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23 juil. 2025

Ézéchiel 2.1 – 3.21

Chapitre 2

Introduction

Certaines professions sont à haut risque ; tout le monde sait que pilote d’essais est un métier plutôt dangereux ; le laveur de vitres d’un gratte-ciel a intérêt à s’assurer qu’il est bien amarré et celui qui travaille dans l’industrie chimique doit prendre des précautions particulières afin que sa préparation ne lui explose pas à la figure. Et puis il y a les prophètes de l’Éternel qui sont tous passés par de très mauvais moments.

Daniel a été jeté dans la fosse aux lions et si Dieu n’était pas intervenu il leur aurait servi de casse-croûte. Ézéchiel a eu le privilège d’être appelé au ministère prophétique, mais il va en pâtir parce qu’il doit parler aux Israélites exilés qui sont en rébellion contre leur Dieu.

Verset 1

Je commence de lire le second chapitre du livre d’Ézéchiel.

Il (Dieu) me dit : Fils d’homme, tiens-toi debout, car je vais te parler (Ézéchiel 2.1).

Quand Ézéchiel reçoit la vision de la gloire de Dieu, il tombe face contre terre (Ézéchiel 1.28). D’autres prophètes et l’apôtre Jean ont eu des expériences similaires.

L’Éternel appelle Ézéchiel : « Fils d’homme » 93 fois, alors que le prophète Daniel n’est désigné ainsi qu’une seule fois (Daniel 8.17). Ce titre met en évidence le fait qu’il est une simple créature, par opposition à la majesté du Créateur. Jésus aussi se donne le titre de « Fils de l’homme » presque 90 fois afin de souligner son humanité, son humiliation et ses souffrances en tant qu’homme.

Ici, « Fils d’homme » sert donc à établir un contraste entre le Créateur et sa créature, entre la faiblesse du prophète et la toute-puissance de l’Éternel, qui lui parle et qui veut se servir de lui pour venir en aide à son peuple exilé, affaibli et humilié. Dieu lui rappelle ainsi qu’il ne peut rien faire de lui-même, mais que la force dont il a besoin pour accomplir son ministère, lui vient de l’Éternel.

Ézéchiel devient donc le porte-parole de la puissance que Dieu se prépare à manifester dans le jugement imminent de son peuple, ainsi que dans son futur rétablissement.

Verset 2

Je continue.

Dès qu’il m’eut adressé ces mots, l’Esprit entra en moi et me fit tenir debout, et j’entendis celui qui me parlait (Ézéchiel 2.2).

Dieu ne donne pas seulement des ordres, mais aussi le pouvoir de lui obéir. Ce passage évoque l’œuvre spéciale et fréquente du Saint-Esprit sous le régime de l’Ancien Testament. Son rôle est de rendre quelqu’un capable d’accomplir la mission que Dieu lui confie.

À cette époque, et contrairement à ce qui se passe aujourd’hui, le Saint-Esprit n’établit pas une demeure permanente chez un croyant mais intervient dans la vie de certaines personnes d’une manière épisodique en vue d’un ministère spécifique.

Il faut en effet savoir que l’homme n’a pas en lui-même la capacité de servir Dieu. Moïse a dû faire un séjour de 40 ans dans le désert avant de se rendre compte qu’il ne pouvait pas, tout seul comme un grand, délivrer le peuple hébreu des griffes du pharaon. Il avait tellement bien appris la leçon que cette idée lui était complètement sortie de la tête et il vivait paisiblement à garder ses troupeaux. Alors quand l’Éternel convoque Moïse et lui donne son ordre de mission, il fait des pieds et des mains pour essayer de s’esquiver (Exode 3.11 ; 4.10, 13). Évidemment, il est finalement obligé d’obtempérer et il a fait d’une bande d’esclaves une nation qu’il a conduite dans le pays promis. Si Moïse a réussi, ce n’est pas parce qu’il est surdoué, mais bien plutôt parce que Dieu est avec lui dans tout ce qu’il entreprend.

Verset 3

Je continue le texte.

Il (Dieu) me dit : Fils d’homme, je t’envoie vers les Israélites, vers cette foule de rebelles qui se sont révoltés contre moi. Jusqu’à ce jour, eux et leurs ancêtres se sont soulevés contre moi (Ézéchiel 2.3).

