Les émissions

06 févr. 2023

Jean 3.1-13

Chapitre 3

Introduction

Quand quelqu’un veut se lancer dans une grande aventure comme par exemple la traversée de l’Atlantique sur une coquille de noix, il fait un gros tapage publicitaire pour attirer l’attention du public et récolter l’argent dont il a besoin. Une fois que le grand jour du départ est arrivé, toutes les grosses huiles du coin sont présentes avec fanfare, grands sourires et meilleurs voeux de réussite. Puis on attend le succès de la mission pour sabler le champagne. Quand Jésus a commencé son ministère, il a lui aussi choisi de se faire remarquer par deux actions qui ont suscité l’étonnement de ceux qui y ont assisté. Son premier acte extraordinaire qui a eu lieu à Cana au cours d’un mariage était plutôt privé. En changeant l’eau en vin, Jésus a introduit une ère nouvelle. Ce miracle signale que dorénavant le vin des « noces de l’Agneau »  remplace l’eau des ablutions rituelles juives. Le second événement extraordinaire et public celui-là, a eu lieu à Jérusalem dans la cour du Temple, l’endroit le plus sacré du judaïsme. Là, le Seigneur a fait une intervention musclée accompagnée de reproches sévères à l’égard des Juifs, ce qui a provoqué diverses réactions. En tout cas, les disciples qui viennent tout juste de se joindre à Jésus se rappelleront de ces événements inhabituels qu’ils ont vécu. Quant aux commerçants ambulants vendeurs de religion, ils se demandent de quel droit cet homme se permet d’agir ainsi. Le Seigneur leur répond alors : « Défaites ce sanctuaire, et en trois jours, je le relèverai. » Mais ni les marchands ni les chefs religieux n’essaient de comprendre ce qu’il dit ou ce qu’il fait. Pourtant, dès le début de son ministère, le Seigneur annonce l’objectif de sa mission sur terre : Il doit mourir et ressusciter. Pour l’heure, la foi qu’exprime ses disciples est hésitante, et celle des foules impressionnées par ses miracles, très superficielle.

Verset 1

Nous arrivons au chapitre 3 de l’évangile selon Jean qui établit un contraste entre les girouettes qui suivent Jésus de loin à cause de ses miracles et un haut responsable religieux juif qui, lui, essaie vraiment de comprendre qui est cet homme. Je commence à lire.

Il y avait un homme qui s’appelait Nicodème ; membre du parti des pharisiens, c’était un chef des Juifs (Jean 3.1).

Cet homme n’a pas encore la foi, mais il est sincère. A côté du fait que les pharisiens sont des « saintes nitouches », ils ont quand même le mérite d’être attachés aux vérités fondamentales de l’Ancien Testament. Ils croient aux miracles, à la résurrection des morts, aux Écritures, c’est-à-dire l’Ancien Testament, et ils attendent le Messie qui doit venir régner sur le trône de David. Bref, Nicodème incarne ce qu’il y a de mieux au sein du peuple juif. Il est membre du grand conseil, le corps politique qui dirige la nation dans les affaires religieuses, mais aussi civiles sous l’autorité romaine. Nicodème fait partie du comité restreint des 70 responsables qui gouverne le peuple d’Israël. C’est donc un personnage éminent, comme le serait un ministre doté d’un portefeuille, et bien sûr il porte son costume de fonction : une robe avec ses phylactères, le châle de prière qui est cette grande pièce d’étoffe avec laquelle les hommes du Moyen-Orient se couvrent la tête. Donc une fois dans la rue, les gens le voient venir de loin et lui cèdent la place. Nicodème porte plusieurs masques comme tout le monde d’ailleurs, surtout dans notre monde moderne où il faut sauver les apparences. Prenez un homme d’affaires qui va au bureau le matin, bien vêtu, rasé de frais, il impressionne. Ses employés l’appellent « Monsieur » et se montrent très respectueux envers lui. Ils ont intérêt, s’ils veulent conserver leur emploi. Ils croient connaître leur patron, mais font erreur. Le soir, ce dernier quitte son bureau pour rencontrer quelques clients à qui il dit que tout va bien. Ensuite, il se rend à son club ou à un bon petit restaurant où il rencontre d’autres hommes comme lui. Il n’est plus Monsieur machin chose, mais George. Ils discutent affaires et une fois encore elles marchent à fond la caisse. Enfin, il rentre chez lui harassé par une journée chargée. Dès qu’il a franchi le pas de sa porte, il enlève son pardessus et s’avachit au fond d’un fauteuil; c’est un tout autre homme car les masques tombent. Il n’est plus dans les affaires qui flambent, mais il apparaît découragé, anxieux, stressé par tous les soucis. Une fois n’est pas coutume; Nicodème est sincère et vient voir Jésus sans ses masques de carnaval; il veut jouer franc jeu avec lui. Le Nouveau Testament n’a que des éloges pour Nicodème car après la mort du Christ, par ses actions, il se déclare ouvertement pour lui. Inconnu par l’histoire des hommes, Nicodème est connu de Dieu.

