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14 févr. 2025

Esaïe 1.1-4

Chapitre 1

Introduction

Dans la fable du corbeau et du renard, ce dernier dit au premier : « Si votre ramage se rapporte à votre plumage, vous êtes le phénix des hôtes de ces bois. À ces mots, le corbeau ne se sent pas de joie ; et pour montrer sa belle voix, il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie… », qui comme chacun sait, était un fromage. On peut dire cette belle prose d’une autre manière : « Le pignouf lui dit : “ Si tu pousses ta beuglante aussi bien que t’es nippé j’te nomme le crac de tout le quartier ». À ces mots, maître corbac ne se sent plus… (ça commence par un p) et laisse tomber le calendos ». Cette histoire drôle me fait penser à un certain Ozias, roi de Juda, qui a bien commencé son règne. Il est fidèle à la loi de Moïse jusqu’à la mort d’un certain prophète du nom de Zacharie (2Chroniques 26.5) qui est son conseiller, mais qui nous est totalement inconnu. Seulement voilà, vers la fin de sa vie, Ozias se fait corbeau. Je résume un passage du second livre des Chroniques :

Lorsque Ozias fut devenu puissant, son cœur se gonfla d’orgueil, ce qui entraîna sa perte. Il pénétra dans son Temple pour offrir des parfums sur l’autel des parfums. Quatre-vingts prêtres de l’Éternel, avec courage, s’opposèrent au roi et lui dirent : — Ce n’est pas à toi, Ozias, d’offrir l’encens à l’Éternel, mais c’est réservé aux prêtres, descendants d’Aaron, qui ont été consacrés pour cela. Sors du sanctuaire, car tu commets un acte de rébellion… Alors Ozias, qui tenait un encensoir à la main, se mit en colère contre les prêtres. Au même moment, la lèpre apparut sur son front (2Chroniques 26.16-18 ; abrégé).

En usurpant les fonctions sacerdotales, Ozias se comporte comme les monarques païens qui sont à la fois rois et prêtres de leurs peuples. Atteint de lèpre, Ozias doit abandonner le pouvoir qu’il confie à son fils.

Verset 1

Je commence maintenant de lire le livre du prophète Ésaïe.

Révélations reçues par Ésaïe, fils d’Amots, au sujet de Juda et de Jérusalem, sous les règnes d’Ozias, de Yotam, d’Ahaz et d’Ézéchias, rois de Juda (Ésaïe 1.1).

Ozias (ou Azaria) succède en l’an 810 à son père Amatsia. Son règne est long et heureux. Il s’empare du port d’Élath sur la mer Rouge, il prend aux Philistins les villes de Gath, Jabin et Asdod, il soumet plusieurs tribus arabes et les Ammonites lui paient un tribut. Il fortifie Jérusalem et d’autres villes du pays et il développe aussi le commerce et l’agriculture. À sa mort, le royaume jouit d’une prospérité qu’il n’avait pas connue depuis Salomon.  Juda est un royaume riche, puissant, bien armé et fortifié. Mais malheureusement, la prospérité économique ne profite qu’à une minorité privilégiée qui accapare la plus grande partie des terres et qui exploite et opprime le petit peuple

Ésaïe est appelé au ministère prophétique à la mort du roi Ozias. Il semble qu’il soit bien né car il appartient à une famille aristocratique de Jérusalem. Il a ses entrées à la cour royale, connaît bien la haute société et a reçu une éducation de qualité comme le montrent son style littéraire et la richesse de son vocabulaire. Il est donc bien au courant de la situation politique nationale et internationale. Cette époque est évoquée dans les livres des Rois et des Chroniques de l’Ancien Testament (2Rois 15-21 ; 2Chroniques 26-33). Ésaïe est contemporain du prophète Michée qui s’adresse aussi à Juda, et du prophète Osée qui appelle à la repentance les Israélites du royaume des 10 tribus du nord.

