Les émissions

30 oct. 2025

Hébreux 4.14-16

Chapitre 4

Verset 14

Si dans une habitation quelqu’un crie « Au feu ! » sans qu’il y ait un incendie, c’est une blague de très mauvais goût et même stupide. Par contre, ne pas crier « Au feu ! » alors que des flammes menacent des vies humaines est un acte criminel. Dans le domaine spirituel, c’est pareil, car la menace du châtiment divin pèse sur tout être humain, une vérité qui ne doit pas être passée sous silence mais proclamée haut et fort. Pour cette raison, l’auteur de l’épître aux Hébreux a dit que « la Parole de Dieu est… plus tranchante que toute épée à double tranchant et… elle juge les dispositions et les pensées du cœur » (Hébreux 4.12). Ceux qui n’acceptent pas Jésus comme leur Sauveur auront leur vie évaluée à la lumière des commandements de la Parole de Dieu qu’ils auront enfreints. Ils seront donc condamnés et n’entreront pas dans le repos de Dieu.

Jusqu’ici, l’appel que l’auteur a adressé aux Hébreux a surtout revêtu un caractère négatif du genre : « Vous savez combien Jésus est supérieur aux prophètes, aux anges et à Moïse mais vous êtes coupables de ne pas prendre une décision ferme et définitive en plaçant toute votre confiance en Jésus Christ ». A partir d’ici et jusqu’à la fin du chapitre sept, l’auteur change de ton et présente l’aspect positif de la Bonne Nouvelle. Il va comparer la perfection de la prêtrise du Christ au système lévitique particulièrement lourd et complexe, système qui est centré sur la prêtrise selon l’ordre d’Aaron, avec un grand-prêtre comme intermédiaire entre le peuple d’Israël et l’Éternel, sans compter les nombreux prêtres qui organisent les rites, les cérémonies, et qui s’occupent de tous les aspects du culte à l’Éternel. L’auteur va montrer que le sacrifice unique que Jésus a offert sur la croix est très supérieur au judaïsme. Une telle argumentation est très importante pour des Hébreux dont la culture se confond avec l’éducation religieuse qu’ils reçoivent dès leur plus tendre enfance.

Dès le début de l’épître, l’auteur mentionne la prêtrise du Christ plusieurs fois parce qu’il veut d’emblée porter l’attention de ses lecteurs sur lui en tant que nouveau et dernier grand-prêtre. C’est ainsi qu’il a déjà dit que Jésus siège dans les cieux « après avoir accompli la purification des péchés » (Hébreux 1.3) ; qu’il est « un grand-prêtre plein de bonté et digne de confiance » (Hébreux 2.17), et il a exhorté les croyants en leur disant : « C’est pourquoi, mes frères, vous qui appartenez à Dieu… fixez vos pensées sur Jésus, le messager et grand-prêtre de la foi que nous reconnaissons comme vraie » (Hébreux 3.1). Je continue maintenant de lire dans le chapitre quatre de l’épître aux Hébreux.

Ainsi, puisque nous avons en Jésus, le Fils de Dieu, un grand-prêtre éminent qui a traversé les cieux, demeurons fermement attachés à la foi que nous reconnaissons comme vraie (Hébreux 4.14).

Les Hébreux à qui l’auteur s’adresse ont entendu la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ et y ont cru mais de façon superficielle, suffisamment pour se détacher affectivement du judaïsme mais pas suffisamment pour l’abandonner entièrement et placer sans retenue leur foi en Jésus-Christ, car ils hésitent encore. Alors et afin de les convaincre de la supériorité absolue de Jésus sur tout ce qu’ils ont connu en tant que Juifs, l’auteur va expliquer en quoi consiste le ministère de grand-prêtre de Jésus-Christ. Oui, mais pour les non-Juifs comme moi, d’une part cette démonstration est un peu technique, et d’autre part, la notion de prêtre a souvent une connotation plutôt négative, car dans l’esprit de la plupart des gens, un prêtre non catholique est un personnage mystérieux doté de certains pouvoirs magiques, un peu comme on le voit dans des films du genre Indiana Jones et le temple maudit. Le prêtre est aussi assimilé aux pratiques abominables qui étaient en vogue chez les Incas, les Mayas et ailleurs et qu’on retrouve aussi dans certains films à grand spectacle.