« Foule rebelle » est littéralement « païens rebelles », un terme réservé aux non-Israélites. Mais si l’Éternel les appelle ainsi, c’est à cause de leur idolâtrie. Le peuple élu a tellement dégénéré que sur les plans spirituel et moral, il est au même niveau que les nations environnantes qui adorent toute une flopée de divinités et qui s’adonnent à des pratiques horribles.

Ce n’est pas la seule fois que Dieu rabaisse ainsi Israël ; le prophète Ésaïe appelle le peuple élu : « Sodome et Gomorrhe » (Ésaïe 1.10), et le prophète Osée lui donne le prénom de « pas mon peuple » (Osée 1.9 ; Lo-Ammi). Ézéchiel dit ici que les Israélites sont en révolte jusqu’à ce jour, ce qui signifie que l’exil du roi Yehoyakîn et des dix mille personnes qui représentaient la crème de Jérusalem, n’a pas amené le peuple à se repentir. D’ailleurs, tout au long du livre, Ézéchiel mentionne souvent la rébellion de toute la nation contre l’Éternel ; le moins qu’on puisse dire est que les Israélites ont la tête et surtout le cœur durs.

Ça me fait penser que dans ce qu’on appelle « la chrétienté », la plupart de ceux qui sont religieux ont la même attitude que les Israélites ; ils fréquentent peut-être un lieu de culte, mais dans leur cœur ils rejettent Jésus-Christ. Oh, ils ne le diront jamais ouvertement, mais dans la réalité ils l’ont remplacé par des rites et une certaine pratique morale, et vu qu’ils se trouvent très bien comme ils sont, ils refusent d’entendre qu’ils sont pécheurs et ont besoin d’un sauveur ; ça froisse leur sensibilité délicate.

Versets 4-5

Je continue le texte.

C’est vers ces gens à la tête dure et au cœur insensible (comparez Ésaïe 48.4) que je t’envoie pour que tu leur dises : Voici ce que déclare le Seigneur, l’Éternel. Alors, soit qu’ils écoutent, soit qu’ils refusent d’écouter car c’est une communauté rebelle ils sauront du moins qu’il y a un prophète au milieu d’eux (Ézéchiel 2.4-5).

« Ils sauront qu’il y a un prophète au milieu d’eux » est le pendant de « ils sauront que je suis l’Éternel ». Malgré la rébellion ouverte des Israélites, l’alliance que l’Éternel a conclue avec leurs ancêtres subsiste et c’est afin d’y demeurer fidèle qu’il leur envoie le prophète Ézéchiel. Même s’ils ne l’écoutent pas, quand les menaces qu’il prononcera s’accompliront, ils seront obligés de reconnaître qu’ils ont été avertis et ne pourront donc s’en prendre qu’à eux-mêmes.

Versets 6-7

Je continue.

Quant à toi, fils d’homme, ne les crains pas, et ne crains pas leurs paroles, bien que tu sois au milieu d’orties et de ronces et que tu habites avec des scorpions. Ne crains pas leurs paroles et ne tremble pas devant eux, car c’est une communauté rebelle. Tu leur transmettras donc mes paroles, soit qu’ils écoutent, soit qu’ils refusent d’écouter à cause de leur entêtement (Ézéchiel 2.6-7).

Tout comme il l’a fait lors de la vocation d’Ésaïe (Ésaïe 6.9-13) et de Jérémie (Jérémie 1.11-19), l’Éternel ne cache pas à Ézéchiel la difficulté de la tâche qui l’attend et les vives oppositions qu’il rencontrera. En effet, il va devoir adresser les censures divines à un peuple au caractère violent, hargneux et vindicatif. Ça va pas être tous les jours dimanche.

Versets 8-10

Je finis de lire le chapitre deux.

Et toi, fils d’homme, écoute ce que je te dis : Ne sois pas toi-même rebelle comme cette communauté rebelle ; ouvre ta bouche et mange ce que je te donne. Je regardai, et je vis une main tendue vers moi qui tenait un livre en forme de rouleau. Elle le déroula devant moi : il était couvert d’inscriptions au recto et au verso : c’étaient des plaintes, des lamentations et des cris de malheur (Ézéchiel 2.8-10).

Normalement on écrit que sur l’une des faces d’un parchemin, mais les péchés du peuple d’Israël sont si graves et leur jugement si sévère, qu’il culminera dans la destruction du royaume de Juda, de Jérusalem et du Temple. Ces malheurs inouïs engendreront des expressions de douleurs tellement nombreuses, que Dieu a eu besoin des deux faces du parchemin pour toutes les écrire.