Le livre d’Ésaïe est une collection de discours qui pour la plupart sont prononcés en public avant d’être couchés sur le parchemin. Ils sont arrangés par sujet et non par ordre chronologique.

Le fils d’Ozias, Yotam, est lui aussi un bon roi qui reste fidèle à la loi et qui sait maintenir le royaume de Juda au même niveau de grandeur que son père, mais il ne corrige pas les maux sociaux et la dégradation morale se poursuit (2Chroniques 27.2). Le royaume est prospère, mais en apparence seulement, car la force et la santé morales font de plus en plus défaut. Avec l’accroissement des richesses et la vie opulente pour certains, les grands du royaume adoptent des mœurs et des modes étrangères, et dans leur sillage, l’idolâtrie, la violence et la débauche s’introduisent également dans le royaume. Tel est le tableau que trace Ésaïe de l’état du peuple de Juda au commencement du règne d’Ahaz, le fils et le successeur de Yotam. Sur la scène orientale, la puissance de l’Assyrie inquiète ses voisins, et surtout la Syrie et le royaume des 10 tribus d’Israël du nord. Ahaz, qui est un roi impie, cherche à s’allier avec l’Assyrie et sombre dans le paganisme le plus complet. Sous son règne, l’idolâtrie va jusqu’aux sacrifices humains ; Ahaz lui-même offre son fils sur un autel et ferme le temple de l’Éternel. C’est sous ce roi que l’action prophétique d’Ésaïe s’amplifie.

Une partie du ministère prophétique d’Ésaïe est liée à trois événements précis qui affectent la nation d’Israël.

Le premier est l’invasion de Juda (chapitre 7) en l’an 734 av. J-C par le roi de Syrie et le roi du royaume des 10 tribus du nord, qui veulent remplacer Ahaz (742-727) par un roi anti-assyrien.

Le 2e événement est l’invasion de Juda en 701 av. J-C par le roi assyrien Sennachérib. Cette guerre eut lieu sous le règne d’Ézéchias (727-698) qui est un bon roi puisqu’il entreprend une grande réforme religieuse. Ésaïe l’encourage alors à tenir ferme dans sa foi, à ne pas accepter la capitulation exigée par les Assyriens et il annonce leur destruction par l’Éternel, et qui arrive la nuit suivante (700 av. J-C ; Ésaïe 10.5, 12, 16, 24-25, 32 ; 14.25 ; 31.8 ; 41.12 ; 2Rois 19.32-36).

Le troisième événement est l’arrivée à Jérusalem d’une délégation babylonienne, venue la 14e année du règne d’Ézéchias, pour le féliciter de sa guérison à la suite d’une grave maladie (chapitre 38). Le roi commet alors une faute stupide d’orgueil, et devient lui aussi comme le corbeau de La Fontaine ou plutôt comme un pan qui fait la roue. Ézéchias gonfle la poitrine, fait le beau (Ésaïe 39.1-2) et montre aux Babyloniens tous ses trésors et tout son arsenal militaire. Le véritable objectif de cette ambassade babylonienne est de conclure une alliance avec Ézéchias contre l’Assyrie, mais elle ne semble pas y avoir réussi. C’est à cette occasion qu’Ésaïe annonce sans détour au roi Ézéchias, la dure réalité du futur exil du peuple de Juda à Babylone, ce qui a lieu en 586 av. J-C (Ésaïe 39.6-7).

Dans la perspective du monde moderne, la notion de Créateur est dépassée. On a ôté à Dieu son trône, on l’a dépouillé de son autorité et de ses prérogatives divines. Il n’est plus dans la course et n’a donc plus son mot à dire sur les questions morales. Il va sans dire que cette façon de penser est extrêmement blasphématoire. En réalité, Dieu est toujours sur le trône de Sa Majesté et chaque être humain devra lui rendre des comptes. A ce sujet, Ésaïe énumère les principes en fonction desquels l’Éternel juge les nations, et c’est lui qui les établit et c’est lui qui les fait disparaître. Dieu a mis en place des empires qui ont dominé le monde méditerranéen parce qu’ils contribuaient à réaliser le plan qu’il avait conçu pour l’humanité. Puis une fois son objectif atteint, il les a balayés d’un revers de la main, et aujourd’hui ils n’existent plus que dans les livres aux pages jaunies et dans les musées. Ce n’est pas l’homme mais c’est Dieu qui fait l’histoire.

