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07 avril 2025

Esaïe 52.1-15

Chapitre 52

Introduction

À partir de la 6e et jusqu’en 3e, il fallait que je me lève d’assez bonne heure pour aller à l’école parce qu’avec les copains nous y allions à vélo et il nous fallait une grosse demi-heure pour arriver au collège qui se trouvait dans une ville voisine. Je me souviens encore quand ma mère venait le matin dans ma chambre, ouvrait les volets et disait : « Jacky, réveille-toi, mais réveille-toi, c’est l’heure de te lever ! » C’était dur, dur ! Les villes aussi peuvent se réveiller comme le chantait Jacques Dutronc en 1968 avec le tube à succès au refrain : « Il est 5 heures, Paris s’éveille, Paris s’éveille ». Eh bien il n’y a pas que Paris qui s’éveille, car le prophète Ésaïe s’adresse à Jérusalem à trois reprises et lui dit : « Réveille-toi, réveille-toi, Sion ».

Verset 1

C’est par ces paroles que débute le chapitre 52 du livre d’Ésaïe que je commence à lire.

Réveille-toi, réveille-toi, Sion, pare-toi de ta force ! Mets tes habits de fête, Jérusalem, ô ville sainte ! Car désormais ni l’incirconcis ni l’impur n’entreront plus chez toi (Ésaïe 52.1).

Jérusalem est à nouveau personnifiée et cela fait déjà longtemps qu’elle semble plongée dans un profond sommeil, une façon de dire qu’elle est déserte et en ruines. Elle a été profanée par les païens (Psaumes 79.1) et ses habitants ont été massacrés ou emmenés en captivité. Mais cette période noire est terminée ; le moment est venu de se lever et de s’habiller de neuf, c’est-à-dire d’être reconstruite pour fêter la fin de l’exil. Ici encore, la perspective du prophète dépasse le simple retour de Babylone, car plus loin il exhorte Jérusalem à célébrer la venue de l’Éternel qui entre dans la ville sainte (Ésaïe 52.7-8) pour établir son royaume messianique. Ésaïe entrevoit donc la fin des temps quand la ville sera renouvelée et sanctifiée (Apocalypse 21.27).

Aujourd’hui, si en venant de Jéricho, on se dirige vers la vieille Jérusalem et que l’on contourne le mont des Oliviers du côté du village de Béthanie, on arrive devant un spectacle fascinant surtout en fin d’après-midi quand Jérusalem baigne dans l’ombre ; on aperçoit alors l’aire du temple, les murailles et la porte Est. Mais le lendemain matin, quand on pénètre à l’intérieur de la ville, on est déçu, parce que finalement elle n’offre rien de bien spécial ; de par le monde et il existe beaucoup de villes qui sont plus attrayantes. Cependant, quelle que soit son apparence et indépendamment de ce que je peux penser, Jérusalem est la ville sur terre que l’Éternel a choisie, qu’il préfère entre toutes, et un jour il y mettra sa gloire en la personne du Messie qui y établira son trône.

En 1966, sont sortis au moins deux tubes à succès qui célèbrent la terre d’Israël. Dans l’un, si je me souviens bien, c’est Richard Anthony qui en parlant des Juifs, chante : « La terre promise, ils l’ont bien méritée » ; et dans l’autre, c’est Salvatore Adamo qui interprète « Inch Allah », une chanson dans laquelle il exprime son admiration pour la ville sainte, proclamant qu’après avoir vu Jérusalem, coquelicot sur un rocher, il l’a trouvée plus belle que tout l’Orient dans son écrin avec la lune pour bannière. Voilà, vous savez tout !

À la fin des temps, non seulement Jérusalem la ville du Roi des rois, sera métamorphosée, mais également toute la nature ; nous en sommes très loin aujourd’hui. Dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul écrit :

La création, livrée au pouvoir du néant, tourne à vide : tout dépérit et meurt. Jusqu’à présent elle est tout entière unie dans un profond gémissement et dans les douleurs d’un enfantement. Mais un jour elle sera délivrée de la puissance de corruption qui l’asservit (comparez Romains 8.20-22 ; autre).

