Galates 2.15-21
Chapitre 2
Introduction
Notre planète contient et nous réserve encore bien des mystères. Ce n’est pas une exagération de dire que plus le champ des découvertes s’élargit et plus les chercheurs ont des questions sans réponse. C’est évident dans les sciences et techniques mais aussi dans tous les autres domaines de la vie. Prenez le cas du sorcier yogi qui sans le moindre trucage est capable de s’élever de plusieurs mètres au-dessus du sol. C’est incroyable, mais vrai.
Celui qui se met à étudier sérieusement les Textes Sacrés est confronté à des questions difficiles avec seulement des éléments de réponses. Par exemple pourquoi Jésus a-t-il choisi comme apôtres les premiers venus ou presque ? En effet, c’est à des hommes qui se trouvaient dans son entourage qu’il a demandé de devenir ses disciples, mais il n’a fait aucun effort pour prendre des êtres d’exception. Mis à part le médecin Luc, et Matthieu qui sait très bien compter, les autres sont pour la plupart des pêcheurs qui n’ont rien de plus que le commun des mortels de l’époque. Et pourtant, ils furent appelés à devenir les témoins du Christ ressuscité dans le monde entier. Prenez Pierre par exemple qui est le porte-parole des 12 ; c’est un homme impétueux qui parle avant de réfléchir, et qui s’est distingué en reniant son maître. De plus, ses écarts de conduite n’ont pas cessés une fois qu’il est devenu le chef de l’Église de Jérusalem. Dans l’épître de Paul aux Galates, on lit qu’une fois au moins, il a eu un comportement odieux envers les chrétiens d’origine païenne, entraînant avec lui d’autres Juifs à adopter une conduite hypocrite. Cette faute lui vaut d’être sévèrement corrigé devant tous par l’apôtre Paul qui utilise cet incident comme transition et introduction à son discours sur la justification par la foi seule. Je continue à lire dans le chapitre 2.
Verset 15
Nous qui sommes Juifs d’origine, nous ne faisons pas partie de ces “ pécheurs ” que sont les païens (Galates 2.15).
Paul s’adresse à ceux de la race d’Israël. Ceux qui sont nés juifs, comme lui-même et les apôtres, qui ne sont pas pécheurs par leur naissance païenne, savent très bien que nul n’est justifié par les œuvres d’une loi.
Le « nous » de « nous qui sommes Juifs » contrasté avec les « pécheurs que sont les païens » est une ironie mordante dirigée contre les Juifs parce qu’ils ont la fâcheuse tendance à se considérer supérieurs aux païens qu’ils traitent de pécheurs, de chiens ou de maudits. Il faut savoir que les conceptions juive et chrétienne du péché diffèrent grandement. Pour les Juifs, le pécheur est celui qui est né païen et qui de surcroît n’obéit pas aux règles de la Loi, morales ou religieuses. L’enseignement des rabbins va très loin dans ce domaine puisqu’ils prétendent qu’aucun descendant d’Abraham ne peut être condamné par Dieu, et que le patriarche lui-même se tient devant les portes de l’enfer pour empêcher qu’un seul Juif y soit jeté.
Verset 16
Je continue.
Cependant, sachant que ce n’est pas parce qu’on accomplit les œuvres que nous dicte une loi que l’homme est déclaré juste devant Dieu, mais uniquement par la foi en Jésus-Christ. C’est pourquoi nous avons, nous aussi, placé notre confiance en Jésus-Christ pour être déclarés justes par la foi et non parce que nous aurions accompli ce qu’ordonne une loi. Car, comme le dit l’Écriture : Personne ne sera déclaré juste devant Dieu parce qu’il aura accompli ce qu’ordonne une loi (Galates 2.16).
Voici une définition claire et précise et relativement simple de la justification par la foi qui est aussi la pierre de touche du christianisme biblique. Ce verset renverse les barrières raciales et sociales parce qu’il concerne tout le monde, autant les Juifs que les païens. Tous les êtres humains sont égaux devant Dieu, ce sont tous des pécheurs coupables.
A partir d’ici, Paul va employer les mots clés : péché, œuvres, justification, grâce, la croix, foi et union avec Christ, qui constituent le coeur même de l’Évangile et de l’expérience chrétienne. Paul montre que le légalisme, ou la confiance en l’observance personnelle des lois morales, les X commandements ou le Sermon sur la Montagne, peu importe, est tout autant l’ennemi de la Bonne Nouvelle que le formalisme religieux juif, parce que l’un comme l’autre peut être classé sous la rubrique « bonnes œuvres ». Or, le péché consiste à rester en dessous de la norme divine, et non de celle de l’homme ; la justification repose sur l’acquittement des pécheurs par Jésus-Christ, et non sur les efforts de l’homme.
