Les émissions

08 avril 2025

Esaïe 53.1-3

Chapitre 53

Introduction

La crucifixion de Jésus-Christ fascine le public qui demande qu’on le divertisse. Ce supplice a été représenté par plusieurs peintres célèbres (Grassner en 1407 ; Grunewald, 1511 ; Charles Le Brun, 1619-1660) et aussi dans la musique sacrée (10e sonate de Biber ; Bach, etc.).

Il y a également le saint Graal, ce fameux calice que Jésus-Christ aurait utilisé pour célébrer la sainte Cène et dont on se serait servi pour recueillir le sang de ses plaies alors qu’il est sur la croix. La quête du Graal par les chevaliers de la Table Ronde a été l’objet de plusieurs romans au 12e et 13e siècle, ainsi que le sujet d’un opéra de Richard Wagner et du film Excalibur (de John Boorman).

Et puis pour finir, il y a aussi le Saint Suaire qui a fait sa première apparition en 1353 et avec lequel on aurait enveloppé le corps du Christ avant de le mettre dans la tombe. Ce qui fascine est que, imprimé dans le tissu de lin, on distingue bien en négatif, l’image d’un crucifié. L’une des explications possibles est que ce phénomène aurait été produit par le flash de la résurrection. S’il s’agit bien de Jésus, cette interprétation est plausible parce qu’à l’instant où il est revenu à la vie, son corps glorifié brillait comme le soleil. C’est aussi ce qui s’est passé quand il a été transfiguré. Dans l’évangile selon Matthieu, on lit :

Il fut transfiguré devant eux : son visage se mit à resplendir comme le soleil ; ses vêtements prirent une blancheur éclatante, aussi éblouissante que la lumière (Matthieu 17.2).

Nous arrivons maintenant au chapitre 53 du livre d’Ésaïe qui prophétise la crucifixion du Christ. Ceux qui connaissent assez bien la Parole de Dieu savent que ce chapitre ainsi que le Psaume 22 donnent un compte rendu du supplice de Jésus qui est beaucoup plus vif, imagé et descriptif que n’importe quelle autre portion des Écritures. Même le récit des évangélistes est relativement bref ; ils mentionnent les événements qui concourent à la crucifixion et qui gravitent autour, mais par pudeur et par respect, ils sont très sobres sur la mise en croix. Le Saint-Esprit a entouré cette exécution d’un mur de silence afin que le meurtre horrible du Fils de Dieu ne fasse pas l’objet de la curiosité morbide de voyeurs mal intentionnés, surtout qu’il y en avait déjà suffisamment qui se pressaient autour de la croix et se moquaient du Christ crucifié. Matthieu écrit :

Ceux qui passaient par là lui lançaient des insultes en secouant la tête, et criaient : — Hé, toi qui démolis le Temple et qui le reconstruis en trois jours, sauve-toi toi-même. Si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix ! De même, les chefs des prêtres se moquaient de lui, avec les spécialistes de la Loi et les responsables du peuple, en disant : — Dire qu’il a sauvé les autres, et qu’il est incapable de se sauver lui-même ! C’est ça le roi d’Israël ? Qu’il descende donc de la croix, alors nous croirons en lui ! Il a mis sa confiance en Dieu. Eh bien, si Dieu trouve son plaisir en lui, qu’il le délivre ! N’a-t-il pas dit : “ Je suis le Fils de Dieu ” (Matthieu 27.39-43).

Le texte selon Matthieu dit aussi :

Les soldats romains, après l’avoir cloué sur la croix, se partagèrent ses vêtements en les tirant au sort. Puis ils s’assirent pour monter la garde (Matthieu 27.35-36).

Il n’est pas écrit que ces brutes sanguinaires ont joué aux cartes mais c’est tout comme. Nous ne sommes pas autorisés à reluquer le « Serviteur de l’Éternel » qui subit le juste jugement de Dieu à notre place. Même les badauds n’ont pas tout vu puisque des ténèbres ont recouvert la scène de midi à 15 heures.

