Esaïe 6.5-13
Chapitre 6
Introduction
Beaucoup de gens disent avoir reçu une vision de l’au-delà comme si une partie du voile avait été ôtée spécialement pour eux. Dans la plupart des cas, le phénomène qu’ils décrivent ne fait guère de doute ; ce qu’ils racontent leur est bel et bien arrivé. Ce n’est pas l’expérience proprement dite qui pose problème, mais l’interprétation qu’on peut en donner. Ce qu’ils ont vécu vient-il de Dieu comme dans les cas cités dans les Écritures ou est-ce l’œuvre de démons ? Les deux possibilités doivent être envisagées. Dans le cas du prophète Ésaïe, la question ne se pose pas puisque le Texte sacré dit clairement qu’il a reçu une vision de l’Éternel. Celle-ci est d’ailleurs pour lui une expérience terrifiante et inoubliable qui révolutionna sa vie.
Verset 5
Je continue de lire dans le chapitre 6 du livre d’Ésaïe.
Je m’écriai : — Malheur à moi ! Je suis perdu, car j’ai les lèvres impures et j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures. Et voici que, de mes yeux, j’ai vu le Roi, le Seigneur des armées célestes (Ésaïe 6.5).
Cette vision de la majesté, de la gloire et surtout de la sainteté de Dieu produit sur Ésaïe une profonde conviction de péché. Il prend conscience de sa véritable condition spirituelle en se voyant comme Dieu le voit. Alors en toute logique, il se dit : « Ça y est mon gars, ton compte est bon ! » S’il a effectivement vu la personne de Dieu, il est exact qu’il ne va pas vivre puisque comme je l’ai déjà dit, Dieu a dit à Moïse :
Nul homme ne peut me voir et demeurer en vie (Exode 33.20).
Mais Ésaïe a une vision ; il n’a pas réellement vu l’Éternel de ses yeux dans toute Sa Majesté ; il a seulement aperçu l’une de ses manifestations.
Une situation semblable s’est produite avec un personnage que l’Écriture appelle « l’Ange de l’Éternel ». Abraham lui a parlé en tête à tête, essayant de négocier le pardon des villes de Sodome et Gomorrhe. Plus tard, son petit-fils Jacob est lui aussi confronté à Dieu mais dans un rêve. S’étant réveillé, il s’écrie alors :
Assurément, l’Éternel est en ce lieu, et moi je l’ignorais ! Il fut saisi de crainte et ajouta : — Ce lieu est redoutable ! Ce ne peut être que le sanctuaire de Dieu. C’est ici la porte du ciel (Genèse 28.16-17).
Trois fois dans sa vie, Jacob appelle l’Éternel : « le Dieu que redoutait mon père Isaac » (Genèse 31.42, 53).
Des siècles plus tard, avant que la royauté ne soit instaurée en Israël, Dieu nommait des juges pour diriger les tribus d’Israël. Un jour, un simple homme, nommé Gédéon, reçoit une étrange visite. Dans le livre des Juges, on lit :
L’ange de l’Éternel lui apparut et dit : — L’Éternel est avec toi, vaillant guerrier ! Va avec cette force que tu as, et délivre Israël des Madianites. N’est-ce pas moi qui t’envoie ? Gédéon lui dit : — Eh bien, si réellement tu m’accordes ta faveur, prouve-moi par un signe que c’est bien toi qui me parles. L’ange de l’Éternel avança le bout du bâton qu’il tenait en main et en toucha la viande et les pains sans levain. Une flamme jaillit du rocher et consuma la viande et les pains sans levain. Puis l’ange de l’Éternel disparut à ses yeux. À ce moment, Gédéon reconnut que c’était l’ange de l’Éternel et il s’écria : — Malheur à moi, Seigneur Éternel ! Car j’ai vu l’ange de l’Éternel face à face. Mais l’Éternel lui dit : — Rassure-toi, n’aie pas peur, tu ne mourras pas (Juges 6.12-23, abrégé).
