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14 juin 2024

Galates 5.16-22

Chapitre 5

Introduction

Le christianisme a mauvaise presse chez les Musulmans et pour de bonnes raisons. Ils connaissent leur histoire et surtout celle des croisades, ces expéditions militaires organisées par les soi-disant chrétiens occidentaux pour reconquérir les lieux saints de Palestine occupés par les Arabes. Il y en a eu 8 bien que la 4e se soit trompée de cible en prenant Constantinople au lieu de Jérusalem. En réalité, ces croisades n’ont rien de glorieuses puisque beaucoup de ces soldats de fortune sont au mieux des mercenaires et au pire des bandits de grand chemin qui massacrent et pillent tout sur leur passage. La première croisade fut lancée par le pape Urbain II et génère un grand enthousiasme parce que lui, le pape, promet le pardon de tous les péchés à ceux qui y participent ainsi que l’affranchissement aux serfs, les esclaves de l’époque. Cette vision du monde physique et spirituelle en rappelle une autre, celle des Mollahs terroristes qui prêchent la lutte armée par tous les moyens. Eux aussi croient être engagés dans une guerre sainte et accomplir la volonté de leur dieu en faisant commettre des attentats suicides où le tueur se fait sauter avec ses explosifs afin de tuer un maximum de gens autour de lui. Les Mollahs recrutent ces volontaires en leur promettant le martyr, ce qui leur octroie la félicité éternelle dans un paradis style folies bergères au Moulin Rouge.

Évidemment, aucune de ces actions guerrières et barbares ne peut être réconciliée avec la volonté de Dieu. Selon le Nouveau Testament, le christianisme consiste pour le croyant à laisser le Saint-Esprit diriger sa vie et à aimer son prochain. C’est aussi l’enseignement de l’apôtre Paul dans son épître aux Galates.

Mais avant de parler de la vie chrétienne pratique, dans toutes ses épîtres, l’apôtre traite d’abord la doctrine du salut. Il est en effet important que chacun sache où il se situe par rapport à son Créateur. Après avoir longuement expliqué aux Galates que l’homme devient juste devant Dieu exclusivement au moyen de la foi en Jésus-Christ, il les a exhortés à tenir ferme dans la liberté qu’ils ont acquise quand ils ont crû. En effet, le croyant est alors libéré du monde en tant que système diabolique, de lui-même en tant que pécheur invétéré, et de la condamnation sans appel de la Loi morale de Dieu sous laquelle se trouvent tous ceux qui n’ont pas une foi personnelle en Jésus-Christ. Concernant la liberté du croyant à l’égard du monde, dès le début de cette épître, Paul a dit : Jésus-Christ s’est donné lui-même pour nos péchés, afin de nous arracher du présent siècle mauvais (Galates 1.4). En d’autres mots, le chrétien n’a plus à se soumettre aux principes qui régissent ce monde, et qui est mauvais parce que c’est le prince des ténèbres qui mène la danse. Le croyant n’a pas à imiter la personne mondaine qui essaie de s’élever au regard d’elle-même et des autres, en devenant populaire, en grimpant l’échelle sociale, en acquérant des richesses, ou que sais-je encore. En second lieu, dans cette épître, Paul a déjà dit : J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi (Galates 2.20). Cela veut dire que Jésus nous a délivrés de nous-mêmes et de la vaine manière de vivre que nous avons héritée de nos ancêtres qui remontent jusqu’à Adam. Le Seigneur veut agir en nous, à notre place par le Saint-Esprit.

Troisièmement, Paul a aussi dit : Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme et assujetti à la loi, pour payer la libération de ceux qui sont assujettis à la loi, pour qu’il nous soit donné d’être fils adoptifs (Galates 4.4-5). En d’autres mots, Jésus a délivré ceux qui lui font confiance de l’esclavage de la Loi de Moïse et de toute loi morale ainsi que de la condamnation qu’elle fait peser sur eux, et Dieu les a adoptés comme ses fils.

Une fois cet exposé doctrinal aux Galates terminé, l’apôtre a commencé l’application pratique de son enseignement, en l’occurrence, la sanctification par l’Esprit, c’est à dire comment marcher en nouveauté de vie.

