Ézéchiel 31.11 – 32.32
Chapitre 31
Versets 12-13
Depuis l’aube de l’humanité, certains royaumes sont devenus des empires qui ont marqué l’histoire. Parmi les plus grands, on compte l’Égypte. Baigné par le Nil c’est un pays béni et le panier à pain du Moyen-Orient. C’est aussi en Égypte que la famille de Jacob, petit-fils d’Abraham, devient la nation d’Israël. Oui mais tout n’est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes ; si pendant des millénaires, l’Égypte est la puissance incontestée du Moyen-Orient, son déclin fut relativement rapide. Ézéchiel écrit sept oracles sur l’Égypte et il n’est pas le seul, Ésaïe, Jérémie et d’autres prophètes prophétisent aussi contre ce pays.
L’Égypte est envahie une première fois par les Assyriens, mais ce sont les Babyloniens qui lui portent le coup fatal. D’abord vaincus à Karkémich, les Égyptiens subissent plusieurs revers militaires avant d’être mis à sac par Nabuchodonosor. C’est Dieu qui fait mordre la poussière au pharaon comme d’ailleurs à tous les grands conquérants de ce monde à cause de leur orgueil.
Quand une nation s’élève, l’Éternel l’abaisse. Un des fils directeurs des prophéties de l’Ancien Testament est que tôt ou tard, Dieu juge les péchés des hommes qu’ils soient Israélites ou païens. Cette vérité solennelle est toujours d’actualité, et ceux qui n’acceptent pas Jésus comme Sauveur subiront un châtiment éternel.
Dans le chapitre 31 du livre d’Ézéchiel, le prophète menace le pharaon à cause de son orgueil et pour bien lui faire sentir que ses paroles ne sont pas vaines, il prend pour exemple le sort qui a frappé l’immense Empire assyrien qu’il compare à un cèdre majestueux. Il faut garder à l’esprit que dans les prophéties, l’empereur et l’empire sont interchangeables et assimilés l’un à l’autre. Je continue de lire le texte d’Ézéchiel.
Des étrangers, de la plus violente des nations, l’ont abattu et laissé là, ses branches sont tombées sur les montagnes, dans toutes les vallées, ses rameaux ont été brisés dans tous les cours d’eau du pays, et tous les peuples de la terre ont fui loin de son ombre et l’ont abandonné. Tous les oiseaux du ciel viendront pour s’établir sur son tronc abattu, et les bêtes sauvages s’abritent dans ses branches (Ézéchiel 31.12-13).
La plus violente des nations a abattu le cèdre ; il s’agit d’une coalition dirigée par le roi Nabopolassar de ce qui est alors le petit royaume de Babylone, qui réussit à s’emparer de Ninive (612) capitale de l’Assyrie. Trois ans plus tard, Nabuchodonosor, fils de Nabopolassar met l’armée assyrienne en déroute. Cet empire qui était pourtant puissant se démembre alors et les nations qu’il tenait sous sa coupe sont affranchies de son joug. Le tronc du cèdre gît à terre et ses rameaux dispersés servent d’abri aux animaux, qui représentent les divers peuples qui se partagent les richesses de l’Empire assyrien déchu.
Verset 14
Je continue.
Et tout cela arrive afin qu’aucun autre arbre croissant au bord de l’eau ne devienne orgueilleux à cause de sa taille et n’élève sa cime jusque dans les nuages, et afin qu’aucun arbre arrosé par les eaux ne se dresse en hauteur poussé par son orgueil. Car ils sont tous voués à la mort, pour descendre au séjour souterrain, au milieu des humains avec ceux qui descendent dans la fosse (Ézéchiel 31.14).
La terre est un immense cimetière où sont enterrés pêle-mêle rois, peuples et empires. Le jugement de l’Assyrie provient de l’Éternel afin d’enseigner aux grands de la terre qu’ils doivent mettre un frein à leurs ambitions. Cet avertissement d’Ézéchiel est adressé au pharaon Néco qui bombe encore la poitrine bien qu’il ait déjà subi une cuisante défaite à Karkémich (605) quant il a voulu arrêter la montée en puissance de Babylone.
