Les émissions

12 janv. 2026

Jacques 2.2-5

Chapitre 2

Introduction

Les parents responsables font tout leur possible pour se montrer impartiaux dans la façon dont ils élèvent leurs enfants, non seulement quand ils sont petits, mais aussi une fois qu’ils ont atteint l’âge adulte. Accorder les mêmes avantages à chaque enfant est particulièrement important dans le domaine de l’argent si on veut éviter des jalousies entre eux, car les histoires de fric ne manquent jamais d’empoisonner toutes les relations, autant familiales que dans le monde du travail ou dans n’importe quel groupe social, y compris l’Église.

Dans le second chapitre de la lettre qu’il adresse aux Juifs dispersés, le favoritisme est le premier sujet que Jacques aborde. Il cherche à corriger l’attitude condamnable de certains membres et responsables d’église qui, au mépris des pauvres, accordent des privilèges spéciaux aux gens riches.

La misère est un malheur, tout le monde en conviendra, mais l’abondance des biens peut l’être également. « L’amour de l’argent est racine de toutes sortes de maux », écrit l’apôtre Paul dans sa première lettre à Timothée (6.10 ; comparez Matthieu 6.19). Richesses et pauvreté font partie de la malédiction que Dieu a prononcée sur la race humaine et sur ce bas monde. Dans le livre des Proverbes, le sage Agour écrit :

Ne me donne ni pauvreté ni richesse ; accorde-moi seulement ce qui m’est nécessaire pour vivre, car dans l’abondance, je pourrais te renier et dire : “ Qui est l’Éternel ? ” Ou bien, pressé par la misère, je pourrais me mettre à voler et déshonorer ainsi mon Dieu (Proverbes 30.8-9).

Je ne saurais dire quelle est la plus grande tragédie qui afflige l’humanité, mais la disparité toujours plus grande entre les nantis et les pauvres, écart dû en grande partie à la corruption, est un problème qui me semble très grave. D’un côté on a la famine avec des gens qui sur l’île de Haïti par exemple, mangent un mélange de terre glaise et d’huile rance, et de l’autre un luxe digne de Louis XIV, le Roi-Soleil, avec un faste continuel d’une magnitude qui défie l’imagination. En automne 2008 est sorti un dossier qui s’appelle : « Les ultra riches vous saluent bien » édité par « Le courrier international » et avec en couverture l’image d’une tête de mort souriante chaussée de dents en diamant. Eh bien, les articles et les statistiques ne sont pas drôles du tout. Nous avons aujourd’hui plusieurs milliards d’individus qui sont laissés pour compte et une majorité de ceux qui détiennent pouvoir et richesses sont corrompus jusqu’à la moelle. Pourtant, Dieu se place résolument du côté de ceux qui ne possèdent pas les biens de ce monde. Dans le livre du Deutéronome, l’Éternel dit :

Si l’un de tes compatriotes tombe dans la pauvreté dans le pays que l’Éternel ton Dieu te donne, tu ne lui fermeras pas ton cœur et tu ne lui refuseras pas ton aide. Au contraire, tu lui ouvriras ta main toute grande et tu lui prêteras suffisamment selon ses besoins. Garde-toi bien de nourrir dans ton cœur des pensées mesquines et de te dire : C’est bientôt la septième année, l’année de la remise des dettes et, pour cette raison, de regarder ton compatriote pauvre d’un mauvais œil sans rien lui donner. Car alors, il se plaindrait de toi à l’Éternel et tu porterais la responsabilité d’une faute. Donne-lui généreusement et non pas à contrecœur. Et pour cela, l’Éternel ton Dieu te bénira dans tout ce que tu feras et dans tout ce que tu entreprendras. En fait, il y aura toujours des nécessiteux dans le pays : c’est pourquoi, je t’ordonne d’ouvrir toute grande ta main à ton compatriote, au malheureux et au pauvre dans ton pays (Deutéronome 15.7-11). Vous ne fausserez pas le cours de la justice, vous ne ferez pas preuve de partialité envers les personnes, et vous ne vous laisserez pas corrompre par des cadeaux, car ceux-ci aveuglent même les sages et compromettent la cause des innocents (Deutéronome 16.19 ; comparez 2Chroniques 19.7).

