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24 juil. 2025

Ézéchiel 3.2 – 5.17

Chapitre 3

Versets 22-23

Presque tout le monde reconnaît que jurer avec le nom de Dieu c’est mal faire. Par contre, ces mêmes gens prendront son nom très librement avec des : « Oh mon Dieu ! ou le : Bon Dieu ceci et le : Bon Dieu cela ». C’est tellement répandu que personne n’y prête attention. Mais qu’on ne s’y méprenne ! Dieu, lui le remarque et il n’apprécie pas du tout qu’on le mélange à nos petites affaires minables parce que son nom est grand, il est saint et sa gloire incommensurable comme l’attestent tous les auteurs sacrés et surtout les prophètes. Ézéchiel par exemple voit plusieurs fois la gloire de Dieu durant son ministère. Je continue de lire dans le chapitre trois du livre d’Ézéchiel.

La main de l’Éternel fut encore sur moi en ce lieu, et il me dit : Lève-toi, sors vers la vallée, et là je te parlerai. Je me levai donc et je sortis vers la vallée. Et voici que la gloire de l’Éternel se tenait là, identique à la gloire que j’avais contemplée près du fleuve Kebar. Alors je tombai la face contre terre (Ézéchiel 3.22-23).

Ézéchiel a déjà donné une description détaillée de la gloire de Dieu qui est fantasmagorique, c’est le moins qu’on puisse dire. Le roi David définit la gloire de Dieu en termes qui nous sont plus accessibles dans le psaume 8, quand il écrit :

Éternel, notre Seigneur, que ta gloire est admirable sur la terre tout entière ! Au-dessus du ciel, on célèbre ta splendeur. – Tous les cieux proclament combien Dieu est glorieux, l’étendue céleste publie l’œuvre de ses mains (Psaumes 8.2 ; 19.2).

La beauté, la puissance et la complexité qu’on rencontre partout dans l’univers crient la gloire de Dieu. Le prophète Ésaïe, quant à lui, voit venir l’Éternel revêtu « d’habits écarlates, drapé avec splendeur, et qui s’avance fièrement dans l’éclat de sa force » (Ésaïe 63.1). Et puis qu’on l’accepte ou pas, la création de l’homme est le chef-d’œuvre de Dieu. Pour les scientifiques par contre, notre origine est moins noble. Quand j’étais encore sur les bancs de l’école, j’ai appris que je descendais du singe. Depuis on a évolué, mais je ne sais pas trop dans quel sens puisque j’ai récemment lu que nous avons beaucoup de points communs avec les mycoses, ces champignons microscopiques. Dans son épître aux Romains, Paul écrit :

Depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité se voient dans ses œuvres quand on y réfléchit. Les hommes n’ont donc aucune excuse, car alors qu’ils connaissent Dieu, ils ont refusé de lui rendre l’honneur que l’on doit à Dieu et de lui exprimer leur reconnaissance. Ils se sont égarés dans des raisonnements absurdes et leur pensée dépourvue d’intelligence s’est trouvée obscurcie. Ils se prétendent intelligents, mais ils sont devenus fous (Romains 1.20-22).

Versets 24-25

Je continue le texte d’Ézéchiel.

Mais l’Esprit entra en moi et me fit tenir debout. Il me parla et me dit : Va t’enfermer dans ta maison. Or, fils d’homme, on viendra te mettre des cordes pour te ligoter, de sorte que tu ne pourras plus sortir au milieu de tes compatriotes (Ézéchiel 3.24-25).

Il ne s’agit pas de cordes au sens littéral du mot, mais de contraintes psychologiques et spirituelles que l’Éternel impose à Ézéchiel afin de limiter ses sorties et ses prédications. Il n’est donc pas libre de prêcher où et quand il veut. Cette réclusion signifie que Dieu rejette son peuple pendant tout le temps de sa captivité.

Versets 26-27

Je finis le chapitre trois.

Je collerai ta langue à ton palais et tu seras muet ; ainsi tu cesseras d’intercéder pour eux, car c’est un peuple rebelle. Mais quand je te parlerai, je t’ouvrirai la bouche. Alors tu leur diras : “ Voici ce que déclare le Seigneur, l’Éternel : Celui qui veut écouter, qu’il écoute, et celui qui refuse d’écouter, qu’il n’écoute pas car c’est une communauté rebelle ” (Ézéchiel 3.26-27).