Le jour vient où Dieu révélera au monde qui sont ses enfants, et la malédiction qui pèse sur la race humaine et la nature sera levée. Alors, ce sera littéralement le ciel sur la terre ; j’attends ce jour avec impatience.

Verset 2

En attendant, je continue le texte.

Secoue donc ta poussière, relève-toi, Jérusalem, installe-toi, délivre-toi des chaînes qui enserrent ton cou, toi qui es prisonnière, ô fille de Sion ! (Ésaïe 52.2).

Le prophète évoque le retour de la captivité babylonienne qui aura lieu à moyen terme, mais en même temps, cette prophétie concerne la fin des temps quand le Messie reviendra sur terre pour délivrer Jérusalem captive de l’Antichrist, et juger les nations et les religions qui y foisonnent. En effet, aujourd’hui déjà, on ne compte plus le nombre de chapelles de tous ordres qui ont élu domicile dans la ville sainte. Il semble que tout le monde revendique son petit coin de paradis sacré, mais un jour Jérusalem sera purifiée de cette pègre.

Verset 3

Je continue le texte.

Car voici ce que l’Éternel déclare : — Puisqu’on vous a vendus pour rien, ce sera sans argent qu’on vous libérera (Ésaïe 52.3).

L’objet principal des versets 3 à 5 est d’ôter toute notion de transaction commerciale de la rédemption d’Israël. Les Babyloniens n’ont aucun droit sur Jérusalem parce qu’ils n’ont rien payé pour l’acquérir mais l’ont prise de force. En conséquence, Israël sera libéré gratuitement et c’est le Perse Cyrus qui s’en chargera.

Versets 4-5

Je continue.

Car voici ce que déclare le Seigneur, l’Éternel : Mon peuple est descendu tout d’abord en Égypte afin d’y séjourner, ensuite l’Assyrien l’a opprimé sans cause. Mais à présent ici, qu’est-ce que j’ai à faire ? demande l’Éternel. Puisque mon peuple a été pris pour rien, ses oppresseurs se vantent, déclare l’Éternel, et, à longueur de jour, mon nom est outragé ! (Ésaïe 52.4-5).

Israël a assez souffert car c’est déjà la troisième fois qu’il est mis en esclavage. Il a d’abord été asservi en Égypte où il s’était établi librement comme hôte d’un pharaon. Ensuite, l’Assyrien a abusé de sa force ; il a détruit le royaume des 10 tribus du Nord et emmené sa population en exil. Par la même occasion, il a saccagé Juda (701 av. J-C) et assiégé Jérusalem qui a dû son salut à une intervention miraculeuse de l’Éternel (Ésaïe 37.36-38). Et maintenant, voilà Israël captif une fois encore. L’Éternel est furieux, surtout que la mauvaise conduite de son peuple et sa punition par l’exil déshonorent son nom car ce sont des taches noires sur sa personne. Dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul écrit :

Comme le dit l’Écriture, à cause de vous, Juifs, le nom de Dieu est outragé parmi les païens (Romains 2.24).

Verset 6

Je continue le texte.

C’est pourquoi mon peuple va savoir qui je suis. Oui, il saura en ce jour-là que c’est moi qui ai dit : Je viens ! (Ésaïe 52.6).

L’honneur de l’Éternel a été bafoué (Ésaïe 52.5) mais l’affront sera lavé quand il délivrera son peuple.

Il y a 2 000 ans, quand Jésus est venu sur terre, les Juifs n’ont pas compris qu’il est Emmanuel, « Dieu avec nous » (Jean 1.11 ; Luc 19.44). Mais quand il viendra la seconde fois, ils le reconnaîtront enfin. Cette courte phrase, « Je viens », ou plus exactement traduit « Voici, c’est moi ! », résume la bonne nouvelle que le prophète annonce au peuple élu (comparez Ésaïe 40.5, 9).

Le retour de l’exil babylonien n’a réalisé que dans une très faible mesure les prophéties de délivrance d’Israël ; il est donc évident que Ésaïe parle ici d’événements qui auront lieu à la fin des temps quand l’Éternel manifestera sa gloire en la personne de Jésus-Christ, le véritable Roi d’Israël.

Verset 7

Je continue le texte.