Jésus est de la lignée du roi David, et pourtant il naît dans une étable qui n’appartient pas à ses parents, et lui-même, mis à part ses vêtements je suppose, ne possède strictement rien : « Le fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer sa tête », a-t-il dit (Matthieu 8.20). Les poissons et les pains qu’il multiplient sont le repas d’un petit garçon (Jean 6.9) ; il enseigne à partir d’un bateau qui ne lui appartient pas ; il entre dans Jérusalem sur le dos d’un ânon qu’on lui a prêté ; pour célébrer la Pâque avec ses disciples, il utilise une salle que quelqu’un a mise à sa disposition ; il meurt sur une croix qui a été préparée pour quelqu’un d’autre, Barabbas, un bandit de grand chemin. Et finalement, il est enterré dans le tombeau qu’un certain Joseph d’Arimathée s’est fait tailler dans le roc mais pour lui-même (Matthieu 27.60).

Verset 1

Je commence maintenant de lire le chapitre deux de l’épître de Jacques.

Mes frères, gardez-vous de toutes formes de favoritisme : c’est incompatible avec la foi en notre glorieux Seigneur Jésus-Christ (Jacques 2.1).

« Mes frères », est un terme affectueux, mais il indique aussi une transition car Jacques change de sujet.

On peut aussi traduire la deuxième phrase par : « c’est incompatible avec la foi en notre Seigneur Jésus-Christ, la gloire ». Cette traduction est justifié car Jésus est la Gloire, c’est à dire Dieu tel qu’il s’est lui-même révélé : qui il est, son caractère, sa majesté et sa puissance ; et Jésus est le rayonnement physique de la présence divine.

Il faut rappeler en passant que Jacques est le demi-frère de Jésus, et pourtant il reconnaît en lui le Seigneur de gloire, c’est-à-dire le Dieu tout-puissant. En tant que jeune frère ayant grandi avec Jésus, on peut être sûr qu’il le connaît sous toutes les coutures, ce qui fait qu’on peut prendre ce qu’il dit de Jésus pour de l’argent comptant, pour utiliser une expression un peu familière.

L’impartialité de Dieu est enseignée dans l’Ancien et le Nouveau Testament. Dans les livres du Lévitique et du Deutéronome, on lit que par l’entremise de Moïse, l’Éternel dit aux Israélites :

Vous ne commettrez pas d’injustice dans les jugements. Tu n’avantageras pas le pauvre, et tu ne favoriseras pas le grand ; tu jugeras ton prochain selon la justice (Lévitique 19.15). L’Éternel votre Dieu est le Dieu suprême et le Seigneur des seigneurs, le grand Dieu, puissant et redoutable, qui ne fait pas de favoritisme et ne se laisse pas corrompre par des présents (Deutéronome 10.17).

Moïse dit aussi à ceux qui sont nommés juges du peuple :

Soyez impartiaux dans vos décisions, écoutez le petit comme le grand, et ne vous laissez pas intimider par qui que ce soit ; car la justice relève de Dieu. Si une cause paraît trop difficile pour vous, soumettez-la-moi et je l’examinerai (Deutéronome 1.17).

Et dans le livre des Proverbes, on lit :

Celui qui est partial n’agit pas bien, et pourtant, un homme est capable de faire le mal pour une bouchée de pain (Proverbes 28.21 ; comparez Proverbes 24.23 ; Malachie 2.9).

L’apôtre Pierre qui est juif jusqu’au bout des ongles croit dur comme fer qu’il appartient à une race supérieure. Alors dans une vision, Dieu lui ordonne de manger des animaux impurs selon la loi avant de déclarer :

Ce que Dieu a déclaré pur, ce n’est pas à toi de le considérer comme impur (Actes 10.15).

Cette vision a pour but de préparer Pierre à rencontrer des païens à qui il doit annoncer la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu en Jésus. Pierre a la tête dure, mais finalement il comprend quand même et peut dire :

Maintenant je me rends vraiment compte que Dieu ne fait pas de différence entre les hommes. Au contraire, dans toute nation, tout homme qui le révère et qui fait ce qui est juste lui est agréable (Actes 10.34-35).