Verset 2

Je continue le texte.

Il vint trouver Jésus de nuit et le salua en ces termes : — Maître, nous savons que c’est Dieu qui t’a envoyé pour nous enseigner car personne ne saurait accomplir les signes miraculeux que tu fais si Dieu n’était pas avec lui (Jean 3.2).

Nicodème ne réalise pas à quel point il est dans le vrai quand il dit : « nous savons que c’est Dieu qui t’a envoyé. » Pour lui, cette expression est une façon d’honorer le Seigneur et de le reconnaître comme un prophète. Jean ne nous dit pas pourquoi cet homme est venu trouver Jésus après le coucher du soleil, mais dans l’évangile, la nuit a souvent un aspect sinistre. D’un autre côté, les maîtres juifs de l’époque aimaient bien le travail et les discussions nocturnes. On peut aussi supposer que Nicodème ne souhaite pas être vu en compagnie d’un enseignant controversé car cela risquerait fort de compromettre sa réputation en déchirant son masque de haut personnage respectable. En tout cas, il est très respectueux envers Jésus; il n’est pas hypocrite mais témoigne de la mauvaise compréhension qu’il a de lui. En effet, il ne doute pas un instant que les miracles de Jésus soient d’origine divine, mais il ne voit pas en lui le Messie ou le Fils de Dieu, seulement un homme pieux qui jouit de la bénédiction de l’Éternel. Or, les pharisiens voulaient se débarrasser du joug romain et rétablir le royaume de David mais ils ne le pouvaient pas. Et voilà qu’apparaît sur scène un homme populaire, un faiseur de miracles, béni de Dieu. Nicodème pense-t-il que les pharisiens devraient attacher leur petit wagon à son étoile et qu’en unissant leurs forces ils pourraient chasser les Romains? Lui, Nicodème, a toutes ses entrées à Jérusalem; il a le statut et porte la carte du parti. Jésus a la puissance; le royaume, c’est pour demain. On ne sait pas, mais quoiqu’il en soit, Nicodème vient voir Jésus pour lui parler de rabbin à rabbin.

Verset 3

Je continue.

Jésus lui répondit : — à moins de renaître d’en haut, personne ne peut voir le royaume de Dieu (Jean 3.3).

Nicodème dévisse; il n’en demandait pas tant. Il est venu avec l’intention de comprendre qui est ce faiseur de miracles et peut-être de l’enrôler pour virer les Romains et rétablir le royaume de David. Et voilà que Jésus parle de toute autre chose. Notre ami pharisien est religieux jusqu’au bout des ongles, et pourtant le Seigneur affirme sans équivoque et de manière solennelle avec la formule « Vraiment, je te l’assure » qu’il ne verra pas le royaume de Dieu à moins qu’il ne naisse d’en haut. Alors que Nicodème attend un royaume politique national, Jésus lui parle d’un royaume invisible et spirituel. La nouvelle naissance est la transformation morale qui permet de passer du royaume des ténèbres au royaume de Dieu. En affirmant la nécessité de cette naissance d’en haut, Jésus détruit cet édifice de vertus, d’œuvres et d’observances de la Loi, grâce auxquelles le propre juste croit pouvoir se tenir debout devant Dieu ! « Il ne s’agit pas de faire, mais d’être, et avant d’être, il faut naître (Godet). »

Verset 4

Je continue.

