Esaïe 34.1 – 35.10
Chapitre 34
Introduction
Les histoires de famille sont comme des paniers à crabes, et commencer à en parler c’est ouvrir la boîte de Pandore, qui, selon la mythologie grecque, contient tous les maux de l’humanité qui se sont répandus sur terre et nous affligent toujours et encore. La haine et la jalousie font partie de ces maux et des vices qu’on trouve dans les familles. Dans le livre des Proverbes, on lit :
Des frères sont plus intraitables qu’une ville forte, et leurs querelles sont comme les verrous d’un palais (Proverbes 18.19 ; LSG).
Ces paroles conviennent parfaitement à Jacob et à son frère Ésaü. Quand le père Isaac a dit à ce dernier qu’il habiterait une région inhospitalière et qu’il vivrait de la pointe de son épée (Genèse 27.39-40), Ésaü a pris Jacob en grippe et cette inimitié s’est propagée à ses descendants, les Édomites, qui sont des adversaires perpétuels des Israélites (comparez Amos 1.11 ; Abdias 10 ; Jérémie 49.7-22 ; Ézéchiel 25.12-14 ; 35). Pour cette raison, dans les prophéties, Édom, comme Moab d’ailleurs (comparez Ésaïe 24-27 ; 25.9-12), est le porte-parole des ennemis du peuple juif (Ésaïe 34). Bien que ciblé sur Édom, le jugement annoncé revêt un caractère universel et c’est le monde entier qui est visé. C’est le sujet du chapitre 34 du livre d’Ésaïe, qui avec le suivant présente un double tableau, mais forme un tout, qui est quelquefois appelé « la petite apocalypse » d’Ésaïe. Décidément, selon ses prophéties, les choses ne s’arrangent guère puisqu’après avoir terminé « le livre des malheurs », nous abordons « la petite apocalypse ». Si les chapitres 34 et 35 portent ce nom, c’est parce que le premier prédit le jugement des nations et le second l’exil d’Israël.
Comme dans des prophéties antérieures, la prophétie d’Ésaïe commence ciblée puis s’élargit rapidement en traversant les siècles pour inclure le monde entier jusqu’à « la grande tribulation » et l’établissement du royaume de Dieu sur terre avec Jésus comme souverain.
Aujourd’hui, nous ne regardons pas encore en direction d’un roi terrestre mais d’un Sauveur céleste dont nous attendons la manifestation. Dans sa lettre à Tite, l’apôtre Paul écrit :
Notre bienheureuse espérance (est) la révélation de la gloire de Jésus-Christ, notre grand Dieu et Sauveur (Tite 2.13).
Une fois que l’Église universelle composée de tous les croyants en Jésus Christ sera enlevée dans les airs, ceux qui restent sur terre subiront le jugement de « la tribulation » qui finira par la bataille d’Armaguédon.
Les chapitres 34 et 35 ont été composés vers la fin de la carrière prophétique d’Ésaïe, un peu après la déroute de l’armée assyrienne. Le chapitre 34 contredit la philosophie humaniste selon laquelle, par son ingéniosité, l’homme croit encore pouvoir instaurer le royaume de Dieu sur terre. Indépendamment de son Créateur, il cherche à établir le Millénium même s’il l’appelle autrement. L’homme pense qu’avec le temps les choses iront en s’améliorant, que les inégalités disparaîtront au profit de l’harmonie. Depuis des siècles : « En avant toute, toujours mieux, de progrès en progrès » sont les ordres de marche de l’humanité, des concepts qui s’étendent à tous les domaines de la vie. Mais cette course contre la montre est un mirage, une utopie qui va à l’encontre de la seconde loi de la thermodynamique, et surtout de l’expérience quotidienne et cumulée de tous les êtres humains. Selon les Écritures, la planète terre aura un futur glorieux, mais il ne proviendra pas des efforts conjugués des hommes, car tout ce qu’ils ont construit, matériellement et moralement, sera consumé par le feu du jugement de Dieu. Le péché intrinsèque au cœur de tout être humain sera personnifié dans « l’homme du péché », l’Antichrist qui établira son propre royaume.
Verset 1
Je commence maintenant de lire le chapitre 34.
