveau et qu’ils deviendront riches. En attendant, ils ne font attention à rien d’autre, et encore moins à l’état de leur âme. En fin de compte, leur puits de pétrole sec est leur idole. Voilà pourquoi Jésus veut que le paralysé détourne les yeux de la piscine, le regarde lui et donne une réponse ferme à la question : « Veux-tu être guéri ? ».
Verset 7
Je continue le texte.
— Maître, répondit le malade, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine quand l’eau commence à bouillonner. Le temps que je me traîne là-bas, un autre y arrive avant moi (Jean 5.7).
Cest le mot « bouillonner » qui, pensent les érudits, a donné naissance à l’histoire de l’ange. Ce pauvre homme sent la compassion de Jésus et n’hésite pas à lui raconter sa misère. Quelle souffrance ! Il est seul et sans foyer car sans doute rejeté par sa famille. Sa réponse montre que ce n’est pas le désir de guérir qui lui manque mais les moyens de parvenir à la piscine au moment du bouillonnement miraculeux, car sans force et apparemment sans ami véritable, il n’y arrive pas. Évidemment, les personnes les plus gravement atteintes sont celles qui ont le plus de mal à se déplacer et entrer dans la piscine. Cet homme ne connaît pas Jésus et rien n’indique qu’il y a de sa part une foi quelconque; il n’envisage retrouver la santé que grâce au jaillissement intermittent de la source. Il se dit donc que cet étranger qui vient de lui adresser la parole l’aidera peut-être à descendre dans la piscine au prochain passage du soi-disant ange ou plutôt à la prochaine manifestation du petit geyser. Dans la plupart des récits des évangiles, celui qui cherche une guérison, ou un proche de celui-ci, fait une démarche de foi, mais la puissance de Jésus n’est pas limitée par quoi que ce soit et certainement pas par l’attitude du malade, encore que parfois Jésus refuse un miracle à cause de l’incrédulité des assistants. Il est intéressant de noter que le Seigneur n’argumente pas la vertu du bouillonnement miraculeux; on ne sait donc pas ce qu’il en pense.
Quand on parcourt les Écritures, il n’est pas rare de désirer davantage d’information ici ou là, mais souvent, Dieu choisit de ne pas satisfaire notre curiosité afin que notre attention ne se détourne pas de l’essentiel pour aller vers le secondaire.
Versets 8-9
Je continue le texte.
— Eh bien, lui dit Jésus, lève-toi, prends ta natte et marche. À l’instant même l’homme fut guéri. Il prit sa natte et se mit à marcher (Jean 5.8-9).
Ce paralysé est évidemment en très mauvais état physique, mais la Parole créatrice de Jésus a un effet immédiat et accomplit un miracle. En lui ordonnant de se lever et de marcher, Jésus lui donne également la capacité neurologique et musculaire d’obtempérer. L’homme a dû ressentir en lui-même ses forces soudainement revenir, ses muscles atrophiés par des années d’inactivité reprendre naissance et forme. La puissance surnaturelle de Dieu est évidente dans la guérison instantanée du paralysé. Un prophète de l’Ancien Testament a prédit que le Messie accomplirait de tels prodiges. Je lis le passage :
Là, on verra la gloire de l’Éternel et la splendeur de notre Dieu. Fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux chancelants. Ce jour-là s’ouvriront les oreilles des sourds et les yeux des aveugles. Et alors le boiteux bondira comme un cerf, et le muet criera de joie (Ésaïe 35.2, 3, 5-6).
Ce miracle est la preuve que le Messie est présent en Israël. Malheureusement tout le monde n’est pas content et le temps va se gâter.
Verset 10
Je continue le texte.
Mais cela se passait un jour de sabbat. Les responsables des Juifs interpellèrent donc l’homme qui venait d’être guéri : — C’est le sabbat ! Tu n’as pas le droit de porter cette natte (Jean 5.10).
Ces responsables juifs sont des membres du sanhédrin, le grand Conseil de la nation (Jean 5:15,33). ils ne tiennent absolument pas compte du miracle de Jésus ni de la délivrance d’un malheureux; ils n’ont qu’un objectif en tête : faire respecter la lettre de la loi sans aucun égard pour quoique ce soit d’autre et de plus, ils envisagent l’action de guérir comme un travail.