Tout comme Jérémie (17.16), Ézéchiel reçoit l’ordre de ne pas intercéder pour le peuple, ni évidemment de consulter l’Éternel pour lui, des rôles qui sont normalement assumés par les prophètes. Ézéchiel ne peut parler que lorsque Dieu le lui ordonne (2.7) et les Israélites qui veulent connaître la Parole de Dieu doivent se rendre dans sa maison pour l’écouter s’il parle, ou pour observer ses mimes prophétiques.

Chapitre 4

Versets 1-2

Nous arrivons au chapitre quatre dans lequel Ézéchiel, toujours par des mimes prophétiques, annonce le siège de Jérusalem, la prise de la ville et l’exil du peuple. Le prophète joue tantôt le rôle d’assiégeant, tantôt celui d’assiégé. Je commence de lire ce chapitre.

Et maintenant, fils d’homme, prends une brique, pose-la devant toi et grave dessus le dessin d’une ville : Jérusalem. Ensuite, tu mettras le siège devant elle ; tu construiras contre elle des terrassements, tu élèveras contre elle des terrasses de siège, tu construiras des campements en face d’elle, et tu disposeras tout autour d’elle des machines de guerre (Ézéchiel 4.1-2).

Les briques à bâtir servent aussi de support pour dessiner ou écrire avec un stylet. Quand elles ont encore la consistance de la pâte à modeler, on y grave des signes puis on les cuit pour conserver l’écrit. On a retrouvé des milliers de briques de ce genre à Ninive et à Babylone.

Ézéchiel doit réaliser plusieurs actes symboliques destinés à attirer l’attention de ses contemporains et à leur transmettre un message de l’Éternel. Il travaille avec une pâte encore molle sur laquelle il dessine ce qu’il veut, et qu’il a peut-être aussi utilisée pour fabriquer divers objets en miniature afin de bien représenter à quoi ressemblera le siège de Jérusalem.

Ici, Ézéchiel est l’assiégeant pour montrer que l’Éternel dont il est le serviteur, est le véritable auteur de cette attaque contre la ville sainte.

Verset 3

Je continue.

Puis tu prendras une plaque de fer, tu la disposeras comme un mur de fer entre toi et la ville, et tu tourneras ta face contre elle. La ville sera en état de siège, et c’est toi qui l’assiégeras. Tout cela devra servir de signe à la communauté d’Israël (Ézéchiel 4.3).

La plaque de fer est une sorte de poêle à frire qui représente les fortifications dressées par les Babyloniens contre la ville assiégée qu’il a représentée. Cette image signifie que rien ni personne ne peut arrêter ce malheur et secourir Jérusalem dont la ruine est résolue et inévitable.

Versets 4-6

Je continue.

Couche-toi ensuite sur ton côté gauche ; étant sur ce côté, tu prendras sur toi le péché de la communauté d’Israël. Tu porteras leur péché autant de jours que tu seras couché sur ce côté-là. Je te fixe moi-même un nombre de jours équivalent au nombre d’années durant lesquelles le royaume d’Israël a péché, c’est-à-dire trois cent quatre-vingt-dix jours ; ainsi, tu porteras le péché de la communauté d’Israël. Après la fin de cette période, tu te coucheras cette fois sur le côté droit, et tu porteras le péché du royaume de Juda pendant quarante jours. Je t’impose un jour pour chaque année où il a péché (Ézéchiel 4.4-6).

« Prendre ou porter le péché » signifie en subir le châtiment et c’est ce que fait Ézéchiel mais de façon symbolique bien sûr. Dans les Écritures, le côté droit est considéré comme possédant une dignité supérieure au côté gauche (comparez Genèse 48.13-18 ; Ecclésiaste 10.2 ; SER). Voilà pourquoi le premier représente Juda et le second, le royaume des 10 tribus du Nord. Quand ce dernier fut conquis par les Assyriens (722 avant J-C), beaucoup trouvèrent refuge chez leurs frères du sud où ils furent assimilés au royaume de Juda.

Chaque jour représentant une année, les 390 jours correspondent en gros à la période qui va de l’infidélité du roi Salomon à la destruction de Jérusalem. Quant aux 40 jours pour Juda, ce chiffre est plutôt symbolique car dans les Écritures, le chiffre 40 représente l’épreuve ou le jugement. Par exemple, Jésus a jeûné 40 jours dans le désert où il fut tenté par le diable, et les pérégrinations des Hébreux dans le désert ont duré 40 ans (Ézéchiel 20.35-36 ; Nombres 14.32-34). En ajoutant 390 à 40 on obtient 430 qui, assez curieusement, correspond au temps d’esclavage du peuple hébreu en Égypte (Exode 12.40).

