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24 oct. 2025

Hébreux 3.9-13

Chapitre 3

Versets 7-11

Quand je fais une course de montagne, je fais très attention où je mets les pieds, surtout à cause d’une pierre qui peut rouler et moi avec. Et si au détour d’un sentier je vois un panneau qui dit : « attention précipice » ou « attention crevasse » si je fais du ski, je redouble de prudence, car j’ai dépassé l’âge de faire le fanfaron. La plupart des gens sont comme moi, ils n’essaient pas de jouer au plus malin face au danger. Eh bien, dans le domaine spirituel c’est pareil. Il existe un abîme sans fond vers lequel, comme un troupeau de moutons, se dirige l’immense majorité des gens. Mais ils ne le savent pas et ne le voient pas parce que leur cœur est aussi dur que de l’acier trempé. Matthieu rapporte que Jésus a dit :

Large est la porte et facile la route qui mènent à la perdition. Nombreux sont ceux qui s’y engagent (Matthieu 7.13).

Je continue de lire dans le chapitre trois de l’épître aux Hébreux.

C’est pourquoi, prenez à cœur ce que dit l’Esprit Saint : Aujourd’hui, si vous entendez la voix de Dieu, ne vous endurcissez pas, comme l’ont fait vos ancêtres lorsqu’ils se sont révoltés et qu’ils ont, dans le désert, voulu me forcer la main. Oui, ce jour-là, vos ancêtres m’ont défié voulant me forcer la main bien qu’ils m’aient vu à l’action pendant quarante ans. C’est pourquoi j’ai été plein de colère contre cette génération-là. Et j’ai dit : Leur cœur s’égare sans cesse. Oui, ils n’ont fait aucun cas des chemins que je leur prescrivais. C’est pourquoi, dans ma colère, j’ai fait ce serment : ils n’entreront pas dans mon repos ! (Hébreux 3.7-11).

Comme je l’ai déjà dit, ce passage est une citation du Psaume 95. On ignore qui l’a écrit, par contre l’auteur de l’épître aux Hébreux affirme sans ambages qu’il est inspiré par le Saint-Esprit. En d’autres mots, c’est Dieu qui a composé ce psaume. Cela veut aussi dire que le psalmiste n’exprime pas son opinion personnelle, et que même le choix des mots lui vient du Saint Esprit. Dans sa seconde épître, l’apôtre Pierre écrit :

Ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu (2Pierre 1.21).

Ceux qui rejettent l’inspiration divine des Écritures tombent forcément dans une forme d’hérésie ou dans une autre parce qu’ils deviennent crédules, et alors, soit, ils acceptent l’autorité d’une ponte quelconque, soit ils se prennent eux-mêmes pour la source de la vérité.

L’avertissement, que donne ce psaume 95 : « ne vous endurcissez pas », est repris trois fois dans ce chapitre (3.8, 13, 15) et une fois dans le suivant (4.7), c’est dire combien cette exhortation est importante.

Le mot « aujourd’hui » signifie « le moment présent, maintenant ». Dès que quelqu’un comprend qui est Jésus-Christ et l’œuvre de rédemption qu’il a réalisée, il est impératif qu’il ne reporte pas une décision à plus tard, car celui qui néglige ainsi de l’accepter comme son Sauveur s’engourdit et devient amorphe vis-à-vis des réalités spirituelles. Une telle attitude est insensée et peut avoir des conséquences tragiques éternelles parce que rien ne garantit que le Saint-Esprit viendra à nouveau frapper à sa porte pour lui offrir une nouvelle occasion de placer sa foi en Jésus. Dans sa seconde épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :

Nous vous invitons à ne pas laisser sans effet la grâce que vous avez reçue de Dieu. Puis il ajoute : En effet, Dieu déclare dans l’Écriture : Au moment favorable, j’ai répondu à ton appel, et au jour du salut, je suis venu à ton secours. Or, c’est maintenant, le moment tout à fait favorable ; c’est aujourd’hui, le jour du salut (2Corinthiens 6.1-2 ; comparez Ésaïe 49.8a).