— Comment un homme peut-il naître une fois vieux ? s’exclama Nicodème. Il ne peut tout de même pas retourner dans le ventre de sa mère pour renaître ? (Jean 3.4).

Nicodème est dérouté, en état de choc et triste car il pense à lui-même et il est vieux et se sent donc disqualifié. Apparemment, il n’a pas entendu que Jésus a parlé de la naissance d’en haut, alors il essaie de comprendre en faisant intervenir la venue au monde physique, alors que le Seigneur parlait de toute autre chose, de la régénération opérée par le Saint-Esprit.

Verset 5

Je continue.

— Vraiment, je te l’assure, reprit Jésus, à moins de naître d’eau, c’est-à-dire d’Esprit, personne ne peut entrer dans le royaume de Dieu (Jean 3.5).

Encore cette formule solennelle : « Vraiment, je te l’assure. » Jésus mentionne ici comment un homme peut naître d’en haut ou de nouveau. La signification de cette eau dont parle Jésus a fait couler beaucoup d’encre. L’eau était utilisée dans toutes les purifications rituelles juives; c’est le signe de la repentance qui « purifie la conscience des oeuvres mortes (Hébreux 10.22). » A cette repentance qui est le mouvement de l’homme vers Dieu, Dieu répond par la « naissance d’en haut », oeuvre de l’Esprit, le principe éternel et tout-puissant qui crée la vie et régénère l’homme pécheur. Dans l’Ancien Testament, le prophète Ézéchiel prédit cette naissance d’En-haut et met bout à bout l’eau et l’esprit. Je lis le passage :

Je répandrai sur vous une eau pure, afin que vous deveniez purs, je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau, j’enlèverai de votre être votre cœur dur comme la pierre et je vous donnerai un cœur tendre (Ézéchiel 36.25-26).

L’eau représente l’action purificatrice de la Parole de Dieu qui convainc le pécheur de ses fautes et l’amène à un retour sur lui-même. C’était là tout le ministère de Jean-Baptiste, le précurseur du Christ qui avait ébranlé la nation juive par son appel au peuple à se repentir. Ceux qui acceptent son baptême reconnaissent leur besoin d’être purifiés de leurs péchés. Que ce soit l’exhortation d’un prophète de l’Éternel ou bien les Écritures, la Parole de Dieu a une action purificatrice. Un peu plus loin dans l’évangile, Jésus dira à ses disciples :

Déjà vous êtes purifiés à cause de la Parole que je vous ai annoncée (Jean 15.3).

La lecture des Textes Sacrés engendre la repentance parce qu’ils sont comme un miroir dans lequel chacun s’il est sincère peut se voir tel qu’il est devant Dieu. Sa Parole me sonde et révèle ce qu’il y a au plus profond de mon être. L’auteur de l’épître aux Hébreux écrit :

La Parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante que toute épée à double tranchant et, pénétrant jusqu’au plus profond de l’être, jusqu’à atteindre âme et esprit, jointures et moelle, elle juge les dispositions et les pensées du cœur (Hébreux 4.12).

C’est en voyant mes fautes que me révèlent les Écritures que je comprend mon besoin d’être sauvé. Or, Jésus est le seul Sauveur. Devant le grand-prêtre, l’apôtre Pierre a dit :

C’est en lui seul que se trouve le salut. Dans le monde entier, Dieu n’a jamais donné le nom d’aucun autre homme par lequel nous devions être sauvés (Actes 4.12).

Quand, sous l’action du Saint-Esprit, quelqu’un se tourne vers Jésus, il se produit un déclic dans son âme et il naît d’en-haut. Ce discours de Jésus à Nicodème est loin, très loin de toute pratique religieuse quelle qu’elle soit.