Approchez, ô nations, pour écouter, vous peuples, prêtez attention ! Oui, que la terre entière et tout ce qui l’emplit, oui, que le monde et tout ce qu’il produit se mettent à l’écoute ! (Ésaïe 34.1).
Après la chute de l’Empire assyrien et alors que de sombres nuages commencent à nouveau à poindre à l’horizon, Ésaïe se détache de son époque et nous emmène avec lui hors des événements de son temps et jusqu’au « Jour de l’Éternel », le moment où commence la Fin de toutes choses. Au tout début du livre d’Ésaïe, on lit que Dieu convoque les cieux et la terre comme témoins de son juste jugement contre son peuple. Ici, Ésaïe appelle non seulement l’humanité à l’écouter, mais aussi la création tout entière, qui doit être attentive à ses paroles, car il annonce un jugement universel comparable à celui du déluge.
Verset 2
Je continue.
Car l’Éternel est en colère contre l’ensemble des nations, il est furieux contre toutes leurs troupes, il les voue à l’extermination (LSG), il les livre au massacre (Ésaïe 34.2).
« Colère, furieux, extermination, massacre », le vocabulaire est particulièrement violent. Parlant de cette période de jugements, Jésus a dit qu’ils seraient si abominables qu’il n’y en a jamais eu d’aussi sévères dans l’histoire de l’humanité (Matthieu 24.21).
Dans le livre de l’Apocalypse de Jean, cette colère de Dieu est annoncée par 7 trompettes ; elle est contenue dans un livre scellé 7 fois, et elle remplit 7 coupes à ras bord. Que je choisisse d’y croire ou pas, de toute façon le monde se dirige vers un précipice dans lequel il tombera sous le coup de la colère de Dieu.
Verset 3
Je continue.
Leurs victimes seront abandonnées, l’odeur de leurs cadavres se répandra, leur sang ruissellera sur les montagnes (Ésaïe 34.3).
Non seulement tous ces gens sont morts, mais leurs cadavres exposés et privés de sépultures sont répugnants et déshonorés.
Verset 4
Je continue.
Toute l’armée du ciel se désagrégera ; le ciel s’enroulera comme on enroule un livre, une armée tombera comme l’on voit tomber les feuilles de la vigne ou celles du figuier (Ésaïe 34.4).
A la fin de l’été, on voit tomber les premières feuilles avec une certaine tristesse. Je peux essayer de les recoller, mais ce serait le comble du ridicule et de toute façon elles se dessécheront quand même.
Pareillement, rien ne peut stopper l’intensité et l’étendue du jugement de Dieu qui atteindra aussi les puissances célestes mauvaises associées aux nations et aux astres, qui, dans le paganisme, sont identifiés à des fausses divinités (Ésaïe 24.21). Les cieux seront si secoués (comparez Matthieu 24.29 ; Apocalypse 6.14) qu’ils donneront l’impression de s’enrouler comme un parchemin sur un cylindre.
Devant la certitude du jugement à venir, qu’il soit universel ou personnel, la seule chose que je puisse faire est de m’assurer que je possède un abri sûr et cet abri se trouve en Jésus-Christ seul. Les croyants savent aussi qu’une fois ces cataclysmes passés, Dieu créera de nouveaux cieux et d’une nouvelle terre, ce que Ésaïe mentionne plus loin dans le livre (65.17).
Verset 5
Je continue.
Dans le ciel, mon épée est ivre, et la voici qui s’abat sur Édom, oui sur ce peuple que j’ai voué au jugement (Ésaïe 34.5).
Cette épée est personnifiée et symbolise la Justice qui juge (Ésaïe 27.1 ; Deutéronome 32.41-42). Elle s’est enivrée de sang à force de tuer (Ésaïe 34.4). Ayant fini de frapper les puissances maléfiques, elle descend sur terre pour réprimer Édom, qui symbolise le profane et les ennemis de Dieu qui persécutent son peuple, et qui s’opposent à sa Parole et à ce tout ce qui est juste et droit.
Versets 6-8
Je continue.