Nul ne sait combien de temps il lui reste à vivre et s’il verra un lendemain. Pour cette raison, si Dieu incline votre cœur à placer votre confiance en Jésus, faites-le sans plus attendre. Obéir ou refuser est un acte de volonté, mais chaque fois que quelqu’un rejette l’offre de Dieu, il s’endurcit davantage jusqu’au jour où sa conscience est cautérisée, insensible à Dieu, et indifférente à sa Parole, et même au sort éternel de son âme.

Pour les incrédules, les preuves de l’existence de Dieu et de la véracité des Écritures ne suffisent jamais, mais c’est un faux prétexte et une excuse, une façon de se désister et de reporter la décision aux calendes grecques.

Les ancêtres du peuple d’Israël qui sont sortis d’Égypte veulent que l’Éternel leur prouve sans cesse qu’il est digne de confiance. Par l’intermédiaire de Moïse, il a envoyé dix plaies prodigieuses et terrifiantes contre l’Égypte, puis il a écarté les eaux de la mer Rouge pour que les Hébreux puissent la traverser, et il a totalement anéanti l’armée égyptienne qui était à leurs trousses. Ce n’est pas tout car le texte dit encore :

L’Éternel marchait à leur tête, le jour dans une colonne de nuée pour leur montrer le chemin, et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer, afin qu’ils puissent marcher de jour et de nuit (Exode 13.21).

L’Éternel a pourvu à tous leurs besoins en eau et en nourriture avec la manne qui pleuvait du ciel tous les matins sauf le jour du Sabbat. Mais malgré tous ces miracles à répétition, les Hébreux restent de marbre à l’égard de la bonté de Dieu envers eux parce qu’ils sont incrédules de cœur. L’auteur de l’épître dit donc à ses lecteurs : « Faites bien attention ne soyez pas comme vos ancêtres, n’endurcissez pas vos cœurs comme eux ».

Le comportement du peuple d’Israël qui est sorti d’Égypte est tellement méprisable que Dieu dit qu’il est « plein de colère (ou irrité) contre cette génération », et il ajoute :

Leur cœur s’égare sans cesse. Oui, ils n’ont fait aucun cas des chemins que je leur prescrivais. C’est pourquoi, dans ma colère, j’ai fait ce serment : ils n’entreront pas dans mon repos ! (Hébreux 3.10-11).

Le mot pour « plein de colère » indique un mécontentement très prononcé. En réalité, Dieu est furieux, outré et exaspéré. L’idée exprimée par l’Ancienne version grecque est que Dieu a eu son peuple en horreur. Il les a rejetés parce qu’ils ont un mauvais cœur et se moquent bien de ce qu’il leur demande. Finalement et suite à des révoltes répétées, Dieu prononce un jugement contre eux et dit : « ils n’entreront pas dans mon repos ! » Ce « repos » c’est l’entrée en Terre promise qui symbolise aussi le salut éternel en Jésus-Christ. Chaque être humain est appelé à saisir son « aujourd’hui de Dieu » quand ce jour se présente à lui, car demain qui sait ? Il sera peut-être trop tard, et alors il ne connaîtra jamais le repos de Dieu, ni ici-bas ni dans l’au-delà.

Verset 12

Je continue le texte qui commence l’application pratique de la citation du psaume.

Prenez donc bien garde, mes frères, que personne parmi vous n’ait le cœur mauvais et incrédule au point de se détourner du Dieu vivant (Hébreux 3.12).

Le mot « frères » ne désigne pas toujours des croyants. En effet, précédemment (Hébreux 3.1), quand l’auteur s’est spécifiquement adressé à ceux qui ont vraiment la foi qui sauve, il les a appelés « frères qui appartenez à Dieu et qu’il a appelés à avoir part aux biens célestes ». Ici comme d’ailleurs dans le livre des Actes, « frères » signifie « frères de sang » et s’applique à ceux de race juive, ceux qui sont de la lignée d’Abraham, et paradoxalement, ce terme désigne souvent les Israélites qui rejettent Jésus comme leur Messie.

L’auteur exhorte donc ses lecteurs à ne pas suivre l’exemple de manque de foi de leurs ancêtres, quand dans le désert ils ont méprisé la Parole de l’Éternel que Moïse leur a fait connaître.

Ici, la menace est plus particulièrement dirigée contre ceux qui rejettent la personne et l’œuvre du Christ au profit des pratiques du judaïsme même si c’est uniquement pour échapper à des persécutions.

