Les émissions

07 févr. 2023

Jean 3.14-36

Chapitre 3

Introduction

Les Orientaux ont une tournure d’esprit différente de la nôtre, ce qui explique pourquoi ils utilisent beaucoup plus d’images pour communiquer que nous, ce qui se reflète aussi dans leurs langues qui sont plus colorées que les nôtres. On retrouve cette façon de s’exprimer chez les auteurs sacrés de l’Ancien Testament. Au fil des pages écrites par Moïse et les prophètes, on découvre des événements et des symboles qui annoncent la venue et l’œuvre de Jésus-Christ et c’est d’ailleurs ce qu’il est lui-même en train d’expliquer à Nicodème, l’un des principaux docteurs de la loi du peuple d’Israël. L’incident auquel Jésus fait référence a eu lieu alors qu’Israël est dans le désert et il est raconté dans le livre des Nombres (21.5-10).

Versets 14-15

Je continue à lire dans le chapitre 3 de l’évangile selon Jean.

Dans le désert, Moïse a élevé sur un poteau le serpent de bronze. De la même manière, le Fils de l’homme doit, lui aussi, être élevé pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui aient la vie éternelle (Jean 3.14-15).

Les Israélites s’étaient une fois de plus rebellés contre l’Éternel qui envoya des serpents venimeux pour punir les coupables. Suite à ce châtiment, ils reconnaissent leur faute et demandent à Moïse d’intercéder pour eux auprès de Dieu. L’Éternel dit alors à son fidèle serviteur d’élever un reptile de bronze sur une perche et ordonne à tous ceux qui ont été mordus de le regarder afin d’obtenir la vie sauve. Ce reptile en métal symbolise les péchés du peuple contre Dieu. De même, dit Jésus à Nicodème, « le Fils de l’homme doit, lui aussi, être élevé ». Or, en araméen, la langue que parlait Jésus, le mot qu’il a utilisé signifie : « être élevé sur un poteau, être pendu à un poteau ou crucifié ». Jésus précise aussi qu’il faut qu’il en soit ainsi. Cette nécessité lui est imposée par la miséricorde éternelle de Dieu. Le but de l’œuvre que le Seigneur doit accomplir sur la croix est le même que celui du serpent de bronze élevé sur un poteau dans le désert pour les Israélites. Jésus doit être élevé sur une croix pour que tous ceux qui regardent à lui, c’est à dire qui lui font confiance, soient déclarés justes et aient la vie éternelle. L’apôtre Paul écrit :

Celui qui n’a pas connu le péché, il (Dieu) l’a fait (devenir) péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu (2Corinthiens 5.21).

C’est ici la première fois qu’on rencontre « la vie éternelle », une expression qui revient souvent dans la suite de l’évangile. La vie éternelle sous-entend le pardon et la réconciliation avec Dieu, ainsi que la participation de la personne sauvée à la vie même de Dieu, vie impérissable et bienheureuse. Le croyant reçoit ce don à l’instant où par la foi, il saisit Jésus comme son Sauveur. Il va sans dire que la vie éternelle est d’une qualité incomparable à la vie naturelle.

Verset 16

Je continue le texte.

Oui, Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu’ils aient la vie éternelle (Jean 3.16).

C’est toujours Jésus qui parle et enseigne Nicodème. Ce verset explique le précédent tout en résumant la Bonne Nouvelle de l’évangile. Nous ne sommes plus dans le symbole du serpent élevé sur un poteau, mais dans la révélation de l’amour de Dieu à la croix. L’élan de Dieu vers sa créature est l’amour et c’est ce qui l’a poussé à donner son Fils Jésus pour qu’il soit cloué sur une croix et devienne ainsi l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Il faut bien comprendre que l’amour seul de Dieu n’est pas en mesure de sauver quiconque; il fallait aussi que sa justice implacable soit satisfaite par la mort expiatoire de Jésus. Ce n’est que sur la base de la croix que Dieu peut me donner la vie éternelle, et c’est par pure grâce. Il me fait en cela une immense faveur que je ne mérite absolument pas.