Le livre des Actes des Apôtres raconte trois conversions importantes : un eunuque éthiopien, un officier romain et Saul de Tarse, qui est l’apôtre Paul. Ces hommes sont des représentants des trois familles de Noé qui échappèrent au déluge : Sem est l’ancêtre de Paul, Cham celui de l’eunuque et Japhet du Romain. Dans chacun de ces cas, c’est la Parole de Dieu qui est l’instrument que le Saint-Esprit utilise pour amener ces hommes à se tourner vers le Christ.

Verset 6

Je continue le texte.

Ce qui naît d’une naissance naturelle, c’est la vie humaine naturelle. Ce qui naît de l’Esprit est animé par l’Esprit (Jean 3.6).

La vie humaine naturelle est faite de faiblesse, de souffrances et de la mort qui sont les conséquences du péché. Or, on ne passe pas comme ça tout seul de l’état naturel à la vie de l’Esprit, de l’existence terrestre au royaume de Dieu. Il faut qu’il y ait une intervention surnaturelle, une nouvelle naissance même pour quelqu’un comme Nicodème qui est Juif. Dieu n’a pas l’intention de changer la vieille nature que je possède. D’ailleurs, elle ne peut l’être parce qu’elle est structurellement et fondamentalement corrompue. L’apôtre Paul souligne bien la déchéance humaine quand il écrit :

En effet, l’homme livré à lui-même, dans toutes ses tendances, n’est que haine de Dieu : il ne se soumet pas à la Loi de Dieu car il ne le peut même pas (Romains 8.7).

On constate ici deux principes opposés : l’homme charnel et la loi de Dieu. La vie naturelle humaine ne peut pas être réparée, améliorée, ou réformée. Pourtant, c’est exactement ce que la religion tente de faire. Mais le verdict divin est implacable et donc toutes les tendances naturelles dont nous avons héritées doivent aller à la tombe. Par la naissance d’En-Haut, je reçois une nouvelle nature, mais malheureusement, l’ancienne demeure avec moi jusqu’à la mort.

Versets 7-8

Je continue le texte.

Ne sois donc pas surpris si je t’ai dit : Il vous faut renaître d’en haut. Le vent souffle où il veut, tu en entends le bruit, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour quiconque est né de l’Esprit (Jean 3.7-8).

Jésus enfonce le clou devant Nicodème ébahi. « Il vous faut renaître d’en haut. » Voilà bien la nécessité absolue et universelle. Jésus ne dit pas qu’il faut aller à un lieu de culte ou même faire ses prières. Par contre, la nouvelle naissance est incontournable, et sans naître d’en haut, je ne peux pas entrer dans le royaume des cieux. Jésus compare l’action du vent et l’œuvre de l’Esprit parce qu’elles sont toutes deux invisibles et ne se révèlent que par leurs effets. L’homme ne peut contrôler ni l’une ni l’autre. Nous pouvons certes constater que les feuilles bougent ou que les branches se courbent dans une direction, mais il est impossible à quiconque de commander au vent de souffler dans une certaine direction.

Versets 9-10

Je continue le texte.

Nicodème reprit : — Comment cela peut-il se réaliser ? — Toi qui enseignes le peuple d’Israël, tu ignores cela ? lui répondit Jésus (Jean 3.9-10).

Pauvre Nicodème ! Il ne s’attendait pas à une soirée aussi stressante. Il veut vraiment savoir et s’instruire. Jésus lui reproche son ignorance et lui dit exactement : « Tu es le docteur d’Israël et tu ignores ces choses ! » Aïe ! Bonjour les sueurs froides ! Qu’est-ce qu’il doit se sentir mal dans ses petits souliers, Nicodème ! En effet, il devrait savoir, car les prophètes ont parlé de la régénération spirituelle due à l’œuvre du Saint-Esprit. Apparemment, ce brave Nicodème que je trouve bien sympathique, est l’un des principaux enseignants de la Loi. Malgré tout, le Seigneur condescend à lui donner les lumières qu’il recherche.

Versets 11-12

Je continue.