Versets 7-8

Je continue le texte.

Tu tourneras ta face et ton bras nu contre Jérusalem assiégée et tu prophétiseras contre elle. Je vais te lier avec des cordes pour que tu ne puisses pas te tourner d’un côté sur l’autre, jusqu’à ce que tu aies achevé ta période de siège (Ézéchiel 4.7-8).

Chaque jour Ézéchiel prophétise contre Jérusalem tout en adoptant une attitude menaçante contre elle. Puis après s’être couché sur un côté pendant quelques heures, il entre dans un état hypnotique de relaxation totale qui lui permet de rester cloué sur sa paillasse sans bouger et sans être mal à l’aise.

Verset 9

Je continue.

Et maintenant, prends du blé, de l’orge, des fèves, des lentilles, du millet et de l’épeautre, mets le tout dans un même récipient et fais-en ta nourriture. C’est là ce que tu mangeras tout au long des trois cent quatre-vingt-dix jours où tu seras couché sur le côté (Ézéchiel 4.9).

C’est le troisième signe prophétique. Les galettes de pain sont généralement confectionnées avec de la farine de froment. Les cinq autres espèces de grains mentionnées ne sont utilisées qu’en période de disette.

Le sens de ce passage est évident : Israël en état de siège puis déporté est réduit à la misère ce qui l’oblige à se nourrir de tout ce qui est comestible, appétissant ou pas.

Versets 10-11

Je continue.

Ta ration journalière de nourriture sera de vingt sicles, environ 320 grammes (328) et tu en consommeras de temps en temps. L’eau te sera mesurée à un sixième de hin par jour ; soit un peu moins d’un litre (83 cl), tu en boiras de temps en temps (Ézéchiel 4.10-11 ; Autre).

320 grammes de nourriture par jour ça fait pas beaucoup, même dans les pays chauds où on mange moins que sous nos tropiques. À peine un litre d’eau par jour quand il fait une chaleur accablante, c’est une recette pour se déshydrater. Ces portions réduites indiquent un temps de sévère pénurie dû au jugement de Dieu.

Versets 12-13

Je continue.

Tu prendras ta nourriture sous forme de galettes d’orge que tu cuiras devant tout le monde sur un feu alimenté avec des excréments humains. Et l’Éternel ajouta : C’est ainsi que les Israélites mangeront leur pain impur, au milieu des nations où je les chasserai (Ézéchiel 4.12-13).

En Orient, on fait généralement cuire le pain sur des pierres brûlantes (1Rois 19.6) et lorsqu’il n’y a pas de bois disponible, on utilise pour combustible des crottes de bétail séchées. Mais Dieu parle ici d’excréments humains, ce qui est particulièrement repoussant surtout pour Ézéchiel qui est prêtre, car selon la Loi, les excréments sont considérés comme extrêmement impurs et celui qui les touche devient lui-même impur.

Versets 14-15

Je continue.

Je m’écriai : Ah ! Seigneur Éternel, depuis mon enfance jusqu’à ce jour, je ne me suis jamais souillé en mangeant d’une bête crevée ou déchirée par un fauve, et aucune viande impure n’a pénétré dans ma bouche (SEM). Il me répondit : Voici, je te donne des excréments de bœuf au lieu d’excréments humains, et tu feras ton pain dessus (Ézéchiel 4.14-15 ; LSG).

Voltaire s’est moqué de ce passage en prétendant que Dieu avait ordonné à Ézéchiel de manger des excréments, mais il s’est couvert de ridicule parce qu’il a négligé de lire le mot « dessus » à la fin du verset. « Tu feras (cuire) ton pain dessus ».

De toute façon, Dieu tient compte de la sensibilité de son prophète en l’autorisant à utiliser de la bouse, qui est encore le combustible que les bédouins emploient aujourd’hui. Les prêtres fidèles à l’Éternel n’étaient pas capables de concevoir que Dieu qui a donné la Loi puisse la changer à son gré à tout moment. En fait, le livre des Actes (10.15) rapporte que même l’apôtre Pierre a eu beaucoup de mal à l’accepter.

Versets 16-17

Je finis de lire le chapitre quatre du livre d’Ézéchiel.

Il me dit encore : Fils d’homme, je vais supprimer toute réserve de pain dans Jérusalem. Ses habitants mangeront dans l’angoisse du pain strictement rationné et ils boiront dans la détresse de l’eau en quantité mesurée. Ils manqueront de pain et d’eau, ils seront tous ensemble épouvantés et ils dépériront à cause de leur péché (Ézéchiel 4.16-17).