Après avoir traversé la Mer Rouge, Moïse et les Israélites ont chanté un cantique en l’honneur de leur Dieu dans lequel ils disent : « L’Éternel est un vaillant guerrier ; l’Éternel est son nom » (Exode 15.3 ; LSG). En effet, Dieu se présente souvent sous les traits d’un guerrier, un combattant redoutable qui ne hisse jamais le drapeau blanc et n’accepte aucun compromis. C’est sans hésiter et avec vengeance qu’il punit toute injustice. Il y a pourtant une espérance pour l’homme qui accepte humblement de se soumettre au Dieu de la vision d’Ésaïe (6.1), vision dans laquelle le prophète dit : « Je vis le Seigneur siégeant sur un trône très élevé. »

Verset 2

Je continue le texte.

Vous, les cieux, écoutez, toi, terre, tends l’oreille, c’est l’Éternel qui parle : J’ai nourri des enfants, je les ai élevés, mais, contre moi, ils se sont révoltés (Ésaïe 1.2).

Ce réquisitoire sert d’introduction au livre entier et résume les expériences du prophète durant son long ministère d’environ soixante ans. Il va dénoncer l’impiété et l’immoralité des Israélites qui croient pouvoir échapper au jugement en s’abritant sous la couverture d’un formalisme religieux. Plus loin dans ce chapitre, on apprend que ce discours a été prononcé alors que le pays est ravagé par une armée étrangère (Ésaïe 1.6-8), et que le culte à l’Éternel est fidèlement observé (Ésaïe 1.11-15). Il s’agit donc très certainement de l’invasion par les Assyriens sous le règne d’Ézéchias (2Rois 18.13 ; 19.26 ; 29-32)

Ésaïe tient le même langage que Moïse plusieurs siècles plus tôt. En effet, ce début très solennel fait penser à Moïse quand il a dit : « Ô ciel, prête l’oreille, je parlerai. Et toi, ô terre, écoute ce que je vais dire » (Deutéronome 32.1 ; comparez Deutéronome 4.26). Ésaïe utilise un langage juridique pour appeler à témoins le ciel et la terre qui sont personnifiés. Il souligne ainsi l’ingratitude des Israélites et la gravité de leurs fautes parce que comme des serpents, ils ont mordu la main qui les nourrissait, pour ainsi dire.

Ce livre commence et se termine par une condamnation de ceux qui se révoltent contre l’Éternel. Au chapitre premier, ce sont les Israélites qui sont dans le collimateur de Dieu et à la fin du livre (Ésaïe 66.24), ce sont les païens. Dans chaque cas, le mot traduit par « révoltés » est le même ; il était utilisé dans les traités d’alliance pour parler de la désobéissance d’un état vassal à son suzerain.

Quand Ésaïe commence son ministère, Dieu fait un procès à son peuple et il est prêt à l’expulser hors de Palestine et à l’envoyer en captivité. Il appelle l’univers à témoigner que sa fureur est juste. En effet, dans le contrat d’alliance entre l’Éternel et son peuple, ce dernier peut jouir de son pays à la condition expresse d’obéir à Dieu. Or, les Israélites se rebellent régulièrement contre lui. Ce comportement est très grave, car selon la Loi de Moïse, un enfant qui se révolte contre l’autorité de ses parents est passible de la peine de mort (Deutéronome 21.18-21).