Les tableaux de maîtres montrent le Christ crucifié selon l’interprétation de leur temps, mais qui sait ce que Jésus a réellement vécu, car personne ne peut concevoir ce que signifie porter et expier les péchés du monde. Dieu n’a pas voulu que nous mettions la mort de son fils dans le même sac que les autres exécutions d’innocents, ni que nous comprenions l’incompréhensible qui d’une certaine façon ne nous regarde pas, puisque la croix est avant tout un règlement de compte entre Dieu le Père et Dieu le Fils qui nous représente. Nous courons le risque de devenir trop familier avec le sacré, et c’est bien là un danger du crucifix pendu dans la chambre ou la cuisine, qu’on ne voit même plus et qui sert seulement à habiller un pan de mur.

Sous le régime de la loi de Moïse, le grand-prêtre pénètre une fois par an dans le Lieu très saint du temple pour offrir du sang d’un animal égorgé afin de couvrir les péchés d’Israël ; c’est la fête du Yom Kippour. Aujourd’hui, bien que les Juifs n’aient plus de temple, ils célèbrent encore ce temps solennel parce qu’ils n’ont pas encore compris que le Christ est leur Messie, qu’il est venu, qu’il a accompli et obtenu le Grand Pardon une fois pour toutes en faveur de tous ceux qui lui font confiance.

Sept siècles environ avant la naissance de Jésus, Ésaïe est le guide qui nous introduit jusqu’à l’entrée du Lieu très saint du sanctuaire céleste, où, dans la pénombre, nous pouvons nous faire une toute petite idée de ce que le Christ a souffert sur la croix alors qu’il est l’Agneau de Dieu qui porte les péchés du monde.

Mais avant d’aller plus loin, on est en droit de se demander comment nous pouvons être sûrs que dans le chapitre 53, le prophète Ésaïe parle bien de la mort de Jésus. Eh bien, c’est justement la question qu’a posée l’administrateur des biens de Candace, reine d’Éthiopie, à l’apôtre Philippe. En effet, après avoir adoré Dieu à Jérusalem, ce haut fonctionnaire rentre dans son pays assis dans son char, et pour passer le temps il lit à haute voix le chapitre 53 d’Ésaïe (Actes 8.27-28 ; version Septante). Dans les livres de catéchisme, en général, on voit une photo de cet homme tenant d’une main les brides de son cheval et de l’autre un livre. Mais en réalité ce n’est pas ainsi que ça s’est passé. Ce haut dignitaire voyage en première classe ; il a sa garde personnelle qui chevauche à ses côtés et un conducteur de char qui dirige l’attelage, tandis que lui est confortablement assis sur des coussins à l’ombre d’un parasol. Je lis la suite de l’histoire.

Or, il était en train de lire ce passage de l’Écriture : Comme un mouton que l’on conduit à l’abattoir, comme un agneau muet devant ceux qui le tondent, il n’a pas dit un mot. Il a été humilié et n’a pas obtenu justice. Qui racontera sa descendance ? Car sa vie sur la terre a été supprimée. L’Éthiopien demanda à Philippe : — Explique-moi, s’il te plaît : de qui est-il question ? Est-ce de lui-même que le prophète parle, ou de quelqu’un d’autre ? (Actes 8.32-34 ; comparez Ésaïe 53.7-8).

Voilà une excellente question : Qu’est-ce qui prouve que le prophète Ésaïe parle du Christ dans le chapitre 53 ? La réponse nous est donnée dans le livre des Actes par Philippe lui-même ; on y lit qu’il prit la parole et, partant de ce chapitre 53 d’Ésaïe, il lui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus (Actes 8.35).

Dans son évangile, l’apôtre Jean applique aussi le chapitre 53 au Christ (Jean 12.38) et l’apôtre Paul fait de même dans son épître aux Romains (10.16). Le Nouveau Testament ne laisse donc planer aucun doute sur l’identité du personnage du chapitre 53 ; on peut presque dire qu’il s’agit d’une photo prise sur le vif de Jésus-Christ en train d’agoniser sur la croix.