Comme il est beau de voir sur les montagnes les pas du messager d’une bonne nouvelle, qui annonce la paix, qui parle de bonheur, et qui annonce le salut, qui dit à Sion : “ Ton Dieu règne ” (Ésaïe 52.7).

À cette époque, quand a lieu un conflit armé, certains hommes sont chargés d’informer le roi et le peuple de l’issue de la bataille (2Samuel 18.26). Ésaïe voit en esprit des messagers qui parcourent les montagnes de Juda (Ésaïe 40.9 ; 41.27 ; Nahum 1.15) et qui apportent à Jérusalem la nouvelle de la délivrance des Israélites du joug de l’Antichrist, et leur retour au pays.

Cet événement a commencé à se réaliser au retour de la captivité babylonienne, mais trouvera son accomplissement final et parfait au jour de l’avènement du Christ le Messie. Entre-temps, l’apôtre Paul applique ce passage à la prédication de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ au monde païen (Romains 10.15).

L’annonce des messagers : « Ton Dieu règne », est synonyme de délivrance. En effet, si la présence de Dieu est un jugement à l’encontre des incrédules, c’est aussi le salut pour ceux qui placent en lui leur confiance. La souveraineté de Dieu sur son peuple est apparemment interrompue chaque fois qu’il est hors de son pays, que ce soit à Babylone ou dispersé dans le monde (Ésaïe 63.19). Mais la voix prophétique promet que Dieu régnera à nouveau en roi dans Jérusalem (Sion ; Ésaïe 24.23), ce qui se réalisera en la personne du Messie.

Cette bonne nouvelle : « Ton Dieu règne » constitue aussi la substantifique moelle de la prédication de Jésus au tout début de son ministère. Dans son évangile, Marc rapporte que Jésus a dit :

Le temps est accompli. Le règne de Dieu est proche (Marc 1.15).

Verset 8

Je continue le texte.

On entend tes guetteurs, ils élèvent la voix, ils crient de joie ensemble car, de leurs propres yeux, ils voient que l’Éternel retourne dans Sion (Ésaïe 52.8).

Sur les tours de Jérusalem se tiennent des sentinelles qui guettent l’horizon ; ils attendent la venue du Messie qui ramènera avec lui les captifs israélites. Sur les hauteurs voisines, ces sentinelles voient accourir les messagers, précurseurs du Roi céleste (Ésaïe 52.7), puis la promesse de sa venue se réalise : Le Messie arrive. Alors, se tournant vers Jérusalem, les sentinelles proclament le salut dans un chant de triomphe.

Versets 9-10

Je continue de lire dans le chapitre 52.

Poussez des cris de joie, ensemble faites éclater votre allégresse, vous, ruines de Jérusalem ! Car l’Éternel a consolé son peuple et délivré Jérusalem (comparez Ésaïe 51.3). L’Éternel a manifesté sa puissance et sa sainteté aux yeux de toutes les nations, et tous les confins de la terre verront la délivrance qu’apporte notre Dieu (Ésaïe 52.9-10).

De nos jours, quand on arpente les rues de Jérusalem ou qu’on se rend dans un lieu de culte dans la ville, on remarque l’absence de joie. Autour de la mosquée d’Omar qui se trouve à l’endroit où était le temple de Salomon, l’ambiance est des plus austère pour ne pas dire sinistre. Et devant le « Mur des Lamentations », des Juifs habillés de noir à la mine sombre se tapent la tête contre les pierres tout en récitant des prières ; le spectacle est fascinant et lugubre. Mais à la fin des temps, les habitants de Jérusalem qui font partie du reste rescapé d’Israël s’exhorteront les uns les autres à se réjouir ensemble et à célébrer l’Éternel parce qu’il les aura délivrés de leurs ennemis. Cette œuvre que Dieu accomplira devant toutes les nations sera une démonstration de sa puissance et de sa grâce.

Dans la prière qu’on appelle « le Notre Père », une des requêtes est : « Que ton règne vienne ! » Il s’agit du Millénium. Cette prière sera exaucée quand Jésus-Christ reviendra pour établir son royaume de 1 000 ans sur terre. Alors, il n’y aura plus ici-bas ni injustice ni tragédies et la joie remplacera toute tristesse.

Versets 11-12

Je continue.