L’épée de l’Éternel est saturée de sang et couverte de graisse, du sang des boucs et des agneaux, des parties grasses des rognons de béliers. Car pour l’Éternel est prévu un sacrifice dans Botsra et un grand carnage en Édom. En même temps, les buffles tomberont, avec les bœufs et les taureaux, le pays tout entier est abreuvé de sang, la poussière du sol est imprégnée de graisse, car il y a un jour où l’Éternel rétribuera, et une année où il fera rendre des comptes pour défendre la cause de Sion (Ésaïe 34.6-8).
L’heure du châtiment d’Édom a sonné parce qu’il a trahi Israël son frère et a commis des exactions contre lui (comparez 2Chroniques 28.17 ; Psaumes 137.7). Alors que plus loin (Ésaïe 63) l’Éternel est comparé à un pressureur et les nations à des raisins qu’on foule aux pieds, ici le jugement est assimilé à un sacrifice offert par Dieu lui-même. Cette métaphore est une sinistre caricature d’un banquet dont les victimes sont les peuples de la terre et c’est un immense carnage.
La ville de Botsra est citée parce que c’est un grand centre d’élevage du pays d’Édom ; elle se trouve à environ 40 km au sud-est de la pointe méridionale de la Mer Morte.
Versets 9-11
Je continue le texte.
Les rivières d’Édom seront changées en poix et sa poussière en soufre, et tout son territoire deviendra de la poix brûlante. Ni la nuit ni le jour, elle ne s’éteindra, sa fumée montera à perpétuité et, pour toujours, Édom restera ravagé : personne n’y passera plus. Le hibou et le hérisson en prendront possession, la chouette et le corbeau en feront leur demeure, et l’Éternel y étendra le cordeau du néant, le fil à plomb du vide (Ésaïe 34.9-11).
Ésaïe fait allusion au châtiment de Sodome et Gomorrhe (Genèse 19) qui fut terrible. Les fleuves changés en poix et le sol en soufre brûlant, font que tout le pays n’est plus qu’un immense brasier. La mention du cordeau et du fil à plomb donne à cette destruction une allure inquiétante de précision, qui n’a d’égale que le soin avec lequel les ruines sont repeuplées d’animaux impurs.
L’ancien territoire d’Édom est aujourd’hui une contrée déserte inculte qui porte partout des traces d’éruptions volcaniques. On y trouve des sources de soufre et de poix et des cônes de laves. Édom a subi le même châtiment que Babylone (Ésaïe 13.19-22 ; 14.23).
Verset 12
Je continue.
Ses nobles ne pourront plus proclamer de roi, et tous ses grands seront réduits à rien (Ésaïe 34.12).
En Édom, la royauté n’est pas héréditaire mais élective ; les aristocrates du royaume choisissent parmi eux le prochain souverain.
Versets 13-15
Je continue.
Les épineux croîtront dans ses palais, les orties et les ronces dans ses fortins. Ce sera un repaire pour les chacals, un domaine pour les autruches (SEM) : Les chats sauvages rencontreront les hyènes, le satyre appellera le satyre, là encore se tapira Lilith, elle trouvera le repos (JER). Le serpent y fera son nid et y pondra ses œufs, il les y couvera et les fera éclore sous son ombre. Là, les vautours se rassembleront tous, chacun avec son compagnon (Ésaïe 34.13-15).
Les ronces et les bêtes sauvages remplacent les anciens habitants des palais qui ont péri (comparez Ésaïe 13.21-22 ; Malachie 1.3). Le satyre est une figure démoniaque qui hante également les ruines de Babylone. Le Lilith, mot qui signifie « la nocturne », désigne un spectre de la nuit, un démon femelle ailé, qui erre la nuit et s’empare des petits enfants pour sucer leur sang.
Versets 16-17
Je finis de lire le chapitre 34.
Consultez et lisez le livre de l’Éternel : aucune de ces bêtes ne manquera, aucune n’aura à chercher en vain son compagnon, car l’Éternel, de sa bouche, en a donné l’ordre, c’est son Esprit qui les a rassemblées. Il a lui-même tiré au sort pour assigner à chacune son lot, il leur a partagé le pays au cordeau : ils l’auront en partage à tout jamais, ils y habiteront toujours (Ésaïe 34.16-17).
