Hébreux 3.3-8
Chapitre 3
Versets 3-4
Pour préparer les Jeux olympiques de Pékin qui ont eu lieu en 2008, les dirigeants chinois se sont lancés dans des constructions gargantuesques. Non seulement ils ont dû mettre en place toute l’infrastructure dont les athlètes avaient besoin mais aussi construire des hôtels de grand standing, et ce qu’ils ont réalisé est absolument fabuleux. Il existe même des appartements luxueux qui sont reliés entre eux au dernier étage par des ponts, dont l’un est également une piscine, et un autre est une salle de musculation. J’admire ces ouvrages mais surtout ceux qui les ont dessinés, qui ont établi les plans, fait les calculs, et trouvé les entreprises pour faire le travail, car tout le mérite revient d’abord à la matière grise des concepteurs.
Je continue de lire dans le chapitre trois de l’épître aux Hébreux.
En effet, Jésus a été jugé digne d’une gloire bien plus grande que celle de Moïse, tout comme l’architecte qui a construit une maison reçoit plus d’honneur que la maison elle-même. Il n’y a pas de maison sans constructeur et celui qui a construit toutes choses, c’est Dieu (Hébreux 3.3-4).
Nul ne met en doute la fidélité de Moïse à l’Éternel, mais c’est un simple homme qui fait partie du peuple d’Israël, la maisonnée de Dieu. Cependant, Moïse ne peut être comparé à Jésus, la deuxième personne de la Trinité, le Créateur et aussi Celui qui a choisi Abraham et ses descendants, les Israélites, pour son peuple. Les premières lignes de l’évangile selon Jean sont :
Au commencement était celui qui est la Parole de Dieu. Il était avec Dieu, il était lui-même Dieu. Au commencement, il était avec Dieu. Tout a été créé par lui ; rien de ce qui a été créé n’a été créé sans lui (Jean 1.1-3).
Et l’auteur de l’épître aux Hébreux a déjà dit :
Maintenant, dans ces jours qui sont les derniers, c’est par son Fils qu’il (Dieu) nous a parlé. Il a fait de lui l’héritier de toutes choses et c’est aussi par lui qu’il a créé l’univers. Il dit aussi : C’est toi, Seigneur, qui, au commencement, as posé les fondations de la terre. Le ciel est l’œuvre de tes mains (Hébreux 1.2, 10).
L’écart, la différence entre Moïse et le Fils de Dieu, est immense et incalculable. Aujourd’hui, Jésus constitue son Église qui comprend tous les croyants du monde entier. C’est lui qui sauve des hommes et des femmes et les inclut dans la nouvelle humanité qui fera partie de son royaume à venir. L’architecte, l’ingénieur et le constructeur sont bien plus importants que l’œuvre que des ouvriers réalisent à l’aide de leurs outils.
Dieu a utilisé les services de Moïse pour tirer son peuple des griffes du Pharaon, pour en faire une nation, lui donner sa Loi et préparer son entrée en Terre promise, mais Moïse n’est qu’un serviteur de la maison de Dieu.
Suivre les préceptes du judaïsme et vénérer Moïse, le fondateur humain, c’est rester figé sur des symboles, des images au lieu de s’attacher à la réalité qui est en Jésus-Christ.
Les chrétiens orthodoxes ont des icônes, en veux-tu en voilà, qu’ils vénèrent, et de braves catholiques brûlent des cierges devant une statue de quelqu’un qui a été déclaré saint. Ces expressions matérielles d’une dévotion religieuse ne sont pas la foi vivante et personnelle dont parle l’auteur de cette épître. Pourtant, je ne dirais pas de but en blanc à une vieille dame de 80 ans qui toute sa vie a brûlé des cierges à la vierge, qu’elle est dans l’erreur, parce qu’il faut construire le palais avant de démolir la cabane, et il faut présenter la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ avec des gants, sans brusquer, surtout à une personne âgée. L’apôtre Paul écrit à Timothée :
Ne rudoie pas un homme âgé, mais encourage-le comme s’il était ton père. Traite de la même manière les jeunes gens comme des frères, les femmes âgées comme des mères, les plus jeunes comme des sœurs, en toute pureté (1Timothée 5.1-2).