Versets 15-16
Je continue en compressant.
Voici ce que déclare le Seigneur, l’Éternel : Le jour où il est descendu dans le séjour des morts, j’ai fait mener le deuil et, à cause de lui, j’ai recouvert l’abîme, j’ai retenu ses fleuves, et ses eaux écumantes ont cessé de couler. Par le bruit de sa chute, j’ai fait trembler les peuples ; dans les lieux souterrains, tous les arbres d’Éden, tous les arbres de choix, les plus beaux du Liban qui s’abreuvaient aux eaux, ont été consolés (Ézéchiel 31.15-16).
La chute de l’Assyrie a produit une vive émotion parmi les nations, au point où Dieu proclame un deuil quasi mondial. Ce langage hyperbolique montre que la fin de cet empire a jeté la surprise. A cette nouvelle, les nations alliées à l’Assyrie tremblent, tandis que celles qui avaient été vaincues sont consolées en voyant le puissant monarque assyrien partager le sort qu’il leur avait fait subir (comparez Ésaïe 14.6-20).
Verset 17
Je continue.
Eux aussi, avec lui, ils sont tous descendus dans le séjour des morts vers tous ceux que l’épée avait blessés à mort. Ils étaient son appui et vivaient à son ombre au milieu des nations (Ézéchiel 31.17).
Les nations vassales de l’Assyrie sont tombées avec elle sous les coups de boutoir de Babylone.
Dans ce passage, il est question du « séjour des morts » aussi appelé « les lieux souterrains », Shéol en hébreu. On a appelé ce passage « L’enfer de Dante de la Bible ». Le Shéol est le lieu où vont les âmes des morts, les bons et les méchants, ceux qui ont foi en l’Éternel comme les autres.
Dans le livre de l’Ecclésiaste (12.7), Salomon écrit que « la poussière retourne à la terre d’où elle était venue et le souffle de vie remonte vers Dieu qui l’a donné ». Seulement remonter vers Dieu ne veut pas dire aller au paradis mais comparaître devant lui pour être jugé.
L’évangile selon Luc rapporte que Jésus explique dans une parabole (Luc 16.19-31) que le séjour des morts est divisé en deux parties qui sont totalement séparées, et divisées par un abîme infranchissable. L’une d’elles s’appelle « le sein d’Abraham » et l’autre est une sorte d’antichambre du jugement. Ces deux endroits temporaires peuvent être comparés à des salles d’attente où les défunts sont enfermés ; seulement, elles sont très différentes parce que l’une est une prison dorée et l’autre le couloir de la mort éternelle.
Comme le dit le catéchisme, après avoir rendu l’esprit sur la croix, Jésus est descendu aux enfers, c’est-à-dire dans le séjour des morts, pour ouvrir la porte de la prison dorée, car grâce à son sacrifice, ceux qui s’y trouvaient avaient dorénavant accès à la présence de Dieu dans les lieux célestes. Les autres, qui se trouvent dans l’antichambre de la mort, attendent le jugement dernier, après quoi ils seront jetés dans l’étang de feu qui est la « seconde mort » aussi appelée mort éternelle (Apocalypse 20.11).
Une fois mort, le corps devient la pâture des vers et des micro-organismes, car faut-il le rappeler, nous ne sommes que poussière. Dans le psaume 103, on lit :
La dame à la faux est la grande égalisatrice, car elle ne fait pas de quartier ni de distinction de classes. La mort est démocratique car il n’existe pas d’échelle sociale dans le séjour des morts : les riches et les pauvres, hommes et femmes, les blancs et les autres couleurs sont tous au même niveau. Ceux qui se disent athées pensent qu’ils meurent comme un chien, on les enterre et c’est fini ; ils arrêtent d’exister. Mais la mort sera pour eux le choc de leur vie car ils réaliseront alors qu’ils sont enfermés dans le couloir de la mort éternelle. Dans la Divine Comédie, Dante écrit : « Vous qui entrez, laissez toute espérance ».