Cette prophétie d’Ésaïe parle d’abord de la souffrance du Christ alors qu’il expie les péchés des hommes, mais en second lieu, elle parle aussi de la satisfaction qu’il éprouve et de la récompense qu’il reçoit pour avoir accompli parfaitement la volonté de Dieu.

Soit dit en passant, que c’est dans cet ordre que les Écritures présentent la relation du croyant avec Dieu : l’obéissance et l’épreuve d’abord, les bénédictions ensuite, et il n’y a pas de raccourci possible ; preuve en est, le Fils de Dieu a subi la croix avant de recevoir la couronne. Il est vrai que s’il avait voulu, il aurait pu éviter le calvaire et s’imposer au monde, c’est d’ailleurs ce que Satan lui a suggéré (Matthieu 4.8-9). Mais Jésus voulait racheter le genre humain et il n’y avait pas d’autres solutions que la croix (Matthieu 26.39, 42). Si en ce moment vous subissez le baptême du feu, ou que vous êtes à l’ombre de la mort, ou si les problèmes vous submergent, alors vous êtes sur le même chemin que Jésus a suivi. Dans le psaume 30, on lit :

Son courroux (de Dieu) dure un instant, sa faveur est pour la vie. Si, le soir, des pleurs subsistent, au matin, la joie éclate (Psaumes 30.6).

Verset 1

Je commence maintenant de lire le chapitre 53.

Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? Qui a reconnu le bras de l’Éternel ? (Ésaïe 53.1 ; LSG).

On a vraiment l’impression qu’Ésaïe se plaint parce que son message ne produit aucun effet sur le peuple, pourtant tout se déroule comme prévu. En effet, tout au début de son ministère, Dieu l’a averti que les Israélites ne l’écouteront pas (Ésaïe 6.9-10). Le ministère des prophètes de l’Éternel est très ingrat parce que leur message dérange et ce ne sont pas des politiciens qui cherchent à caresser leurs auditeurs dans le sens du poil. Il en est de même aujourd’hui pour ce qui est de l’annonce de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :

La prédication de la mort du Christ sur une croix est une folie aux yeux de ceux qui se perdent. – L’homme naturel ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge (1Corinthiens 1.18 ; 2.14 ; SER).

L’homme religieux se plaît à concevoir Dieu assis sur un trône quelque part dans les cieux. Les anciens Grecs croyaient que leurs divinités vivaient sur le mont Olympe et avaient des comportements humains. Les Romains ont repris le panthéon grec, et leurs dieux ont les mêmes personnalités et fonctions que ceux des Grecs ; il n’y a que les noms qui changent.

L’homme moderne se dit athée, mais en réalité, il penche vers une forme de panthéisme qu’il appelle la nature. Il ne peut pas accepter un Dieu personnel qui est descendu sur terre, qui a vécu parmi nous et est mort sur une croix afin de nous procurer la vie éternelle. Un Dieu serviteur souffrant est inacceptable, car il va à l’encontre de l’homme macho et blesse son orgueil.

Mais pour réaliser ses objectifs, l’Éternel n’utilise ni la méthodologie humaine ni ses façons d’agir. Pour lui, l’homme est un insensé, car en s’appuyant sur son ingéniosité et sa sagesse, il ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Ne connaissant pas l’avenir, il se fabrique des idéaux mais ne fait que se tromper lui-même et erre loin de la vérité.

À la fin de la guerre 14-18, les protagonistes sont convaincus qu’ils ont vécu le dernier conflit armé tellement il a été atroce. Les Européens pensent alors qu’une ère nouvelle s’annonce et ils baignent dans une sorte d’euphorie béate. Mais l’homme n’instaurera jamais le paradis sur terre. Selon l’enseignement des Écritures, la situation mondiale n’ira pas en s’améliorant. Matthieu rapporte que Jésus a dit :

Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur terre : ma mission n’est pas d’apporter la paix, mais l’épée (Matthieu 10.34).

Et le prophète Ésaïe écrit à deux reprises :

L’Éternel a dit : il n’y a pas de paix pour les méchants ! (Ésaïe 48.22 ; 57.21).

