Hébreux 11.23-31
Chapitre 11
Verset 23
Pendant des milliers d’années, les tribunaux considèrent que ce que dit un homme au moment de sa mort est digne de foi, car devant la dame à la faux, tromper ou le besoin de prétendre ce qu’on n’est pas, ne présente plus d’intérêt, et de toute façon, il est très difficile de donner le change quand on est au seuil de la mort.
Précédemment et afin de montrer la foi de Jacob et de Joseph, l’auteur de l’épître aux Hébreux a rappelé ce qu’ils ont fait et dit alors qu’ils sont sur le pas de l’éternité. Après les patriarches, l’auteur choisit Moïse qui est né à un très mauvais moment, car pour enrayer l’explosion de la population des Hébreux en Égypte, le Pharaon décrète que tout enfant mâle doit être jeté dans le Nil. Les parents de Moïse se trouvent alors devant un choix terrible : obéir au roi et sauver leur peau ou garder l’enfant et risquer la mort.
Je continue de lire dans le chapitre onze de l’épître aux Hébreux.
Par la foi, Moïse, après sa naissance, a été tenu caché pendant trois mois par ses parents, car en voyant combien cet enfant était beau, ils ne se sont pas laissés intimider par le décret du roi (Hébreux 11.23).
La vie consiste souvent à faire des choix. Certaines décisions sont anodines et on les prend sans réfléchir tandis que d’autres ont d’énormes implications et demandent un sérieux temps de réflexion. Et même si je reporte ma décision en faisant traîner les choses en longueur, je fais un choix qui aura des conséquences.
Dans la vie, il faut souvent forcer le destin. Napoléon a dit que chaque bataille comprend un moment décisif, une petite fenêtre d’un quart d’heure où se joue l’issue de la bataille ; prendre les bonnes décisions au bon moment signifie la victoire, mais rater ce coche et c’est la défaite.
Chez les Grecs anciens, on trouve une statue appelée « opportunité ». La partie frontale de la tête est couverte de longs cheveux ondulés, mais derrière, elle est chauve. L’enseignement de cette statue est qu’il faut saisir les opportunités quand elles se présentent à nous, car une fois passées, il est trop tard.
Depuis la création, Dieu demande aux hommes de prendre des décisions qui déterminent le cours de leur vie. Adam a fait le pire des choix qui a engendré la misère de toute l’humanité après lui.
Dans le livre du Deutéronome, on lit que dans le désert, Dieu a dit à Israël :
Je vous offre le choix entre la vie et la mort, entre la bénédiction et la malédiction. Choisissez donc la vie, afin que vous viviez, vous et vos descendants (Deutéronome 30.19 ; comparez 1Rois 18.21).
Abel offre le sacrifice que Dieu demande et est déclaré juste. Caïn par contre, en fait à sa tête et est rejeté par Dieu. Il devient alors fou furieux et dans sa fureur, il assassine son frère ce qui lui vaut d’être maudit par Dieu. Le problème de fond de Caïn est qu’il n’aime pas la façon dont Dieu veut qu’on s’approche de lui, et donc il rue dans les brancards.
Hénoc est agréable à Dieu et il est enlevé au ciel. Noé obéit à l’Éternel et il échappe au déluge. Abraham, Isaac, et Jacob croient à la Parole de Dieu et obtiennent les promesses pour leurs descendants. Celui qui élève le bouclier de la foi fait ricocher les traits enflammés, les tentations et les ruses de Satan (Éphésiens 6.16).
A la naissance de Moïse, ses parents décident d’abord de le cacher pendant trois mois, puis le mettent dans un panier étanche sur le Nil, à la grâce de Dieu et près de l’endroit où la fille de Pharaon a pour habitude de se baigner. La princesse le découvre et décide de l’élever comme son propre enfant. Marie, sœur de Moïse, observe la scène, et suggère à la princesse de confier l’enfant à une nourrisse hébreu ; et bien entendu, Marie cherche sa mère, qui peut alors élever son propre fils en toute liberté et aux frais de la Princesse, littéralement.