Tout porte à croire que « l’ange de l’Éternel » est le Christ avant son incarnation, et comme il est la seconde personne de la Trinité, il est également appelé l’Éternel. Mais ni Abraham ni Gédéon ni aucun prophète n’ont vu Dieu tel qu’il est réellement, ils ont seulement vu l’une de ses représentations humaines. C’est pour cela qu’ils n’étaient jamais en danger de mort pour avoir vu Dieu. Néanmoins, tous ceux qui comme Ésaïe, se sont trouvés dans la présence de Dieu, furent terrifiés et fortement convaincus de leur péché.
C’est aussi ce qui est arrivé à Pierre, Jacques et Jean quand ils ont réalisé qui est vraiment Jésus. Avant qu’ils ne deviennent apôtres, ils vivent de la pêche sur le lac de Galilée, mais un jour, alors qu’ils reviennent bredouilles, Jésus vient à eux et il remplit de poissons leur filet vide. Dans l’évangile selon Luc, on lit :
En voyant cela, Simon Pierre se jeta aux pieds de Jésus et lui dit : — Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. En effet, il était saisi d’effroi, ainsi que tous ses compagnons, devant la pêche extraordinaire qu’ils venaient de faire. Il en était de même de Jacques et de Jean, les associés de Simon. Alors Jésus dit à Simon : — N’aie pas peur ! À partir de maintenant, tu seras pêcheur d’hommes (Luc 5.8-10).
Et puis, il y a Job qui est un homme juste à qui arrivent tous les malheurs possibles et imaginables. En toute logique humaine, il se met alors à remettre en question la justice de Dieu. Des amis viennent pour le réconforter et pour lui dire qu’il doit se repentir de ses fautes secrètes. Job les regarde alors droit dans les yeux et leur dit : « Je suis juste ». Il a en partie raison et il gagne la croisée de fer contre ses amis, mais Job est orgueilleux, un propre juste. Finalement, quand il se trouve en présence de l’Éternel qui lui parle du milieu d’une tempête, il ne cherche plus à défendre son intégrité, mais s’abaisse et se prosterne plus bas que terre, disant :
Jusqu’à présent j’avais seulement entendu parler de toi. Mais maintenant, mes yeux t’ont vu. je me condamne, je regrette mon attitude en m’humiliant sur la poussière et sur la cendre (Job 42.5-6).
Tout comme Ésaïe, le prophète Ézéchiel reçoit une vision extraordinaire et il finit de la décrire en disant :
C’est ainsi que m’apparut ce qui ressemblait à la gloire de l’Éternel. À cette vue, je tombai le visage contre terre, et j’entendis quelqu’un me parler (Ézéchiel 1.28).
Le prophète Daniel aussi a eu une vision tout à fait époustouflante ; il écrit :
Je demeurai donc seul à contempler cette apparition grandiose. J’en perdis mes forces, je devins tout pâle et mes traits se décomposèrent ; je me sentais défaillir. J’entendis le personnage prononcer des paroles et, en entendant sa voix, je m’évanouis et je tombai la face contre terre (Daniel 10.8-9).
Vers la fin de sa vie, l’apôtre Jean se retrouve en exil sur l’île de Patmos parce qu’il proclame un peu trop haut et un peu trop fort la Parole de Dieu. C’est là qu’il a eu une vision dans laquelle Jésus lui apparaît sous forme humaine mais avec une majesté étincelante. Devant ce spectacle, Jean écrit :
Quand je le vis, je tombai à ses pieds, comme mort. Alors il posa sa main droite sur moi en disant : — N’aie pas peur. Moi, je suis le premier et le dernier, le vivant. J’ai été mort, et voici : je suis vivant pour l’éternité ! (Apocalypse 1.17-18).
À tous ces hommes, Dieu a révélé une partie de Sa Majesté ce qui les a terrorisés, mais chaque fois Dieu les a rassurés. La réaction d’Ésaïe à la vision de la sainteté de Dieu est : « Malheur à moi ! », parce qu’il se sait corrompu et donc sous le jugement du Dieu trois fois saint. Quand il mentionne ses lèvres impures, il parle bien sûr de lui-même, mais aussi de tout un chacun parce que les paroles reflètent les pensées qui se traduisent en attitudes, en actions et en omissions. Ésaïe se sait coupable sur toute la ligne. Mais d’autre part, il se rend compte qu’à sa souillure personnelle, s’ajoute celle qu’il contracte chaque jour au contact du peuple impur dont il fait partie et auquel il s’identifie.
