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26 févr. 2025

Esaïe 7.1-12

Chapitre 7

Introduction

On a l’habitude d’entendre dire : « tel père tel fils. » Pour ma part, j’ai pris conscience que dans un certain nombre de domaines, j’agis comme mon père et dans d’autres comme ma mère, alors en fin de compte, je ne suis pas très différent de mes parents. C’est très logique, me direz-vous. Pourtant, les exceptions qui confirment la règle, comme on dit, peuvent être de taille ; les exemples ne manquent pas dans la vie courante et on en trouve aussi dans les Écritures.

Le long ministère du prophète Ésaïe chapeaute les règnes de quatre rois de Juda : Ozias, Yotam, Ahaz et Ézéchias. Le premier, Ozias, est un bon roi comme d’ailleurs Amatsia, son père, et Yotam son fils. Mais curieusement, Ahaz, le troisième, c’est-à-dire le petit fils d’Ozias, est ignoble. Par contre, Ézéchias, le quatrième et le fils de l’abject Ahaz, est un très bon roi. Malheureusement, le suivant, Manassé, le fils d’Ézéchias et petit-fils du roi ignoble Ahaz, est le plus exécrable de tous. « Tel père tel fils » ne se vérifie donc pas aussi souvent qu’on croit.

Verset 1

Je commence maintenant de lire le chapitre 7 du livre d’Ésaïe.

Sous le règne d’Ahaz, fils de Yotam et petit-fils d’Ozias, roi de Juda, Retsîn, roi de Syrie, se mit en campagne avec Péqah, fils de Remaliahou, roi d’Israël, contre Jérusalem pour l’attaquer. Mais ils ne purent la vaincre (Ésaïe 7.1).

Je vais situer tous les personnages cités par le prophète ainsi que ces événements qui comprennent plusieurs campagnes militaires. Il faut dire que c’est assez compliqué et pour y voir clair, il est nécessaire de faire plusieurs recoupements de différents textes tirés des seconds livres des Rois et des Chroniques qui font partie des écrits historiques de l’Ancien Testament.

Les circonstances tragiques décrites par Ésaïe ont lieu en l’an 734 av. J-C, au début du règne du roi Ahaz. Le chapitre précédent a décrit la vision de la majesté et de la sainteté de l’Éternel qu’Ésaïe a reçue l’année de la mort d’Ozias, un bon roi. Son fils Yotam lui succède alors. Je lis le passage dans le second livre des Rois.

La deuxième année du règne de Péqah, fils de Remaliahou, roi d’Israël, Yotam, fils d’Ozias, devint roi de Juda. Il avait vingt-cinq ans à son avènement et il régna seize ans à Jérusalem. Le nom de sa mère était Yeroucha, fille de Tsadoq. Il fit ce que l’Éternel considère comme juste et suivit en tout l’exemple de son père Ozias (2Rois 15.32-34).

Curieusement, les Textes Sacrés donnent souvent la chronologie des rois de Juda, c’est-à-dire le royaume israélite du sud, par rapport aux règnes des rois israélites des 10 tribus du nord, et inversement.

Péqah est un aventurier, un vaurien qui s’empare du trône du royaume israélite du nord et qui régna pendant 20 ans (752-732) avant d’être assassiné. Il s’est allié à Retsîn, roi de Syrie, qui déclare la guerre à Yotam, le successeur du roi Ozias. En effet, dans le second livre des Rois, on lit :

Pendant le règne de Yotam, l’Éternel commença à envoyer contre Juda, Retsîn, roi de Syrie, et Péqah, fils de Remaliahou (2Rois 15.37).

Puis Yotam meurt et l’ignoble Ahaz lui succède. Dans le second livre des Rois et des Chroniques, on lit :

La dix-septième année du règne de Péqah, fils de Remaliahou, Ahaz, fils de Yotam, roi de Juda, devint roi. Il était âgé de vingt ans à son avènement et il régna seize ans à Jérusalem. Il ne fit pas ce que l’Éternel son Dieu considère comme juste, contrairement à son ancêtre David (2Rois 16.1-2). Il suivit l’exemple des rois d’Israël et ordonna même de fondre des statues en l’honneur des Baals. Il offrit des parfums dans la vallée de Ben-Hinnom et fit brûler ses propres fils pour les offrir en sacrifice aux idoles, commettant ainsi la même abomination que les nations païennes que l’Éternel avait dépossédées en faveur des Israélites. Il offrait des sacrifices et brûlait des parfums sur les hauts-lieux, sur les collines et sous chaque arbre verdoyant. L’Éternel son Dieu provoqua sa défaite devant le roi de Syrie (2Chroniques 28.2-5).

