Galates 3.10-18
Chapitre 3
Introduction
Toutes les sociétés dites civilisées et dans une moindre mesure même les autres, fonctionnent parce que la loi, le droit, la justice et l’ordre leur permettent d’exister. Des règles que théoriquement tout le monde doit respecter sont soit couchées sur un document officiel comme une constitution par exemple, soit transmises oralement comme dans les cultures primitives. Si une majorité de personnes n’observe pas ces règles de fonctionnement et si les contrevenants ne sont pas punis par le pouvoir en place, alors il se crée un vide qui est rapidement comblé par une autre loi, la loi de la jungle. Dans ces conditions ce n’est plus la justice qui prévaut mais le plus fort ou le plus rusé car il peut impunément écraser ou tromper son prochain. Les épurations ethniques ou le détournement de sommes colossales sont des exemples de la loi de la jungle. Pour vivre ensemble, les hommes ont besoin d’obéir à des règles qui gèrent leurs relations. Ça, c’est très bien surtout que la plupart des personnes qui respectent la loi ont aussi une bonne morale. Là où le bât blesse est que ces mêmes gens sont satisfaites d’elles-mêmes au point de se considérer comme respectables aux yeux de Dieu. N’ayant pas commis de gros péchés, elles n’ont pas besoin d’un Sauveur.
Environ 1500 ans avant Jésus-Christ, l’Éternel a donné la Loi de Moïse aux Hébreux. Mais au fil du temps, les responsables du peuple y ont ajouté de nouveaux rites lourds que seule une élite religieuse qui n’a rien d’autre à faire peut mettre en pratique. Ce système contraignant composé à la fois de préceptes divins et de traditions humaines est devenu pour les classes dirigeantes un moyen de paraître, de se faire mousser devant les hommes, et d’acquérir une justice personnelle devant Dieu ; c’est le cas de Judaïsants avec qui l’apôtre Paul a maille à partir. Alors qu’il sillonne les voies romaines pour répandre la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, ces faux frères légalistes lui emboîtent le pas pour saper son ministère. Même aux païens nouvellement convertis au Christ, ils proclament la nécessité d’obéir aux rites de la Loi de Moïse. Assez curieusement, ils jouissent d’un certain succès auprès des Galates. A ces nouvelles alarmantes l’apôtre Paul est tellement indigné et furieux qu’il s’empresse d’écrire sa façon de penser à ces jeunes chrétiens dans la foi. Il les réprimande sans ménagement mais il veut surtout corriger leurs croyances erronées.
Verset 10
Je continue à lire dans le chapitre 3 de l’Épître de Paul aux Galates.
En effet, ceux qui comptent sur leur obéissance à la Loi tombent sous le coup de la malédiction, car il est écrit : Maudit soit l’homme qui n’obéit pas continuellement à tout ce qui est écrit dans le livre de la Loi (Galates 3.10).
Paul cite un passage de la Loi de Moïse qui est la dernière malédiction d’une série de 12 prononcées par l’Éternel à la deuxième génération d’Israélites sortie d’Égypte. Elles commencent toutes par : Maudit soit l’homme, et se terminent par Et tout le peuple répondra : Amen ! (Deutéronome 27.26).
Nous avons probablement tous fait l’expérience qu’à certains moments de la vie, tout semble marcher comme sur des roulettes. Alors, on se sent pousser des ailes et on croit avoir atteint le sommet parce qu’on est quelqu’un de bien à qui Dieu doit quelque chose. Mais ce passage de la Loi remet les pendules à l’heure à la vitesse grand V parce qu’il nous place en face de la dure réalité que l’Éternel exige la perfection absolue de l’homme, qu’il soit juif ou pas, et que celui qui enfreint ne serait-ce qu’une seule fois le plus petit commandement, est maudit.
Existe-t-il une seule personne sur la planète qui oserait prétendre qu’il respecte la totalité des commandements moraux contenus dans la Loi de Moïse et dans l’enseignement de Jésus jour et nuit, 24 h sur 24, 7 jours sur 7 et 52 semaines par an, en pensées, en paroles et en actions ? C’est simplement impossible à un être humain. Bien que cela ne me soit encore jamais arrivé, supposons que pendant un jour entier je sois irréprochable. Eh bien, non seulement je ne recevrais pas de récompense pour autant, mais ce jour parfait n’efface pas les autres qui l’ont précédé et où disons que ma vie n’était pas exemplaire.