En fin de compte, la réaction du prophète Ésaïe devant la vision qu’il reçoit, est tout à fait saine, car tout être humain a besoin de se rendre compte de son état de déchéance totale, de son impiété, de sa culpabilité et de sa petitesse devant le Créateur. C’est cette conviction qui me conduit à me repentir de mes fautes. Et c’est à la lumière des Écritures que je réalise mon véritable état spirituel devant Dieu. C’est ce que l’apôtre Jean exprime quand, dans sa première épître, il écrit :
Si nous vivons dans la lumière, tout comme Dieu lui-même est dans la lumière, alors nous sommes en communion les uns avec les autres et, parce que Jésus, son Fils, a versé son sang, nous sommes purifiés de tout péché (1Jean 1.7).
Avant de devenir le grand apôtre Paul, Saul de Tarse, est un religieux ignoble, un persécuteur et un assassin. Mais après avoir rencontré Jésus-Christ, sa vie est totalement chamboulée. Dans son épître aux Philippiens, il fait le commentaire suivant sur sa vie de propre juste :
Toutes ces choses constituaient, à mes yeux, un gain, mais à cause du Christ, je les considère désormais comme une perte (Philippiens 3.7).
De lui-même, l’homme est absolument et totalement incapable de plaire à Dieu. Celui qui par ses pensées, paroles, par ses bonnes œuvres ou un rituel quelconque, croit obtenir le moindre mérite devant Dieu ne le connaît pas. Devant la vision de l’Éternel, Ésaïe s’écrie :
Malheur à moi ! Je suis perdu, car j’ai les lèvres impures et j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures… (Ésaïe 6.5).
Versets 6-7
Je continue le texte.
Alors l’un des séraphins vola vers moi, il tenait à la main une braise qu’il avait prise sur l’autel avec des pincettes. Il m’en toucha la bouche, et me dit : — Maintenant que ceci vient d’être appliqué sur tes lèvres, ta faute est enlevée et ton péché est expié (Ésaïe 6.7).
Sur l’autel des parfums qui se trouve dans le Sanctuaire, le Lieu saint du temple, le prêtre de service fait brûler de l’encens matin et soir (Exode 30.1, 7-8). C’est un feu sacré parce qu’il est interdit d’y apporter un élément étranger. Au Jour des expiations appelé Yom Kippour, le grand-prêtre prélève des charbons ardents de cet autel et les porte dans le Lieu très saint qui se trouve de l’autre côté du voile (Lévitique 16.12-13).
Dans sa vision, Ésaïe reconnaît et confesse son péché, ce qui est la démarche indispensable en vue d’obtenir le pardon. C’est aussi ce qui déclenche l’action du séraphin qui va prendre une braise et qui touche la bouche du prophète. Si les lèvres sont purifiées, le cœur l’est aussi parce que selon les paroles de Jésus :
C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle (Luc 6.45 ; LSG).
Par un acte symbolique, le péché et la culpabilité du prophète Ésaïe sont consumés.
La seconde raison pour laquelle la bouche d’Ésaïe doit faire l’objet d’une purification particulière, est qu’elle va devenir l’organe de la Parole de Dieu qui va être confiée au prophète.
Comme Ésaïe vit sous le régime de l’Ancienne Alliance, le charbon ardent de la vision représente la vertu expiatoire des sacrifices. Mais il est bien évident que ni le sang des animaux, ni l’encens qui brûle sur l’autel des parfums ne peut expier le moindre péché ; tous ces rites permettent seulement de couvrir les fautes et donc de gagner du temps, en quelque sorte, en attendant que le Christ, l’Agneau de Dieu, donne sa vie sur la croix afin d’enlever le péché du monde (Jean 1.29). Dans la vision, cette braise symbolise donc Jésus-Christ car seul son sacrifice a le pouvoir d’effacer les péchés des hommes, et il n’existe aucun autre moyen (Actes 4.12) d’obtenir le pardon de Dieu plein et entier pour ses fautes. Dans sa première épître, Jean écrit :
Si nous reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste et, par conséquent, il nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de tout le mal que nous avons commis (1Jean 1.9).