Plusieurs fois dans ses épîtres, comme aux Romains (2.11) et aux Colossiens (3.25), l’apôtre Paul affirme que Dieu ne fait pas de favoritisme, et aux Galates, il écrit :

Il n’y a donc plus de différence entre les Juifs et les non-Juifs, entre les esclaves et les hommes libres, entre les hommes et les femmes. Unis à Jésus-Christ, vous êtes tous un (Galates 3.28).

Et aux Éphésiens et aux Colossiens, s’adressant aux maîtres qui possèdent des esclaves, Paul ordonne :

Agissez suivant les mêmes principes envers vos esclaves, sans user de menaces. Car vous savez que le Seigneur qui est au ciel est votre Maître tout autant que le leur ; et il n’agit jamais par favoritisme (Éphésiens 6.9). Traitez vos serviteurs avec justice et d’une manière équitable, car vous savez que vous avez, vous aussi, un Maître dans le ciel (Colossiens 4.1).

La généalogie de Jésus (Matthieu 1.1-7 ; Luc 3.31-34) montre bien que Dieu met tout le monde sur le même pied d’égalité puisqu’elle comprend des croyants illustres et pieux mais aussi des gens obscurs et ordinaires, et quelques femmes qui font désordre. Il y a Ruth qui est Moabite, une étrangère qui n’a aucun droit en Israël ; Thamar, une arriviste qui se prostitue avec Juda son beau-père pour ensuite le faire chanter et lui forcer la main ; Rahab, une païenne de Jéricho qui tient un bar et arrondit ses fins de mois au lit avec ses clients ; Bathshéba, mère de Salomon dont David fait assassiner le mari parce qu’il veut la prendre pour femme ; je vous disais bien que ces femmes font désordre, et pourtant, Dieu n’est pas gêné de les inclure dans la généalogie de Jésus-Christ.

L’expression « Gardez-vous de toutes formes de favoritisme » est un seul mot en grec (prosôpolêpsia). Il signifie « relever le visage de quelqu’un », c’est-à-dire ne pas juger selon les apparences. Ce mot ne se trouve que dans les écrits chrétiens probablement parce que le favoritisme faisant partie des mœurs des sociétés antiques, personne n’y voit le moindre mal.

Pour Jésus, tous les êtres humains sont égaux devant Dieu (Matthieu 20.13-16 ; 22.9, 10) et il ne s’est jamais intéressé à la position sociale de ceux avec qui il s’entretient. Que ce soit un chef, un riche, un mendiant, une femme vertueuse ou une prostituée, un prêtre ou un simple Juif, un homme instruit ou ignorant, un religieux ou un païen, un honnête citoyen ou un voleur, ce qui préoccupe Jésus est l’état de son âme. Tous ceux qui croient en lui constituent l’Église qui est une grande confrérie spirituelle rassemblée sous la bannière de la communion fraternelle en Jésus-Christ pour l’éternité.

Verset 2

Je continue de lire dans le second chapitre de l’épître de Jacques.

Supposez, en effet, qu’un homme vêtu d’habits somptueux, portant une bague en or entre dans votre assemblée, et qu’entre aussi un pauvre en haillons (Jacques 2.2).

Le mot pour « assemblée » n’est pas « ecclésia » qui en français a donné ecclésiastique et qui est traduit par « église » ; Jacques utilise « ecclésia » vers la fin de sa lettre (Jacques 5.14), mais ici, il lui préfère le mot qui a donné « synagogue » parce qu’il écrit à des Juifs dont certains ne sont pas chrétiens. Mais que ce soit « ecclésia » ou « synagogue », ces mots signifient tous deux « assemblée ou lieu de rassemblement ».