Tous ceux qui n’acceptent pas Jésus comme leur Sauveur répondront présents au jour du jugement dernier et ils seront condamnés à porter eux-mêmes les conséquences de leurs péchés alors que Jésus-Christ a pris sur lui la culpabilité de ceux qui croient en lui. La différence ne se situe pas au niveau des péchés, mais dans celui qui les porte.
Les corps des croyants décédés pourrissent en terre comme les autres, cependant, dans sa première épître aux Thessaloniciens (4.13), l’apôtre Paul compare la mort physique des croyants au sommeil.
Ceux qui se croient importants devraient se rappeler que des grains de poussière qui se focalisent sur eux-mêmes deviennent de la boue.
Verset 18
Je finis de lire le chapitre 31 d’Ézéchiel.
Qui t’était comparable en gloire et en grandeur parmi tous les arbres d’Éden ? Et pourtant, te voici descendu avec eux au séjour souterrain pour être couché là au milieu des incirconcis, avec ceux qui sont morts, transpercés par l’épée. Tel sera le destin du pharaon et de son nombreux peuple, c’est là ce que déclare le Seigneur, l’Éternel (Ézéchiel 31.18).
Ézéchiel a commencé son allégorie en demandant à l’Égypte :
À qui ressembles-tu dans ta grandeur ? (Ézéchiel 31.2)
Puis, il l’a comparée à l’Empire assyrien. Il conclut son discours en s’adressant à nouveau au pharaon et se projette dans l’avenir quand l’Égypte aura été jugée tout comme l’a été l’Assyrie. La honte qu’éprouvera le pharaon sera intensifiée parce qu’il sera couché au milieu d’incirconcis alors que lui-même ainsi que tous les prêtres égyptiens sont circoncis.
Chapitre 32
Introduction
Nous arrivons au chapitre 32 où les oracles contre l’Égypte, tout comme celles relatives à la ville de Tyr, se terminent par une double complainte. La première (32.1-16) décrit la chute de la puissance égyptienne et la seconde (32.17-32) la descente au séjour des morts de l’Égypte et du pharaon.
Versets 1-2
Je commence de lire le chapitre 32.
Le premier jour du douzième mois de la douzième année, l’Éternel m’adressa la parole en ces termes : Fils d’homme, prononce une complainte sur le pharaon, roi d’Égypte, dis-lui : Tu ressemblais à un jeune lion au milieu des nations. Tu ressemblais, jadis, au crocodile dans les flots, tu te soulevais dans tes fleuves, et, de tes pattes, tu en troublais les eaux, tu salissais tous leurs canaux (Ézéchiel 32.1-2).
Nous sommes en mars 585 avant J-C, deux mois après que la nouvelle de la destruction de Jérusalem soit parvenue aux Juifs exilés en Babylonie. La fin de l’Égypte est maintenant si certaine qu’Ézéchiel doit prononcer deux hymnes funèbres sur le pharaon. Ézéchiel a déjà composé de telles complaintes sur Juda, sur la ville de Tyr et sur son roi (Ézéchiel 19 ; 26.17-18, 27 ; 28.12-19).
Le lion représente l’Égypte en train de dévorer des peuples, car pendant des siècles c’est la grande puissance conquérante. Le crocodile est le pharaon (Hophra), qui comme ses prédécesseurs est un despote malfaisant, même envers son propre peuple.
Versets 3-6
Je continue en compressant tout au long.
Voici ce que déclare le Seigneur, l’Éternel : J’étendrai sur toi mon filet lors d’un rassemblement d’un grand nombre de peuples, et ils te tireront dehors avec ma nasse. Je t’abandonnerai par terre dans les champs. Je te donnerai en pâture à toutes les bêtes sauvages. J’arroserai la terre du sang qui coulera de toi sur les montagnes et qui remplira les lits des torrents (Ézéchiel 32.3-6).
Tout comme dans le Nil on pèche les poissons avec un filet, c’est de cette manière que l’Éternel va enserrer le pharaon. Ce filet est constitué des nombreux peuples qui composent l’Empire babylonien ; ils pénètrent en Égypte, l’encerclent et le détruisent. C’est une conquête sanglante car les cadavres recouvrent les montagnes et le sang, remplaçant les eaux du Nil, inonde la plaine. Ce spectacle rappelle l’une des plaies que Moïse fit venir sur l’Égypte (comparez Exode 7.20-24).