Même si j’obéis aux lois de la République française pendant 20 ans, je ne recevrais pas une médaille pour cet accomplissement. De plus, il me suffit de faire un seul faux pas et patatras ! Je détruis 20 ans de bonne conduite, et selon le délit commis j’aurais une amende ou j’irais en prison. Si je désobéis une seule fois à la loi qu’elle soit humaine ou de Dieu, je suis condamné. Contrairement à ce que les perturbateurs judaïsants prétendent, l’obéissance aux préceptes de la Loi de Moïse ne peut pas rendre juste quiconque. Pire encore, la raison de la Loi est de désigner les transgresseurs et de les juger, jamais de les acquitter. En ce qui me concerne, donc, la Loi accomplit un seul objectif : celui de me condamner. Alors, si j’essaie de la mettre en pratique dans le but de devenir juste devant Dieu, c’est un peu comme si je me pendais à une corde parce que je me place automatiquement sous sa malédiction. Et ce qui est vrai pour moi l’est aussi pour vous. Étant donné que tout le monde désobéit aux préceptes moraux de Dieu d’une façon ou d’une autre, cette curieuse idée comme quoi quelqu’un peut devenir juste devant Dieu par ses propres efforts est une tromperie diabolique.
Verset 11
Je continue.
Il est d’ailleurs évident que personne ne sera déclaré juste devant Dieu grâce à son obéissance à la Loi, puisque l’Écriture déclare : Le juste vivra par la foi (Galates 3.11).
Contrairement à ce qu’enseignent les Judaïsants, les chrétiens ne sont pas obligés d’observer la Loi pour être sauvés. Paul cite une parole prononcée par le prophète Habakuk (2.4). Cette courte phrase, Le juste vivra par la foi, est répétée trois fois dans le Nouveau Testament, et dans chacun des cas, l’accent est mis sur l’un des trois mots : juste, vivra, et foi. Ici, Paul souligne le mot juste. (Romains 1.17 la foi ; Hébreux 10.38 vivra). L’apôtre déclare que selon l’enseignement de l’Ancien Testament, il n’est pas possible qu’en obéissant à la Loi de Moïse ou à une autre loi, l’homme puisse se mettre en règle avec Dieu, parce que cela contredit le principe selon lequel, la foi seule permet de devenir juste à ses yeux.
Dans tout l’Ancien Testament à commencé par Abel qui fut assassiné par Caïn, jusqu’au régime de l’Ancienne Alliance avec Moïse, personne n’a jamais été justifié en observant un système de lois. L’Éternel a été miséricordieux envers les patriarches comme Abraham ainsi que les Israélites non parce qu’ils lui étaient soumis, mais à cause du système de sacrifices d’animaux. Ceux-ci étaient immolés afin que le sang versé couvre les fautes des fidèles pour que Dieu ne les voie pas, façon de parler bien sûr.
Verset 12
Je continue le texte.
Or, le régime de la Loi ne fait pas dépendre de la foi la justice de l’homme devant Dieu. Au contraire, il obéit à cet autre principe : C’est en accomplissant tous ces commandements que l’on obtient la vie (Galates 3.12).
L’apôtre commence ici une nouvelle démonstration de sa thèse de la justification par la foi. L’exemple d’Abraham lui a permis d’établir qu’il a été déclaré juste par la foi. A cette preuve positive, il en ajoute une négative. En effet, bien qu’il dise qu’en accomplissant tous les commandements de la Loi on peut parvenir à la justice, il sous-entend, parce que évident, que personne n’a jamais observé et accompli tout ce qui est écrit dans le livre de la Loi. Plus un homme s’efforce de garder la Loi, plus se réveille douloureusement en lui cette conviction du péché, de réprobation, de malédiction sanctionnée par la Loi. Voilà pourquoi tous les croyants de l’Ancien Testament ont eu recours à la foi, le moyen de justification qui a sauvé Abraham. Dieu n’a pas donné la Loi de Moïse afin qu’en la respectant, les Hébreux puissent acquérir une justice personnelle car il sait que c’est tout à fait impossible. D’ailleurs, l’apôtre le dit lui-même plus loin. Je le cite : Si nous avions reçu une loi qui puisse procurer la vie aux hommes, alors nous pourrions être justes devant Dieu sous le régime de cette loi (Galates 3.21).