Avec les lois de pureté rituelle et la circoncision, le sabbat était l’un des éléments principaux de l’identité juive. Ce jour de repos est souvent au centre des conflits entre Jésus et ses adversaires. La loi de Moïse exigeait que tout travail cesse alors, mais d’autres règles, créées beaucoup plus tard par des autorités religieuses juives, vinrent se greffer, compliquer les choses et ajouter au devoir initial. Ces traditions tout humaines ont souvent obscurci les desseins divins exprimés dans la loi de Moïse.
À l’origine, le sabbat a été conçu pour que l’homme puisse se reposer et passer du temps dans l’adoration de son Dieu. Or la tradition juive rigoureuse enseignait que celui, qui transportait volontairement un objet quelconque d’un lieu public à un lieu privé un jour de sabbat, devait être lapidé jusqu’à ce que mort s’ensuive. En d’autres mots, l’homme qui vient tout juste d’être guéri est maintenant en danger de mort.
Versets 11-13
Je continue.
— Mais, répliqua-t-il, celui qui m’a guéri m’a dit : “ Prends ta natte et marche. ” — Et qui t’a dit cela ? lui demandèrent-ils. Mais l’homme qui avait été guéri ignorait qui c’était, car Jésus avait disparu dans la foule qui se pressait en cet endroit (Jean 5.11-13).
Le paralytique qui a été guéri se rend compte qu’il est en train de violer la loi des pharisiens, mais il ne fait que suivre les directives que Jésus lui a données. En voulant savoir qui lui a dit de rentrer chez lui en portant sa natte, les teignes religieuses se rendent ridicules au possible. Ils ont sous leurs yeux la preuve de la guérison, mais au lieu de se réjouir avec cet homme, ils sont profondément contrariés. Au vu de leur comportement, il y a vraiment des coups de bâton qui se perdent. Il semble que ce paralysé, maintenant bien portant, ignore complètement qui est le Seigneur; il a donc été guéri sans la moindre parcelle de foi ce qui montre que c’était une démonstration de pure grâce de la part de Jésus et une manifestation de la gloire de Dieu.
Versets 14-15
Je continue.
Peu de temps après, Jésus le rencontra dans la cour du Temple. — Te voilà guéri, lui dit-il. Mais veille à ne plus pécher, pour qu’il ne t’arrive rien de pire. Et l’homme alla annoncer aux chefs des Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri (Jean 5.14-15).
On aimerait penser que suite à sa guérison, le paralytique est allé au temple pour rendre grâces à Dieu. C’est là qu’à nouveau, il rencontre Jésus qui lui donne un sérieux avertissement. Selon les Écritures, c’est le péché qui est la cause de toutes les souffrances et de la mort; c’est la loi universelle du monde moral (comparez Jean 9:2). C’est ici que Jésus fait allusion à la raison de l’infirmité de cet homme. Apparemment, il s’est rendu coupable vis-à-vis de Dieu d’une certaine manière; sa maladie est la conséquence d’une faute particulière. Mais un jour, le paralytique impotent rencontre Jésus, Dieu omnipotent qui lui rend la santé. Maintenant, le Seigneur veut aussi et surtout guérir son âme. En effet, s’il recommence à pécher, il peut s’attendre à quelque chose de pire que 38 ans de paralysie : la perdition éternelle.
Cet ancien paralytique ne semble pas reconnaissant envers Jésus, de plus, il va voir les chefs juifs pour leur dire exactement qui l’a guéri. Une première lecture donne une mauvaise impression de cet homme; on dirait qu’il est allé dénoncer Jésus, un peu comme quelqu’un qui pendant la dernière guerre, aurait donné le nom d’un résistant à la Gestapo. Cependant, il semble plutôt qu’il a saisi cette occasion pour se montrer aux religieux et défendre celui qui a opéré sa merveilleuse délivrance en donnant cette fois-ci le nom de son bienfaiteur. Il ne pouvait pas en effet, savoir que son action causerait des ennuis à Jésus.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.