Le refus d’accepter Jésus est le pire des péchés parce que c’est un affront à Dieu. Les lecteurs que l’auteur menace connaissent la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu en Jésus-Christ et ne s’y opposent pas ouvertement, et certains se disent même chrétiens. Mais comme chacun sait, il ne faut pas trop se fier aux apparences, car elles peuvent être trompeuses. Quelqu’un peut être très ouvert à Jésus et même avoir la larme à l’œil facile quand il entend parler de l’amour que Dieu a manifesté aux hommes en sacrifiant son Fils bien-aimé sur la croix. Mais s’il ne prend pas une décision ferme à l’égard de Jésus, son cœur est toujours et encore mauvais et incrédule, et son châtiment sera très sévère parce qu’il a eu connaissance du Dieu vivant en Jésus-Christ mais ne l’a pas accepté.

Plus loin, l’auteur fait des menaces encore plus graves, sinistres et terrifiantes à vous faire dresser les cheveux sur la tête, quand il affirme que ceux qui prennent la décision réfléchie de rejeter Jésus, ne peuvent plus jamais revenir à lui (Hébreux 6.4-6). Cela dit, il est bien évident que c’est Dieu qui décide si quelqu’un se trouve ou pas dans cette situation. En effet, il arrive assez souvent que des gens qui semblent pourtant comprendre en quoi consiste la Bonne Nouvelle de Jésus le rejettent et se moquent même de lui. Et puis un jour, surprise ! Ils se repentent et acceptent le Christ comme leur Sauveur.

Il m’est déjà arrivé d’expliquer avec force détails et des illustrations l’œuvre de Jésus sur la croix. La personne est totalement d’accord avec tout ce que je dis et pourrait même répéter toutes mes paroles, mais je peux voir dans ses yeux hâves et éteints que mon discours lui passe complètement au-dessus de la tête. Dans ces cas, il vaut mieux changer de sujet, car il est tout à fait inutile de brûler toutes ses cartouches en poursuivant une discussion qui est vaine, ou en demandant à cette personne de s’engager pour Jésus. Si le Saint-Esprit n’œuvre pas dans le cœur d’un homme, il lui est impossible de saisir les réalités spirituelles.

Par contre, si quelqu’un comprend vraiment l’œuvre que Jésus a réalisée sur la croix pour lui, ainsi que les enjeux qui s’y attachent, et si son cœur est touché, il doit répondre alors qu’il est sensibilisé à la Parole de Dieu. Car avec le temps, et comme je l’ai déjà dit, le cœur s’endurcit et devient indifférent à Dieu jusqu’au moment où il dépasse le point de non-retour. Après cela, il se trouve dans la situation que l’auteur mentionne plus loin dont j’ai parlée (Hébreux 6.4-6) ; il ne pourra plus venir à Jésus car la porte est désormais fermée à tout jamais. La vie éternelle ne s’obtient que d’une seule façon : en plaçant sa confiance dans le Fils de Dieu (Jean 3.36). Il faut bien comprendre que se détourner du Sauveur revient à commettre un suicide spirituel parce que c’est se donner la mort éternelle.

L’avertissement solennel de l’auteur de « prendre garde à ne pas se détourner du Dieu vivant », fait penser à Ésaü, frère de Jacob et petit-fils d’Abraham. Il est donné en contre-exemple dans les Écritures parce qu’il a méprisé Dieu en rejetant son droit d’aînesse. Parlant d’Ésaü, plus loin l’auteur de l’épître aux Hébreux écrit :

Veillez à ce que personne ne soit débauché ni profanateur comme Ésaü, qui pour un seul plat vendit son droit de premier-né. Vous savez que plus tard, il ne put, malgré ses supplications et ses larmes, revenir sur le choix qu’il avait fait (Hébreux 12 16-17).