Par nature, nous sommes tous, sans exception, voués à la perdition éternelle, à la séparation d’avec Dieu qui est la source de la vie, de la vérité et de la joie. Notre condition peut être comparée à celle du condamné qui attend le jour de son exécution dans les couloirs de la mort, et à qui on demande s’il veut être pardonné; c’est ça la Bonne Nouvelle de l’évangile. Mais elle s’adresse uniquement à ceux qui se reconnaissent perdus. Pour les autres, pour celui qui croit qu’il est plutôt quelqu’un de bien, ou qui veut fabriquer son propre salut au moyen de rites et de bonnes œuvres, Dieu ne peut rien pour lui. Il n’est pas possible de recevoir la vie éternelle sans faire confiance exclusivement à Jésus-Christ, et il n’est pas possible d’avoir cette foi qui sauve sans la repentance. Il faut que j’accepte de me voir comme Dieu me voit : un pécheur séparé de lui, condamné sans appel et absolument incapable de se sauver lui-même.

Versets 17-18

Je continue le texte.

En effet, Dieu a envoyé son Fils dans le monde non pas pour condamner le monde, mais pour qu’il soit sauvé par lui. Celui qui met sa confiance en lui n’est pas condamné, mais celui qui n’a pas foi en lui est déjà condamné, car il n’a pas mis sa confiance en la personne du Fils unique de Dieu (Jean 3.17-18).

Il y a deux mille ans quand Jésus est descendu sur terre, il n’est pas venu pour faire rendre des comptes aux hommes, mais comme leur Sauveur. La seconde fois, ce sera différent, très différent puisqu’il reviendra spécifiquement pour châtier les nations et leurs habitants. Je cite un Psaume :

Avec un sceptre de fer, tu les soumettras ; comme des vases d’argile, tu les briseras. C’est pourquoi, rois de la terre, qui gouvernez le monde, laissez-vous donc avertir ! Au Fils, rendez votre hommage, pour éviter qu’il s’irrite et que vous périssiez tous dans la voie que vous suivez. Oui, heureux sont tous les hommes qui, en lui, cherchent refuge ! (Psaumes 2.9-12).

Nicodème et son groupe de pharisiens étaient des personnages qui croyaient tout savoir alors qu’en réalité ils étaient très confus. Ils imaginaient deux Messies ; l’un souffrant et l’autre qui régnerait après avoir jugé le monde. Il n’avait pas compris que le Fils de Dieu viendrait deux fois. Alors, Jésus a mis les points sur les i lorsqu’il a dit à Nicodème : Je suis venu pour mourir, pas pour juger. Bien que celui qui refuse de croire soit irrémédiablement condamné, le but de Dieu en envoyant son Fils est que tout le monde soit sauvé.

La vie éternelle s’obtient en acceptant la personne de Jésus qui a accompli le nécessaire sur la croix pour que je puisse être pardonné de toutes mes fautes passées, présentes et futures. Mais celui qui choisit de ne pas faire confiance au Christ, qui persiste dans l’incrédulité, se place lui-même sous le couperet de la justice divine. Il est jugé par le fait que le Fils unique de Dieu, plein de grâce et de vérité, s’est présenté à lui, et qu’il l’a repoussé en lui fermant son cœur. Il reste donc dans ses péchés, auxquels il en ajoute un encore plus grave : le mépris de la miséricorde divine. Les Israélites qui avaient été mordus par les serpents et qui ont refusé de regarder celui en bronze placé sur une perche par Moïse, sont tous morts sans exception.

Versets 19-21

Je continue le texte.

Et voici en quoi consiste la condamnation de celui qui n’a pas mis sa confiance en la personne du Fils unique de Dieu : c’est que la lumière est venue dans le monde, mais les hommes lui ont préféré les ténèbres, parce que leurs actes sont mauvais. En effet, celui qui fait le mal déteste la lumière, et il se garde bien de venir à la lumière de peur que ses mauvaises actions ne soient révélées. Mais celui qui a une conduite conforme à la vérité vient à la lumière pour qu’on voie clairement que tout ce qu’il fait, il l’accomplit dans la communion avec Dieu (Jean 3.19-21).