Cependant, Dieu veut que nous annoncions la Bonne Nouvelle à toute créature, même à ceux qui sont encore attachés à des symboles, qui en fait sont des idoles.
Versets 5-6a
Je continue le texte.
Moïse, pour sa part, a été digne de confiance dans toute la maison de Dieu, mais en tant que serviteur, chargé de rendre témoignage à ce que Dieu allait dire plus tard. Le Christ, lui, est digne de confiance en tant que Fils, à la tête de sa maison (Hébreux 3.5-6 a).
L’auteur arrive au point culminant de l’exposé dans lequel il compare Jésus à Moïse. Ce dernier est un homme de confiance de haut rang, car le mot traduit par « serviteur » (therapôn) et qui ne se trouve qu’ici dans le Nouveau Testament est très positif ; il n’exprime rien de servile, mais renferme au contraire la notion de dignité et de liberté. Moïse est un serviteur digne de louanges.
C’est aussi le cas d’Éliézer de Damas, le bras droit et l’intendant de tous les biens d’Abraham (Genèse 15.2 ; 24.2-4). Ce dernier a tellement confiance en son intendant qu’il l’envoie même dans le pays de ses ancêtres afin de trouver une femme pour son fils Isaac. De tels serviteurs valent leur pesant d’or.
Moïse est un personnage tout à fait exceptionnel, mais c’est un ouvrier de la maison. Il œuvre pour le peuple d’Israël, peuple qui appartient à un autre, au Fils de Dieu. Même les serviteurs les plus dévoués vont et viennent, mais le fils demeure et il est le propriétaire de la maison, et même s’il la quitte pour une raison ou pour une autre, il reste le fils. Moïse a été un excellent intendant de la maisonnée de l’Éternel, mais il ne peut être comparé au Fils éternel de Dieu à qui appartient la maisonnée.
Il était très important que Moïse soit digne de confiance dans sa tâche parce qu’il était chargé de rendre témoignage à ce que Dieu allait dire plus tard. Moïse a été fidèle dans la transmission des paroles de l’Éternel à son peuple, et en particulier lorsqu’il lui a donné la Loi. Mais étant prophète, il a aussi annoncé la venue du Fils. En effet, Jean rapporte que Jésus a dit à ses contemporains :
N’allez surtout pas croire que je serai moi votre accusateur auprès de mon Père ; c’est Moïse qui vous accusera, oui, ce Moïse même en qui vous avez mis votre espérance. En effet, si vous l’aviez réellement cru, vous m’auriez aussi cru, car il a parlé de moi dans ses livres. Si vous ne croyez même pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles ? (Jean 5.45-47).
Bien que le Seigneur n’ait pas mentionné de passages spécifiques, il en existe plusieurs qui font allusion à sa venue. Par exemple, dans le Deutéronome, on lit que Moïse a dit :
Il (l’Éternel) suscitera pour vous un prophète comme moi, issu de votre peuple, l’un de vos compatriotes : écoutez-le (Deutéronome 18.15 ; comparez Jean 1.21 ; 4.19 ; 6.14 ; 7.40, 52).
La loi de Moïse est très symbolique parce qu’elle prophétise Celui qui en sa personne accomplira tous les rites et cérémonies complexes et exigeants de la Loi. Mais sans Jésus-Christ, le judaïsme n’est qu’une coquille vide, une œuvre de maître inachevée. Le judaïsme est un système religieux destiné à préparer les Israélites à la venue de leur Messie. D’ailleurs plus loin, l’auteur écrit aux Hébreux :
La loi de Moïse ne possède qu’une ombre des biens à venir et non pas l’image même de ces réalités (Hébreux 10.1).
Une fois la Loi accomplie par Jésus, le judaïsme n’est plus qu’un mirage et les Hébreux qui y restent attachés se rendent coupables d’idolâtrie.