Plus près de chez nous, il y a les prêtres de la religion catholique, et en dehors du fait qu’on croit ou pas qu’ils représentent Dieu, certains ne sont pas toujours été irréprochables dans leur conduite, en particulier en matière d’argent et de sexualité. D’ailleurs, le pape Francis vient justement de condamner violemment les bureaucrates de la « curia », l’administration centrale du Saint Siège. Il leur a remonté les bretelles sans ménagement, leur reprochant 15 vices, comme celui d’utiliser leur carrière ecclésiastique pour augmenter leur pouvoir et se remplir les poches, pratiquer un politique de couloir, ou encore mener une double vie hypocrite. Tout comme les anciens membres du politburo soviétique, les prélats sont restés de marbre devant le torrent de reproches du pape. Francis n’a pas mâché ses mots ; il a parlé du « terrorisme de la médisance » qui tue la réputation des frères, de cliques qui rendent leurs membres esclaves et qui deviennent des cancers. Le comble est que Francis veut que ces religieux se repentent. On a jamais entendu un discours pareil au Vatican.

Par définition, le prêtre est celui qui représente l’homme auprès de Dieu et pour cette raison, dans certains pays, le petit peuple lui voue une très grande admiration proche de l’idolâtrie. Cependant, la prêtrise instituée par Dieu est aux antipodes de l’imaginaire populaire ou des pratiques païennes monstrueuses.

Avant que Moïse ne vienne sur scène et donne la Loi au peuple d’Israël, les patriarches : Abel, Noé, Abraham, Isaac, Jacob et Job pour ne citer que les plus connus, sont prêtres de leur clan respectif dans la mesure où ils offrent un animal en sacrifice à l’Éternel qui l’agrée. Cependant, cette fonction est très limitée, anecdotique presque, et il n’existe pas de grand-prêtre qu’on puisse consulter et qui puisse plaider la cause de l’homme en proie à la détresse. C’est vrai que le livre de la Genèse mentionne bien un certain Melchisédek (Genèse 14.18), mais on ne sait rien de son ministère de grand-prêtre. Cette absence de médiateur est cruellement ressentie par Job quand Satan l’attaque, détruit tout ce qu’il possède y compris ses enfants, puis l’afflige d’une terrible maladie. Job qui ne comprend pas ce qui lui arrive ni le silence de l’Éternel, s’écrie alors :

Il (le Très-Haut) n’est pas un homme comme moi, pour que je lui réplique ou pour que nous allions ensemble au tribunal. Il n’y a pas d’arbitre pouvant s’interposer et trancher entre nous (Job 9.32-33).

Job désire un médiateur qui place une main dans la sienne et l’autre dans la main de Dieu afin d’établir un pont et un dialogue entre eux. Mais ce n’est que lorsque la Loi est donnée à Moïse que Aaron son frère est désigné grand-prêtre afin de servir d’intermédiaire entre le peuple élu et l’Éternel.

En Israël, sous le régime de l’Ancienne Alliance, les prêtres s’occupent de tout ce qui concerne le culte, les offrandes végétales ainsi que la préparation et l’immolation des animaux. Mais seul le grand-prêtre peut offrir le plus important des sacrifices, et cela, seulement une fois par an, le jour des expiations appelé Yom Kippour. À ce moment-là, tous les péchés du peuple sont symboliquement couverts par le sang qui est répandu sur le couvercle (le propitiatoire) du coffre sacré qui se trouve dans le Lieu très saint. Sous l’Ancienne Alliance, le grand-prêtre a deux rôles : il représente l’Éternel aux yeux du peuple et le peuple devant Dieu.

Cependant, le grand-prêtre est un homme pécheur comme le commun des mortels ce qui l’oblige à offrir un sacrifice pour lui-même (Lévitique 16) avant de pouvoir effectuer l’expiation pour tout le peuple.