Vraiment, je te l’assure : nous parlons de ce que nous connaissons réellement, et nous témoignons de ce que nous avons vu ; et pourtant, vous ne prenez pas notre témoignage au sérieux. Si vous ne croyez pas quand je vous parle des réalités terrestres, comment pourrez-vous croire quand je vous parlerai des réalités célestes ? (Jean 3.11-12).

Jésus s’associe au témoignage des prophètes de l’Ancien Testament et fait un nouveau reproche à Nicodème, qui personnifie l’incrédulité et l’ignorance de la nation juive et surtout de ses dirigeants religieux. Les réalités terrestres sont celles qui ont déjà été révélées ; la nouvelle naissance en fait partie et pourtant le docteur d’Israël ignore son existence. Si l’homme ne croit pas quand on lui parle des choses terrestres, de sa nature, de sa conscience et de son besoin d’un renouvellement moral, il acceptera encore bien moins les choses célestes, c’est à dire la nécessité d’être sauvé par le sacrifice de Jésus-Christ qui est l’Agneau de Dieu venu pour mourir et ressusciter et qui reviendra pour régner sur cette terre. Ces réalités célestes seront confinées dans le Nouveau Testament, mais au moment de cette entrevue, ces enseignements n’ont pas encore été rédigés.

Nicodème doit commencer à se dire que l’heure de Dieu est beaucoup plus avancée qu’il ne croyait. Alors qu’avec ses collègues du conseil juif, ils attendent que sonne l’heure solennelle de l’avènement du royaume, le roi est déjà présent à leur insu, et d’autres, les disciples de Jésus, y participent avant eux.

Nicodème a sans aucun doute écouté, bouche bée, tout ce que Jésus lui a dit. À partir d’ici, il disparaît de la scène mais pas dans l’oubliette de l’histoire, car il réapparaît un peu plus loin dans l’évangile pour défendre le Christ contre ses collègues du grand conseil (Jean 7.50,51). Puis après la mort de Jésus, il se mouille carrément en prenant publiquement parti pour lui en participant en plein jour, avec Joseph d’Arimathée, un autre membre du Conseil Juif, à l’ensevelissement du corps du Christ dans un tombeau (Jean 19.38-40). Cette action lui a très certainement coûté sa place au grand conseil.

Verset 13

Je continue le texte.

Car personne n’est monté au ciel, sauf celui qui en est descendu : le Fils de l’homme (Jean 3.13).

Personne n’a jamais vu Dieu et le connaît dans son essence. Pareillement, nul ne connaît les réalités célestes hormis Jésus-Christ, qui est le Fils de Dieu. Lui seul peut parler des choses célestes que nous devons croire; car, non seulement il est venu du ciel, mais par sa communion intime et indissoluble avec Dieu, il est dans le ciel. Jean a déjà dit que « Dieu, le Fils unique qui vit dans l’intimité du Père, nous l’a révélé (Jean 1.18). » C’est lui l’échelle entre le ciel et la terre. Il a accès aux deux mondes. Il est descendu lors de l’incarnation et remonté lors de l’ascension. Il est tout à fait exact qu’au moment de cette entrevue avec Nicodème aucun être humain n’avait encore pu paraître devant la face de son Créateur car lorsque les croyants mourraient, ils étaient emmenés par des anges dans la partie du séjour des morts, qui s’appelle le sein d’Abraham ou le paradis. Mais ce lieu de félicité était hors de la présence de Dieu. Cependant, tout a radicalement changé suite au moment où Jésus a rendu l’esprit. En effet, au catéchisme on apprend que suite à sa mort sur la croix, il est descendu aux enfers, c’est à dire dans le séjour des morts. Il y est allé, d’une part, pour confirmer la condamnation de ceux qui sont en attente du jugement, et d’autre part, pour ouvrir la porte du paradis et emmener avec lui tous les bienheureux dans la présence de Dieu. Aujourd’hui lorsque quelqu’un qui a une foi personnelle en Jésus meurt, il entre directement dans le royaume des cieux, dans la joie de son Maître et rejoint tous ceux qui s’y trouvent déjà (2 Corinthiens 5.8).

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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