Le mot traduit par « déclaré juste » est le contraire de « condamné ». C’est un terme emprunté au vocabulaire juridique. Le raisonnement de Paul commence par un état des lieux. Il sous-entend que devant le Dieu 3 fois saint, tous les hommes sont universellement condamnés.
- La première étape de son argument présente ce qu’on pourrait appelé l’aspect marqué négatif de la justification : l’obéissance à une loi, n’importe laquelle, ne permet pas de se mettre en règle avec Dieu. Le pécheur ne peut pas être justifié par les œuvres de la Loi. L’homme ne peut pas être délivré de la culpabilité et de la condamnation par ses propres bonnes actions, qu’il s’attribuerait à lui-même.
- En second lieu, il expose l’aspect marqué positif de son argument : Nous mettons notre foi en Christ pour devenir juste devant Dieu.
- En troisième lieu, Paul dit que lui et d’autres Juifs ont prouvé par leur connaissance et leur expérience, que ce qu’il dit est la vérité.
Bien qu’ils soient Israélites nés sous la Loi, Paul et tous les Juifs chrétiens ont dû l’abandonner comme moyen de salut pour faire confiance exclusivement à Jésus-Christ afin d’être justifiés. Paul utilise l’Écriture pour prouver la justesse de sa démonstration. Sa citation réfute toute forme de légalisme. Celui qui prétend qu’il faut ajouter quoi que ce soit à la foi en Jésus-Christ mutile complètement l’Évangile ; c’est comme s’il en arrachait la substantifique moelle.
Si quelqu’un dit : « il faut que vous alliez à telle église, ou que vous passiez par tel baptême afin de trouver le salut », il ajoute à la foi en Jésus-Christ. Toutes les religions du monde vous demandent d’accomplir certaines actions afin de satisfaire la divinité prônée. Le christianisme originel est différent parce qu’il enseigne que l’homme ne peut strictement rien faire et que la justice devant Dieu s’obtient exclusivement et uniquement par le moyen de la foi, en plaçant sa confiance en Jésus-Christ et en ce qu’il a accompli seul sur la croix pour vous et pour moi.
La religion nous exhorte à faire quelque chose, le Nouveau Testament dit que tout a été accompli. La réconciliation entre Dieu le Fils, qui nous représentait, et Dieu le Père a eu lieu sur la croix. C’est fait, c’est fini, c’est terminé et il faut seulement l’accepter par la foi.
Cet enseignement sur la justification par la foi a été déclenché par le comportement inconsistant de Pierre, et des Juifs qui l’ont suivi dans sa conduite hypocrite. En désavouant les païens chrétiens à cause de leur origine ethnique et peut-être parce qu’ils mangeaient une nourriture non kascher, par leur comportement ces Juifs hypocrites ont publiquement déclaré que les croyants non-Juifs n’étaient pas en règle avec Dieu. Voilà pourquoi dans son accusation musclée, Paul leur a demandé : « Si les descendants d’Abraham qui sont sous la Loi sont obligés de l’abandonner afin de pouvoir être justifiés par la foi en Jésus-Christ, pourquoi voulez-vous placer les non-Juifs sous ce système rituel pour qu’ils deviennent justes » ? Non seulement, ça n’a pas de sens, mais ça n’a pas non plus marché pour les Israélites qui ont prouvé pendant 1 500 ans qu’ils étaient totalement incapables d’obéir à la Loi que leur avait donnée Moïse. L’une des raisons pour lesquelles Jésus est venu sur terre était pour obéir parfaitement à toutes les exigences de la Loi à notre place. La deuxième et la plus importante était de mourir en sacrifice pour nos péchés. Après sa résurrection, l’auteur de l’épître aux Hébreux dit que « il a fait la purification des péchés et s’est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts (Hébreux 1.3 ; LSG). ». L’idée communiquée est que Jésus s’est assis parce qu’il n’y avait plus rien d’autre à faire ; il avait achevé toute l’œuvre que le Père lui avait demandé d’accomplir. Quiconque essaie d’y ajouter son grain de sel, que ce soit par des rites ou des bonnes actions, déclare que ce que le Fils de Dieu a réalisé sur la croix est insuffisant. C’est très grave parce que c’est un blâme adressé à Jésus, qui le déclare avoir été incapable d’accomplir parfaitement l’oeuvre du salut.
