Les émissions

16 déc. 2022

Luc 15.1 – 16.9

Chapitre 15

Versets 1-7

Les Grecs ont créé des dieux qui ont les mêmes passions et les mêmes faiblesses que les hommes. Les Romains leur ont emboîté le pas. Depuis toujours et aujourd’hui encore, les divinités de toutes les religions sont plus ou moins tordues comme leurs créateurs. La grande exception est Jésus, bien sûr, qui lui est parfait. Mais la perfection morale n’empêche pas d’avoir des sentiments. Or, comme Dieu est une personne, il éprouve colère et compassion, joie et tristesse, et ça lui fait chaud au cœur quand un pécheur repentant vient à lui. D’ailleurs, le thème commun aux 3 premières paraboles du chapitre 15 de l’évangile selon Luc est la joie de Dieu quand quelque chose est perdue puis retrouvée. D’une histoire à l’autre, la perte est plus grande. D’abord c’est une brebis, ensuite c’est une pièce d’argent, et enfin c’est un fils qui part au loin pour mener une vie en bâton de chaise. Je commence à lire le chapitre 15.

Les collecteurs d’impôts et autres pécheurs notoires se pressaient tous autour de Jésus, avides d’écouter ses paroles. Les pharisiens et les spécialistes de la Loi s’en indignaient et disaient : — Cet individu fréquente des pécheurs notoires et s’attable avec eux ! Alors Jésus leur répondit par cette parabole : — Si l’un de vous possède cent brebis, et que l’une d’elles vienne à se perdre, n’abandonnera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres au pâturage pour aller à la recherche de celle qui est perdue jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée ? Et quand il l’a retrouvée, avec quelle joie il la charge sur ses épaules pour la ramener ! Aussitôt rentré chez lui, il appelle ses amis et ses voisins et leur dit : “ Venez partager ma joie, car j’ai retrouvé ma brebis qui était perdue. ” Je vous assure qu’il en est de même au ciel : il y aura plus de joie pour un seul pécheur qui change de vie, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’en ont pas besoin (Luc 15.1-7).

Au grand dam des chefs religieux juifs, Jésus s’associe aux gens de mauvaise vie qui viennent à lui. Ses enseignements et les paroles de miséricorde et de pardon qui sortent de sa bouche réveillent leur conscience et ils sentent douloureusement le poids de leur péché.

L’histoire de la brebis perdue est destinée à remettre les pharisiens à leur juste place. Ce pauvre animal sans défense qui égaré est incapable de retourner au bercail et qui ne supporte guère la fatigue, représente les pécheurs notoires, ceux que les religieux appelaient « les maudits ». Pour ne pas que la brebis soit irrémédiablement perdue, il faut que le berger la cherche, la porte, et lui prodigue des soins. Jésus décrit sa compassion sous les traits de ce berger qui cherche sa brebis sans relâche jusqu’à ce qu’il la trouve. Ce fut l’œuvre de toute sa vie et c’est aussi celle de l’Eglise aujourd’hui.

Orgueilleux, les pharisiens affectent de voir dans les fréquentations de Jésus un mépris de la moralité et de la justice, dont ils se disent les dépositaires. Leurs murmures sont l’expression d’un blâme envers le Seigneur et de leur dédain pour les péagers et les prostituées qui viennent à Jésus.

Les 99 brebis sont tous ceux qui se prétendent justes et qui dans leur suffisance croient ne pas avoir besoin de repentance. Mais la nécessité d’une sincère humiliation apparaît régulièrement dans les discours de Jésus car c’est l’étape incontournable pour entrer dans le royaume de Dieu.

Versets 8-10

Je continue avec la seconde parabole.