Jacques commence son exhortation par une illustration de nature hypothétique, ce qui apparaît clairement en grec et qui est évident par le mot « supposez ». Mais ensuite, il présente une situation précise qui lui a sans doute été rapportée. Pour bien comprendre le problème soulevé par Jacques, il faut savoir que les premiers chrétiens sont juifs et en général pauvres ou bien le deviennent à cause de leur foi. En effet, les Juifs traditionalistes haïssent leurs contemporains qui croient que Jésus est le Messie, ce qui fait que quand l’un d’entre eux se convertit, il est rejeté par sa famille et ses amis ; un homme perd son emploi et une femme est chassée de sa maison avec seulement les vêtements qu’elle porte sur le dos.

A la Pentecôte, au moment de la création de l’Église, les premiers chrétiens sont pauvres, mais ils s’entraident mutuellement en mettant toutes leurs possessions en commun. Dans le livre des Actes, on lit :

Tous les croyants vivaient unis entre eux et partageaient tout ce qu’ils possédaient. Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens et répartissaient l’argent entre tous, selon les besoins de chacun (Actes 2.44-45). Aucun d’eux n’était dans le besoin, car ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le produit de la vente et le remettaient aux apôtres : ceux-ci le répartissaient alors entre tous et chacun recevait ce dont il avait besoin (Actes 4.34-35 ; comparez Actes 6.1-4 ; 11.29-30 ; 2Corinthiens 8.1-2).

Oui, mais même si la pauvreté est le lot de la majorité des croyants, il y a quand même quelques personnes riches et influentes dans les églises (Jean 19.38-40 ; Actes 8.26-38 ; 10 ; 16.14 ; 17.4 ; 18.1-3, 7-8). Pour cette raison, dans sa première lettre à Timothée, l’apôtre Paul écrit :

Recommande à ceux qui possèdent des richesses en ce monde de se garder de toute arrogance et de ne pas fonder leur espoir sur la richesse, car elle est instable (1Timothée 6.17).

Jacques décrit donc une situation où des croyants se réunissent quand survient un homme richement vêtu « portant une bague en or », littéralement : « au doigt en or ». Quant au mot « somptueux » qui décrit ses habits, il veut dire « brillant ». Bref, cette personne en jette à cause de l’accoutrement tape-à-l’œil qu’elle porte. Ces signes extérieurs de richesse sont la tenue vestimentaire habituelle des gens fortunés de l’époque, qu’ils soient juifs ou païens, pour bien mettre en évidence leur statut social supérieur. En tout cas, ce riche, qui est probablement un visiteur de passage, un curieux, vient en grande fanfare pour se faire remarquer et il réussit, car tous les regards se portent sur lui. Il faut bien voir que Jacques ne condamne pas cet homme parce qu’il est riche, d’ailleurs dans ce passage, ce n’est qu’un figurant.

Or, voilà qu’au même moment, un miséreux vêtu de haillons entre dans l’assemblée. Non seulement il porte des loques, mais il y a tout à parier qu’il sent mauvais, car contrairement aux riches il n’a guère d’occasions de se faire une toilette ou de laver ses haillons. Jacques établit donc ici un contraste entre les deux extrêmes de l’échelle sociale.

Versets 3-4

Je continue le texte.

Si, voyant l’homme somptueusement vêtu, vous vous empressez autour de lui et vous lui dites : “ Veuillez vous asseoir ici, c’est une bonne place ! ” tandis que vous dites au pauvre : “ Tenez-vous là, debout, ou asseyez-vous par terre, à mes pieds ”, ne faites-vous pas des différences parmi vous, et ne portez-vous pas des jugements fondés sur de mauvaises raisons ? (Jacques 2.3-4).

À cette époque dans les synagogues, il n’y a que quelques bancs qui sont réservés aux gens importants et qui correspondent aux « sièges d’honneur » dont parle Jésus et que nous rapportent Matthieu (23.6). Ces sièges sont alors très recherchés par les interprètes de la Loi et les Pharisiens.

Quant aux autres fidèles, la plupart restent debout ou s’assoient par terre les jambes croisées et quelques-uns utilisent un tabouret. Mais dire à quelqu’un : « assis-toi par terre à mes pieds », parce que c’est un traîne-misère, serait très insultant aujourd’hui et l’était aussi au premier siècle.