Moïse et Jésus ont tous deux donné un ensemble de commandements moraux. Même les humanistes athées reconnaissent que le niveau légal et moral des règles posées par Moïse est inégalé. Mais ces préceptes ont pour but de gérer la conduite extérieure des Israélites, tandis que le Sermon sur la montagne est très différent puisqu’il commence par : « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux ! » (Matthieu 5.3 ; LSG). Jésus ne regarde pas tant le comportement visible d’une personne que son cœur et son caractère. Il place la barre tellement haute que ce qu’il demande à ceux qui veulent le suivre est quasi impossible. Si je tombe mon masque d’hypocrite et que j’accepte d’être honnête avec moi-même, je suis obligé de reconnaître que le Sermon sur la montagne est comme un immense doigt accusateur. Il est vrai que j’obéis à quelques-unes de ses règles, mais obéir à toutes, tout le temps, jamais ! Pourtant, j’aime bien le lire, car il me remet en face de mes responsabilités et me rappelle qu’avec Dieu, on ne joue pas le grand jeu, mais le franc-jeu.
Quand Dieu donne la Loi, il l’enveloppe de menaces. Le texte dit qu’il y avait « des coups de tonnerre et des éclairs, une épaisse nuée couvrit la montagne et l’on entendit un son de corne très puissant. Dans le camp, tout le peuple se mit à trembler de peur… Le mont Sinaï était entièrement enveloppé de fumée parce que l’Éternel était descendu là au milieu du feu, et la fumée s’élevait comme celle d’une fournaise. Toute la montagne était secouée d’un violent tremblement de terre » (Exode 19.16, 18).
Quand Jésus prononce le Sermon sur la montagne, il est doux comme un agneau. Puis il l’a mis lui-même en pratique pendant tout le temps de son séjour sur terre. Enfin, comme un agneau qu’on mène à la boucherie, il a donné sa vie pour expier nos péchés et pallier à notre incapacité de plaire à Dieu.
Verset 6
Je continue le texte.
Le Christ, lui, est digne de confiance en tant que Fils, à la tête de sa maison. Et sa maison, c’est nous, si du moins nous gardons la pleine assurance et l’espérance qui font notre gloire (Hébreux 3.6).
L’endroit où les croyants se réunissent, que ce soit une salle à manger, un bâtiment public ou une chapelle, n’est pas consacré comme l’était le Temple de Jérusalem. Même une cathédrale n’est qu’un assemblage de pierres, rien de plus. La maison du Seigneur est constituée par ceux qui lui appartiennent, par ceux qui ont placé leur confiance en Jésus-Christ. Dans son épître aux Éphésiens, l’apôtre Paul écrit :
Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit (Éphésiens 2.20, 22).
« La maison de Dieu ou l’habitation de Dieu » c’est « l’église du Dieu vivant » (1Timothée 3.15). Alors que Moïse est un serviteur fidèle dans la maisonnée de Dieu, Jésus-Christ est le Fils à qui appartient cette maison qui est son peuple, ceux qui font partie de la nouvelle humanité.
Ceux qui font véritablement partie de la maisonnée de Dieu gardent leur espérance en lui. « La persévérance des saints » est une expression de Jean Calvin qui signifie que les vrais croyants prouvent l’authenticité de leur foi en continuant de faire confiance à Jésus malgré les difficultés de la vie ou une tragédie. Ceux qui abandonnent la maison de Dieu en cours de route sont des serviteurs de passage mais non des fils. L’apôtre Jean écrit :
Ils sont sortis de chez nous mais en réalité ils n’étaient pas des nôtres. Car s’ils avaient été des nôtres, ils seraient restés avec nous. Mais en nous quittant, ils ont prouvé que tous ne sont pas des nôtres (1Jean 2.19 ; Autre).