— Ou bien, supposez qu’une femme ait dix pièces d’argent et qu’elle en perde une, ne s’empressera-t-elle pas d’allumer une lampe, de balayer sa maison et de chercher soigneusement dans tous les recoins jusqu’à ce qu’elle ait retrouvé sa pièce ? Et quand elle l’a trouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines et leur dit : “ Réjouissez-vous avec moi, j’ai retrouvé la pièce que j’avais perdue. ” De même, je vous le déclare, il y a de la joie parmi les anges de Dieu pour un seul pécheur qui change de vie (Luc 15.8-10).

la pièce d’argent, littéralement la drachme, est le salaire d’une journée de travail d’un ouvrier. Ces dix pièces constituent peut-être aussi un collier de mariée ; en égarer une équivaut à la perte du diamant serti dans une alliance. Dans un cas comme dans l’autre, cette pièce est d’une grande valeur pour cette pauvre femme qui la cherche désespérément. Cette parabole est semblable à la précédente. Dans la première, c’est surtout la compassion de Dieu envers un être perdu qui est souligné; ici c’est l’ampleur de sa recherche. Dieu ne se lasse pas d’appeler et de chercher le pécheur car il a une valeur inestimable à ses yeux.

Versets 11-13

Je continue avec la troisième parabole, dans laquelle, Jésus montre comment l’homme se perd par le péché, comment il peut se retrouver par la repentance, et la miséricorde infinie de Dieu qui le reçoit. Il met aussi le légaliste en opposition flagrante avec le pécheur repentant. Cette parabole est la perle des enseignements de Jésus; elle peint les pécheurs repentants qui viennent à lui et les pharisiens qui murmurent. Je commence à la lire :

Puis il poursuivit : — Un homme avait deux fils. Le plus jeune lui dit : “ Mon père, donne-moi ma part d’héritage, celle qui doit me revenir un jour. ” Et le père fit le partage de ses biens entre ses fils. Quelques jours plus tard, le cadet vendit tout ce qu’il avait reçu et s’en alla dans un pays lointain. Là, il gaspilla sa fortune en menant grande vie (Luc 15.11-13).

Selon la loi de Moïse, le cadet reçoit la moitié de l’héritage du fils aîné, soit le tiers de la fortune du père. Dans cette histoire, l’homme est Dieu et bien qu’il aurait pu refuser la demande du fils cadet, il ne le fait pas car il sait que sa décision est irrévocable. Pareillement, Dieu respecte la liberté de l’homme et lui laisse prendre ses responsabilités. C’est suite aux expériences de la vie, si bien décrites dans cette parabole, que l’homme revient à Dieu.

Ce fils cadet est une vraie peau de vache. Non seulement il entre en possession d’une partie de la propriété familiale avant la mort de son père, mais il la vend. Dans le contexte de l’époque, un tel comportement équivaut à vouloir la mort de son père. Ce fils qui fait honte (Proverbes 28.7), humilie ainsi toute sa famille devant les habitants de la ville. Il part donc, sans songer un instant au chagrin qu’il va causer à son père. Le pays lointain symbolise l’éloignement de Dieu et le péché. Il arrive dans un pays païen où il mène une vie de patachon, tout ce qu’il y a de plus débridé. Ceux qui écoutent ont compris que ce fils représente les gens de mauvaise vie avec qui Jésus s’associe.

Versets 14-16

Je continue.

Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays-là et il commença à manquer du nécessaire. Alors il alla se faire embaucher (littéralement : il se colla) par l’un des propriétaires de la contrée. Celui-ci l’envoya dans les champs garder les porcs. Le jeune homme aurait bien voulu apaiser sa faim avec les caroubes que mangeaient les bêtes, mais personne ne lui en donnait (Luc 15.14-16).

Les temps sont très durs et ce jeune homme a tout perdu. Il n’a plus rien, ni au ciel ni sur terre; c’est le désespoir. Mais il faut qu’il descende encore plus bas dans le trou où l’a conduit son péché et qu’il en goûte toutes ses amertumes. Riche et libre dans la maison du père, le voilà maintenant indigent, et dans la servitude à faire paître des pourceaux, ce qui pour un Juif est une tâche méprisable; il ne pouvait pas tomber plus bas. Quand il ramène les pourceaux le soir, on les nourrit, mais lui, on l’oublie. Entre le mépris qu’on lui témoigne et la faim qui le tenaille, il touche le fond du trou.

Versets 17-19

Je continue.