Pendant tout ce temps, Jérémie annonce au peuple de Jérusalem la venue de ce châtiment depuis déjà longtemps, avec insistance et en pleurant ; il en a le cœur brisé, exprimant ainsi et aussi, la douleur de Dieu. Une première déportation a déjà eu lieu mais comme la ville et le Temple sont toujours debout, les Israélites se sont endurcis, et la langue mensongère des faux prophètes va bon train. Ils disent que l’Éternel va bientôt intervenir et que les exilés rentreront chez eux. Jérémie est toujours à pied d’œuvre à Jérusalem, à combattre ces faux prophètes, tandis qu’en Babylonie, Ézéchiel annonce aux exilés le jugement à venir.

Chapitre 3

Versets 1-2

Je commence de lire le chapitre trois.

Celui qui me parlait me dit : Fils d’homme, mange ce qui t’est présenté, avale ce rouleau, puis va parler à la communauté d’Israël. J’ouvris la bouche et il me fit manger le rouleau (Ézéchiel 3.1-2).

Ézéchiel doit assimiler la Parole de Dieu qui lui est révélée, c’est à dire à faire sien le contenu du message qu’il doit proclamer à son peuple. Cette scène est une vision alors que le prophète est en état de transe ; il n’a donc pas dévoré un parchemin à belles dents. Ce passage fait penser aux paroles de Jésus quand il dit :

Vraiment, je vous l’assure : celui qui croit (en moi) a la vie éternelle, car je suis le pain qui donne la vie. C’est moi qui suis le pain vivant descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain-là, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai pour que le monde vive, c’est mon propre corps (Jean 6.47, 48, 51).

Jésus veut dire par là que la vie éternelle est donnée à celui qui assimile et fait sien son message et sa personne. Il s’agit d’une foi en lui intime et très personnelle.

Verset 3

Je continue le texte.

Puis il me dit : Fils d’homme, nourris ton corps et remplis ton ventre de ce rouleau que je te donne. Je le mangeai donc et, dans ma bouche, il fut doux comme du miel (Ézéchiel 3.3).

Il est doux de recevoir une révélation et de se trouver sous l’action de l’Esprit divin. Toutefois, Ézéchiel expérimentera aussi l’amertume due à ce message de jugement et à la rébellion de son peuple. Dans le livre de l’Apocalypse (10.9,10), on lit que l’apôtre Jean a fait la même expérience.

Versets 4-7

Je continue.

Il ajouta : Fils d’homme, va, rends-toi auprès des Israélites et communique-leur mes paroles. Car ce n’est pas vers un peuple qui parle une langue difficile et inintelligible que tu es envoyé, mais vers la communauté d’Israël. Si je t’envoyais vers de nombreux peuples à la langue difficile et inintelligible dont tu ne comprendrais pas les paroles, eux ils t’écouteraient. Mais la communauté d’Israël vers laquelle je t’envoie ne voudra pas t’écouter, car ils ne veulent pas m’écouter. En effet, tous ces Israélites sont des gens à la tête dure et au cœur insensible (Ézéchiel 3.4-7).

En gros, Dieu dit : « Je t’envoie non vers un peuple qui ne peut pas, mais qui ne veut pas t’écouter ». La difficulté du ministère d’Ézéchiel n’est pas dû à des circonstances externes qu’il est souvent possible de surmonter, comme apprendre une langue étrangère par exemple ; le problème et il est de taille, auquel le prophète est confronté est de nature morale ; les Israélites ne veulent pas l’écouter parce qu’ils refusent d’obéir à Dieu.

Versets 8-9

Je continue.

Eh bien, je vais te donner un visage aussi obstiné que le leur et un front aussi résolu que le leur. Je vais rendre ton front aussi dur que le diamant, plus dur que le roc. Ne les crains donc pas et ne tremble pas en leur présence, bien que ce soit une communauté de rebelles (Ézéchiel 3.8-9).

Littéralement, le texte dit : « J’ai rendu ton front fort comme le diamant ». Le mot « fort » est la racine du nom Ézéchiel qui veut dire « Dieu fortifie ». Dieu dit donc à son prophète : « Je te rendrai aussi obstiné dans la fidélité à ton mandat qu’ils sont obstinés dans leur rébellion » (comparez Ésaïe 50.7 ; Jérémie 1.18).

Ézéchiel est d’un tempérament plus fort que ne l’est Jérémie qui lui, a le cœur tendre et la larme facile.