Celui qui est accusé par Jacques se rend coupable d’une double faute. D’une part, il établit une distinction entre deux personnes sur la base de leur statut social, et d’autre part, il méprise le gueux tout en rendant hommage au riche. Sa façon de traiter les visiteurs dépend de considérations superficielles et intéressées. Dans plusieurs de ses épîtres, l’apôtre Paul instruit les croyants sur la façon dont ils doivent se conduire les uns envers les autres. Dans son épître aux Romains et aux Philippiens, il écrit respectivement :

Que Dieu… vous donne de vivre en plein accord les uns avec les autres, conformément à l’enseignement de Jésus-Christ. Ainsi, d’un même cœur et d’une seule voix, vous célébrerez la gloire du Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Accueillez-vous donc les uns les autres, tout comme le Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu (Romains 15.5-7). Par humilité, considérez les autres comme plus importants que vous-mêmes (Philippiens 2.3).

« Les autres » sont tous les croyants, quels qu’ils soient, même les gueux. En effet, quand on y réfléchit, chacun d’eux possède un talent que je n’ai pas, ou bien il est plus doué que moi dans un domaine. Aucun croyant ne doit donc traiter son frère en fonction de son apparence ou de son statut social, mais sur la base que nous sommes tous égaux en Jésus-Christ devant Dieu le Père (comparez Galates 3.28 ; Éphésiens 6.9).

Versets 5-6a

Je continue le texte.

Écoutez, mes chers frères, Dieu n’a-t-il pas choisi ceux qui sont pauvres dans ce monde pour qu’ils soient riches dans la foi et qu’ils héritent du royaume qu’il a promis à ceux qui l’aiment ? Et vous, vous méprisez le pauvre ? (Jacques 2.5-6a).

Même quand il est incisif dans ses condamnations, Jacques est tendre et chaleureux envers ses lecteurs ; il ne distribue pas la vérité comme des coups de bâton.

Dieu choisit souvent les plus défavorisés pour lui appartenir et le servir. Dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :

Considérez donc votre situation, frères : qui êtes-vous, vous que Dieu a appelés à lui ? On ne trouve parmi vous que peu de sages selon les critères humains, peu de personnalités influentes, peu de membres de la haute société ! Non ! Dieu a choisi ce que le monde considère comme une folie pour confondre les “ sages ”, et il a choisi ce qui est faible pour couvrir de honte les puissants (1Corinthiens 1.26-27 ; comparez Deutéronome 7.7-8).

Il faut ajouter que même si ce n’est pas toujours le cas, il est plus facile à un traîne-misère qu’à un riche de se montrer humble parce qu’il est déjà humilié par son état. D’ailleurs, Jésus considère les rebuts de la société, les rejetés et méprisés du peuple comme dignes de son intérêt particulier, ce qu’il fait savoir dès le début de son ministère. En effet, au moment de la lecture biblique dans la synagogue de Nazareth, Jésus lit une prophétie d’Ésaïe qui se rapporte à lui et qui dit :

L’Esprit du Seigneur repose sur moi parce qu’il m’a désigné par l’onction pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé pour proclamer aux captifs la libération, aux aveugles le recouvrement de la vue, pour apporter la délivrance aux opprimés (Luc 4.18 ; comparez Luc 6.20 ; 1Corinthiens 1.26).

« Dieu a choisi ceux qui sont économiquement pauvres pour qu’ils soient riches dans la foi et qu’ils héritent du royaume qu’il a promis à ceux qui l’aiment ». « Le royaume » désigne ici le salut et tout ce qu’il comprend dans le temps présent et dans la gloire à venir. « Ceux qui aiment Dieu » sont les élus qui ont placé leur foi en Jésus-Christ et qui hériteront le royaume des cieux. Au ciel, il n’y a ni pauvre ni ressortissant de deuxième classe. Tous sont riches car ils possèdent tous les biens spirituels que Dieu a créés. Chaque enfant de Dieu reçoit la vie éternelle et est revêtu de la justice parfaite du Christ. Il est citoyen du royaume des cieux à part entière et vivra au ciel dans sa maison et jouira de la présence de Dieu et de son amour pour l’éternité (comparez Jean 14.1-3).

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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