Le pharaon avec qui Moïse a eu maille à partir est un autre exemple ou plutôt contre-exemple à ne pas imiter. À cinq reprises, il est écrit qu’il endurcit son cœur (Exode 7.13, 22 ; 8.11, 15, 28 ; 9.7), puis suite à la sixième plaie, le texte dit : « l’Éternel fit que le pharaon s’obstine (ou l’Éternel endurcit le cœur de pharaon), de sorte que celui-ci n’écouta pas » (Exode 9.12). À partir d’ici commence une nouvelle dynamique dans la façon dont Dieu traite le roi d’Égypte parce qu’il a dépassé le point de non-retour. Désormais, l’Éternel ne lui tend plus la perche, ce qui veut dire qu’il n’a plus la possibilité de se repentir. Avant le début des hostilités, Dieu avait annoncé à Moïse :

Tu feras devant le pharaon tous les miracles que je t’ai donné le pouvoir d’accomplir. Moi, je lui donnerai un cœur obstiné, de sorte qu’il ne permettra pas au peuple de s’en aller. Je rendrai le pharaon inflexible et je multiplierai les signes miraculeux et les prodiges en Égypte, mais il ne vous écoutera pas (Exode 4.21 ; 7.3, 4).

Le comportement suicidaire de pharaon fait penser à celui des chefs religieux juifs qui s’opposent au Christ, qui pourtant, par la puissance du Saint-Esprit, opère beaucoup de guérisons et délivre ceux qui dont sous l’emprise du diable. Je lis le passage :

Les pharisiens, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, déclarèrent : Si cet homme chasse les démons, c’est par le pouvoir de Béelzébul, le chef des démons (Matthieu 12.24).

Le vrai problème des chefs religieux est qu’ils sont jaloux de l’autorité et de la notoriété de Jésus car depuis qu’ils se sont mis en compétition avec lui, ils perdent le respect du peuple. Comme ils ne peuvent pas contester ses miracles, ils essaient de le discréditer en attribuant son pouvoir au diable, ce qui est une accusation très sérieuse, que le Seigneur a d’ailleurs relevé quand il a dit :

Je vous avertis : si quelqu’un s’oppose au Saint-Esprit, il ne recevra pas le pardon, ni dans la vie présente ni dans le monde à venir (Matthieu 12.31-32).

Le blasphème des chefs religieux est d’accuser Jésus-Christ d’agir pour le compte de Satan, plutôt que par la puissance du Saint-Esprit.

Le refus conscient et persistant de rejeter Dieu est une faute qui avec le temps devient impardonnable et qui donc empêche toute repentance et rend tout retour en arrière impossible.

Que ce soit Ésaü, le pharaon, les chefs religieux juifs ou certains Hébreux que l’auteur avertit solennellement, ils méprisent la bonté de Dieu ce qui d’une certaine manière revient à lui cracher au visage, ce qui est la pire de toutes les insultes. Il ne reste pour eux que le jugement. Dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul écrit :

Si tu méprises les trésors de bonté, de patience et de générosité déployés par Dieu, sans te rendre compte que sa bonté veut t’amener à la repentance, alors, par ton entêtement, ton endurcissement, par ton cœur impénitent et ton refus de changer, tu te prépares un châtiment d’autant plus grand pour le jour où se manifesteront la colère et le juste jugement de Dieu (Romains 2.4-5).

Verset 13

Je continue le texte de l’épître aux Hébreux.

Mais encouragez-vous les uns les autres, jour après jour, aussi longtemps qu’on peut dire aujourd’hui, afin qu’aucun d’entre vous ne se laisse tromper par le péché et ne s’endurcisse (Hébreux 3.13).

La racine du mot traduit par « encouragez » (parakaleo) est à l’origine d’un nom que Jésus donne au Saint-Esprit, et qui est traduit par « consolateur » dans l’évangile selon Jean (14.16). Ce mot signifie « marcher à côté de quelqu’un pour l’aider ». L’auteur dit donc à ses lecteurs : « que ceux d’entre vous qui sont consacrés à Dieu viennent en aide à leurs frères qui hésitent encore afin qu’ils prennent une décision ferme et définitive à l’égard de Jésus-Christ avant que leur cœur ne s’endurcisse ».

« Encouragez-vous les uns les autres afin qu’aucun d’entre vous ne se laisse tromper par le péché ». Le mot traduit par « tromper » veut dire « ruse, stratagème ». Ici, le péché en question consiste à se détourner de Jésus par incrédulité à l’exemple des ancêtres du peuple juif qui se rebellaient constamment contre l’Éternel.

Cependant, tous les péchés quels qu’ils soient sont trompeurs, ils nous mentent, mais on peut tellement s’habituer à eux qu’ils deviennent facilement nos compagnons de route sans qu’on s’en aperçoive.