« Le livre de l’Éternel » est le recueil des oracles du prophète (Ésaïe 30.8). Ésaïe se situe maintenant après le jugement de Dieu. Étant sûr que l’Éternel s’est engagé à ce que toutes ses paroles se réalisent, Ésaïe invite ceux qui ont assisté à ces événements à les comparer avec ce qu’il avait prédit.
Le sort du pays d’Édom sera celui des nations suite au jugement de « la grande tribulation ». Quand le châtiment divin tombe, il est sévère, et on ne peut pas plus l’arrêter qu’un tsunami qui submerge tout. L’Éternel a décidé d’établir la justice sur terre et pour ce faire, il supprime le mal et les hommes rebelles. Tous ceux qui refusent de se soumettre au Christ vont à la perdition éternelle. Tel est l’enseignement des Écritures et Matthieu (5.18) rapporte que Jésus a dit qu’elles s’accompliront dans les moindres détails.
Chapitre 35
Introduction
Nous arrivons maintenant au chapitre 35 qui fait suite à « La grande tribulation » qui a culminé avec la terrible bataille d’Armaguédon. Les feux de la colère de Dieu se sont éteints, l’épée de la Justice est rengainée dans son fourreau ; les ténèbres du « Jour de l’Éternel » sont passées ; la nuit fait place à l’aube, le jugement au salut, et le soleil se lève sur le règne du Christ comme le dit si bien Salomon dans le plus beau des cantiques. Je lis le passage :
L’hiver est passé. On voit des fleurs éclore à travers le pays et le temps de chanter est revenu (Cantique des cantiques 2.11-12 ; abrégé).
Ésaïe annonce l’Éternel qui vient pour délivrer et glorifier son peuple. Les déserts vont être métamorphosés en terres fertiles tandis que le reste fidèle rentre à Jérusalem avec des chants de joie pour y jouir d’une félicité éternelle (comparez Ésaïe 11 ; 25.6-8). Mais la vision du prophète va plus loin et s’élève plus haut que le simple rétablissement politique d’Israël. Ésaïe entrevoit la conversion des nations et l’établissement du règne de Dieu sur terre. Il nous présente le règne messianique avec le peuple élu glorifié au milieu d’un monde sanctifié et renouvelé. Le prophète Zacharie écrit :
Et il arrivera que tous ceux qui subsisteront de toutes les nations qui seront venues attaquer Jérusalem, monteront tous les ans pour se prosterner devant le Roi, le Seigneur des armées célestes, et pour célébrer la fête des Cabanes (Zacharie 14.16).
Les couleurs splendides avec lesquelles Ésaïe dépeint le retour au pays du peuple élu sont autant de symboles de l’état parfait qui existera ici-bas pendant le Millénium. Ce tableau idyllique est attaché à Israël parce que c’est ce peuple que Dieu a choisi pour être l’agent de la réalisation de son plan pour le monde.
Versets 1-2
Je commence de lire le chapitre 35.
Que le pays désert et que la terre aride se réjouissent ! Que la steppe jubile et se mette à fleurir comme les lis ! Que les fleurs y abondent et que sa joie éclate : qu’elle pousse des cris de joie ! La gloire du Liban, la splendeur du Carmel et celle du Saron lui sont données. Là, on verra la gloire de l’Éternel et la splendeur de notre Dieu (Ésaïe 35.1-2).
Dans le chapitre précédent, le jugement de Dieu a transformé le monde en une terre de désolation, mais ici, le phénomène inverse se produit. Aujourd’hui, l’humanité doit faire face à de graves problèmes, à la pollution omniprésente, au réchauffement de la planète, à l’augmentation des surfaces incultes. La sécheresse et l’érosion des sols s’accentuent et les étendues d’eau douce rétrécissent d’année en année, et en différents endroits, le littoral sera bientôt recouvert par la mer.
Mais au début du Millénium, toutes ces catastrophes seront inversées et la malédiction qui pèse sur l’humanité sera levée (comparez Romains 8.22).
Au milieu d’une nature en fête, les Israélites rentrent au pays ; il ne s’agit pas seulement de l’exil babylonien mais du retour de la grande diaspora. Il se produira alors des changements climatiques spectaculaires au point où les zones les plus arides de la planète fleuriront. La fertilité du sol sera centuplée et il n’y aura plus besoin ni de pesticides ni d’engrais. Devant ce renouveau extraordinaire, les peuples rendront gloire à l’Éternel.