Dans l’esprit des Juifs, Moïse est associé aux commandements, aux rituels et cérémonies de la Loi. Comme il est l’un des personnages clés de l’Ancien Testament, si l’auteur montre qu’il a vécu par la foi et non par un système légaliste, il convaincra les Hébreux que la voie de Dieu a toujours été par la foi.
Dans le livre des Actes, le diacre Étienne dit que « les parents de Moïse trouvaient que leur fils était beau aux yeux de Dieu » (Actes 7.20 ; LSG), c’est-à-dire qu’il avait une destinée particulière dans le plan divin. C’est par la foi qu’ils cachent leur fils, puis le mettent dans un panier sur le Nil. Ils ne peuvent pas être sûr s’il sera trouvé et épargné, et il leur est alors évidemment impossible de savoir ce que leur fils deviendra, ce que Dieu fera avec lui, mais ils placent en Dieu leur espérance.
Verset 24
Je continue le texte.
Par la foi, Moïse, devenu adulte, a refusé d’être reconnu comme le fils de la fille du pharaon (Hébreux 11.24).
Pendant 40 ans, Moïse est prince d’Égypte, ce qui est bien plus prestigieux qu’être aujourd’hui un prince arabe de haut rang. Il est très érudit et très riche. Dans le livre des Actes, Étienne dit que : « Moïse fut instruit dans toute la science des Égyptiens et qu’il devint un homme dont la parole et les actions avaient des effets remarquables » (Actes 7.22). Il sait évidemment lire et composer les hiéroglyphes, l’écriture hiératique et il connaît plusieurs langues cananéennes. Bien entendu, sa mère lui enseigne l’hébreu et la culture juive. Cependant, sa formation égyptienne n’a aucune influence sur son espérance dans les promesses de Dieu. Adulte, Moïse doit choisir entre devenir Égyptien à part entière ou se joindre à Israël son peuple. Il choisit de renoncer à l’honneur, à la gloire et aux richesses parce qu’il a placé sa foi en l’Éternel. Du point de vue égyptien, Moïse sacrifie tout pour rien, mais selon Dieu, il ne perd rien pour obtenir tout parce que « il a en vue la rémunération », dit plus loin le texte (Hébreux 11.26). Les valeurs de Dieu s’opposent souvent à celles courantes dans le monde. Jésus a dit que « parmi tous les hommes qui sont nés d’une femme, il n’en a paru aucun de plus grand que Jean-Baptiste » (Matthieu 11.11). Et pourtant, cet homme est né dans une famille très simple. Son père est un prêtre parmi des milliers. Jean-Baptiste commence son ministère vêtu de poils de chameau et il se nourrit de sauterelles et de miel sauvage (Marc 1.6). Cependant, aux yeux de Dieu, sa grandeur vient de ce qu’il est absolument intègre et le précurseur, le héraut qui annonce la venue du Messie ; or, jamais plus grand honneur n’a été accordé à un simple mortel.
Verset 25
Je continue le texte.
Moïse a choisi d’être maltraité avec le peuple de Dieu plutôt que d’avoir pour un temps la jouissance du péché (Hébreux 11.25 ; Autre).
Le péché a un côté très attrayant, mais il est trompeur car toujours mauvais devant Dieu et il ne dure qu’un temps (comparez Jacques 5.1-6). Moïse en est tout à fait conscient et pour cette raison.
Verset 26
Il a estimé l’opprobre qu’il subirait pour l’amour du Messie comme un trésor plus grand que les richesses de l’Égypte, parce qu’il avait en vue la rémunération (Hébreux 11.26 ; Autre).
Le mot pour « estimé » sous-entend une réflexion par opposition à une décision rapide. En d’autres mots, Moïse a bien réfléchi et pesé le pour et le contre. Ce que Dieu propose est tellement supérieur à ce que l’Égypte pouvait offrir à Moïse que sa décision fut vite prise (1Timothée 6.10-11). Moïse croit que les souffrances qu’il endure en obéissant à la volonté de Dieu sont bien plus précieuses que les trésors qu’il aurait pu posséder en Égypte (2Corinthiens 4.17 ; Romains 8.18). A la tête d’Israël, Moïse remplit un rôle messianique, et quand lui et le peuple souffrent, le Christ souffre avec eux (Psaumes 69.10 ; Galates 6.17 ; Hébreux 13.13 ; 1Pierre 4.14), car le Messie est intimement lié à son peuple (Matthieu 2.15 et Osée 11.1).