Versets 10-12

Je continue.

Puis il ajouta : Fils d’homme, écoute attentivement tout ce que vais te dire et prends-le bien à cœur. Puis va te rendre auprès de tes compatriotes déportés, et qu’ils t’écoutent ou qu’ils refusent de t’écouter dis-leur : Voici ce que déclare le Seigneur, l’Éternel. Alors l’Esprit me souleva et j’entendis derrière moi une grande clameur : Louée soit la gloire de l’Éternel, du lieu où elle demeure (Ézéchiel 3.10-12).

Ézéchiel reçoit cette vision dans un endroit solitaire au bord du fleuve Kebar (Ézéchiel 3.23), et son extase (Ézéchiel 1.3) ne cesse que quand il est ramené par l’Esprit de Dieu auprès de son peuple. Les louanges exprimées rappellent celles des anges qui lors de la naissance du Sauveur ont proclamé :

Gloire à Dieu au plus haut des cieux ! Et paix sur la terre aux hommes qu’il aime (Luc 2.14).

Les paroles qu’Ézéchiel entend forment un contraste saisissant entre la sphère sainte où retentissent ces voix angéliques, et le triste état du peuple d’Israël où le prophète doit maintenant retourner. Sa participation à l’adoration du culte céleste est sans nul doute un puissant encouragement, un coup de fouet en quelque sorte, qui lui donne le courage dont il a besoin pour commencer son ministère.

Versets 13-14

Je continue.

Je perçus aussi le bruit que faisaient les ailes des êtres vivants en battant l’une contre l’autre, et en même temps celui des roues, et la grande clameur. Alors l’Esprit me souleva de terre et m’emporta. Je partis, le cœur plein d’amertume et d’indignation, tandis que la main de l’Éternel agissait sur moi avec force (Ézéchiel 3.13-14).

L’impression pénible que le prophète ressent provient du contraste violent entre la présence de Dieu qu’il vient de quitter, et son état présent d’exilé, surtout qu’il partage les sentiments de Dieu au sujet du peuple rebelle et fait sienne sa colère.

La forte poigne de l’Éternel sous-entend que la scène céleste est terminée et qu’il est grand temps pour Ézéchiel de revenir dans le présent et de se mettre à pied d’œuvre. Le privilège d’avoir vu la gloire de Dieu et entendu le chant des anges lui confère une responsabilité plus grande encore.

Verset 15

Je continue.

J’arrivai ainsi auprès des exilés, à Tel-Aviv, chez ceux qui habitaient sur les bords du fleuve Kebar, car c’est là qu’ils demeuraient. Je restai là sept jours, hébété, au milieu d’eux (Ézéchiel 3.15).

Ézéchiel a profondément été marqué par la vision qu’il a eue, alors son retour sur terre avec ses tristes réalités est particulièrement difficile. De plus, il appréhende la tâche qui l’attend et on le comprend.

« Sept jours » correspond au temps d’investiture des prêtres selon la loi de Moïse (Lévitique 8.33-35).

Versets 16-17

Je continue.

Au bout de ces sept jours, l’Éternel m’adressa la parole en ces termes : Fils d’homme, j’ai fait de toi une sentinelle pour la communauté d’Israël. Quand tu entendras une parole de ma bouche, tu les avertiras de ma part (Ézéchiel 3.16-17).

Les prophètes authentiques qui transmettent les messages de l’Éternel au peuple et l’avertissent du jugement qui le menace, peuvent à juste titre être comparés à des sentinelles.

Du temps où les villes sont entourées de remparts, ceux qui montent la garde assurent la sécurité des habitants ce qui est un rôle particulièrement important. La nuit, les portes sont fermées et à l’époque féodale, on remonte également le pont-levis. Ensuite, les sentinelles se postent sur la partie la plus élevée des remparts où ils effectuent des rondes jusqu’au lever du jour. Pendant tout le temps de leur garde, ils scrutent l’horizon et ils écoutent tous les bruits, étant à l’affût de la moindre anomalie annonciatrice d’un danger.

Ézéchiel est une sentinelle spirituelle, mais il n’a pas une obligation de résultat, il doit seulement rester fidèle dans l’annonce de la Parole de Dieu.

Versets 18-19

Je continue.