Beaucoup de gens disent qu’ils ne peuvent pas accepter l’autorité des Écritures parce qu’elles contiennent des histoires qui leur posent un problème intellectuel ou encore mieux, scientifique. On peut argumenter et tourner en rond indéfiniment autour du récit de la création du monde, du déluge universel, Jonas et le poisson qui l’a englouti. On peut aussi contester des passages historiques parce qu’ils ne sont pas confirmés par les découvertes archéologiques. Mais en réalité, le vrai problème de ceux qui contestent n’a rien à voir avec la science car il se situe au niveau du cœur, au niveau moral de leur vie personnelle. Le bât qui les blesse est le Dieu créateur à qui ils ont des comptes à rendre, alors ils focalisent leur attention ailleurs afin de ne pas avoir à reconnaître leurs péchés et changer de style de vie. Les soi-disant problèmes intellectuels ou scientifiques, sont des excuses pour ne pas accepter la Parole de Dieu et Jésus comme Sauveur.

Le manque de foi des incrédules n’est pas une difficulté cérébrale mais un endurcissement du cœur. Dès que quelqu’un accepte de courber l’échine devant le Seigneur et d’abandonner ses fautes, ses problèmes intellectuels, scientifiques ou autres, disparaissent comme les nuages après la pluie.

Celui qui persiste dans le péché s’endurcit, mais cet endurcissement est subtil et machiavélique, car il se fait en douceur et presque incognito. C’est un peu comme quand on plonge un homard dans de l’eau froide puis on chauffe la casserole et le brave animal s’engourdit tranquillement jusqu’à ce qu’il soit cuit à point.

Tout comme le soleil fait fondre la cire et durcir l’argile, l’annonce de l’amour de Dieu et de sa grâce en Jésus-Christ adoucit le cœur, mais si je n’y réponds pas, l’évangile a l’effet opposé et m’endurcit.

J’ai déjà dit que pour les Hébreux du premier siècle, accepter Jésus comme Messie et Sauveur est une décision particulièrement lourde de conséquences. Ils savent qu’ils seront bannis par tous ceux qui continuent à pratiquer le judaïsme y compris leurs amis et les membres de leur famille, et bien sûr ils n’auront plus accès au Temple. Or tout le rituel qui l’entoure définit l’identité juive et la culture israélite. Pour un Juif du premier siècle, placer sa foi en Jésus est comme un saut dans l’inconnu. Moi, j’hésiterais à jeter la pierre à ces Hébreux qui dansent tantôt sur une jambe tantôt sur l’autre, mais l’auteur, parlant au nom du Saint-Esprit, ne se gêne pas le moins du monde, il ne mâche pas ses mots et il est extrêmement cinglant à leur égard tout au long de son épître.

Les Hébreux qu’il menace sont encore attachés au judaïsme et au respect des préceptes de la Loi. Pourtant, comme l’apôtre Paul le dit si bien dans sa seconde épître aux Corinthiens :

Le ministère de Moïse, au service de la Loi, dont les lettres ont été gravées sur des pierres, a conduit à la mort (2Corinthiens 3.7).

En effet, la loi qui comprend six cent et quelques commandements est un acte de condamnation inflexible envers quiconque ne lui obéit pas à la lettre à chaque instant de sa vie. Hormis Jésus, personne n’a jamais pu la suivre dans toutes ses rigueurs et ses exigences.

Au premier siècle de notre ère, l’état spirituel de la majorité des Juifs se résume dans les paroles de Paul dans sa seconde épître aux Corinthiens, quand il écrit :

Ils se sont endurcis dans leurs pensées. Car jusqu’à ce jour, quand ils font la lecture de l’Ancien Testament, le même voile demeure ; il n’est pas enlevé, parce qu’il ne disparaît qu’en Christ. Jusqu’à ce jour, quand on lit Moïse, il y a un voile sur leur cœur ; mais lorsqu’on se tourne vers le Seigneur, le voile est enlevé (2Corinthiens 3.14-16 ; SER).

Je ne suis pas juif et peut-être que vous non plus. Mais n’importe quel adepte d’une religion est dans le même état spirituel que l’Hébreu moyen du premier siècle. La seule espérance pour lui, pour vous et pour nous tous est la grâce que Dieu nous offre en Jésus-Christ.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

sept. 16 2024

Émission du jour | Éphésiens 1.13-16

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