Paul oppose donc les deux régimes de la Loi et de la foi. Entre ces deux moyens de salut, le contraste est absolu et il faut choisir. La loi n’a rien de commun avec la foi car la loi ordonne et demande la perfection et celui qui l’atteindra vivra par elle. Théoriquement on peut devenir juste en respectant la Loi mais ce n’est encore jamais arrivé.
La loi de Moïse ne pouvait pas rendre juste les Israélites, néanmoins, quand ils essayaient sincèrement de lui obéir et offraient des sacrifices d’animaux pour couvrir leurs défaillances, ils étaient bénis. Ils jouissaient de la prospérité et du succès sur terre, ils avaient de bonnes récoltes et vivaient en paix.
Les perturbateurs légalistes enseignent aux Galates qu’en plus de la foi en Jésus-Christ, l’observation de la Loi est nécessaire pour obtenir le salut. Mais les deux institutions de la Loi et de la foi s’excluent mutuellement comme base de justification. On ne peut pas les combiner.
Quand je voyage, j’utilise toujours l’avion parce que c’est le moyen le plus rapide de se déplacer. Cependant, j’aime bien mieux prendre le train parce qu’on se sent davantage en sécurité et on profite du paysage. Alors, voilà, j’ai décidé que je voulais pouvoir aller très vite tout en regardant brouter les vaches le long des ruisseaux. Mais c’est insensé parce qu’il n’est pas possible d’admirer une scène bucolique à 800 km à l’heure. Je dois choisir l’un ou l’autre moyen de transport.
C’est la même chose en ce qui concerne le système mosaïque et la grâce. Soit je prends la Loi de Moïse ou un autre modèle éthique comme le Sermon sur la Montagne et j’essaie de lui obéir afin d’acquérir une justice personnelle, soit je fais confiance à ce que Dieu a fait pour moi. Sous le régime actuel de la Nouvelle Alliance, cela revient à placer sa foi en Jésus-Christ et à l’œuvre qu’il a accomplie sur la croix.
Verset 13
Je continue le texte.
Le Christ nous a rachetés de la malédiction que la Loi faisait peser sur nous en prenant la malédiction sur lui, à notre place. Il est, en effet, écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois (Galates 3.13).
Si j’obéis au Code de la route, je ne serais pas récompensé, mais si je l’enfreins et que je suis pris au radar, je devrais payer une amende. Nous sommes dans la même situation vis-à-vis de la Loi de Dieu. Nous l’avons tous transgressée et sommes donc tous condamnés. Cependant, tout espoir n’est pas perdu. Si je veux, je peux être exonéré du châtiment parce que Jésus l’a subi à ma place. En effet, la malédiction de la loi est passée de nous qui sommes coupables, au Christ, qui est sans péché. Chrysostome a dit : « Comme lorsqu’un homme est condamné à mort, et qu’un autre, un innocent, s’offre à mourir à sa place, et ainsi l’arrache à son châtiment : voilà ce que Christ a fait pour nous. Car il n’était pas, lui, sous la malédiction de la loi, mais il l’a prise sur lui, afin d’en délivrer ceux qui s’y trouvaient. »
À un moment donné de son existence terrestre, Jésus s’est chargé de nos fautes. Ce n’est pas quand il est né puisqu’il est appelé le saint enfant (Luc 1.35), ni pendant les années dites silencieuses qui ont précédé son ministère, car il est écrit : Jésus grandissait et progressait en sagesse, et il se rendait toujours plus agréable à Dieu et aux hommes (Luc 2.52). De sa jeunesse, nous ne connaissons qu’un seul incident qui a eu lieu lors de la célébration de la Pâque à Jérusalem alors qu’il est âgé de 12 ans.
Jésus n’a pas non plus porté nos péchés pendant qu’il exerçait son ministère sur les chemins de la Palestine. Cette période majeure de sa vie a été inaugurée par la descente du Saint-Esprit sur lui et par des paroles d’approbation de son Père qui au moment de son baptême a dit : — Celui-ci est mon Fils bien-aimé, celui qui fait toute ma joie (Matthieu 3.16-17).
Il est évident que c’est sur la croix que Dieu le Père a placé sur Jésus toutes les fautes de tous les hommes de tous les temps, et plus précisément un vendredi entre midi et 15 heures. En effet, d’épaisses ténèbres envahirent la région et Jésus prononça des paroles épouvantables qui résonnent encore d’un bout à l’autre de l’univers, car elles attestent que le Père céleste s’était détourné de son Fils. Je lis le passage de l’évangile : À partir de midi, et jusqu’à trois heures de l’après-midi, le pays entier fut plongé dans l’obscurité. Vers 3 heures, Jésus cria d’une voix forte : — Eli, Eli, lama sabachthani ? ce qui veut dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? (Matthieu 27.45-46).