Les sectes nous empoisonnent la vie, mais leur présence est bénéfique parce qu’elles servent à tester la foi de ceux qui disent avoir foi en Jésus, mais il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs ; ce n’est pas en gardant la foi envers et contre tout que quelqu’un devient un véritable croyant, mais c’est une preuve qu’il est un enfant de Dieu authentique. Jean rapporte qu’une fois, Jésus a dit aux Juifs qui disaient croire en lui :
Si vous vous attachez à la Parole que je vous ai annoncée, vous êtes vraiment mes disciples (Jean 8.31).
Et encore :
Celui qui m’a envoyé veut que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour (Jean 6.39).
Il est inconcevable que Jésus perde une seule de ses brebis, car il a dit :
Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront et personne ne pourra les arracher de ma main. Mon Père qui me les a données est plus grand que tous, et personne ne peut arracher qui que ce soit de la main de mon Père (Jean 10.27-29).
Versets 7-8
Je continue le texte.
C’est pourquoi, prenez à cœur ce que dit l’Esprit Saint : Aujourd’hui, si vous entendez la voix de Dieu, ne vous endurcissez pas, comme l’ont fait vos ancêtres lorsqu’ils se sont révoltés et qu’ils ont, dans le désert, voulu me forcer la main (Hébreux 3.7-8).
C’est le début d’une citation d’un psaume selon la Septante, l’Ancienne version grecque. Je lis ce passage :
Il (l’Éternel) est notre Dieu, nous sommes le peuple de son pâturage, le troupeau que sa main conduit. Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, ne vous endurcissez pas comme à Mériba, comme au jour de l’incident de Massa dans le désert : “ Vos ancêtres m’ont défié voulant me forcer la main, bien qu’ils m’aient vu à l’action. Pendant quarante ans, j’ai éprouvé du dégoût pour cette génération, et j’ai dit alors : C’est un peuple qui s’égare, et qui ne fait aucun cas des voies que je lui prescris. C’est pourquoi, dans ma colère, j’ai fait ce serment : Ils n’entreront pas dans mon repos ” (Psaumes 95.7-11).
Ces événements sont des contre-exemples, des exemples d’incrédulité des ancêtres du peuple d’Israël, qui dans le désert se révoltent régulièrement contre l’Éternel et Moïse son serviteur.
Après avoir quitté l’Égypte et traversé la mer Rouge, les Israélites se retrouvent dans le désert et leurs gourdes sont vides. Alors, ils s’en prennent violemment à Moïse qui, sur l’ordre de l’Éternel, frappe un rocher (Horeb) qui fait jaillir une source d’eau. Le texte dit alors :
Moïse donna à ce lieu le nom de Massa et Mériba, parce que les enfants d’Israël avaient contesté, et parce qu’ils avaient tenté l’Éternel, en disant : “ L’Éternel est-il au milieu de nous, ou n’y est-il pas ? ” (Exode 17.7).
Cependant, l’auteur fait référence à une rébellion plus grave encore, et qui eut lieu à Kadès-Barnéa dans le sud de la Palestine, au nord du Sinaï. C’est là dans le désert de Paran que sur l’ordre de l’Éternel, Moïse envoie 12 hommes, un chef de chaque tribu, pour explorer le pays de Canaan, c’est-à-dire la Terre promise.
Voici le rapport qu’ils ont fait à Moïse : – « Nous sommes arrivés dans le pays où tu nous as envoyés. Oui, c’est vraiment un pays ruisselant de lait et de miel ; et en voici les fruits. – Ils ramenèrent une grappe de raisins si lourde qu’ils durent la porter à deux au moyen d’une perche. Seulement, le peuple qui l’habite est terriblement fort, les villes sont d’immenses forteresses, et nous avons même vu des descendants d’Anaq », c’est-à-dire des géants. Dix des douze espions ont décrié le pays disant : – « Nous ne sommes pas en mesure d’attaquer ce peuple, car il est plus fort que nous ». Le pire est que le peuple a insulté l’Éternel quand il a dit : – « Si seulement nous étions morts en Égypte ou du moins dans ce désert ! – Nommons-nous un chef, et retournons en Égypte » (Nombres 13.27, 23, 28, 31 ; 14.2, 4).