Alors, il se mit à réfléchir sur lui-même et se dit : “ Tous les ouvriers de mon père peuvent manger autant qu’ils veulent, alors que moi, je suis ici à mourir de faim ! Je vais me mettre en route, j’irai trouver mon père et je lui dirai : Mon père, j’ai péché contre Dieu et contre toi. Je ne mérite plus d’être considéré comme ton fils. Accepte-moi comme l’un de tes ouvriers. Il se mit donc en route pour se rendre chez son père ” (Luc 15.17-19).

Jusqu’à présent ce fils a vécu hors de lui-même entraîné par ses passions. Mais maintenant, au plus bas de sa condition, il rentre en lui-même et reconnaît sa faute. C’est comme s’il revient à lui d’un évanouissement ou sort d’un cauchemar et voit toute l’horreur de sa situation. Profondément malheureux il pense à son père et à la maison familiale. Là, il sait que même les ouvriers transitoires peuvent manger à satiété tandis que lui meurt de faim. Malgré son indignité, il croit que son père l’engagera au même titre qu’un journalier. Alors, du fond de sa misère il réalise la faute grave qu’il a commise, mais au lieu de se lamenter sur son sort, il prend une décision ferme; il se met en route et quitte le pays de son malheur. Il retourne chez son père et sans se chercher des excuses, il avouera : « Mon père, j’ai péché ». Voilà la déclaration qui brise l’orgueil de l’homme. La vraie repentance se traduit en action concrète.  

Verset 20

Je continue.

Comme il se trouvait encore à une bonne distance de la maison, son père l’aperçut et fut pris d’une profonde pitié pour lui. Il courut à la rencontre de son fils, se jeta à son cou et l’embrassa longuement (Luc 15.20).

Quel tableau émouvant ! Et plus encore parce qu’il est sans parole. Il est probable que jour après jour, le père se rend à la limite de la propriété familiale et scrute l’horizon dans l’espoir d’apercevoir son fils. Ce jour-là, il distingue une silhouette. Oui c’est lui! Son espoir si souvent déçu se réalise enfin. Vite, il relève les pans de sa robe et se met à courir, une attitude humiliante pour un riche propriétaire de Palestine. Mais honni soit qui mal y dise, dans la joie de retrouver son fils, il se moque des apparences et du qu’en-dira-t-on. Il se jette au cou de son fils. Ému de compassion, il le presse sur son cœur. Rien n’arrête ses effusions, ni ses vêtements sales, ni l’odeur de porc, ni ses cheveux crasseux. Il donne à son fils le baiser de réconciliation qui efface le passé à tout jamais, qui lui accorde le pardon et lui affirme l’assurance de son amour inaltéré.

Versets 21-24

Je continue.

Le fils lui dit : “ Mon père, j’ai péché contre Dieu et contre toi, je ne mérite plus d’être considéré comme ton fils. ” Mais le père dit à ses serviteurs : “ Allez vite chercher un habit, le meilleur que vous trouverez, et mettez-le-lui ; passez-lui une bague au doigt et chaussez-le de sandales. Amenez le veau que nous avons engraissé et tuez-le. Nous allons faire un grand festin et nous réjouir, car voici, mon fils était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et je l’ai retrouvé. ” Et ils commencèrent à festoyer dans la joie (Luc 15.21-24).

La tête basse, le fils confesse le mal qu’il a fait, le péché qu’il a commis contre Dieu et le tort terrible qu’il a causé à son père, mais ce dernier ne le laisse pas terminer son discours et lui donne à nouveau la position de fils. Craintes, regrets amers, angoisse de conscience, tout disparaît du cœur de son fils maintenant comblé de paix et d’amour.

Un anneau au doigt et des sandales aux pieds sont les marques de l’homme libre ; les esclaves vont nu-pieds. La réhabilitation du fils est complète ; il reçoit le pardon de ses fautes gratuitement et tout de suite sans conditions ni délais ; il est réintégré dans la maison et dans l’amour de son père comme si rien ne s’était passé.

Le festin ordonné par le père en l’honneur de son fils est une image du royaume que Dieu prépare pour tous ceux qui viennent à Jésus-Christ pour recevoir le pardon de leurs fautes.  Dans le cœur du pécheur sauvé la joie succède aux profondes douleurs de la repentance. Par cette parabole, Jésus décrit le péché et ses conséquences amères, mais aussi la repentance et le bonheur ineffable de la réconciliation avec Dieu.