Verset 16

Je continue à lire dans le chapitre 5 de l’épître aux Galates.

Je vous dis donc ceci : laissez continuellement le Saint-Esprit diriger votre vie, et vous n’obéirez pas (double négation en grec) aux désirs qui animent l’homme livré à lui-même (Galates 5.16).

Le texte grec utilise un verbe qui signifie : « Marchez continuellement en long et en large ». En son temps, le fondateur d’une école de philosophie d’Athènes s’est rendu célèbre, justement, parce qu’il enseignait tout en marchant.

Le mot traduit par « désir » n’a pas en grec de connotation immorale et n’est pas la satisfaction d’un vice particulier. Il s’agit plutôt de cette volonté d’en faire à sa tête qui anime l’homme naturel qui dépend de lui-même et de sa propre sagesse. Cet esprit déterminé se manifeste de mille et une façons. Certains se passionnent trop pour un loisir ou un travail, d’autres passent un temps considérable à regarder la télé ou devant un ordinateur à jouer, à s’informer ou à acheter. La liste est infinie. Entendons-nous bien, ces activités en elles-mêmes ne sont pas mauvaises et je ne suis pas sous une loi qui me les interdise dans la mesure où je n’en deviens pas l’esclave. Malheureusement, même celui dont le désir est de plaire à Dieu peut se laisser piéger. Le problème vient du fait que le jour où il a placé sa confiance en Jésus-Christ il n’a pas été débarrassé de sa vieille nature primaire prompte à faire le mal héritée d’Adam. Nous la traînons toujours comme un énorme boulet. Ma volonté égocentrique restera attachée à mon âme tant que je demeurerais sur terre. Comme chacun sait, la perfection n’est pas de ce monde ; dans sa première épître, l’apôtre Jean écrit : Si nous prétendons n’être coupable d’aucun péché, nous vivons dans l’illusion, et la vérité n’habite pas en nous (1Jean 1.8).

Parce qu’il est son pire ennemi, le croyant est appelé à dépendre du Saint-Esprit qui l’habite pour être investi de sa puissance et délivré de lui-même. Le commandement : « laissez continuellement le Saint-Esprit diriger votre vie », littéralement : « marchez par l’Esprit » est précisément l’antidote à l’enseignement des judaïsants qui allèguent que sans la contrainte de la loi, on tombe dans le péché. Cette façon de vivre transcende autant la tendance religieuse au légalisme que les impulsions naturelles mauvaises qui nous habitent. Paul exhorte donc les Galates à laisser contrôler leur conduite par l’élan intérieur de l’Esprit. Agir ainsi est le moyen par excellence de ne pas céder aux pulsions naturelles intérieures qui poussent au mal. Toutefois, la 3e personne de la Trinité n’opère pas de façon automatique et ne viole donc pas la volonté de l’enfant de Dieu. Ce dernier doit choisir de se soumettre au Saint-Esprit et ce n’est qu’à cette condition qu’il peut mener une vie agréable à Dieu en n’obéissant plus à sa vieille nature.

Verset 17

Je continue le texte.

Car les désirs de l’homme livré à lui-même sont diamétralement opposés à ceux de l’Esprit ; et l’Esprit a des désirs qui sont à l’opposé de ceux de l’homme livré à lui-même. Les deux sont opposés l’un à l’autre, c’est pourquoi vous ne pouvez pas être votre propre maître (Galates 5.17).