Verset 8
Je continue le texte.
Et j’entendis alors le Seigneur qui disait : — Qui enverrai-je ? Qui marchera pour nous ? Alors je répondis : — Je suis prêt, envoie-moi (Ésaïe 6.8).
La promptitude de la réponse d’Ésaïe tranche avec l’hésitation d’autres hommes de Dieu comme Moïse ou Jérémie quand ils sont appelés au ministère. Dieu demande un volontaire pour son service et sa question donne à Ésaïe l’occasion de répondre à cet appel solennel. Le pluriel de la question : « Qui marchera pour nous ? » signifie que Dieu parle à la fois pour lui-même, pour les autres personnes de la Trinité, et au nom de la cour céleste dont les séraphins font partie, un peu comme les conseillers d’un roi, bien que, il va sans dire que Dieu n’a pas besoin de consulter qui que ce soit. Mais dans sa bienveillance, il choisit de faire participer ses créatures à ses projets. Quand il communique au prophète Daniel ce qu’il a l’intention de faire à l’égard du roi de Babylone, le texte utilise d’abord un pluriel et ensuite un singulier. Je lis ces passages :
Cette sentence est un décret de ceux qui veillent ; cette résolution est un ordre des saints… Voici ce que cela signifie, ô roi ! Il s’agit là d’un décret du Très-Haut prononcé contre mon seigneur le roi (Daniel 4.14, 21).
Versets 9-10
Je continue le texte.
Et le Seigneur me dit : “ Va, et dis à ce peuple : Vous aurez beau entendre, vous ne comprendrez pas ; oui, vous aurez beau voir, vous ne percevrez rien. Rends ce peuple insensible, ferme-lui les oreilles et bouche-lui les yeux pour qu’il ne voie pas de ses yeux, pour qu’il n’entende pas de ses oreilles et pour qu’il ne comprenne pas, et qu’il ne puisse pas retourner au Seigneur afin d’être guéri ” (Ésaïe 6.9-10).
Ce décret d’endurcissement est l’aspect négatif du ministère d’Ésaïe. Il est cité partiellement ou totalement au moins six fois dans le Nouveau Testament, dans les 4 évangiles et dans le livre des Actes en particulier (Matthieu 13:14 s. ; Actes 28:26 s.). Israël est arrivé au point de non-retour et un rejet supplémentaire de la vérité confirmera finalement pour le peuple choisi l’inévitabilité du jugement. Ésaïe reçoit un bien étrange ordre de mission.
Autrefois, l’Éternel appelait Israël « mon peuple », mais ici il le désigne comme « ce peuple », une façon de se distancer de lui. L’état moral de la nation est tel qu’on sait d’avance que l’appel du prophète à revenir à Dieu sera rejeté, pire encore, qu’il aura pour effet d’endurcir encore davantage Israël. Le peuple ne peut pas se repentir parce qu’il ne le veut pas, et c’est à la lumière de la prédication d’Ésaïe que son endurcissement se révélera dans toute son horreur.
Quand enfant, j’étais chez mes grands-parents en Alsace et que pour une raison ou pour une autre, je devais aller dans la grange après la tombée de la nuit, j’emportais toujours une lampe de poche. Dès que j’entrais, il se passait deux choses. Les rats qui sont en train de festoyer sur des grains tombés à terre déguerpissent à toute vitesse et les hirondelles qui ont élu domicile dans les poutres se mettent à voleter et à chanter. La lumière fait fuir les uns et chanter les autres. Ce n’est pas la lampe de poche qui crée le comportement des rats ou des hirondelles ; la lumière ne fait que révéler ce qu’ils sont.