Versets 25-30

Mais il y a un fils aîné mécontent. Je continue le texte.

Pendant ce temps, le fils aîné travaillait aux champs. Sur le chemin du retour, quand il arriva près de la maison, il entendit de la musique et des danses. Il appela un des serviteurs et lui demanda ce qui se passait. Le garçon lui répondit : “ C’est ton frère qui est de retour. Ton père a tué le veau gras en son honneur parce qu’il l’a retrouvé sain et sauf. ” Alors le fils aîné se mit en colère et refusa de franchir le seuil de la maison. Son père sortit et l’invita à entrer. Mais lui répondit : “ Cela fait tant et tant d’années que je suis à ton service ; jamais je n’ai désobéi à tes ordres. Et pas une seule fois tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais quand celui-là revient, “ton fils” qui a mangé ta fortune avec des prostituées, pour lui, tu tues le veau gras ! ” (Luc 15.25-30).

Le fils aîné est occupé au service de son père mais il n’éprouve pas de bons sentiments envers lui. Il représente les chefs religieux. Leur manque d’amour et de générosité révèle leur méconnaissance de Dieu et témoigne d’une vie religieuse dénuée de réalité. Ils s’opposent férocement au message de Jésus qui enseigne que les pécheurs et les païens hériteront le royaume parce que les chefs religieux croient dur comme fer qu’il leur revient de droit étant donné qu’ils sont descendants d’Abraham, et obéissent méticuleusement aux rites de la Loi et à ceux de leur tradition.

Pour le fils aîné, être dans la maison de son père est un service, littéralement « l’œuvre d’un esclave », une attitude hautement légaliste. Tout comme les pharisiens, il refuse d’entrer dans la salle des réjouissances malgré l’invitation personnelle qui lui est adressée. Sans amour pour son père, il n’a que mépris pour son frère qu’il se garde bien d’appeler « mon frère ».

L’ironie de la situation est que le plus jeune fils qui voulait revenir comme serviteur est accueilli comme fils, alors que l’aîné, qui a toujours été un fils, se comporte comme un journalier servile qui ne travaille que pour un salaire. Si les paroles de ce récit sont comme une eau bienfaisante pour les pécheurs notoires qui écoutent le Sauveur, elles sont amères pour les pharisiens car elles traduisent bien leur haine.

L’héritage des biens du père était à la disposition du frère aîné tout comme le royaume aux pharisiens qui font partie du peuple de l’alliance. Mais ils le refusent.

Versets 31-32

Je finis l’histoire et le chapitre 15.

“ Mon enfant, lui dit le père, tu es constamment avec moi, et tous mes biens sont à toi ; mais il fallait bien faire une fête et nous réjouir, puisque ton frère que voici était mort et qu’il est revenu à la vie, puisqu’il était perdu et voici qu’il est retrouvé ” (Luc 15.31-32).

En mangeant avec des gens de mauvaise vie qui acceptent humblement de reconnaître leur culpabilité, Jésus exprime la joie avec laquelle Dieu est prêt à les accueillir les bras ouverts. Alors que les deux premières paraboles sont présentées sous forme interrogative, la troisième n’a pas de conclusion. Jésus ne dit pas ce qu’a fait le frère aîné parce que c’est aux pharisiens de décider si à l’appel de Dieu ils veulent entrer ou rester dehors. Jésus, lui, n’exclut personne.

Chapitre 16

Verset 1

Nous voici au chapitre 16 qui continue avec deux nouvelles paraboles ayant trait au royaume. Elles ont pour trame l’injustice des richesses et pour thème leur utilisation à bon et à mauvais escient. La seconde soulève aussi un coin du voile sur l’au-delà. Je commence à lire.

Jésus dit encore à ses disciples : — Un grand propriétaire avait un gérant. On vint lui dénoncer sa conduite car il gaspillait ses biens (Luc 16.1).

Nous sommes chacun de nous les gérants de ce que Dieu, le grand propriétaire, nous confie. Dans la parabole, l’administrateur de biens est un fiduciaire, et un escroc de la plus belle espèce, comme l’employé de banque qui s’enfuit avec la caisse.