Versets 7-10
Je continue en compressant.
Lorsque tu t’éteindras, je voilerai le ciel, j’obscurcirai à cause de toi tous les astres qui luisent dans le ciel, et j’envelopperai ton pays de ténèbres. Je plongerai beaucoup de peuples dans la consternation à ton sujet et, à cause de toi, leurs rois seront pris d’épouvante lorsque je brandirai mon glaive devant eux et, au jour de ta chute, chacun d’eux, sans arrêt, tremblera pour sa vie (Ézéchiel 32.7-10).
Ce jugement aussi est semblable à l’une des plaies d’Égypte (comparez Exode 10.21-29) sauf qu’ici c’est pire. Apprenant qu’un grand monarque est tombé sous le glaive de l’Éternel, tous ces petits roitelets croient voir l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de leur tête.
Versets 11-16
Je continue.
Car voici ce que dit le Seigneur, l’Éternel : L’épée du roi de Babylone pénétrera en toi et je ferai tomber la multitude de ton peuple sous l’épée des guerriers du plus brutal des peuples : ils viendront ravager ce qui fait l’orgueil de l’Égypte, et tous ses habitants seront exterminés (Ézéchiel 29.17-21 ; 30.10-12, 24). Lorsque j’aurai réduit l’Égypte à une terre dévastée, quand le pays sera vidé de tout ce qu’il contient, lorsque j’aurai frappé tous ceux qui y habitent, à ce moment-là, on reconnaîtra que je suis l’Éternel. Voilà la complainte que l’on chantera ; ce sont les filles des nations qui la chanteront ; elles la chanteront sur l’Égypte et sur toute sa nombreuse population, le Seigneur, l’Éternel, le déclare (Ézéchiel 32.11-12, 15-16).
Cette partie du chant funèbre n’est plus symbolique, mais une description littérale des événements. Selon la coutume de l’époque, ce sont les jeunes filles de chaque nation qui chantent cet hymne funèbre en l’honneur de l’Égypte et du pharaon (comparez Jérémie 9.16-17, 19).
Versets 17-19
Je continue.
La douzième année, le quinzième jour du mois, l’Éternel m’adressa la parole en ces termes : Fils d’homme, entonne un chant funèbre sur la population nombreuse de l’Égypte, fais-la descendre, elle et les peuples des puissantes nations, dans le séjour des morts, avec ceux qui descendent dans la fosse. En quoi vaudrais-tu mieux que d’autres ? Descends et couche-toi à côté des incirconcis ! (Ézéchiel 32.17-19).
Ici, commence le septième et dernier oracle contre l’Égypte. Il est prononcé 14 jours après le précédent et comporte sept strophes. La première et la dernière concernent l’Égypte mais les autres s’adressent à diverses nations dont la ruine est rappelée à l’occasion de celle de l’Égypte.
Cette seconde complainte décrit la descente aux enfers de l’Égypte et du collectif de ses rois, afin de bien souligner l’état d’impuissance auquel cette nation est désormais réduite (comparez Ésaïe 14.9-20). Comme le prophète parle au nom de Dieu, ses paroles déclenchent le jugement qu’il annonce (comparez Jérémie 1.9-10) et la complainte devient un hymne funèbre entonné pour l’ensemble du monde païen.
Dans l’Ancien Testament, le sépulcre terrestre et le Schéol sont souvent confondus parce que les anciens ne font guère de différence entre l’âme et le corps car l’un comme l’autre deviennent impuissants après la mort.
Versets 20-21
Je continue.
Voici qu’ils tomberont au milieu des victimes transpercées par l’épée. L’épée est déjà prête. Entraînez-la avec ses multitudes. Les plus vaillants héros, avec ceux qui, jadis, lui donnaient leur soutien, lui diront, ce jour-là, dans le séjour des morts : “ Les voilà descendus et les voilà couchés à côté des incirconcis transpercés par l’épée ! ” (Ézéchiel 32.20-21).