Quand Jésus était parmi nous, il était la lumière du monde (Jean 8.12 ; 9.5). En sa présence, certains s’enfuyaient ou se retournaient contre lui, c’étaient les rats. Mais d’autres, les hirondelles, se réjouissaient et devinrent ses disciples.
J’ai lu le récit véridique de cette mine de houille en Virginie où il y a eu un coup de grisou qui a bloqué plusieurs mineurs sous terre. Quand l’équipe de secours réussit enfin à les joindre, on leur donne des lanternes, mais c’est alors que l’un d’entre eux dit : « Mais pourquoi n’y a-t-il pas de lumière ? » Surpris, les autres étonnés le regardent et réalisent que dans l’explosion il a perdu la vue. Il a fallu la lumière pour révéler qu’il était devenu aveugle.
Seul un châtiment exemplaire peut purifier Israël et en faire ressortir la minorité fidèle, « le petit reste ». Dieu n’essaie évidemment pas de perdre le pécheur, mais celui qui refuse obstinément de courber l’échine devant lui s’endurcit toujours davantage et finit jugé, et c’est par son châtiment qu’il glorifie le Dieu qu’il a refusé d’honorer. Telle a été l’histoire de Pharaon (Exode 5-14 ; comparez Romains 9.17-22) et telle est l’histoire d’Israël (Jean 12.37-40 ; Actes 28.25-27 ; Romains 11.7-10).
Versets 11-12
Je continue le texte.
Je demandai alors : “ Jusques à quand, Seigneur ? ” Et il me répondit : Jusqu’à ce que les villes soient dévastées et privées d’habitants, qu’il n’y ait plus personne dans les maisons, et que ce territoire soit réduit en désert et dévasté. L’Éternel enverra ses habitants au loin, et le pays sera à l’état d’abandon (Ésaïe 6.11-12).
Bien qu’il soit appelé à être le représentant de la sainteté de Dieu au milieu d’Israël, Ésaïe éprouve de la compassion pour son peuple. Voilà pourquoi il demande : « mais combien de temps va durer cet endurcissement ? » La réponse de Dieu est dure à entendre, car il durera jusqu’à ce qu’il provoque, plus d’un siècle et demi plus tard, la dévastation complète du pays de Juda et l’exil du peuple à Babylone.
Verset 13
Je finis de lire le chapitre 6.
S’il y subsiste encore un dixième du peuple, à son tour, il sera embrasé par le feu. Mais, comme un térébinthe ou comme un chêne qui conserve sa souche, quand il est abattu, la souche de ce peuple sera une semence sainte (Ésaïe 6.13).
Le jugement sera terrible mais il en sort un reste fidèle purifié qui devient la semence d’un Israël renouvelé. En vertu des promesses divines, le peuple juif ne peut pas disparaître complètement ; dans un sens donc, il est indestructible, ce qui est attesté par l’histoire. Mais seuls les individus qui se soumettent à Dieu peuvent échapper au châtiment et faire partie du petit reste saint.
La vision que le prophète Ésaïe reçoit au début de son ministère explique la sévérité des reproches qu’il adresse à son peuple et la foi inébranlable qu’il conserve en sa glorieuse destinée. Ésaïe sait que son travail, stérile dans le présent, est destiné à préparer ce résidu fidèle, ce petit reste, qui deviendra l’Israël de Dieu.
Pareillement, l’annonce de la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu en Jésus-Christ partage les gens en deux groupes, car elle met en lumière ceux qui veulent croire et se soumettre à Dieu et les autres, ceux qui à son égard ont le cœur tendre et ceux qui sont endurcis, les brebis et les boucs (Matthieu 25.32-33). Dans sa seconde épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :
Oui, nous sommes, pour Dieu, comme le parfum du Christ parmi ceux qui sont sur la voie du salut et parmi ceux qui sont sur la voie de la perdition. Pour les uns, c’est une odeur de mort qui les mène à la mort, pour les autres, c’est une odeur de vie qui les conduit à la vie (2Corinthiens2.15-16).
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.