Versets 2-4

Je continue à lire.

Le maître le fit appeler et lui dit : “ Qu’est-ce que j’apprends à ton sujet ? Remets-moi les comptes de ta gestion, car tu ne continueras pas à gérer mes affaires. ” Le gérant se dit : “ Que vais-je faire, puisque mon maître m’enlève la gestion de ses biens ? Travailler comme ouvrier agricole ? Je n’en ai pas la force. Me mettre à mendier ? J’en aurais honte. Ah ! je sais ce que je vais faire pour que des gens me reçoivent chez eux lorsque j’aurai perdu ma place ” (Luc 16.2-4).

Cet escroc, tout comme les gérants des grandes sociétés de notre époque, est admiré à cause de sa notoriété, de sa position sociale et de ses richesses. Maintenant que le pot aux roses est découvert, il a beaucoup à perdre, mais il ne se laisse pas démonter et se creuse les méninges pour trouver un moyen de s’en sortir. Son monologue est admirable. Il réfléchit, se parle à lui-même, pèse différentes solutions, puis tout à coup, s’écrie : Euréka ! « Je sais. »

Versets 5-7

Je continue le texte.

Là-dessus, il fait venir un à un tous les débiteurs de son maître. Il dit au premier : “ Combien dois-tu à mon maître ? ” “ Quarante hectolitres d’huile d’olive ”, lui répond celui-ci. “ Voici ta reconnaissance de dette, lui dit le gérant, assieds-toi là, dépêche-toi et inscris vingt hectolitres. ” Ensuite il dit à un autre : “ Et toi, combien dois-tu ? ” “ Cinq cents sacs de blé. ” “ Prends ta reconnaissance de dette, reprend le gérant, et inscris-en quatre cents ” (Luc 16.5-7).

Non seulement ce gérant véreux a fraudé son patron mais il va encore profiter de lui en exploitant sa position une dernière fois avant de lui tirer sa révérence. Il utilise brillamment les biens de son maître pour se faire des amis qui lui seront redevables une fois qu’il sera sur la paille. La réduction de la dette tient compte de la situation financière du débiteur. Il va sans dire que Dieu n’approuve pas la malhonnêteté de ce gérant mais là n’est pas la morale de cette histoire.

Verset 8

Je continue avec la réaction surprenante du patron de ce vieux filou.

Le maître admira l’habileté (littéralement : l’économe de l’injustice) avec laquelle ce gérant malhonnête s’y était pris. En effet, les enfants de ce monde sont plus avisés dans leurs affaires avec leurs semblables que les enfants de la lumière (Luc 16.8).

Le patron admire son gérant pour son savoir-faire et son audace. Tout en haïssant sa malhonnêteté qui lui coûte un maximum, il reconnaît qu’en fin stratège, le malin s’y est bien pris. Il a su utiliser les richesses injustes de ce monde pour assurer son avenir. Jésus utilise sa conduite comme exemple pour ses disciples parce que ceux-ci n’ont pas pour leur intérêts éternels la sagacité des gens du monde pour leurs affaires terrestres. Les « enfants de ce monde » comprennent comment fonctionne le système tandis que les « enfants de lumière » ne savent pas utiliser leurs biens pour avancer leur position dans le royaume à venir.

Verset 9

Je continue.

Et moi je vous déclare : Si vous avez de ces richesses entachées d’injustice, utilisez-les pour vous faire des amis. Ainsi, le jour où elles vous échapperont (au moment de la mort), ils vous accueilleront dans les demeures éternelles (Luc 16.9).

Au lieu de se considérer comme de simples gérants, les hommes se prennent pour les vrais possesseurs des biens de ce monde. Ils les accumulent par avarice, en font étalage pour nourrir leur orgueil ou les dissipent pour satisfaire leurs passions (1 Jean 2.15,16). Le disciple doit prendre exemple sur l’économe infidèle dans ce qu’il a utilisé les richesses injustes de ce monde pour s’assurer des amis qui le recevront dans leurs maisons. Ces amis sont les hommes qui acceptent le royaume de Jésus et qui accueillent les disciples avec reconnaissance quand ceux-ci entrent dans l’Au-delà.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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