Versets 3-4
Je continue.
Fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux chancelants. À ceux qui sont troublés dites : “ Prenez courage, n’ayez aucune crainte, votre Dieu va venir pour la rétribution et pour régler ses comptes. Il viendra lui-même et vous sauvera ” (Ésaïe 35.3-4).
Ésaïe s’adresse aux responsables du peuple de l’époque qui précédera l’exil babylonien, car ils auront fort à faire au moment de cette catastrophe pour ranimer la foi du peuple, mise à rude épreuve par la captivité. Ce passage est cité dans le Nouveau Testament pour encourager ceux qui dans l’Église du 1er siècle sont persécutés à cause de leur foi en Jésus-Christ (Hébreux 12.12).
Mais Dieu interviendra en faveur de ceux qui lui appartiennent, que ce soient les croyants qui souffrent ou le peuple choisi qu’il ramène de Babylone, puis à la fin des temps de la grande diaspora. La vengeance que Dieu tire des impies est directement liée au salut des fidèles ; dans le plan de Dieu, le jugement des oppresseurs et la délivrance des opprimés vont de pair.
Versets 5-7
Je continue de lire dans le chapitre 35.
Ce jour-là s’ouvriront les oreilles des sourds et les yeux des aveugles. Et alors le boiteux bondira comme un cerf, et le muet criera de joie, car des eaux jailliront dans le désert et, dans la steppe, des torrents couleront. La terre desséchée se changera en lac, et la terre altérée en sources jaillissantes. Des roseaux et des joncs croîtront dans le repaire où gîtaient les chacals (Ésaïe 35.5-7).
Les miracles de Jésus sont un accomplissement de cette prophétie afin que les gens de son époque croient qu’il est bien le Messie. Il a aussi utilisé ce passage pour répondre aux doutes que nourrissait Jean-Baptiste à son sujet quand il a répondu à ses envoyés :
Retournez auprès de Jean et racontez-lui ce que vous entendez et ce que vous voyez : les aveugles voient, les paralysés marchent normalement, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres (Matthieu 11.4-5).
Ésaïe insiste aussi beaucoup sur le fait que pendant le Millénium, l’eau sera abondante partout et les déserts seront transformés en jardins d’Éden.
Verset 8
Je continue.
À travers le pays passera une route que l’on appellera la route sainte. Aucun impur n’y passera car elle est réservée au seul peuple de Dieu qui la suivra. Les insensés ne viendront pas s’y égarer (Ésaïe 35.8).
Il s’agit de la route du retour, d’une part, à l’Éternel au sens figuré, et d’autre part, à Jérusalem au sens littéral. Ce voyage se fait sans la moindre difficulté ce qui contraste avec le premier exode du peuple hébreu et les 40 années passées dans le désert. Seuls ceux qui appartiennent à Dieu, c’est-à-dire le reste des rescapés, empruntent cette route. Ils constituent une race sainte car les impies ont été retranchés (comparez Ésaïe 6.13 ; 62.12).
Versets 9-10
Je finis de lire le chapitre 35.
Là il n’y aura pas de lion, et les bêtes féroces n’y auront pas accès : on n’en trouvera pas. C’est le peuple sauvé qui marchera sur cette voie. Oui, ceux que l’Éternel aura libérés reviendront, ils iront à Sion avec des cris de joie (comparez Ésaïe 26.2). Un bonheur éternel couronnera leur tête, ils auront en partage la joie et l’allégresse, tristesse et plaintes s’enfuiront (Ésaïe 35.9-10).
Les élus bénéficient d’une sécurité absolue ; où qu’ils soient, rien ne peut plus les menacer. Ils jouiront d’un bonheur éternel, car après le Millénium ils entreront dans la nouvelle création déjà annoncée par le prophète (comparez Ésaïe 25.8 ; 51.11 ; Apocalypse 21.4-6).
On retrouve les bénédictions de ce chapitre dans plusieurs discours de Jésus, où elles ont un sens spirituel. Il semble que le Seigneur aimait méditer ces promesses et qu’elles étaient pour lui une source de joie.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.