Paul s’évertue à bien montrer que l’homme devient juste devant Dieu uniquement par le moyen de la foi. Tout être humain, homme ou femme, noir ou blanc, riche ou pauvre, français ou chinois, est justifié par Dieu s’il place son espérance en Jésus-Christ. Ce n’est pas : la foi plus quelque chose, c’est la foi plus rien d’autre.
Verset 17
Je continue le texte.
Mais si, en cherchant à être déclarés justes dans l’union avec le Christ, nous avons montré par là même que nous étions des pécheurs comme les païens, cela signifie-t-il que le Christ est complice du péché ? Loin de là ! (Galates 2.17).
Le raisonnement de l’apôtre est un petit peu difficile à suivre. Il se place selon le point de vue d’un Juif. Le système lourd et complexe de la Loi de Moïse a été mis en place par l’Éternel pour permettre aux Israélites d’être en règle avec lui. Paul dit ici que tous les Juifs qui acceptent de faire confiance à Jésus-Christ ne sont plus sous le régime de la Loi. Il s’ensuit qu’ils sont dorénavant au même niveau que les païens, c’est-à-dire des pécheurs coupables devant Dieu parce qu’ils n’obéissent plus à la Loi. Mais désobéir aux règles religieuses juives n’est pas un péché.
Paul répond à un argument possible contre le principe de la justification par la foi. En effet, ses adversaires auraient beau jeu de dire que parce que la foi annule les exigences de la Loi, une personne qui croit en Christ peut vivre comme bon lui semble et puisqu’une vie d’obéissance à la Loi est remplacée par la foi en Jésus, cela fait de lui un complice du mal. Mais Paul s’élève de toutes sa hauteur contre un tel raisonnement.
Verset 18
Je continue.
Car si je remets en vigueur le régime de la Loi que j’ai abandonné, alors je me place moi-même dans la situation d’un homme qui transgresse la Loi (Galates 2.18).
Si après avoir placé sa foi en Jésus-Christ pour son salut, Paul en tant que chrétien fait marche arrière, et se soumet à nouveau à la Loi alors qu’il en a été délivré par le Seigneur, il se condamne lui-même parce qu’il est toujours aussi incapable qu’avant d’obéir à ses préceptes. Revenir à la loi est le vrai péché tandis que s’attacher à Christ par la foi, c’est le seul salut. Les croyants sont sauvés seulement et uniquement grâce à l’oeuvre de Jésus sur la croix. Les Judaïsants qui trompent les Galates ne prétendent pas qu’ils doivent renier le Seigneur comme moyen de salut, mais semblables aux millions de ceux qui se disent chrétiens, ils cherchent le salut à la fois dans leurs œuvres et en Jésus-Christ. Or, l’apôtre Paul déclare avec la plus grande énergie, que ces deux moyens s’excluent mutuellement et qu’il faut choisir entre la loi et la grâce. Malheureusement, la première ne peut que condamner.
Verset 19
Je continue.
Car c’est par la Loi que je suis mort au régime de la Loi afin de vivre pour Dieu (Galates 2.19).
Paul saute des étapes de son raisonnement pour aller tout droit à la conclusion : « la Loi accuse et tue ». La Loi de Dieu, que ce soit celle de Moïse ou le Sermon sur la Montagne, me dit que je suis foutu et que je dois aller chercher la vie ailleurs. Cette expérience douloureuse, Paul l’a faite au moment de sa conversion quand il a vu s’écrouler tout l’édifice de sa propre justice. Si jamais il y a eu un homme mort, c’est Saul de Tarse après l’apparition de Jésus. C’est dans son état de mort que s’est présenté alors à lui la foi en Christ qui lui a donné la vie.
La Loi donc, a seulement un rôle de condamnation et un ministère de mort car elle juge sans jamais accorder la moindre miséricorde à celui qui l’enfreint. Dans le livre du Deutéronome, on lit : Maudit soit celui qui n’accomplit point les paroles de cette loi, et qui ne les met point en pratique ! (Deutéronome 27.26). Pourtant, la nation d’Israël ne l’a jamais mise en pratique dans sa totalité et aurait donc dû être détruite par l’Éternel. Mais il ne l’a pas fait parce qu’il avait le système des sacrifices d’animaux, qui permettait de couvrir les fautes des Hébreux en attendant qu’elles soient ôtées par le sang que Jésus verserait sur la croix. La Loi me déclare coupable devant Dieu. Point final. Mais si je suis mort à la Loi, elle n’a plus de pouvoir sur moi. Un assassin qui attend de passer en jugement et qui meurt dans sa cellule échappe à la justice humaine.