Verset 27
Je continue le texte.
Par la foi, il (Moïse) quitta l’Égypte, sans craindre la colère du roi ; car il demeura ferme, comme voyant celui qui est invisible (Hébreux 11.27).
À l’âge de 40 ans, Moïse tue un Égyptien qui maltraitait un Hébreu. Mais cet incident arrive aux oreilles du pharaon qui veut alors lui faire la peau, ce qui oblige Moïse à fuir dans le désert où il passe 40 ans à garder les moutons de son beau-père (Exode 4.19). Il a donc eu tout le temps de se rendre compte que le métier de berger n’est pas comparable à la vie douce de la cour royale d’Égypte.
La seconde fois que Moïse quitte l’Égypte, il est à la tête du peuple hébreu. Là encore, il a un pharaon furieux à ses trousses, mais parce qu’il a une confiance quasi absolue en l’Éternel, il ne craint personne et n’hésite pas une seconde. La peur et la foi ne sont pas compatibles parce que la peur a un effet paralysant qui freine la marche par la foi. Comme je l’ai déjà dit, Abraham n’a pas toujours été à la hauteur de son appel puisqu’il a menti à deux reprises parce qu’il avait peur (Genèse 12.12 ; 20.2). Aaron, frère de Moïse, a eu peur de ceux qui le haranguaient, ce qui le fait céder à la demande des Israélites qui veulent qu’il leur fabrique un veau d’or (Exode 32.1-5). Dix des douze espions que Moïse envoie parcourir le pays de Canaan ont la peur au ventre et la transmettent aux Israélites qui sont alors terrifiés. Les apôtres de Jésus ont peur de la tempête (Marc 4.38-40). Pierre a peur des Juifs et des soldats ce qui le conduit à renier son Maître trois fois (Jean 18.17, 25, 27). Les Écritures sont remplies d’exemples d’échecs dus à la peur.
Si je suis honnête avec moi-même, je dois admettre que moi aussi je suis souvent assailli par diverses craintes et certaines reviennent constamment. Faire confiance à Dieu est une lutte incessante jour après jour.
Quand Moïse tourne le dos à l’Égypte, c’est pour toujours et il ne se laisse pas intimider ni par les menaces du pharaon ni par les plaintes incessantes du peuple hébreu (Exode 6.9 ; 14.11, 12). Luc rapporte que Jésus a dit :
Celui qui regarde derrière lui au moment où il se met à labourer avec sa charrue n’est pas prêt pour le règne de Dieu (Luc 9.62).
Verset 28
Je continue le texte.
Par la foi, Moïse a célébré la Pâque et a fait répandre du sang sur les portes pour que l’ange exterminateur ne touche pas les fils aînés des Israélites (Hébreux 11.28).
La foi véritable accepte de faire ce que Dieu demande même si cela parait bizarre ou s’oppose au bon sens et à mon intelligence. Et essayer de corriger la volonté ou la Parole de Dieu est une très mauvaise idée, car c’est plus présomptueux que de vouloir améliorer une peinture de Van Gog au crayon-feutre vu que ce gribouillis ne peut que ruiner le chef-d’œuvre. Dieu désire ma confiance et mon obéissance, mais il n’a que faire de mon aide ou de mes conseils. C’est lui qui dessine les plans pour que je les suive par la foi.
Pour protéger les Hébreux contre la dixième plaie d’Égypte, celle qui a tué tous les premiers-nés (Exode 11.5), Dieu institue la Pâque et à ce moment-là, le sang d’un agneau sacrifié doit être aspergé sur l’encadrement des portes d’entrée des maisons. Ce n’est évidemment pas ça qui arrête l’ange de la mort, mais l’acte de foi qui accompagne cet acte. Dieu ne demande pas aux Israélites de comprendre la signification de ce rite étrange mais simplement de lui obéir. Ce sang répandu annonce celui que quinze siècles plus tard, Jésus-Christ, l’Agneau de Dieu, versera et a versé sur la croix.