Ce texte nous donne la cause spirituelle de la défaite militaire au roi Ahaz, mais parallèlement, il y a aussi une raison politique. En effet, déjà au temps du roi Yotam, père de Ahaz, la Syrie et le royaume israélite des 10 tribus du nord ses sont alliés pour faire face à l’Assyrie qui monte en puissance et inquiète donc ses voisins. Ces deux royaumes veulent contraindre Juda à entrer dans leur coalition. Mais comme Ahaz est pro-assyrien, ils décident de le vaincre, de le déposer et de le remplacer par quelqu’un de favorable à leur cause.

Verset 2

Je continue de lire le chapitre 7 du livre d’Ésaïe.

Quand on apprit, à la cour du royaume de David, que les Syriens avaient pris position en territoire éphraïmite, le roi et tous ses sujets en furent secoués comme le feuillage des arbres de la forêt quand ils sont agités par le vent (Ésaïe 7.2).

Éphraïm est la plus importante des 10 tribus qui constituent le royaume israélite du nord, et son territoire est au sud, donc frontalier avec le royaume de Juda. C’est ce qui explique pourquoi la cour du roi est dans tous ses émois quand on apprend que le syrien Retsîn réunit son armée avec celle du roi Péqah pour attaquer Jérusalem par le nord. Avant de se rassembler dans le territoire d’Éphraïm, les Syriens viennent tout juste, par un heureux coup de main, de conquérir le port d’Élath qui appartient à Juda et qui est situé à l’extrémité nord du golfe d’Aqaba sur la mer Rouge. Dans le second livre des Rois, on lit :

Vers la même époque, Retsîn, roi de Syrie, ramena Eilath sous la domination des Syriens ; il en chassa les Judéens, et des Édomites vinrent s’y installer (2Rois 16.6 ; abrégé).

Comme un malheur n’arrive jamais seul, Juda a non seulement perdu le port d’Élath, mais le royaume a aussi été attaqué dans le sud du pays par deux autres nations. Dans le second livre des Chroniques, on lit :

De nouveau, les Édomites avaient envahi le royaume de Juda, avaient battu les Judéens et emmené des captifs. À la même époque, les Philistins firent une incursion dans les villes du Bas-Pays occidental et du Néguev qui appartenaient à Juda. Ils s’emparèrent de plusieurs villes et localités et s’y établirent (2Chroniques 28.17-18 ; abrégé).

Juda a subi défaite sur défaite, et maintenant les Judéens se font écraser par les Syriens et les Israélites des 10 tribus du nord. Ici encore, je lis dans le second livre des Chroniques :

Les Syriens le battirent (Ahaz) et lui prirent un grand nombre de prisonniers qu’ils emmenèrent à Damas. La victoire sur Ahaz fut aussi accordée au roi d’Israël qui lui infligea une lourde défaite. En un seul jour, Péqah, fils de Remaliahou, massacra en Juda cent vingt mille hommes, tous de vaillants guerriers, parce qu’ils avaient abandonné l’Éternel, le Dieu de leurs ancêtres. Les Israélites prirent aux Judéens, leurs compatriotes, 200 000 personnes, femmes, garçons et filles, ainsi qu’un butin considérable qu’ils emportèrent à Samarie (2Chroniques 28.5-6, 8).

Le royaume de Juda est pris dans un étau, envahi par le nord et le sud. La ville de Jérusalem, puissamment fortifiée, est encerclée mais ne sera pas conquise, ce que le prophète Ésaïe a déjà précisé quand il a dit :

Retsîn, roi de Syrie, se mit en campagne avec Péqah, roi d’Israël, contre Jérusalem pour l’attaquer. Mais ils ne purent la vaincre (Ésaïe 7.1 ; abrégé).