Le jour très solennel du Yom Kippour, le grand-prêtre prend du sang de l’animal égorgé et passe par trois portes : celle qui donne sur la cour intérieure du complexe du temple ; puis il entre dans le Lieu saint du sanctuaire (le temple proprement dit) et enfin, il soulève le voile et pénètre dans le Lieu très saint qui symbolisait le troisième ciel où se trouve le trône de Dieu. Il ne s’attarde pas et dès qu’il a répandu le sang sur les cornes du couvercle, il quitte les lieux pour n’y revenir qu’une année plus tard.

Tous les ans, un nouveau Yom Kippour est nécessaire et entre ces sacrifices, tous les jours, de nombreux animaux ainsi que des produits agricoles sont offerts à l’Éternel. Ce processus n’a pas de fin parce que ni les sacrifices ni le grand-prêtre ne sont parfaits. Mais la venue du Christ et son sacrifice ont tout changé. En effet, l’auteur dit : « nous avons en Jésus, le Fils de Dieu, un grand-prêtre éminent qui a traversé les cieux ». Tout comme le grand-prêtre entre chaque année dans le Lieu très saint, après sa résurrection, Jésus est allé s’asseoir à la droite du trône de Dieu (2Corinthiens 12.2-4). Pour accéder au troisième ciel, Jésus a symboliquement traversé le premier ciel qui est l’atmosphère, puis le second ciel qui est l’espace intersidéral, ce qui fait que comme le grand-prêtre juif, Jésus a traversé trois portes pour ainsi dire. Mais contrairement au grand-prêtre, il est resté dans le troisième ciel et s’est « assis pour toujours à la droite de la majesté divine dans les lieux très-hauts » (Hébreux 1.3 ; SER), parce qu’il a parfaitement accompli et une fois pour toutes, l’expiation des péchés des hommes (Hébreux 9.12).

Jean rapporte que dans la prière sacerdotale que Jésus adresse à son Père peu avant sa mort, il dit :

Maintenant, Père, revêts-moi de gloire en ta présence, donne-moi cette gloire que j’avais déjà auprès de toi avant les origines du monde (Jean 17.5).

Cette prière a été exaucée. Quand Jésus est arrivé dans le troisième ciel, il a été revêtu de gloire et le Père lui a dit : « Je suis satisfait parce que tu as expié les péchés des hommes ». Voilà pourquoi l’auteur dit à ces Juifs qui hésitent encore à faire entièrement confiance à Jésus : « Demeurons fermement attachés à la foi que nous reconnaissons comme vraie », c’est-à-dire « acceptons sans réserve le Christ comme notre seul et véritable grand-prêtre ». Les Hébreux doivent prouver la réalité de leur foi en s’engageant résolument à suivre Jésus.

Le judaïsme a ses mérites et bien des lacunes. Il a été donné en attendant que Dieu choisisse un grand-prêtre permanent, Jésus, qui nous représente devant Dieu. Dans sa première lettre à Timothée, l’apôtre Paul dit :

Il y a un seul Dieu, et de même aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, un homme : Jésus-Christ (1Timothée 2.5).

Soit dit en passant que durant son séjour parmi nous, Jésus n’assume jamais la fonction de prêtre, car sous l’Ancienne Alliance, il est nécessaire de faire partie de la tribu de Lévi, or le Christ est issu de la tribu de Juda et appartient à la famille royale de David à la fois par sa mère et Joseph son père adoptif.

Par sa naissance, Jésus est héritier de la couronne de David et pendant son ministère ici-bas, il est prophète parce qu’il parle et agit au nom de Dieu son Père. Quand il est mort sur la croix pour expier les péchés du monde, Jésus est à la fois l’offre et l’offrant, le sacrifice parfait et le prêtre qui le présente à l’Éternel. Après être retourné dans les cieux, il est devenu le grand-prêtre qui représente tous les croyants auprès de Dieu son Père. D’abord prophète, Jésus est présentement grand-prêtre, et dans le futur il sera roi pendant le millénium.

Moins de 40 ans après la mort de Jésus, les Romains ont détruit Jérusalem et le Temple, le seul endroit où il est permis d’offrir des sacrifices à l’Éternel. Depuis ce jour, les Juifs qui aujourd’hui célèbrent encore le Yom Kippour le font sans temple, sans prêtre et sans sacrifice.