Partez, partez, sortez de là, ne touchez rien d’impur ! Sortez de cette ville ! Purifiez-vous, vous qui portez les ustensiles de l’Éternel ! Vous ne sortirez pas en courant à la hâte, vous ne marcherez pas comme des fugitifs, car l’Éternel marchera devant vous, et le Dieu d’Israël fermera votre marche (Ésaïe 52.11-12).

Ce passage concerne à la fois le retour de l’exil babylonien et le retour de la grande diaspora de la fin des temps ; Ésaïe continue à jongler en passant d’un événement à l’autre. Il appelle d’abord les Israélites à quitter Babylone suite au décret de Cyrus les autorisant à retourner chez eux (Ésaïe 48.20). Mais d’où qu’ils reviennent, ils ne doivent rien emmener avec eux qui ait un lien avec l’idolâtrie (Josué 6.18 ; 7.1), car ils vont rentrer dans Jérusalem, la ville sainte (Ésaïe 35.8). Dans sa seconde épître aux Corinthiens, Paul cite ce passage quand il écrit :

C’est pourquoi : Sortez du milieu d’eux, Séparez-vous d’eux, dit le Seigneur. N’ayez pas de contact avec ce qui est impur, alors je vous accueillerai (2Corinthiens 6.17).

Sous le régime de la Loi, seuls les Lévites pouvaient porter les objets sacrés, mais avant de prendre leur service, ils devaient se purifier rituellement (Nombres 4.24 ; 47-49 ; 8.6 et suivants). On sait aussi que Cyrus restitua aux Juifs les objets du temple que Nabuchodonosor avait emportés à Babylone (Esdras 1.7-11 ; 2Rois 25.14-15 ; Daniel 5.2).

De plus, le prophète précise que cette délivrance, qu’il s’agisse de Babylone ou de la grande diaspora, ne se fera pas à la va-vite comme au moment de l’exode hors d’Égypte ; ce sera plutôt une marche triomphale (comparez Exode 12.11 ; Deutéronome 16.3) où l’Éternel accompagnera les rescapés afin de les protéger.

À la fin des temps, Dieu sera à la tête de son peuple de façon visible pour le guider, et en même temps il fermera la marche derrière eux, tout comme il l’a fait pour son peuple dans le désert  (Exode 14.19-20).

Verset 13

Je continue.

Voici, mon serviteur agira en toute sagesse, il sera haut placé, très élevé, grandement exalté (Ésaïe 52.13).

Ici, commence le quatrième chant du « Serviteur de l’Éternel » (Ésaïe 52.13-53.12). Tout comme le premier (Ésaïe 42.1), il commence avec les paroles : « Voici, mon serviteur ». Ce poème est structuré en cinq strophes de trois versets chacune, mais dont la longueur va en augmentant.

Dans l’esprit du chant précédent (Ésaïe 50.4-11), ce quatrième chant annonce les souffrances du Serviteur mais de manière bien plus précise au point où on l’a appelé « le cinquième évangile ». Ce chant du Serviteur est l’un des textes de l’Ancien Testament auquel le Nouveau Testament fait le plus souvent allusion.

Ce poème prédit le sacrifice du Christ et la gloire dont il sera suivi ; c’est la seule interprétation plausible et elle prouve d’une manière incontestable que Dieu est bel et bien l’auteur des Textes Sacrés, et que Jésus est l’accomplissement des prophéties messianiques. Les détails fournis par le texte sont si précis que personne n’aurait pu les imaginer, ni aucun imposteur s’arranger pour qu’ils se réalisent.

Avant de décrire les souffrances du Serviteur, le prophète déclare au début comme à la fin (Ésaïe 53.10-12) du chant qu’il sera glorifié. Les trois verbes hébreux traduits par : « il sera haut placé, très élevé, grandement exalté », sont aussi attribués à l’Éternel (Ésaïe 57.15 ; 5.16). Ils expriment le superlatif de la grandeur qu’on trouve également dans ce que l’apôtre Paul écrit aux Philippiens. Je lis le passage :

Dieu l’a élevé à la plus haute place et il lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, pour qu’au nom de Jésus tout être s’agenouille dans les cieux, sur la terre et jusque sous la terre, et que chacun déclare : Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père (Philippiens 2.9-11).