Ces paroles ont dû être encourageantes pour le bon vieux Nicodème parce qu’il a conformé sa conduite à la vérité en faisant cette démarche de venir à Jésus qui est la lumière.

Quand le Seigneur s’est présenté à Israël et au monde païen, les hommes ont dû prendre une décision à son sujet. De concert, les Juifs et les Romains ont choisi de le rejeter. Pire, ils l’ont assassiné, cherchant ainsi à éteindre la lumière qui révélait leurs péchés; il a été tué parce qu’il était comme un phare qui éclaire les mauvaises actions des hommes. Or, celles-ci se font de préférence dans les ténèbres, à l’abri des regards. Mais maintenant, à cause de la justice de Dieu, ce monde doit être jugé. Celui agit mal s’en rend compte dans son âme et conscience; c’est pourquoi il s’efforce de cacher ses mauvaises actions aux autres bien sûr, mais souvent également à lui-même. Bien qu’il se sente culpabilisé, il n’est pas prêt à renoncer à ses péchés. Quand la nuit on entre dans un endroit insalubre et qu’on met la lumière, les cafards et les rats s’enfuient aussi vite que possible et cherchent un coin sombre où se cacher. C’est aussi ce que font les hommes iniques. Un proverbe dit :

Les méchants prennent la fuite sans que personne ne les poursuive. Le juste est confiant comme un jeune lion (Proverbes 28.1).

Ceux qui ont placé leur confiance en Jésus et qui désirent vivre en accord avec ses commandements accueillent favorablement la lumière, même si celle-ci éclaire leurs travers et les pousse à se repentir. Le croyant authentique aime la vérité et persévère afin d’élever sa conduite à la hauteur de ce qu’il connaît et comprend de l’idéal divin.

Versets 22-24

Je continue le texte.

Après cela, Jésus se rendit en Judée avec ses disciples ; il y resta quelque temps avec eux et y baptisait. Jean, de son côté, baptisait à Énon, près de Salim : il y avait là beaucoup d’eau, et de nombreuses personnes y venaient pour être baptisées. En effet, à cette époque, Jean n’avait pas encore été jeté en prison (Jean 3.22-24).

Après ce premier séjour à Jérusalem où ont eu lieu le nettoyage du temple, beaucoup de miracles et la visite de Nicodème, Jésus quitte la ville sans recevoir l’adhésion du peuple ou des chefs religieux. Il veut donc que Jean-Baptiste continue son ministère et se joint à lui. Le précurseur et les disciples de Jésus pratiquent le baptême de la repentance. Pendant une courte période, les ministères de Jean-Baptiste et de Jésus-Christ se sont chevauchés. La Judée de cette époque devait être fort animée avec l’enseignement que donnaient ces deux grands prédicateurs de la repentance et du royaume de Dieu. Ils avaient leurs propres disciples et des foules les suivaient. Jean, fidèle à lui-même, précise où les deux groupes baptisent, où avaient lieu les deux grands mouvements populaires de réforme. Cependant, nous ne savons pas où se trouvent exactement les villes mentionnées.

Versets 25-26

Je continue.

Or, un jour, quelques-uns de ses disciples eurent une discussion avec un Juif au sujet de la purification. Ils allèrent trouver Jean et lui dirent : — Maître, tu te souviens de cet homme qui était avec toi de l’autre côté du Jourdain et pour qui tu as témoigné. Eh bien, le voilà qui baptise à son tour, et tout le monde se rend auprès de lui (Jean 3.25-26).

Le problème est probablement la concurrence entre les deux baptêmes et les disciples de Jean-Baptiste peu éclairés mais très attachés à leur maître sont jaloux pour lui de la popularité de ce nouveau venu. Ils se plaignent de ce que tout le peuple préfère plutôt aller vers Jésus.

Versets 27-30

Je continue.

Jean répondit : — Nul ne peut s’attribuer une autre mission que celle qu’il a reçue de Dieu. Vous en êtes vous-mêmes témoins ; j’ai toujours dit : je ne suis pas le Christ, mais j’ai été envoyé comme son Précurseur. À qui appartient l’épouse ? À l’époux. Quant à l’ami du marié, c’est celui qui se tient à côté de lui et qui l’écoute : entendre sa voix le remplit de joie. Telle est ma joie, et, à présent, elle est complète. Lui doit devenir de plus en plus grand, et moi de plus en plus petit (Jean 3.27-30).