La crucifixion du Serviteur de l’Éternel avait été prophétisée par Ésaïe qui écrit : Nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas. Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé ; et nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris (Ésaïe 53.3-5).
Pour bien montrer que Jésus a subi la malédiction divine, l’apôtre Paul dit : Il est, en effet, écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois. Le bois de la croix fut pour le Christ un instrument de mort, mais pour nous c’est un arbre de vie. Le court passage sur lequel Paul fonde son argument est tiré d’un texte de la loi de Moïse qui dit : Si un homme qui a encouru la peine capitale pour un crime a été exécuté et pendu à un arbre, son cadavre ne restera pas là pendant la nuit sur l’arbre, vous l’enterrerez le jour même car un pendu est un objet de malédiction divine et vous ne rendrez pas impure la terre que l’Éternel votre Dieu vous donne en possession (Deutéronome 21.22-23). À cette époque en Israël, les criminels ne sont pas pendus à un gibet, mais exécutés par lapidation puis exhibés en spectacle sur un pieu ou un poteau pour montrer que Dieu les maudit. Je ne doute pas un instant que si dans la semaine qui suit un meurtre, on agissait de même envers les assassins pris sur le fait, il y aurait infiniment moins de crimes de sang. Non seulement le Christ est mort sur la croix, mais son Père a littéralement maudit son Fils bien-aimé. Cela dit, les Écritures ne donnent pas de détails sur ce qui s’est réellement passé entre les deux personnes de la Trinité, car cela ne nous regarde pas et de toute façon nous serions dans l’impossibilité de le comprendre.
Verset 14
Je continue le chapitre 3 de l’épître aux Galates.
Jésus-Christ nous a libérés de la malédiction de la Loi en la prenant sur lui pour que, grâce à lui, la bénédiction d’Abraham s’étende aux non-Juifs et que nous recevions, par la foi, l’Esprit que Dieu avait promis (Galates 3.14).
Paul a déjà montré que selon les Écritures de l’Ancien Testament, la bénédiction promise à Abraham, c’est-à-dire la possibilité de devenir juste par la foi est autant pour les Juifs que les païens. C’est par la mort expiatoire du Christ qu’elle a pu s’étendre à tous les peuples.
De plus, sous la Nouvelle Alliance, tous les croyants, Juifs ou païens, reçoivent le Saint-Esprit qui est le gage de leur position d’enfant de Dieu. Que ce soit le salut ou l’apprentissage de la marche chrétienne, l’un et l’autre dépendent de la foi. Tous les dons de Dieu sont gratuits pour nous parce qu’ils ont été payés par Jésus-Christ ; il a parfaitement rempli toutes les exigences de la Loi et il a subi sa malédiction sur la croix à notre place. Jésus a satisfait et achevé le régime de l’Ancienne Alliance afin que nous puissions être placés sous le régime de la grâce. Lors du concile de Jérusalem, Pierre a dit le plus solennellement possible qu’il ne fallait surtout pas imposer la Loi de Moïse aux non-Juifs croyants. Je le cite : Pourquoi donc maintenant vouloir provoquer Dieu en imposant à ces disciples un joug que ni nos ancêtres ni nous n’avons jamais eu la force de porter ? (Actes 15.10). Effectivement, les Israélites ont été sous le régime de la Loi pendant près de 15 siècles, mais ils ne l’ont jamais complètement respectée.
Versets 15-16
Je continue le texte.
Mes frères, prenons un exemple de la vie ordinaire. Lorsqu’un homme a rédigé son testament en bonne et due forme, personne ne peut l’annuler ou y ajouter quoi que ce soit. Or, c’est à Abraham et à sa descendance que Dieu a fait ses promesses. Il n’est pas dit : “ et à ses descendances ”, comme s’il devait y avoir plusieurs lignées pour bénéficier de ces promesses. À ta descendance ne désigne qu’une seule descendance, et c’est le Christ (Galates 3.15-16).
Paul s’adresse maintenant aux Galates en les appelant Mes frères, avec affection. Il semble que ses premiers sentiments douloureux et indignés se soient adoucis et c’est dans cette nouvelle disposition d’esprit qu’il expose le plan de Dieu selon l’alliance de la grâce.