Or vous et moi sommes méchants ; la méchanceté est ancrée au cœur de tous les hommes. On peut dire que le contenu de la boîte de Pandore, c’est-à-dire tous les vices de l’humanité qui sont répandus dans le monde continueront à se manifester, ce qui fait qu’il y aura toujours des conflits, des meurtres et des guerres, et cet état de choses durera jusqu’à ce que le Christ y mette fin quand il reviendra ici-bas pour établir son royaume de justice et de paix. Mais avant d’en arriver là il devra conquérir les nations par la force, ce qui est décrit dans le livre de l’Apocalypse. Ensuite, il dirigera le monde avec une poigne de fer. Dans le Psaume 2, on lit :

Avec un sceptre de fer tu les soumettras ; comme des vases d’argile, tu les briseras (Psaumes 2.9 ; comparez 1-8).

Mais avant de porter la couronne, Jésus a dû passer par la croix parce que la classe religieuse gouvernante d’Israël rejeta son Messie.

Le chapitre 53 d’Ésaïe exerce une fascination certaine parce qu’il décrit une agonie cruelle. Quelqu’un qui souffre attire l’attention et la sympathie de son entourage car notre cœur est touché par la misère d’autrui et on veut faire quelque chose pour aider le pauvre hère qui se tord de douleurs ou qui a tout perdu. C’est ce qui explique le succès de la Croix-Rouge quand elle fait un appel de fonds en faveur des victimes d’un cataclysme quelconque.

En tant que « Serviteur » souffrant, Jésus émeut le cœur le plus dur. Dans son évangile, Jean rapporte qu’il a dit :

Et moi, quand j’aurai été élevé au-dessus de la terre (c’est-à-dire sur la croix), j’attirerai tous les hommes à moi (Jean 12.32).

Mais même si la croix fascine, la plupart des gens la rejettent ce qui est la décision la plus tragique qu’un être humain puisse prendre. En effet, précédemment, Ésaïe a prédit la venue de quelqu’un qui serait une pierre qu’on heurte, un rocher qui fait trébucher (Ésaïe 8.14). Les apôtres Paul et Pierre appliquent cette prophétie à Jésus-Christ. Aux Romains, Paul écrit :

Ils (les Juifs) ont buté contre la pierre qui fait tomber, celle dont parle l’Écriture : Moi, je place en Sion une pierre qui fait tomber, un rocher qui fait trébucher (Romains 9.32-33).

Et en parlant des incrédules, dans sa première épître, Pierre écrit :

Pour ceux qui ne croient pas : La pierre rejetée par les constructeurs est devenue la pierre principale, à l’angle de l’édifice, une pierre qui fait tomber, un rocher qui fait trébucher. Parce qu’ils refusent de croire à la Parole, il leur arrive ce qui était prévu pour eux : ils tombent à cause de cette pierre (1Pierre 2.7-8).

Quand Ésaïe demande : « Qui a cru à ce qui nous était annoncé. Qui a reconnu le bras de l’Éternel ? » (Ésaïe 53.1 ; LSG), il s’adresse d’abord au peuple d’Israël et souligne leur incrédulité. En dépit de toutes les prophéties qui annoncent sa venue, seule une petite minorité a reconnu le « Serviteur de l’Éternel » quand il s’est présenté à la nation juive ; le reste du peuple, ses dirigeants en tête, l’ont méprisé (Jean 1.9-11 ; 12.38). Ce rejet est le salut du monde et il a été accompli par le bras de l’Éternel, symbole de sa puissance.

Quand Dieu a créé les cieux et la terre, les Écritures parlent de l’œuvre de ses mains (Psaumes 19.1). Mais c’est une façon de parler, car en réalité, Dieu n’a pas vraiment mis la main à la pâte ; il a simplement dit. Dans le récit de la création, l’expression : « Dieu dit », revient 9 fois, 7 fois elle précède un ordre relatif à la nature et les 8e et 9e fois, la Parole de Dieu concerne la création de l’homme et sa nourriture. Tout ce qui existe est sorti du néant ex nihilo par la Parole de Dieu. Une fois la création achevée, l’Éternel s’est reposé le 7e jour, une façon de dire que tout était terminé, parfait, excellent et qu’il n’y avait rien à ajouter.