La grandeur d’âme de Jean-Baptiste se révèle dans la réponse qu’il donne à ses disciples. Il leur rappelle ce qu’il leur avait déjà dit : en substance, qu’il n’est pas le Messie, mais son précurseur. Lui, il ne fait qu’exercer le ministère que dans sa souveraineté, Dieu lui a confié. Il est le dernier prophète de l’Ancien Testament; il est apparu pour annoncer et préparer la voie du Seigneur en prêchant le baptême de la repentance. Maintenant son œuvre touche à sa fin tandis que celle du Christ ne fait que commencer. Tout cela n’est pas le simple fait du hasard, c’est le plan divin et pour cette raison, Jean accepte volontiers et même avec joie que la popularité de Jésus grandisse.

L’image de l’épouse représentant le peuple dans ses relations avec Dieu est assez fréquente dans l’Ancien Testament (Osée 2.21; Esaïe 54:5; 62:5). L’image du mariage est reprise dans le Nouveau à propos de la relation entre Jésus-Christ et l’Église, la vraie, celle qui lui appartient (2 Corinthiens 11.2).

Jean-Baptiste se réjouit en tant qu’ami du marié et il sera bien sûr présent pour la célébration des Noces de l’Agneau dans l’éternité. Dans les mariages célébrés au Proche-Orient, l’ami de l’époux qui est le principal témoin n’est évidemment pas le point focal de la cérémonie, il n’est qu’un assistant. Mais il agit au nom du marié ; il s’occupe des arrangements préliminaires et s’assure que tout se passe comme prévu. Sa joie est à son comble quand son ami l’époux vient chercher son épouse car alors, il a rempli son contrat moral et en voit le fruit. La joie qu’exprime Jean-Baptiste établit un gros contraste avec la jalousie de ses disciples.

Versets 31-32

Je continue le texte.

Qui vient du ciel est au-dessus de tout. Qui est de la terre reste lié à la terre et parle des choses terrestres. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tout. Il témoigne de ce qu’il a lui-même vu et entendu. Mais personne ne prend son témoignage au sérieux (Jean 3.31-32).

Jean Baptiste développe ici le thème de la suprématie de Jésus, dont lui, a parlé à ses disciples. Étant donné que le Fils de Dieu est venu du ciel, ses paroles surpassent celles de n’importe quel docteur religieux qui est confiné à ses perspectives terrestres limitées. Par contraste, le Christ est éternel et vient du royaume des cieux. Il est hors de l’espace-temps auquel il est bien supérieur puisqu’il en est le créateur. Alors que nous sommes comme des poissons rouges dans un bocal, Jésus, lui, se tient à l’extérieur. Mais, pour un temps, il a choisi de venir habiter parmi nous. Cependant, peu de gens prennent ses paroles au sérieux, et même ses disciples ne comprennent pas ni ce qu’il dit, ni qui il est vraiment.

Versets 33-34

Je continue.

Celui qui accepte son témoignage certifie que Dieu est vrai. En effet, l’envoyé de Dieu dit les paroles mêmes de Dieu, car Dieu lui donne son Esprit sans aucune restriction (Jean 3.33-34).

Jean a écrit cet évangile 50 ans ou plus après la mort du Christ. Il savait alors parfaitement bien qui était Jésus. En disant qu’il certifie que Dieu est vrai, il utilise un vocabulaire légal. Il fait référence au sceau indiquant qu’un document est officiellement approuvé et dit en substance : je garantis que mon témoignage est véridique. Les prophètes de l’Ancien Testament bénéficiaient de l’illumination et du soutien du Saint-Esprit pendant un temps limité qui correspondait à la tâche spécifique que l’Éternel leur avait confiée. Mais il n’en est pas ainsi du Fils de Dieu. Jean explique que Jésus est complètement et continuellement investi de la présence et de la puissance du Saint-Esprit. D’ailleurs dans son évangile, l’apôtre Jean répète 37 fois que Jésus fut envoyé par Dieu afin d’attester sa divinité et son origine céleste.