Le Christ est le représentant juridique de l’humanité. Or, il est mort à cause et à la place de tous ceux qui lui font confiance. Sur la croix, les croyants sont morts au régime de la Loi parce que selon la perspective de la justice divine, ils étaient unis au Christ sur la croix.
Verset 20
Je continue le texte.
En effet, j’ai été crucifié avec le Christ. Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. Ma vie en tant qu’homme, je la vis maintenant dans la foi au Fils de Dieu qui, par amour pour moi, s’est livré à la mort à ma place (Galates 2.19-20).
Ces vérités que Paul enseigne concernent tous les véritables croyants. Ils ont spirituellement été mis à mort avec le Christ et en même temps que lui sur la croix. Cela dit, il semble évident qu’un chrétien ne doit pas chercher à être crucifié avec Jésus puisque c’est impossible et déjà fait. De toute façon, on ne peut pas s’administrer ce jugement soi-même. S’il est vrai qu’on peut se suicider de diverses manières, avec une corde, une arme à feu, en sautant d’un étage ou encore en se jetant sous un camion ou un train, il n’est pas possible de se crucifier soi-même. À la rigueur, quelqu’un pourrait se clouer 3 membres sur un bois, mais il aura besoin d’aide pour le 4e et pour dresser la croix. Il pourra se mutiler, mais pas se crucifier.
Je sais bien qu’il se passe des événements bien étranges sur notre planète. Par exemple, pour Pâques, aux Philippines et dans certains pays d’Amérique du Sud, certains religieux fanatiques veulent revivre la passion dans leur chair en se flagellant ou en se laissant partiellement crucifier. En fait, ils tentent d’expier leurs fautes ou celles d’autres personnes, mais c’est tout à fait impossible car seul le sang du Christ a le pouvoir d’effacer les péchés.
Parallèlement et comme je n’arrête pas de le dire, nul ne peut devenir juste devant Dieu en respectant des règles morales. Jésus a parfaitement accompli la Loi de Dieu pour moi et pour tous ceux qui lui font confiance, qui comptent sur lui pour leur salut. De plus, et je me répète, il les a voués à la mort avec lui sur la croix afin de les soustraire aux obligations de cette même Loi. Tout ce qui devait être fait l’a été par Jésus. Il a tout accompli : l’obéissance parfaite à la Loi, notre mort à ses obligations et le paiement de la dette de notre péché. Tout. Ce qui m’est demandé est simplement de lui faire confiance, de placer ma foi en lui.
Paul dit qu’il a été jugé par la loi de Moïse, déclaré coupable et condamné à mort, et son exécution a eu lieu sur la croix en la personne du Christ, son substitut. Paul explique comment ce qui s’est passé avec Jésus est applicable aux croyants. Mais il n’est pas facile à comprendre, je le reconnais. Celui qui place sa foi en Jésus partage son sort, c’est à dire sa mort, sa mise au tombeau, sa résurrection, son ascension et sa gloire. Le croyant expérimente ce que Jésus a vécu il y a 2 000 ans, mais dans un sens spirituel et juridique. C’est un peu comme quand un tribunal déclare quelqu’un coupable ou innocent. Ce verdict a force de loi indépendamment du fait que la personne a réellement commis ou pas le crime dont elle a été accusée. Quand Paul dit : « J’ai été crucifié avec le Christ. Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi », il dit :
- Premièrement, ce que le chrétien était avant qu’il ne devienne croyant a été mis en croix en même temps que le Christ. Saul de Tarse, le nom romain de Paul, qui était un propre juste orgueilleux et meurtrier, est mort vis-à-vis des exigences de la Loi de Moïse. Il n’est donc plus sous sa malédiction et il échappe à la condamnation.
- Deuxièmement, par son union avec Jésus dans sa résurrection, Paul a obtenu une nouvelle vie spirituelle éternelle. Le vieux Saul de Tarse habite toujours son corps, mais en compagnie du Christ qui a fait sa demeure en lui par le Saint Esprit.