Le judaïsme n’a pas été aboli pour être remplacé par un sacerdoce chrétien. Selon l’enseignement du Nouveau Testament, il n’existe plus ni sacrifice pour les péchés, ni prêtres pour les offrir. Sous le régime de la Nouvelle Alliance, et selon ce que dit l’apôtre Pierre, tous les croyants sont des prêtres consacrés et des prêtres rois (1Pierre 2.5, 9) parce que c’est à eux qu’incombe la responsabilité de présenter Jésus-Christ aux hommes et de les conduire à Dieu.

Jésus-Christ remplace tout le système lévitique de l’Ancien Testament et il n’existe plus aucune médiation sacerdotale sous aucune forme. Tout rite qui prétend reproduire n’importe quelle facette de l’œuvre parfaite accomplie une fois pour toutes par Jésus-Christ est un affront à sa personne et un outrage à ce qu’il a fait pour nous parce qu’une telle démarche sous-entend que l’expiation finale et parfaite du péché par Jésus-Christ n’a pas réellement eu lieu ou est incomplète.

Nous avons donc un grand-prêtre parfait qui a offert le seul sacrifice parfait qui était nécessaire, efficace et suffisant pour expier les péchés. C’est uniquement par l’intermédiaire de Jésus que l’homme peut entrer dans la présence de Dieu. D’ailleurs, lorsque qu’il est mort, le voile du Temple s’est déchiré de lui-même de haut en bas, ce qui signifie que l’accès à Dieu est désormais ouvert à quiconque par la foi en Jésus.

Verset 15

Je continue maintenant de lire dans le quatrième chapitre de l’épître aux Hébreux.

En effet, nous n’avons pas un grand-prêtre qui serait incapable de se sentir touché par nos faiblesses. Au contraire, il a été tenté en tous points comme nous le sommes, mais sans commettre de péché (Hébreux 4.15).

Précédemment (Hébreux 4.14), l’auteur a dit de notre grand-prêtre qu’il est « Jésus, le Fils de Dieu », ce qui réunit son nom humain « Jésus » et son titre divin « Fils de Dieu ». Ici encore, on retrouve ces deux aspects de sa nature : il a été tenté comme un homme, mais étant Dieu il n’a pas succombé à la tentation.

La plupart des gens pensent que Dieu est quelque part loin là-haut indifférent à nos préoccupations. Mais bien que Jésus n’ait jamais cessé d’être le Fils de Dieu, il a éprouvé les mêmes émotions et connu les mêmes tentations que nous. Seulement, il les a surpassés afin de devenir notre grand-prêtre parfait et compatissant.

Il existe un vieux cantique qui dit :

Quel Ami fidèle et tendre nous avons en Jésus Christ,

Toujours prêt à nous entendre, à répondre à notre cri.

Ces belles paroles sont encourageantes et vraies. Quand nous sommes troublés, meurtris ou découragés, notre grand-prêtre comprend nos épreuves et compatit avec nous.

Dès que Jésus est arrivé devant le tombeau de Lazare, le texte dit que sa sœur Marie tomba à ses pieds et lui dit : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Jésus, la voyant pleurer, elle et les Juifs qui étaient venus avec elle, frémit en son esprit, et fut tout ému » (Jean 11.32-33 ; Autre). Et le jour avant sa mort, alors qu’il est sur le Mont des oliviers, il est écrit que « l’angoisse le saisit, sa prière se fit de plus en plus pressante, sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient à terre » (Luc 22.44).

Jésus a éprouvé des sentiments d’amour, de sollicitude, de déception et de tristesse comme vous et moi. Il a connu toutes les vicissitudes de la vie du commun des mortels.

Pour nous, le mal est un mystère opaque, mais Jésus en connaît l’origine et toutes ses ramifications et tous les ravages terribles que provoque le péché. De ce fait, il est beaucoup plus sensible que nous, et ses épreuves sont plus difficiles à endurer que les nôtres. En effet, nous pouvons supporter la douleur et porter des fardeaux, mais s’ils dépassent nos limites humaines, nous nous effondrons ; notre corps est ainsi conçu que s’il éprouve un degré de douleur trop grand pour être assimilé, le système nerveux sature et le corps entre en état de choc. Mais comme Jésus n’a pas de faiblesse, il n’y a pas, pour ainsi dire, de limite à ses souffrances. Pour la tentation, c’est pareil. Si elle devient trop forte, nous finissons toujours par lui céder.