Par contre, pour racheter l’homme de son péché, Dieu a dû œuvrer durement, comme l’attestent les souffrances du Christ pendant son ministère et surtout sur la croix. Le plus grand accomplissement de Dieu n’est pas la Création mais d’avoir sauvé ceux qui croient de la perdition éternelle. Ce salut est entièrement gratuit car totalement dû à la grâce de Dieu, mais il fallait qu’il en soit ainsi parce que d’une part, pourvoir au salut de l’humanité est un projet qui exige des ressources infinies dont seul Dieu dispose, et d’autre part, l’homme n’a absolument et strictement rien à offrir.

Songez-y, vous êtes venu au monde nu comme un ver et quand vous le quitterez pour aller dans la poussière, vous n’emportez rien avec vous. Je sais bien que certains se font enterrer avec leur jouet favori : un ballon, ou même une bagnole, mais c’est du spectacle, une toute dernière bravade, un dernier flash avant de s’éteindre à tout jamais. Comme je n’ai rien à donner en échange de la vie éternelle, Dieu me l’accorde gratuitement. Par contre, ce geste miséricordieux lui a coûté horriblement cher : la mort sacrificielle de son Fils bien-aimé en qui il a placé toute son affection.

Verset 2

Je continue maintenant de lire le texte du chapitre 53 d’Ésaïe.

Car devant l’Éternel, il a grandi comme une jeune pousse ou comme une racine sortant d’un sol aride. Il n’avait ni prestance ni beauté pour retenir notre attention ni rien dans son aspect qui pût nous attirer (Ésaïe 53.2).

Le rejet du Messie par Israël est sans excuse, mais s’explique du fait de son apparence insignifiante. Sa petitesse a scandalisé les religieux qui n’ont pas su reconnaître le bras de l’Éternel. Ésaïe compare le Messie à une plante frêle, que personne ne remarque, mais qui s’est élevée sous les regards de Dieu. Cette jeune pousse sort d’un sol desséché ; elle n’a rien qui fait penser qu’elle est issue du tronc d’Isaï, père du roi David comme le prophète l’a dit au chapitre 11 (v.1). Il ne ressemble pas à un descendant de la famille royale car le petit Jésus, est dénué de toute majesté ; Son peuple est asservi à une puissance étrangère et il pratique une religion faite de rites et vide de sens, car Israël est indifférent à l’Éternel son Dieu.

Supposez que vous êtes au Sahara en pleine tempête de sable et que tout à coup vous tombez nez à nez avec une grosse salade bien verte. Vous n’en croirez pas vos yeux et ce serait un miracle. Eh bien, la venue de Jésus a été un peu comme ça, ce qui fait que sa véritable identité n’est visible qu’au regard aiguisé de la foi.

Verset 3

Je continue le texte.

Il était méprisé, abandonné des hommes, un homme de douleur habitué à la souffrance. Oui, il était semblable à ceux devant lesquels on détourne les yeux. Il était méprisé, et nous n’avons fait aucun cas de sa valeur (Ésaïe 53.3).

Ésaïe compare Jésus à un lépreux auquel la loi ordonne de se cacher la face (Lévitique 13.45). Mais ici, ce sont les hommes qui se voilent le visage pour ne pas le regarder, tant son aspect inspire l’horreur (comparez Ésaïe 49.7 ; 52.14). Le prophète prédit que le « Serviteur de l’Éternel » sera haï et méprisé, qu’il souffrira non seulement des mauvais traitements qu’on lui fera subir, mais aussi du rejet de son peuple. Les Israélites ont profité de sa miséricorde et de ses miracles, mais ils ont fini par le rejeter parce qu’il se déclare « Fils de Dieu ». Ils ne voulaient pas d’un Messie souffrant. Quand ils l’ont fait crucifier, ils ont aussi crié :

Que son sang retombe sur nous et nos enfants (Matthieu 27.25).

Cette requête leur a été mille fois accordée.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 26 2024

Émission du jour | Job 3.1-26

Visite de 3 amis - La plainte de Job

Nos partenaires