Cependant, le Seigneur n’agit pas de façon automatique dans la vie du croyant. Il faut que celui-ci accepte de se soumettre à Dieu en obéissant à sa volonté. Le crucifiement du Sauveur se reproduit dans le croyant par les renoncements douloureux et la mort graduelle de son vieil homme, de son ego, ainsi que par l’union du racheté avec son Sauveur, le Christ ressuscite en lui, créant en lui le nouvel homme. Ici encore, c’est par la foi et non pas des œuvres ou l’obéissance à la Loi, qui libère la puissance du Saint-Esprit grâce à qui le croyant est rendu capable de vivre la vie chrétienne. Jésus est venu sur terre mourir pour moi afin qu’il puisse vivre en moi ici-bas et que je puisse vivre au ciel avec lui. L’homme est sauvé par la foi et il doit vivre de la même manière, par la foi. C’est ce que plus loin Paul appelle : « marcher selon l’Esprit » (Galates 5.16).
En dernier lieu, Paul déclare que c’est par amour pour nous que le Christ a accepté de mourir à notre place. Dieu aime sa créature déchue, mais l’amour ne pouvait pas simplement effacer mes fautes. Il était aussi nécessaire que justice soit faite, que sa justice soit satisfaite, ce qui a été parfaitement accompli par Jésus. Sa mort n’est pas un accident de l’histoire ; c’est certes une manifestation de la violence et de la cruauté de l’homme, mais c’est surtout le don personnel de Jésus aux pécheurs. Depuis la croix, Dieu offre gratuitement la vie éternelle à tous ceux qui le désirent. Il suffit de la saisir par la foi.
Quand Paul dit : « Par amour pour moi, le Fils de Dieu s’est livré à la mort à ma place », il semble parler comme un témoin oculaire. C’est peut-être une indication que Saul de Tarse était présent avec les pharisiens qui se moquaient alors que Jésus agonisait sur la croix. Ce sont eux, c’est ce groupe religieux qui est à l’origine des fausses accusations, du jugement tronqué et de la condamnation à mort du Messie. On sait que Saul de Tarse avait une profonde haine pour Jésus et qu’il s’était engagé dans une campagne de terre brûlée contre tous les chrétiens. Quand écumant de rage et le couteau entre les dents, il faisait route pour Damas, le Seigneur lui est apparu. A ce moment-là, cet homme violent réalise que Jésus l’aime et qu’il est mort pour lui, le pire des pécheurs parce qu’il a pratiquement foulé aux pieds le sang de Jésus. Pour Paul cet amour devient très personnel. Alors, son cœur de pierre a fondu et sa vie a pris une tout autre dimension. Paul fait un demi-tour radical mental et spirituel. De persécuteur, il devient prédicateur de l’Évangile. Luther a dit : « Il faut bien enseigner touchant la foi, que par elle tu peux être tellement uni à Christ, que tu deviennes inséparablement un avec lui, en sorte que tu puisses dire : Je suis Christ, c’est-à-dire que sa justice, sa victoire, sa vie, tout ce qu’il a est aussi à moi. Et Christ à son tour peut dire : Je suis ce pauvre pécheur, tous ses péchés et sa mort sont devenus mes péchés et ma mort, dès qu’il s’est uni à moi par la foi et que je vis en lui. »
Verset 21
Je finis le chapitre 2.
Ainsi, je ne rejette pas la grâce de Dieu en revenant à la Loi. En effet, si c’est l’obéissance à la Loi qui permet d’être déclaré juste, alors le Christ est mort pour rien ! (Galates 2.21).
Par sa conduite, l’apôtre Pierre a publiquement déclaré qu’il faut respecter les ordonnances rituelles de la Loi de Moïse afin d’être déclaré juste. Tous ceux qui agissent ainsi rejettent la grâce de Dieu et proclament que Jésus est mort pour rien. C’est très grave. Cependant, on peut s’opposer au Christ d’une manière moins spectaculaire, mais tout aussi réelle. Ceux qui l’ignorent, qui préfèrent une idole ou qui veulent ajouter leurs soi-disant accomplissements à l’œuvre de justice parfaite qu’il a accomplie sur la croix lui crachent au visage. Heureusement pour nous, juste avant de rendre l’esprit, Jésus s’est écrié : Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font (Luc 23.34). Quel que soit le mal que j’ai pu faire, Jésus m’aime et il est prêt à me pardonner et à me donner la vie éternelle. Tout ce qu’il demande est que je me tourne vers lui à l’exemple de celui qu’on a coutume d’appeler le bon larron qui a demandé à Jésus : Souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton règne. Alors qu’il avait auparavant refusé de répondre à Ponce Pilate, Jésus a répondu au bon larron : — Vraiment, je te l’assure : aujourd’hui même, tu seras avec moi dans le paradis (Luc 23.42-43).
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.