Ces menaces décrivent la détresse des habitants pendant le siège de Jérusalem, détresse qui sera suivie de l’exil (comparez Lévitique 26.26).

Chapitre 5

Verset 1

Nous arrivons maintenant au chapitre 5 et à un nouveau mime prophétique. Je commence à le lire.

Écoute, fils d’homme, prends une épée affilée et sers-t’en comme d’un rasoir : rase-toi la tête et la barbe. Prends ensuite une balance et fais plusieurs parts des poils et des cheveux que tu auras coupés (Ézéchiel 5.1).

Se raser tête et barbe est un signe de catastrophe, de déshonneur et de deuil. Ézéchiel représente le peuple et l’action du rasoir sur sa personne décrit le châtiment de Dieu sur les habitants de Jérusalem.

La balance symbolise la justice de Dieu qui assigne à chacun le jugement qu’il mérite.

Verset 2

Je continue.

Quand le temps du siège sera révolu, tu en brûleras un tiers dans le feu au milieu de la ville. Tu prendras un second tiers et tu le frapperas de ton épée tout autour de la ville. Enfin, tu disperseras le dernier tiers au vent, et moi je les poursuivrai de mon épée (Ézéchiel 5.2).

L’explication de cette prophétie mimée est précisée plus loin. Je la lis :

Un tiers des habitants de la ville mourra de la peste ou périra de faim dans vos murs. Un autre tiers tombera, frappé par l’épée aux alentours de la ville, et le dernier tiers, je le disperserai à tout vent, et je le poursuivrai avec l’épée (Ézéchiel 5.12).

Un tiers des habitants de Jérusalem périra dans la ville, un autre tiers sera massacré dans les campagnes et le troisième partira en captivité. Mais une partie de ce dernier tiers sera également tuée.

Versets 3-4

Je continue.

Cependant, tu prélèveras une petite quantité de ces cheveux et tu les serreras dans les poches de ton manteau. De ce reste, tu prendras encore une partie que tu jetteras dans le feu pour les brûler. La flamme qui en jaillira s’étendra à toute la communauté d’Israël (Ézéchiel 5.3-4).

La petite quantité de cheveux représente le petit reste du peuple purifié par la destruction du royaume de Juda ; il sera conservé puis ramené au pays après l’exil. Mais ces Israélites à nouveau installés en Palestine devront passer par un second baptême du feu, un jugement postérieur à l’exil qui s’étendra à toute la nation (comparez Ésaïe 6.13).

Verset 5

Je continue.

Voici ce que déclare le Seigneur, l’Éternel : Voilà Jérusalem ; je l’avais placée au milieu des nations, avec de vastes contrées autour d’elle (Ézéchiel 5.5).

Jérusalem est le centre du monde par sa position et ses privilèges, ce qui fait que son iniquité qui dépasse celle des autres nations n’en est que plus odieuse. En effet, géographiquement, la ville sainte est située au centre du monde antique, aux portes de l’Asie, de l’Afrique et de l’Europe. Spirituellement, Jérusalem aurait dû être un foyer de bénédiction pour toutes les nations.

Versets 6-8

Je continue.

Mais elle s’est révoltée contre mes commandements avec plus de perversité que les autres nations, elle a violé mes lois plus que les pays qui l’entourent, car ses habitants ont méprisé mes commandements, et n’ont pas suivi mes lois. C’est pourquoi le Seigneur, l’Éternel, déclare : Parce que vous avez été plus rebelles que les nations qui vous entourent, que vous n’avez ni obéi à mes lois, ni appliqué mes commandements, que vous n’avez même pas agi selon le droit des peuples qui vous entourent, à cause de cela, moi, le Seigneur, l’Éternel, je vous dis : Je vais me tourner contre vous. J’exécuterai au milieu de vous ma sentence sous les yeux des nations (Ézéchiel 5.6-8).

Au lieu d’être un modèle de sainteté pour les autres peuples, Jérusalem a été pour eux un objet de scandale. Comme les nations païennes ne connaissent ni le vrai Dieu ni sa Loi, quand ils font le mal ils ne sont pas en révolte ouverte contre lui, mais le peuple élu s’est rebellé contre l’Éternel en toute connaissance de cause.