La scène est macabre. Les rois et leurs royaumes, jadis alliés à l’Égypte et qui sont déjà descendus dans le séjour des morts, lui souhaitent la bienvenue (Ésaïe 14.9).
Versets 22-23
Je continue en compressant.
Car là est couchée l’Assyrie et toute son armée autour de son tombeau, tous sont tombés blessés à mort sous les coups de l’épée. On a mis son tombeau tout au fond de la fosse, le voilà entouré de ses vaillants guerriers. Tous sont tombés, eux qui terrorisaient le monde des vivants (Ézéchiel 32.22-23).
Ici encore, le sépulcre terrestre est identifié au séjour des morts (Ézéchiel 32.19). L’Empire assyrien que le prophète a déjà utilisé comme exemple (Ézéchiel 31) est placé en tête de liste parce que c’est le plus puissant ennemi de l’Égypte.
Versets 24-25
Je continue.
Là est couché Élam et toute son armée entourant son tombeau. Tous sont tombés blessés à mort sous les coups de l’épée. Peuple d’incirconcis, les voilà descendus au séjour souterrain, eux qui terrorisaient le monde des vivants. Autour de son tombeau sont ses nombreux soldats. Et ils portent sur eux leur déshonneur avec tous ceux qui sont descendus dans la fosse (Ézéchiel 32.24-25).
Élam (Jérémie 49.34) est situé sur le versant du Zagros, la haute chaîne de montagnes qui borde l’est de la Mésopotamie. Au temps d’Abraham, Élam est un petit empire (Genèse 14.5, 9). Des découvertes archéologiques ont permis de retracer l’histoire de cette monarchie. Les Élamites se sont d’abord alliés avec les Mèdes et Babylone contre l’Assyrie puis, suite à un renversement d’alliance, ils se sont alliés aux Perses contre Babylone.
Versets 28-29
Je continue.
Toi aussi, pharaon, te voilà abattu au milieu des incirconcis. Oui, te voilà couché avec ceux qui ont péri par l’épée. Là sont Édom, ses rois et tous ses princes qui, malgré leur vaillance, se trouvent avec ceux que l’épée a tués (Ézéchiel 32.28-29).
Tous ces guerriers morts au combat sont des jeunes hommes dans la force de l’âge.
Verset 30
Je continue.
Là sont couchés aussi les seigneurs du septentrion, eux tous, et tous les Sidoniens, ils sont couchés, incirconcis avec ceux que l’épée a fait périr et ils portent sur eux leur déshonneur, avec tous ceux qui sont descendus dans la fosse (Ézéchiel 32.30).
Les seigneurs du septentrion sont les rois de Damas et de Syrie qui ont été vaincus par les Assyriens peu de temps avant le royaume israélite des X tribus du Nord (2Rois 16.9).
Versets 31-32
Je finis de lire le chapitre 32.
En les voyant, le pharaon pourra se consoler du sort de son peuple nombreux. Le pharaon et son armée périront par l’épée. Car je l’avais laissé répandre la terreur au monde des vivants, le voilà donc couché au milieu des incirconcis avec ceux que l’épée a fait périr. C’est là ce que déclare le Seigneur, l’Éternel (Ézéchiel 32.31-32).
Ainsi s’achève l’hymne funèbre prononcé sur l’Égypte qui est détruite par Babylone. En arrivant au séjour des morts, le pharaon se console de sa défaite en voyant tous les monarques semblables à lui qui l’ont précédé sur le trône de l’Égypte. Il s’agit du collectif des pharaons qui ont régné sur l’Égypte durant tout le temps où elle était un puissant empire.
Bien que ce chapitre parle beaucoup du séjour des morts, la prophétie d’Ézéchiel est une allégorie qui ne nous donne guère de renseignements sur cet endroit. Ce sont les auteurs du Nouveau Testament, et le Seigneur en particulier, qui nous renseignent sur ce qui se passe outre-tombe, et ce qu’ils disent donne la chair de poule, une très bonne raison d’accepter Jésus comme son Sauveur.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.