Verset 29
Je continue de lire le texte du chapitre 11.
Par la foi, les Israélites ont traversé la mer Rouge comme une terre sèche ; alors que les Égyptiens, qui ont essayé d’en faire autant, ont été engloutis (Hébreux 11.29).
Quand les Israélites arrivent devant la mer Rouge avec l’armée du pharaon qui les talonne, ils se retrouvent coincés sans aucune issue. Ne sachant où se tourner, ils s’en prennent à Moïse et sont très caustiques à son égard. Le livre de l’Exode rapporte que les Israélites lui ont dit :
N’y avait-il pas assez de tombeaux en Égypte pour que tu nous emmènes mourir dans le désert ? Pourquoi as-tu voulu nous faire sortir d’Égypte ? (Exode 14.11).
Mais Moïse ne se se laisse pas déconcerter et leur répond :
N’ayez pas peur ! Tenez-vous là où vous êtes et regardez ! Vous verrez comment l’Éternel vous délivrera en ce jour (Exode 14.13a).
Moïse a dû leur inspirer confiance, car ils reprennent courage et acceptent de le suivre. Ils ont alors confiance en Dieu, du moins momentanément, et par la foi, les Israélites traversent la mer Rouge à pied sec. Ils ont vraiment cru Dieu et Moïse parce que les deux murs que forment les eaux séparées que rien ne semble retenir a dû constituer un spectacle terrifiant, et les Israélites n’ont pas d’autres garanties que la Parole de Dieu qui leur assure qu’ils seront sauvés.
Sur ces entrefaites, les Égyptiens arrivent et devant le spectacle grandiose qui s’offre à leurs yeux, ils se disent : « Si les Hébreux peuvent passer, pourquoi pas nous ? » Mauvaise idée ! Ils ont voulu ignorer que sous la conduite de Moïse, les Israélites obéissent à Dieu alors que la présomption est une façon de le rejeter. Les Égyptiens ont cru en eux-mêmes et se lancent à la poursuite des Israélites, mais les trombes d’eau qui les engloutissent ont eu vite fait d’avoir raison de leur arrogance.
Verset 30
Je continue le texte du chapitre 11.
Par la foi, les murailles de Jéricho se sont écroulées quand le peuple en eut fait le tour pendant sept jours (Hébreux 11.30).
Comme Jéricho est une ville frontalière située à 8 km du Jourdain et bien ravitaillée en eau, elle fait des envieux. Alors, pour se défendre, ses habitants l’ont entourée d’énormes structures imprenables.
Cela fait maintenant environ quarante ans que les Hébreux ont traversé la mer Rouge avant de tourner en rond dans le désert. L’heure de prendre possession de la Terre promise a enfin sonné. Seulement voilà, Jéricho est un obstacle imposant et plein à craquer de soldats bien entraînés et armés jusqu’aux dents. Mais Dieu a un plan. Il ne veut pas que son peuple combatte, mais qu’il fasse seulement le tour de la ville une fois par jour, six jours de suite, et qu’il en fasse sept fois le tour le septième jour. Puis les prêtres doivent sonner longuement de la trompette et le peuple pousser un grand cri, et alors, les énormes murailles vont s’effondrer d’elles-mêmes comme un château de cartes (Josué 6.3-5). D’un point de vue de stratégie militaire, ça n’a aucun sens, car tourner autour d’une ville est aussi futile que d’essayer d’arrêter l’Ange de la mort avec du sang aspergé sur les battants de la porte d’entrée, mais c’est de ces manières que Dieu veut montrer sa puissance. Et d’après les archéologues, c’est un tremblement de terre qui a détruit les murailles et la ville. Dans cette défaite, l’orgueil des Cananéens en prend un gros coup, mais l’orgueil des Hébreux également, car n’ayant joué qu’un rôle de figurant, ils ne peuvent pas s’attribuer le moindre mérite dans cette victoire. La prise de Jéricho est aussi une victoire morale, car ses habitants sont grossièrement débauchés, méchants et cruels au point où quand ils posent des fondations, ils y emmurent vivants des nourrissons dans des cruches comme sacrifices à leurs divinités.