Le croyant possède deux natures. Quand il est né dans ce monde, il a hérité d’Adam une orientation à faire le mal et à obéir à sa volonté propre. Mais quand il accepte de se soumettre et de faire confiance au Christ, il reçoit une nouvelle nature et une motivation qui lui permet de faire le bien selon Dieu. Dans son évangile, Jean rapporte les paroles de Jésus qui a dit à Nicodème : Ce qui naît d’une naissance naturelle, c’est la vie humaine naturelle. Ce qui naît de l’Esprit est animé par l’Esprit (Jean 3.6). Ces deux natures qui habitent le croyant ont des désirs qui leur sont propres et qui s’opposent. La première, celle qui vient d’Adam, tend vers le péché, tandis que la seconde veut servir Dieu et mener une vie juste. Paul lui-même a expérimenté intensément le trouble engendré par cette dualité. Aux Romains, il écrit : Je sais que le bien n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ce que je suis par nature. Vouloir le bien est à ma portée, mais non l’accomplir. Je ne fais pas le bien que je veux, mais le mal que je ne veux pas, je le commets (Romains 7.18-19). Le croyant est à l’étroit en lui-même, car coincé entre le marteau et l’enclume pour ainsi dire ; je dois constamment choisir entre deux sollicitations : d’un côté, le Saint-Esprit me somme de lui obéir afin que je sois délivré de moi-même, mais de l’autre, ma vieille nature charnelle, celle qui j’ai hérité d’Adam, est comme si j’avais le diable au corps qui me pousse à faire ma volonté propre et à transgresser les lois morales de Dieu parce qu’on croit toujours que les fruits interdits sont les meilleurs. Quand j’étais enfant, avec les copains on allait à la maraude aux cerises alors qu’il y avait un gros panier de bigarreaux bien juteux à la maison. On les volait parce que comme le dit si bien un proverbe de l’Ancien Testament : Les eaux dérobées sont plus douces, et le pain (volé) mangé en secret est savoureux (Proverbes 9.17).

Verset 18

Je continue le texte.

Mais si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes plus sous le régime de la Loi (Galates 5.18).

Comme je l’ai déjà noté, Paul prend souvent des raccourcis dans ses explications, alors il faut se cramponner aux ridelles pour rester sur son siège. Si on colle les morceaux qui manquent, il dit que je ne peux plaire à Dieu que lorsque je suis conduit par l’Esprit et non pas quand j’essaie d’observer la Loi de manière légaliste, car celle-ci révèle continuellement mon incapacité à lui obéir et donc mon péché. La loi ce sont des règles imposées du dehors, tandis que le croyant est soumis à la nouvelle dynamique de l’Esprit qui fait sa demeure en lui. Ces deux modes de vie ont des implications fort différentes ici-bas et dans l’au-delà.

Bien que la justice personnelle, la vie nouvelle ne s’obtient pas par des efforts humains quels qu’ils soient, cela ne veut pas dire que le chrétien est passif, car il doit répondre par la foi et par amour, aussi bien à Jésus qui lui offre le salut qu’au Saint-Esprit qui veut le conduire dans une marche à la lumière.

Verset 19

Je continue.

Ce qui procède de l’homme livré à lui-même est évident : la débauche, l’impureté et l’immoralité (Galates 5.19).

Littéralement Paul dit : « Les œuvres de la chair sont manifestes ». Il dresse une liste non exhaustive de vices qui sont des exemples d’impulsions spontanées de l’homme naturel dégénéré. Ces vices sont évident pour un croyant, cependant, l’apôtre en mentionne un bon nombre afin de les signaler à la vigilance de ses lecteurs et de les condamner. On retrouve assez souvent dans les Écritures de semblables catalogues des conduites déplorables de notre humanité déchue (Matthieu 15:19 ; Romains 1:19 ss ; 2Corinthiens 12:20 ss ; Ephésiens 5:3 ss ; 2Timothée 3:1 ss ; Tite 3:3).

Les règles morales de la Loi de Moïse ont justement été données aux Hébreux pour subjuguer la nature humaine déchue. Comme le croyant possède lui aussi la nature originelle héritée de ses ancêtres et qui remonte jusqu’à Adam, s’il ne se soumet pas au Saint-Esprit, il peut être en proie aux mêmes péchés qu’un païen de bas étage.

L’apôtre a groupé les péchés qu’il va cités en 4 catégories. La première contient trois fautes d’ordre sexuel : la débauche du grec porneia, qui se rapporte à toutes les formes de relations sexuelles illicites comme la fornication, l’adultère, la prostitution, la bestialité ou l’homosexualité. C’est de ce mot grec que vient le terme pornographie.

Puis vient l’impureté, terme général qui désigne les souillures morales de la pensée, parole, et des actions, comme les grossièretés, les histoires et plaisanteries de goût sordide, le fétichisme, et la pornographie en revues, films et sur les sites internet.