Un texte parallèle du second livre des Rois dit :

Alors Retsîn, roi de Syrie, et Péqah, fils de Remaliahou, roi d’Israël, vinrent pour attaquer Jérusalem. Ils assiégèrent Ahaz, mais ils ne purent pas engager le combat (2Rois 16.5).

La raison de cet échec n’est pas due à un sursaut de Juda, mais à l’Éternel qui protège son peuple. Quant à Ahaz, au lieu de se confier en Dieu, il va se vendre aux Assyriens. Dans le second livre des Rois, on lit :

Ahaz envoya des messagers à Tiglath-Piléser, roi d’Assyrie, pour lui dire : — Je suis ton vassal et ton fils. Viens me délivrer du roi de Syrie et du roi d’Israël qui sont venus m’attaquer. Ahaz prit l’argent et l’or qui se trouvaient dans le Temple de l’Éternel et dans le trésor du palais royal et il l’envoya comme présent au roi d’Assyrie. Le roi d’Assyrie répondit à sa demande : il attaqua Damas, prit la ville et en déporta la population à Qir. Quant à Retsîn, il le fit mettre à mort (2Rois 16.7-9).

Bien qu’Ahaz soit un roi ignoble idolâtre, son stratagème a réussi parce que Dieu n’est pas encore prêt à laisser tomber Jérusalem entre les mains de ses ennemis. Ce n’est qu’environ un siècle et demi plus tard, en 586 av. J-C que la ville sera conquise par les Babyloniens.

Verset 3

Je continue le texte.

Alors l’Éternel dit à Ésaïe : — Va à la rencontre d’Ahaz, toi et Chear-Yachoub, ton fils. Tu le trouveras vers l’extrémité de l’aqueduc du réservoir supérieur, sur la route du champ du blanchisseur (Ésaïe 7.3 ; auteur).

Jusqu’à présent, Ésaïe est resté dans l’ombre, mais il reçoit ici son ordre de mission. Son intervention au milieu de la panique générale est impressionnante et significative. À première vue, il semble assez curieux qu’il emmène son fils avec lui, mais en réalité cette démarche est due à son nom Chear-Yachoub qui signifie « un reste se convertira » et qui donc est un vivant présage du jugement et du salut. On retrouve d’ailleurs ce nom un peu plus loin dans le livre (Ésaïe 10.21) en tant que phrase d’un passage. Ésaïe doit emmener son fils avec lui parce que son nom résume bien le message de son père qui annonce un jugement à venir mais aussi la promesse de salut pour une toute petite partie du peuple, celle qui restera après l’épuration de la nation (comparez Ésaïe 10.21-22).

Ésaïe a eu un deuxième fils dont le nom, long et compliqué, a lui aussi un sens très symbolique et en rapport avec le ministère prophétique de son père, puisqu’il signifie : « Hâtez le pillage, emportez promptement le butin » (Ésaïe 8.1, 3) ; c’est tout dire.

L’aqueduc dont il est question dans ce passage est à proximité de la route du champ du blanchisseur, juste en dehors des murs d’enceinte de Jérusalem. La ville reçoit l’eau du réservoir supérieur aussi appelé « ancien étang » (comparez Ésaïe 22.11), et qui est alimenté par une source importante (Guihôn ; 2Chroniques 33.14) que les Yebousiens, les premiers habitants de ce qui est Jérusalem, exploitaient déjà.

Le roi Ahaz a de bonnes raisons de se trouver près de ce réservoir d’eau vu qu’il se prépare à soutenir un siège. Ne voulant évidemment pas que ce réservoir tombe entre les mains ennemies, il est probable qu’il surveille les travaux de renforcement du système défensif qui à cet endroit est très vulnérable, alors que le sud et l’est de Jérusalem sont bien protégés par de profonds ravins. Ce réservoir supérieur existe toujours (et s’appelle Birket-Mamilla). Il est situé au nord-ouest de Jérusalem non loin de la porte de Jaffa. Plus loin dans le livre, Ésaïe parle également d’un réservoir inférieur (Ésaïe 22.9) qui est plus au sud, et lui aussi existe toujours (Birket-es-Sultan).