Il va sans dire que la suite s’est très mal passée, car après cet incident, l’Éternel a dit :
Aucun de ces hommes qui ont vu ma gloire et les manifestations extraordinaires que j’ai produites en Égypte et dans le désert, qui ont, déjà dix fois, voulu me forcer la main et qui ne m’ont pas obéi, aucun de ces hommes ne verra le pays que j’ai promis par serment à leurs ancêtres ! Aucun de ceux qui m’ont méprisé n’y entrera ! (Nombres 14.22-23).
Alors, tout le peuple a été soumis à une pérégrination de 40 ans dans le désert jusqu’à ce que les plus de 20 ans de cette génération meurent, à l’exception de Caleb et Josué, deux des espions qui eux voulaient conquérir le pays. Cette rébellion à main levée des Israélites est la plus grave et son châtiment le pire de tous.
Du début à la fin, les Écritures nous avertissent constamment contre le péché afin de nous protéger de la colère de Dieu. Par exemple, le prophète Ézéchiel dit :
Aussi vrai que je suis vivant, le Seigneur, l’Éternel, le déclare, je ne prends aucun plaisir à la mort du méchant, je désire qu’il abandonne sa conduite et qu’il vive. Détournez-vous, détournez-vous donc de votre mauvaise conduite ! (Ézéchiel 33.11).
Et l’apôtre Pierre écrit :
Le Seigneur… use de patience envers vous, il ne veut pas qu’aucun périsse, mais (il veut) que tous arrivent à la repentance (2Pierre 3.9 ; SER).
Il va sans dire que Dieu n’a pas créé l’homme dans le but de le condamner.
Ce passage de l’épître ne s’adresse pas à des croyants authentiques mais à des Hébreux qui hésitent. Ils ont accepté Jésus-Christ à un niveau intellectuel ou émotionnel ; ils croient en son message ; ils pensent qu’il est le Messie et ils se sentent bien en compagnie des chrétiens, mais ils ne se sont pas engagés envers le Christ à cause du prix à payer, car ils savent qu’ils seront persécutés. D’autres Hébreux ont même fait une profession de foi publique, mais là encore, ce n’est qu’une allégeance superficielle. Alors, quand les Juifs purs et durs les tournent en dérision ou montrent les dents, ils vacillent et font marche arrière, en avant toute.
La sévérité de l’avertissement de l’auteur s’explique par le fait que, d’une part, ces Hébreux n’ont pas pris un engagement ferme à l’égard de Jésus ou sont revenus sur leur décision, et d’autre part, ils sont sur le point de retourner en Égypte, c’est-à-dire de revenir aux pratiques traditionnelles du judaïsme. Bien qu’ils aient compris que la vérité est en Jésus-Christ, ils songent sérieusement à se détourner de lui, ce qui est très grave, voire quasi impardonnable. C’est une trahison et pourrait-on dire, un crime de lèse-majesté envers l’Éternel.
Même si ce passage s’adresse d’abord à des Hébreux du premier siècle, il nous concerne aussi, car lorsque quelqu’un comprend la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu en Jésus-Christ et la rejette, peu importe la raison, il devient apostat. Mais le pire, ce sont ceux qui disent accepter Jésus comme leur Sauveur, qui ont confessé son nom publiquement, voire qui fréquentent une église, puis qui lâchent tout et rejettent Jésus-Christ dès que leur foi est mise à l’épreuve ; leur soi-disant engagement fond alors comme neige au soleil.
Jésus est très exigeant. Matthieu rapporte qu’il a averti ceux qui disaient vouloir le suivre en leur disant :
Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi. Celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi. Et celui qui ne se charge pas de sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. Celui qui cherche à sauver sa vie la perdra ; et celui qui l’aura perdue à cause de moi la retrouvera (Matthieu 10.37-39).
Ces paroles solennelles m’invitent à faire un sérieux examen de conscience.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.