Verset 31
Je continue le texte.
Par la foi, Rahab la prostituée n’est pas morte avec ceux qui avaient refusé d’obéir à Dieu, parce qu’elle avait accueilli avec bienveillance les Israélites envoyés en éclaireurs (Hébreux 11.31).
D’après l’historien juif Josèphe ainsi que d’autres sources Anciennes, Rahab est aubergiste, ce qui explique pourquoi les deux espions vont chez elle. Mais comme il faut bien arrondir les fins de mois, elle pratique également une activité annexe. Rahab est une candidate inattendue dans le panthéon de la foi. Païenne, cananéenne et prostituée de surcroît, elle a décidément tout pour ne pas plaire. Mais c’est sans compter sur la grâce de Dieu qui ne connaît aucune frontière ethnique ou autre.
Bien qu’ils ont été envoyés en secret, les éclaireurs sont repérés et le roi sait qu’ils sont allés dans le troquet du coin, sans doute pour sonder l’état d’esprit des habitants de la ville. Par chance pour eux, Rahab les cache puis raconte un bobard aux envoyés du roi. Cette femme a clairement choisi son camp et elle a suffisamment de foi pour savoir que la ville va tomber entre les mains des Israélites. Mais alors, se dit-elle, « que vais-je devenir, moi et ma famille ? » Elle réalise tout de suite que son seul espoir ce sont les espions. Alors, avant qu’ils ne s’endorment, elle va les trouver et leur dit :
Je sais que l’Éternel vous a donné ce pays : la terreur s’est emparée de nous et tous les habitants de la région sont pris de panique à cause de vous. Car nous avons entendu que l’Éternel a mis à sec les eaux de la mer des Roseaux devant vous lorsque vous êtes sortis d’Égypte. Nous avons appris comment vous avez traité les deux rois des Amoréens, Sihôn et Og, qui régnaient de l’autre côté du Jourdain, pour les vouer à l’Éternel, en les exterminant. Depuis que nous avons entendu ces nouvelles, le cœur nous manque, et personne n’a plus le courage de vous tenir tête. En effet, c’est l’Éternel votre Dieu qui est Dieu, en haut dans le ciel et ici-bas sur la terre. Maintenant, je vous prie, jurez-moi par le nom de l’Éternel qu’en reconnaissance pour la bonté que je vous ai témoignée, vous aussi vous traiterez ma famille avec la même bonté, et donnez-moi un gage certain que vous laisserez la vie sauve à mon père, à ma mère, à mes frères et sœurs, et à tous les membres de leurs familles, et que vous empêcherez que nous soyons mis à mort (Josué 2.9-13).
La foi de cette femme est remarquable. Cela fait quarante ans que circulent des nouvelles concernant le peuple hébreu, depuis leur traversée de la mer Rouge jusqu’à leurs pérégrinations dans le désert. Pendant quarante ans, l’Éternel donne aux Cananéens le temps de se repentir et de l’accepter comme le seul vrai Dieu. Mais bien qu’ils croient que les événements qui entourent les Hébreux ont bien eu lieu, ils rejettent l’Éternel sauf Rahab. Et la foi de cette femme ne consiste pas seulement en paroles mais en actions puisqu’elle protège les espions et les aide à s’enfuir. Par la foi, elle connaît l’avenir, car elle sait que tôt ou tard, Jéricho tombera. Par la foi, elle demande qu’on accorde la vie sauve à toute sa famille ce que les espions lui jurent ; il lui disent :
Lorsque nous serons entrés dans ton pays, attache ce cordon rouge à la fenêtre par laquelle tu nous fais descendre, puis réunis dans ta maison ton père, ta mère, tes frères et toute ta famille. Elle répondit : D’accord ! … Aussitôt, elle attacha le cordon rouge à sa fenêtre (Josué 2.18, 21).
Rahab fait partie de la généalogie du Christ (Matthieu 1.5), car s’étant mariée à un Israélite de la tribu de Juda, peut-être l’un des espions, elle donne naissance à Boaz qui épouse Ruth, l’arrière-grand-mère du roi David. Décidément, Dieu agit souvent de manière inattendue.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.