Les anciens interprètes juifs reconnaissent que ce poème parle du Messie. Dans un commentaire juif, la Midrasch Tanchuma, on lit :

Il s’agit du Roi-Messie qui sera plus grand qu’Abraham, plus élevé que Moïse, et exalté au-dessus des anges.

Verset 14

Je continue le texte.

Beaucoup ont été horrifiés tellement son visage était défiguré et tant son apparence n’avait plus rien d’humain (Ésaïe 52.14).

Le passage parallèle de l’évangile selon Matthieu précise :

À partir de midi, et jusqu’à trois heures de l’après-midi, le pays entier fut plongé dans l’obscurité. Vers trois heures, Jésus cria d’une voix forte : — Éli, Éli, lama sabachthani ? ce qui veut dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? (Matthieu 27.45-46).

Le Fils de Dieu a dû endosser tous les péchés de l’humanité parce qu’il s’est fait leur champion. Tandis que lui et son Père règlent leurs comptes, le Seigneur qui ne veut pas satisfaire la curiosité morbide des badauds a ordonné au soleil de s’obscurcir afin que les ténèbres prennent le pas sur la lumière du monde qui est en train de s’éteindre, pendue sur la croix. La crucifixion témoigne de la cruauté sans limite du genre humain et de sa dépravation, mais Dieu a fait de la croix un autel sur lequel l’Agneau de Dieu est le sacrifice parfait qui expie tous les péchés de tous les hommes de tous les temps.

L’efficacité de l’offrande du Fils de Dieu est infinie parce que lui-même est un être éternel. D’après le texte d’Ésaïe, l’intensité de ses souffrances l’a tellement défiguré (comparez Ésaïe 50.6-7 ; 53.3-7 ; Psaumes 22.7) que les hommes le regardent horrifiés et stupéfaits.

Si un jour vous vous trouvez sur la scène d’un meurtre ou d’un suicide de quelqu’un qui est mort d’un coup de feu à la tête, ou si vous arrivez sur le lieu d’un accident de la route très grave qui vient juste de se produire, il est probable que vous aurez devant vous un visage difforme et un amas de chair. Ce spectacle repoussant à vous donner des nausées est celui que le Fils de Dieu offre sur la croix, tellement la souffrance due au poids des péchés du monde, l’a défiguré.

Verset 15

Je continue le texte.

De même il fera lever pour lui rendre hommage des nations ; devant lui des rois fermeront la bouche ; car ils verront ce qui ne leur avait point été raconté, ils apprendront ce qu’ils n’avaient point entendu (Ésaïe 52.15 ; autre).

Dans les Écritures, fermer la bouche est le signe d’un étonnement mêlé de crainte et de respect (comparez Michée 7.16 ; Job 21.5 ; 29.9 ; 40.4). La consternation qu’a causée la souffrance du « Serviteur » n’a d’égale que la stupéfaction des nations devant sa gloire.

Quand, à la fin des temps, le « Serviteur » apparaîtra soudain dans toute Sa Majesté pour instaurer son royaume, il produira dans le monde un chamboulement géopolitique considérable (comparez Ésaïe 49.7). La surprise sera due au fait que les prophéties auxquelles nul ne croit ou s’intéresse, se réalisent sous les yeux ébahis d’un monde en état de choc. Les dirigeants et les peuples de la terre auront le souffle coupé quand ils se rendront compte que le petit Jésus dans sa crèche qui les a faits sourire n’est autre que l’Éternel, le Créateur et le Seigneur de l’univers ; la grandeur de ce qu’ils verront dépassera tout ce que la parole peut exprimer.

L’apôtre Paul applique ce passage à sa mission d’apôtre qui consiste à faire connaître la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ là où elle n’a pas encore été prêchée. Dans son épître aux Romains, il écrit :

J’ai agi selon cette parole de l’Écriture : Ceux à qui l’on n’avait rien dit de lui le verront, et ceux qui n’avaient pas entendu parler de lui comprendront (Romains 15.21).

Mais aujourd’hui déjà, chacun peut voir, comprendre et accepter le salut en Jésus-Christ.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

déc. 03 2024

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