Le troisième mot traduit par immoralité correspond aux manifestations éhontées et effrontées de ces péchés en public comme le font les vicieux, les transsexuels ou les acteurs de cinéma et de théâtre, car ce n’est pas parce qu’on colle l’étiquette art contemporain sur une œuvre indécente qu’elle devient acceptable aux yeux de Dieu.

Verset 20

Je continue le texte.

C’est l’adoration des idoles et la magie, les rivalités, les querelles, la jalousie, les accès de colère, les rivalités, les dissensions, les divisions, l’envie (Galates 5.20).

L’apôtre mentionne tout d’abord deux tares religieuses. L’idolâtrie qui est condamnée par les deux premiers des dix commandements et qui consiste à adorer les fausses divinités en se prosternant devant elles, que ce soit de fait ou de cœur. Comme j’ai déjà eu l’occasion de m’étendre sur certains rites et pratiques de la chrétienté qui relèvent de l’idolâtrie, je n’y reviendrai pas. Dans l’esprit de Paul, ce péché inclut également la prostitution sacrée, aussi bien mâle que femelle, très courante dans les cultes païens.

Ensuite, il cite la magie qui traduit le mot grec pharmakeia d’où on a le mot pharmacie. Jadis et encore aujourd’hui, les animistes ont fréquemment recours à des drogues hallucinogènes, qui leur permettent d’entrer en transe lors des pratiques occultes et séances de sorcellerie durant lesquelles, sans le savoir, il offrent un culte à des puissances démoniaques.

Après les travers religieux, l’apôtre continue sa liste avec 8 vices à caractère social : les rivalités sont des inimitiés entre groupes opposés, les querelles concernent les diverses factions galates qui se disputent, la jalousie qui finit par exploser en animosité ouverte, et ainsi de suite jusqu’aux divisions qui sont l’immanquable résultat des rivalités et des dissensions. Le dernier vice cité est l’envie qui est le désir de posséder ce qui appartient à autrui. Il correspond au péché de convoitise condamné par le 10e commandement de la Loi.

Verset 21

Je continue le texte.

L’ivrognerie, les excès de table et autres choses de ce genre. Je ne puis que répéter ce que j’ai déjà déclaré à ce sujet : ceux qui continuent à commettre de telles actions n’auront aucune part à l’héritage du royaume de Dieu (Galates 5.21).

La 4e catégorie de vices recouvre les beuveries qui accompagnent les festins célébrés en l’honneur des idoles comme Bacchus, le dieu de la vigne. Cette liste non inclusive est suffisante pour que l’on comprenne ce que l’apôtre cherche à communiquer. Il conclut son énumération avec des paroles solennelles menaçantes afin de contrer ceux qui professent une fausse liberté ou qui accusent la liberté du chrétien de conduire au relâchement moral. Celui qui a l’habitude de pratiquer ce genre de fautes, prouve qu’il n’est pas un enfant de Dieu. Le croyant qui comme l’enfant prodigue tomberait dans l’un de ces travers deviendra tellement malheureux qu’il en sortira, car seuls les porcs continuent à se vautrer dans la porcherie.

Verset 22

Je continue le texte.

Mais le fruit de l’Esprit c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, l’amabilité, la bonté, la fidélité (Galates 5.22).

Le contraste est frappant. Par opposition aux « œuvres de la chair » on aurait pu s’attendre aux « œuvres de l’Esprit » , mais l’apôtre dit : le fruit parce qu’il vient de l’intérieur, de la sève dont la source et la racine est l’Esprit de Dieu.

D’une part, le croyant ne doit pas manifester les œuvres de sa nature déchue, et d’autre part, il est exhorté à pratiquer une liste de 9 vertus. Il faut bien remarquer que ces comportements n’émanent pas du chrétien lui-même, mais du Saint-Esprit qui œuvre dans son cœur quand il est en communion avec son Seigneur. Le fruit de l’Esprit exprime la transformation du croyant à l’image du Christ.