La route du champ du blanchisseur mène à un quartier qui se trouve dans le voisinage du réservoir supérieur parce que l’activité des foulons, qui nettoient le cuir et les étoffes de laine, exige beaucoup d’eau. C’est aussi là que l’envoyé du roi d’Assyrie Sennachérib s’entretiendra, quelques 30 ans plus tard, avec les représentants d’Ézéchias, roi de Juda (Ésaïe 36.2).

Il va sans dire que l’une des conditions nécessaires à la vie sur terre est l’eau. En France, nous avons la chance d’en avoir qui soit à peu près potable partout, mais il y a de plus en plus d’endroits du globe où elle fait défaut ou bien elle est polluée au point de présenter un sérieux danger pour la santé du fait qu’elle contient des micro-organismes ou des produits toxiques.

Dans le domaine spirituel, l’eau symbolise la Parole de Dieu et la vie. Dans l’Ancien Testament, l’Éternel est appelé « la source d’eaux vives » (Jérémie 2.13 ; 17.13), et dans l’évangile selon Jean, on lit que Jésus a dit à la femme samaritaine :

Si tu savais quel don Dieu veut te faire et qui est celui qui te demande à boire, c’est toi qui aurais demandé à boire et il t’aurait donné de l’eau vive (Jean 4.10).

Versets 4-6

Je continue le texte du chapitre 7 du livre d’Ésaïe.

Tu lui diras : Prend garde et calme-toi. N’aie donc pas peur et ne perds pas courage devant ces deux queues de tisons fumants, devant la fureur de Retsîn et de Péqah fils de Remaliahou, parce que la Syrie, Éphraïm et le fils de Remaliahou ont tramé contre toi un mauvais coup en disant : Marchons contre Juda, jetons-y l’épouvante, conquérons-le, établissons-y comme roi le fils de Tabeél (Ésaïe 7.4-6 ; autre).

En comparant les rois syrien et israélien du nord à des tisons fumants, Dieu annonce qu’ils seront bientôt éteints, c’est à dire leur fin prochaine. Et effectivement, ils sont tous deux morts dans un bain de sang.

Tabeél est mentionné par le roi assyrien Tiglath-Piléser sous le nom de Tibiilu. Cet homme était probablement un haut fonctionnaire syrien que le roi Retsîn voulait placer sur le trône de Juda afin qu’il participe à la coalition qu’il formait avec le royaume israélite des 10 tribus du nord. Mais Ahaz avait déjà envoyé une ambassade et beaucoup d’argent pour demander l’aide de l’Assyrie. Ce fut un calcul désastreux parce qu’après avoir empoché le magot, Tiglath Piléser a d’abord pris son temps, puis il a conquis le nord du royaume israélite des X tribus et la Syrie, mais ensuite, il s’est mis en campagne contre Juda.

Versets 7-9

Je continue le texte.

Mais ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : “ Cela ne tiendra pas, cela ne sera pas, car c’est Damas la capitale de la Syrie, et c’est Retsîn qui est chef de Damas. Dans 65 ans, Éphraïm sera écrasé et n’existera plus en tant que peuple. La capitale d’Éphraïm c’est Samarie, le chef de Samarie c’est le fils de Remaliahou. Si vous n’avez pas confiance, vous ne tiendrez pas ” (Ésaïe 7.7-9).

La dernière phrase est un jeu de mots intraduisible. En hébreu c’est : « pas de certitude, pas de sécurité. » L’appel à la foi est la substantifique moelle de toute la prédication d’Ésaïe. Le roi Ahaz et sa cour sont sommés de croire les paroles du prophète Ésaïe. Parce que les Syriens et les Israélites du nord ne sont pas restés chez eux et sont sortis de leurs gonds, pour ainsi dire, en voulant conquérir Juda, ils seront châtiés. La prophétie des 65 ans concernant Éphraïm a été faite en 734 av. J-C.

L’Assyrie a conquis les 10 tribus du nord en 722, a déporté une grande partie de sa population et l’a progressivement remplacée par des gens d’autres pays (2Rois 17.24 ; Esdras 4.2). Ces nouveaux colons ont continué d’arriver jusqu’en l’an 669, date à partir de laquelle, les Israélites qui n’ont pas été emmenés captifs, sont complètement dilués dans la masse païenne importée. C’est ainsi que le royaume israélite des 10 tribus du Nord a cessé d’exister pour être remplacé par un peuple hybride qui prendra le nom de « Samaritains ».