Un sous-marin peut descendre en plongée et tolérer la pression de l’eau jusqu’à une certaine limite, mais s’il continue sa descente, il finit par exploser. Nous pouvons tous résister à une tentation jusqu’à un certain point, mais si son intensité est trop grande nous succombons.

Jésus est différent de nous. D’une part, il n’a pas une nature mauvaise comme vous et moi, ce qui fait que sa sensibilité au mal et au péché est quasi infinie (comparez Hébreux 12.3-4). D’autre part, comme il ne peut pas succomber à la tentation, il doit l’endurer jusqu’à l’extrême.

Pensez à sa situation sur la croix. S’il avait voulu, il aurait pu en descendre, réparer son corps meurtri et se venger de ses ennemis puisque l’univers lui est soumis. Mais il ne l’a pas fait et a subi ses tortionnaires sans rien dire, ce qui ajoutait d’autant à son supplice.

Le fait que Jésus n’a jamais commis une seule faute est une preuve de sa nature divine. Il est totalement séparé du péché, mais à cause de son humanité il a dû l’affronter et le combattre. Il l’a certes vaincu, mais sa victoire n’a pas été sans peine ni douleur, car il a dû subir à un degré que nous ne pouvons pas imaginer les morsures de la tentation, de l’angoisse et de la souffrance physique. Il a connu la faim, la peine et il a pleuré de douleur. Parce que Jésus a résisté jusqu’à l’extrême au péché sous toutes ses formes, il en connaît toute la force et peut donc compatir avec nous, pas d’une façon détachée mais très personnelle puisqu’il a été tenté comme nous.

Verset 16

Je finis maintenant de lire le texte du chapitre 4.

Approchons-nous donc du trône du Dieu de grâce avec une pleine assurance. Là, Dieu nous accordera sa bonté et nous donnera sa grâce pour que nous soyons secourus au bon moment (Hébreux 4.16).

Le mot pour « pleine assurance » est utilisé par les Athéniens pour dire qu’ils possèdent « la liberté d’expression », qu’ils peuvent parler en toute liberté.

Dans l’Antiquité, il était impossible au commun des mortels de s’approcher de son souverain et certains ne permettaient même pas à leur entourage de venir à eux sans une permission spécifique. Par exemple, c’est au risque de sa propre vie que la reine Esther est entrée dans la salle du trône pour parler au roi Assuérus (Xerxès 1er ; 486-465) qui est pourtant son mari (Esther 5.1-2). Mais il n’en est pas ainsi pour les croyants.

Les grands-prêtres juifs entrent dans le Lieu très saint année après année pour asperger de sang le couvercle du coffre sacré. Pareillement, Jésus qui a versé son sang sur la croix l’a également répandu, mais je ne sais pas sous quelle forme, dans le Lieu très saint céleste. En effet, plus loin, l’auteur dit de Jésus :

Il a pénétré une fois pour toutes dans le sanctuaire ; il y a offert, non le sang de boucs ou de veaux, mais son propre sang. Il nous a ainsi acquis un salut éternel (Hébreux 9.12).

Depuis que Jésus s’est offert en sacrifice, le trône du jugement de Dieu est transformé en trône de grâce (comparez Tite 3.5) pour tous ceux qui croient en Jésus. Il s’ensuit que tout être humain peut désormais s’approcher de Dieu à n’importe quel moment du jour ou de la nuit parce que la porte de la salle du trône est toujours grande ouverte.

Nous pouvons et nous devons venir au Seigneur, mais avec révérence et dans un esprit d’adoration, car il ne faut jamais perdre de vue qu’il est le Maître de l’univers et que je lui dois une crainte respectueuse. Je dois aussi jouer franc-jeu avec lui, être sincère sans faire le beau ou chercher des excuses à ma mauvaise conduite. Alors, je trouverai le pardon car Dieu me fera grâce quels que soient mes péchés, et je trouverai aussi de l’aide pour faire face aux situations difficiles de la vie. Celui qui nous comprend si bien sait aussi pourvoir à tous nos besoins.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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