Quand je dirai au coupable : “ Tu vas mourir ”, si tu ne l’avertis pas, si tu ne parles pas pour avertir ce coupable et lui demander d’abandonner sa mauvaise conduite pour obtenir la vie sauve, alors, certes, ce coupable mourra à cause de sa faute, mais je te demanderai compte de sa mort. Si, par contre, tu as averti le coupable et qu’il ne se détourne pas de sa méchanceté ni de sa conduite coupable, il mourra pour sa faute, mais toi, tu seras déchargé de ta responsabilité (Ézéchiel 3.18-19).

Une sentinelle avertit du danger ceux qui sont sous sa responsabilité, mais ce qu’ils en font ne dépend pas de lui. La mission du prophète est de prévenir les pécheurs du jugement qui les guette de manière à ce qu’ils se repentent et changent leur façon de vivre. C’est ce que Dieu lui demande car il n’est pas responsable de la conduite qu’adoptent les Israélites. Mais s’il ne s’acquitte pas de sa tâche de sentinelle, alors il se rend coupable à l’égard de ceux qui mourront à cause de leurs fautes. Chacun devra répondre personnellement de ses actions, car Dieu le traitera comme une personne morale responsable et non pas comme faisant partie d’un groupe irresponsable. Cette nouvelle conception est révolutionnaire et marque un progrès significatif dans le processus de la révélation.

Cela dit, tous ceux qui font confiance à Jésus-Christ ont une responsabilité vis-à-vis des non-croyants ; ils doivent les informer que Dieu est en colère contre eux et qu’ils seront jugés pour leurs péchés à moins qu’ils n’acceptent Jésus comme leur Sauveur, sachant qu’il n’existe aucun autre refuge que lui. Cette vérité s’applique à tous les êtres humains où qu’ils vivent et quelle que soit leur culture ou religion. Le livre des Actes rapporte qu’en parlant de Jésus, l’apôtre Pierre a déclaré :

Le salut ne se trouve en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés (Actes 4.12 ; SER).

Versets 20-21

Je continue le texte.

De même, si un homme juste se détourne de sa conduite juste pour faire le mal, parce que j’aurai placé quelque occasion de chute devant lui, et s’il meurt pour n’avoir pas été averti, certes, c’est à cause de sa faute qu’il mourra, et l’on ne tiendra pas compte de sa conduite juste du passé, mais je te demanderai compte de sa mort. Mais si tu as averti l’homme juste pour qu’il ne commette pas de faute, et qu’effectivement il n’en commette pas, alors il vivra pour avoir entendu tes avertissements et toi, tu seras déchargé de toute responsabilité (Ézéchiel 3.20-21).

Ici encore, l’accent du passage porte sur la responsabilité du prophète d’avertir le pécheur. Si un Israélite a été fidèle à l’Éternel toute sa vie et qu’un jour il dévie du droit chemin, il annule toutes les années passées où il a marché droit. S’il est averti et revient de sa mauvaise conduite, tout rentre dans l’ordre. Mais si le prophète ne l’avertit pas, il sera puni tandis que le pécheur mourra.

Aujourd’hui, nous sommes sous le régime de la grâce et déclarés justes par la foi en Jésus-Christ. Dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul écrit :

Si quelqu’un n’accomplit pas d’œuvre mais place sa confiance en Dieu qui déclare justes les pécheurs, Dieu le déclare juste en portant sa foi à son crédit (Romains 4.5).

Un vrai croyant peut facilement tomber dans le péché ; cependant il ne restera pas dans son fumier parce que sa puanteur le dégoûtera. Dans sa première épître, l’apôtre Jean écrit :

Celui qui est né de Dieu ne s’adonne pas au péché, car la vie qui vient de Dieu a été implantée en lui et demeure en lui. Il ne peut pas continuer à pécher, puisqu’il est né de Dieu (1Jean 3.9).

Dieu n’aime pas les squelettes qui traînent dans les placards. Pour cette raison, il éprouve les cœurs afin que ce qui est caché dans la vie de quelqu’un qui se dit croyant soit manifesté au grand jour. S’il nourrit en lui des penchants coupables, Dieu arrange les circonstances afin qu’il soit soumis à la tentation. Alors, soit il la surmonte, soit il y succombe franchement et le masque tombe.

Dans le contexte d’une assemblée chrétienne, si l’un des membres tombe dans le péché, les autres croyants qui le côtoient et le connaissent sont responsables de l’avertir qu’il est en danger d’être jugé. S’ils ne le font pas, ils se rendent coupables à son égard et vis-à-vis de Dieu, car devant lui, nous sommes tous des pécheurs solidaires les uns les autres.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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