Versets 10-12

Je continue.

L’Éternel parla de nouveau à Ahaz et lui dit : — Demande pour toi un signe extraordinaire à l’Éternel, ton Dieu, soit dans les régions d’en bas, soit dans les lieux élevés. Mais Ahaz dit : — Je n’en demanderai pas. Je ne veux pas forcer la main à l’Éternel (Ésaïe 7.10-12).

Pour aider Ahaz à croire, Dieu est prêt à faire un miracle aussi extraordinaire qu’il le souhaite. Ce sera pour lui, pour sa cour et le peuple, le gage de l’accomplissement des prophéties d’Ésaïe. L’Éternel fait donc preuve d’une bienveillance exceptionnelle envers ce roi inique. Mais la réponse qu’il donne à Ésaïe et qui semble fort pieuse n’est qu’un vernis. Il a déjà décidé de déjouer ses ennemis en s’alliant à l’Assyrie, le plus fort d’entre eux. Il semble cependant qu’il connaît le passage de la Loi dans le livre du Deutéronome qui dit :

Vous ne forcerez pas la main de l’Éternel (Deutéronome 6.16).

En réalité, derrière ses paroles mielleuses, il feint de croire en Dieu et de craindre de l’offenser en lui demandant un signe. Cependant, c’est l’Éternel qui le lui propose ; ce n’est pas Ahaz qui le demande. Dieu veut ainsi prouver au roi que, d’une part, les paroles du prophète Ésaïe sont bien de lui, et d’autre part, lui donner l’occasion de se repentir, une dernière chance d’abandonner son idolâtrie et de revenir à son Dieu.

Le Seigneur ne nous demande pas de croire en lui sans nous donner une solide fondation sur laquelle reposer notre foi. Il ne veut pas que je saute dans le vide les yeux fermés. Si je fais confiance à Jésus-Christ, c’est sur la base d’événements historiques : la mort, l’ensevelissement et la résurrection du Fils de Dieu.

Le roi Ahaz refuse l’offre de l’Éternel parce qu’il ne veut pas avoir un contact trop intime avec lui en acceptant son aide, car cela l’aurait obligé à changer de conduite et de politique. Or, comme il a déjà décidé de s’en remettre à l’Assyrie plutôt que de faire confiance à Dieu, il a endurci son cœur. Superstitieux comme tant d’incrédules, Ahaz couvre sa mauvaise foi avec le manteau de l’hypocrisie d’une réponse pieuse.

Une fois, la dame qui faisait le catéchisme nous a raconté l’histoire du bon Samaritain. Elle a décrit en détail comment un homme fut attaqué par des brigands, comment ils lui arrachèrent ses vêtements, le rouèrent de coups et le laissèrent gisant dans son sang (Luc 10.30). Nous la regardions avec des yeux grands comme des soucoupes. Elle nous a parlé du prêtre et du lévite qui sont passés à côté de ce pauvre homme sans lui prêter la moindre attention. Puis elle a demandé à chaque enfant ce qu’il aurait fait. L’un a dit : « Je serai parti chercher de l’aide », un autre : « J’aurai pansé ses plaies avec ma chemise ». La dame s’est alors approchée d’une petite fille qui semblait contrariée : « Et toi, qu’aurais-tu fait ? » Eh bien, de le voir par terre et tout en sang, je crois bien que j’aurais vomi. Cette petite fille est sincère et c’est aussi ce que Dieu pense de notre religiosité ; ça le fait vomir.

Je ne sais pas si vous allez dans un lieu de culte ou si vous faites vos Pâques, mais il ne faudrait surtout pas croire un seul instant qu’un rite quel qu’il soit va vous mettre en règle avec Dieu. La foi est une affaire individuelle entre moi et Dieu ; nul ne peut prendre la décision à ma place. Je dois personnellement accepter Jésus-Christ et seulement lui comme mon sauveur. Dans son évangile, Jean rapporte que le Seigneur a dit :

En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie éternelle. — Je suis la résurrection et la vie, celui qui place toute sa confiance en moi vivra, même s’il meurt, et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? (Jean 6.47 ; 11.25-26).

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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