Les Judaïsants légalistes adversaires de Paul admettent peut-être qu’Abraham a été déclaré juste par la foi, mais ils pouvaient argumenter que la Loi survenue plus tard a tout changé. Afin de prévenir et réfuter cet argument avant qu’il ne se présente, Paul utilise la législation romaine comme illustration. Il déclare que la promesse que Dieu a faite à Abraham est comme un testament rédigé en bonne et due forme. L’une et l’autre sont immuables, ils ne peuvent être modifiés par quiconque. Une fois le testament fait et la promesse dite, c’est fini, on n’y revient plus. Il faut en effet savoir que, d’une part, même un testateur ne pouvait changer son propre testament et que d’autre part, quand l’Éternel a conclu une alliance avec Abraham, il lui a fait des promesses par un acte de sa seule volonté et sans condition réciproque à remplir. En d’autres mots, Abraham n’a rien à faire.
L’Évangile selon Matthieu commence par la généalogie du Christ qui est dit fils de David et d’Abraham, ce qui veut dire que Jésus est l’héritier des promesses de Dieu à Abraham, et avec lui une nouvelle race d’hommes et de femmes de foi héritent aussi des promesses. Elles ont commencé à se réaliser quand les premiers Juifs sont devenus chrétiens et ont reçu le Saint-Esprit quand ils ont cru en Jésus-Christ. L’accomplissement total des promesses aura lieu quand Jésus-Christ le Messie reviendra pour établir son royaume sur terre en tant qu’héritier du trône de David.
Verset 17
Je continue le texte.
Eh bien, je dis ceci : une alliance a été conclue par Dieu en bonne et due forme à la manière d’un testament ; la Loi est survenue quatre cent trente ans plus tard : elle ne peut donc pas annuler cette alliance et réduire par là même la promesse à néant (Galates 3.17).
La foi est un principe permanent qui ne peut pas être altéré par la Loi donnée ultérieurement par l’entremise de Moïse. Les patriarches ancêtres des Hébreux et la nation d’Israël ont été bénis sur la base du serment que Dieu a fait à Abraham et qu’il a cru. La promulgation de la Loi n’y change rien. La justice qui s’obtient par la foi est un don de la grâce de Dieu. La promesse faite à Abraham et la Loi de Moïse ont fonctionné en parallèle, mais sans jamais se combiner. En d’autres mots, l’obéissance à la Loi est indépendante de la promesse faite à Abraham. Dieu lui a dit : Je vais te donner ce pays et un fils et une postérité innombrable sans condition. C’est Isaac qui est l’enfant de la promesse ; c’est de lui que sont issus Israël et le Christ qui est la bénédiction de Dieu pour tous les peuples de la terre. C’est uniquement en Jésus que se trouvent le pardon des fautes, l’amour, la grâce et la compassion de Dieu.
Dans la vie, nous avons des tuiles qui nous tombent sur la tête, des disputes, des ennuis de famille et de santé. Et dans le monde où nous vivons, la véritable justice n’existe pas. Mais Jésus a dit : Je vous ai dit ces choses pour que vous trouviez la paix en moi. Dans le monde, vous aurez à souffrir bien des afflictions. Mais courage ! Moi, j’ai vaincu le monde (Jean 16.33).
Verset 18
Je continue le texte.
En effet, si l’héritage du salut dépend de l’accomplissement de la Loi, il ne repose plus sur la promesse. Or, c’est bien par une promesse que Dieu a accordé sa faveur à Abraham (Galates 3.18).
On entend quelquefois dire : « il n’y a que la foi qui sauve ! » Cette affirmation tirée des Écritures est presque toujours faite avec un sourire ironique au coin des lèvres parce que dans notre société sécularisée, il est de bon ton de se moquer de tout ce qui relève de Dieu. Pourtant, cette déclaration qui se veut une dérision est une vérité profonde. En effet, parmi les promesses faites à Abraham la plus importante pour nous est la justification par la foi seule. Ce don que Dieu accorde à ceux qui lui font confiance a été valable avant, pendant et après la Loi de Moïse et ses six cents et quelques commandements. La Loi a été donnée pour dénoncer le péché de l’homme et le juger. La nécessité imposée aux Israélites de lui obéir n’a pas d’incidence sur le principe de la grâce, car depuis toujours ce sont ceux qui ont la foi qui reçoivent la promesse de la vie éternelle.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.