Dans son évangile, Jean rapporte que Jésus a dit à ses disciples qu’il est important qu’ils portent du fruit dans leur vie et pour ce faire, ils doivent être en communion avec lui. Je cite le passage : – Je suis le vrai plant de vigne et mon Père est le vigneron. Demeurez en moi, et moi je demeurerai en vous. Un sarment ne saurait porter du fruit tout seul, sans demeurer attaché au cep. Il en est de même pour vous : si vous ne demeurez pas en moi, vous ne pouvez porter aucun fruit. Je suis le cep de la vigne, vous en êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, portera du fruit en abondance, car sans moi, vous ne pouvez rien faire (Jean 15.1, 4-5). Et dans la parabole du semeur, Jésus souligne que le bon grain produit un gros rendement de cent, soixante, ou trente pour un (Matthieu 13.3, 8). Il est évident que le Seigneur veut que ceux qui se disent ses disciples soient fructueux grâce au Saint-Esprit qui habite en eux. Mais la nature déchue que j’ai héritée de mes ancêtres ne peut produire aucun des fruits de l’Esprit. Comme je l’ai déjà noté, l’apôtre Paul a clairement dit que l’homme non régénéré, celui qui est livré à lui-même, ne peut pas plaire à Dieu. Aux Romains, il dit : Vouloir le bien est à ma portée, mais non l’accomplir (Romains 7.19).

Il est tout à fait impossible à quiconque de mener une vie juste devant Dieu en s’appuyant sur ses propres ressources et puis de toute façon, le Seigneur ne veut pas ce que je peux générer de moi-même parce que j’ai les mains sales pour ainsi dire et donc tout ce que je touche est souillé. Voilà pourquoi le Seigneur demande au croyant de se soumettre au Saint-Esprit qui lui manifestera les vertus du Christ et me permettra d’accomplir des œuvres agréables à Dieu.

Porter du fruit est un sujet qui m’intéresse parce que mon grand-père alsacien possédait un grand potager, de la vigne et beaucoup d’arbres fruitiers, ce qui fait que partout où j’ai habité, j’ai toujours planté des arbres fruitiers : pommier, poirier, prunier, cerisier, griottier, pêcher et abricotier. J’ai aussi des fraises, framboises, groseilles et cassis. Or, je n’ai jamais vu les branches d’un arbre se rassembler et se dire : « Allez, on va travailler dur et produire parce que Jacques aime nos fruits ». En réalité, les rameaux se laissent envahir par la sève, et c’est elle qui fait tout le travail. Dans le meilleur des cas, des fleurs apparaissent, puis des petites formes vertes qui grossissent et deviennent de beaux fruits appétissants. J’ai aussi remarqué que les branches ne quittent jamais le tronc pour aller voir ailleurs ce qui se passe. C’est exactement ce que Jésus a dit à ses disciples. Je rappelle ses paroles : Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi (Jean 15.4). Et dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul écrit : Je vous invite, frères, à cause de cette immense bonté de Dieu, à lui offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint et qui plaise à Dieu. Ce sera là de votre part un culte raisonnable (Romains 12.1). Beaucoup de croyants font cette démarche, mais lorsque l’autel des holocaustes devient brûlant, ils se sauvent en courant. Pourtant, la seule façon d’être utile au Seigneur est de demeurer en communion avec lui quoiqu’il arrive, ce qui revient à se soumettre au Saint-Esprit. Alors, il manifestera les vertus chrétiennes que Paul appelle le fruit de l’Esprit.

A ce sujet il est utile de remarquer que l’apôtre place en tête de liste l’amour, qui peut-être compris comme l’un des fruits ou alors comme le fruit par excellence, celui qui commande tous les autres. En effet, dans le chapitre 13 de sa première Épître aux Corinthiens, Paul a écrit le plus bel hymne jamais composé sur l’amour, pour bien montrer que c’est la valeur par excellence de la foi chrétienne. Le premier et le dernier verset de ce chapitre 13 sont : Si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien de plus qu’une trompette claironnante ou une cymbale bruyante. En somme, trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour, mais la plus grande d’entre elles, c’est l’amour (1Corinthiens 13.1, 13). La racine de cet arbre magnifique, chargé des riches fruits de l’Esprit, c’est l’amour.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

déc. 03 2024

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