Versets 35-36

Je continue jusqu’à la fin du chapitre 3.

Le Père aime le Fils et lui a donné pleins pouvoirs sur toutes choses. Qui place sa confiance dans le Fils possède la vie éternelle. Qui ne met pas sa confiance dans le Fils ne connaît pas la vie ; il reste sous le coup de la colère de Dieu (Jean 3.35-36).

Le Père et le Fils ont une relation d’amour et de confiance totale, en fait ils sont un. Dans la prière dite « sacerdotale », Jésus dit à son Père : Tout ce qui est à moi t’appartient, comme tout ce qui est à toi m’appartient (Jean 17.10). Sur terre, Jésus était investi de toute l’autorité divine pour accomplir la volonté de son Père. Tout être humain n’a que deux choix possibles : accepter le Fils de Dieu ou le rejeter, soit volontairement, soit par l’indifférence. L’incrédulité n’est pas seulement une ignorance tragique mais surtout un acte de rébellion, une désobéissance délibérée à la volonté du Seigneur et sa conséquence est terrible. La colère de Dieu, sa juste rétribution face au mal, est dirigée contre les non-croyants et leur châtiment sera éternel. Dans son évangile, Jean ne mentionne ce courroux divin que dans ce passage. Et c’est ainsi que se termine le chapitre 3, sur cette déclaration de jugement : Qui ne met pas sa confiance dans le Fils ne connaît pas la vie ; il reste sous le coup de la colère de Dieu.

Les Textes Sacrés comportent beaucoup de mises en garde, de menaces de jugements et de condamnations. Un tel langage nous prend à rebrousse-poil parce que dans la vision du monde de nos sociétés modernes, il n’y a pas d’absolu. Chacun estime être une vérité en lui-même et n’accepte donc pas que quelqu’un d’autre ose lui adresser une remontrance. Mais Dieu lui ne prend pas de gants pour nous dire ce qui est mal et pour nous avertir de ses conséquences. Il nous traite un peu comme des ados qui seraient en maison de redressement.

En fait, nous tous, ou la plupart d’entre nous, agissons ainsi à l’égard de nos propres enfants. Celui qui aime ses gosses les corrige. D’ailleurs ne dit-on pas : « Qui aime bien châtie bien » ? J’ai une petite fille, qui pense qu’elle s’appelle : « Non, ne touche pas ! »; c’est tout dire !

L’évangile selon Jean commence sur les chapeaux de roue. Après le miracle de l’eau changé en vin, Jésus chasse avec perte et fracas tous les vendeurs du temple. Puis à la nuit tombée survient un chef des Juifs qui est l’occasion pour le Seigneur de donner un discours sur la vie éternelle qui est l’un des sommets de cet évangile. Après en avoir feuilleté les premières pages, chacun sait déjà à quoi s’en tenir vis à vis de Dieu et de ce qu’il me demande.

Nicodème est un homme intéressant. Pharisien religieux, il est impressionné par les miracles du Christ, alors en toute logique il se dit : « Cet homme vient forcément de Dieu ». Il prend donc son courage à deux mains et lui rend visite, mais à la tombée de la nuit de peur qu’on le reconnaisse. De toute évidence, il est en quête de la vérité et il vient frapper à la bonne porte. Malgré sa science, il ne sait pas qu’un homme naturel laissé et livré à lui-même et à une religion de rites extérieurs, ne peut pas accéder à la vie éternelle. Il lui faut naître de nouveau. Cette action miraculeuse de l’Esprit sera rendue possible par le sacrifice du Fils de Dieu sur la croix. L’apôtre Jean a également écrit trois lettres. À la fin de la première, il répète à peu près ce qu’il vient de nous dire concernant la vie éternelle. C’est une excellente conclusion au chapitre 3 de l’évangile selon Jean. Je le cite :

Dieu nous a donné la vie éternelle et cette vie est en son Fils. Celui qui a le Fils a la vie. Celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. Je vous ai écrit cela, pour que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au Fils de Dieu (1Jean 5.11-13).

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 26 2024

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