À partir du moment où il s’est détourné de la loi de Moïse, Israël est sans loi tandis que les nations païennes, elles au moins suivent leurs propres lois, et de plus, elles restent fidèles à leurs fausses divinités alors qu’Israël a abandonné le vrai Dieu pour servir les idoles des peuples étrangers (comparez Jérémie 2.10-11). Il s’en suit que Dieu va payer de retour son peuple sous les yeux des nations pour venger sa sainteté bafouée.

Verset 9

Je continue.

À cause de toutes vos abominations, j’agirai contre vous comme je ne l’ai jamais fait et comme je ne le ferai plus jamais (Ézéchiel 5.9).

La destruction opérée par les Babyloniens est la seule dans les annales d’Israël en tant que peuple de Dieu, car après la mort et la résurrection du Christ, le peuple de Dieu n’est plus Israël mais l’Église.

Verset 10

Je continue.

Ainsi, au milieu de vous, des pères dévoreront leurs propres fils et des fils mangeront leurs pères ; j’exécuterai mon jugement contre vous et je disperserai à tout vent ce qui restera de vous (Ézéchiel 5.10).

On trouve une partie de cette malédiction dans le livre de la Loi (Lévitique 26.29 ; Deutéronome 28.53 ; Jérémie 19.9 ; Lamentations 2.20 ; 4.10) ; mais ici, elle est aggravée par une précision nouvelle et particulièrement horrible : « des fils dévorant leur père ».

Verset 11

Je continue.

C’est pourquoi, aussi vrai que je suis vivant, déclare le Seigneur, l’Éternel : puisque vous avez souillé mon sanctuaire par toutes vos idoles répugnantes et abominables, je passerai le rasoir sur vous, sans un regard de pitié, et j’agirai sans ménagement (Ézéchiel 5.11).

Parce que Jérusalem possède un Temple entièrement consacré à l’Éternel, les idolâtries commises dans le pays souillent Dieu ; combien plus les outrages à la sainteté du sanctuaire lui-même ! À lire toutes ces paroles de jugement, on se rend bien compte de la culpabilité démesurée d’Israël.

Verset 13

Je continue.

Je donnerai libre cours à ma colère et je ferai peser mon courroux sur eux. Je leur ferai payer leur trahison, et quand j’aurai donné libre cours à ma colère, ils reconnaîtront que moi, l’Éternel, j’ai parlé, parce que je ne transige pas avec leur infidélité (Ézéchiel 5.13).

L’expression « ils reconnaîtront que moi, l’Éternel, j’ai parlé » revient souvent dans le livre. Comme le peuple refuse d’écouter l’Éternel, c’est par des châtiments qu’il se fait entendre.

Versets 14-17

Je finis de lire le chapitre cinq.

Je te réduirai à l’état de ruine, Jérusalem, et tu porteras le déshonneur parmi toutes les nations qui t’entourent ainsi qu’aux yeux de tous les gens qui passeront par là. Tu seras dans la honte, on te couvrira de sarcasmes et tu constitueras un avertissement pour les peuples qui t’entourent, ils regarderont vers toi avec effroi quand j’aurai exécuté mes jugements contre toi dans ma colère et mon indignation, quand je t’aurai châtiée dans ma colère. Moi, l’Éternel, j’ai parlé ! Je vais décocher contre vous les flèches mauvaises et mortelles de la famine pour vous exterminer. Je rendrai cette famine encore plus implacable et je détruirai toutes vos réserves de pain. J’enverrai contre vous, en plus de la famine, des bêtes féroces qui vous raviront vos enfants ; la peste et le carnage passeront au milieu de vous, et j’enverrai l’épée contre vous. Moi, l’Éternel, j’ai parlé (Ézéchiel 5.14-17).

Beaucoup de ces images sont empruntées aux malédictions énoncées dans les livres de la Loi (Lévitique 26.22 ; Deutéronome 32). La famine est mentionnée plusieurs fois parce qu’effectivement, les Israélites en ont beaucoup souffert, non seulement pendant le siège mais aussi après.

Cette destruction de Jérusalem et du royaume de Juda doit nous rappeler que les jugements de Dieu sont une réalité. Si vous ne l’avez pas encore fait, dans sa seconde épître aux Corinthiens (6.1,2 ; LSG), Paul écrit : « nous vous exhortons à ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain. En effet, Dieu déclare dans l’Écriture. Au moment favorable, j’ai répondu à ton appel, et au jour du salut, je suis venu à ton secours (comparez Ésaïe 49.8). Or, c’est maintenant, le moment tout à fait favorable ; c’est aujourd’hui, le jour du salut ».

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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