Quand Jésus a raconté la parabole de l’enfant prodigue, la foule qui l’écoutait fut choquée d’entendre que le vieux père du jeune homme rebelle ordonne qu’on prépare un festin pour lui au lieu du châtiment qu’il mérite. En fait, avant même que son fils ait terminé sa confession, son père l’embrasse déjà. Ce vieil homme est une image de Dieu qui est non seulement juste mais aussi miséricordieux envers ceux qui reconnaissent leurs fautes et se repentent.

Verset 3

Je continue le texte.

Le bœuf sait bien à qui il appartient, et l’âne connaît la mangeoire où le nourrit son maître. Israël ne veut rien savoir, et mon peuple ne comprend pas (Ésaïe 1.3).

Afin de bien montrer la gravité de l’accusation qu’il porte contre Israël, l’Éternel tourne son peuple en dérision, en ridicule en plaçant son intelligence en dessous de celle du bœuf et de l’âne.

Les Écritures sont riches en procédés littéraires de tous ordres, dont l’humour satirique, comme ici. La richesse et les variétés de style des textes bibliques ont pour but de captiver le lecteur. C’est d’ailleurs pour cette raison que Jésus parlait en paraboles.

Quand le programme de Dieu pour l’humanité sera terminé, tous les jugements rendus et tous les croyants auront atteint leur destination finale dans les cieux ; l’éternité pourra vraiment commencer et nous profiterons alors pleinement de la vie éternelle. Je n’ai pas lu le programme mais je suis sûr qu’il est fabuleux ; on peut faire confiance à Dieu pour ça. Il y a déjà longtemps que je suis sur terre mais je ne cesse pas d’être émerveillé par la beauté d’une simple rose ou d’un rouge-gorge, par la majesté des océans et surtout de la Voie lactée qui nous couvre de son regard. J’imagine que dans le royaume des cieux, ce sera encore mille fois plus prodigieux. Ici-bas, il n’est pas rare de rencontrer des croyants mal léchés ou qui semblent avoir été sevrés au vinaigre ; ils oublient d’avoir du bon temps, mais dans l’éternité, la joie sera notre festin continuel.

Le bœuf et l’âne sont les animaux domestiques tout ce qui est de plus banal en Palestine (Exode 20.17). Le premier ne détient pas le record d’intelligence, quant au second, je me souviens encore d’avoir dû porter un bonnet d’âne au coin devant toute la classe quand j’étais en primaire. Mais aussi bêtes que soient ces animaux, ils ne sont pas stupides au point de ne pas savoir qui les nourrit.

Dans mon village, une fois par an le cirque venait s’installer dans le pré communal. Il y avait plusieurs sortes d’animaux exotiques mais aussi un âne que les enfants pouvaient monter ce qui faisait de la publicité pour le spectacle à venir. Ce brave animal ne bronche jamais ; c’est un automate. Mais quand son maître vient avec un sceau à la main, ses grandes oreilles se redressent parce qu’il sait que c’est l’heure du casse-croûte ; l’âne sait reconnaître son maître, celui qui le nourrit.

À notre époque, la majorité de nos contemporains, dont beaucoup de scientifiques dotés d’une supra intelligence et super instruits, n’ont pas suffisamment de bon sens pour discerner que d’une part, Dieu existe, et d’autre part, c’est lui qui pourvoit à leurs besoins. Dans le livre des Actes, on lit que, parlant de Dieu, l’apôtre Paul a dit aux gens d’Athènes :

“ C’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être ”, comme l’ont aussi affirmé certains de vos poètes, car “ nous sommes ses enfants ” (Actes 17.28).

J’ai déjà eu l’occasion, je crois, de raconter l’histoire de ce petit garçon qui est allé en compagnie de ses parents dîner chez des voisins. Il avait l’habitude d’entendre son père rendre grâces à Dieu avant de commencer le repas. Alors chez les voisins, il s’est assis, a baissé la tête et fermé les yeux, mais surprise ! Tout ce qu’il entend sont des bruits de table, les plats qui circulent et les couverts qui s’entrechoquent. Ne voulant rien perdre de ce qui se passe, il ouvre les yeux et regarde autour de lui tout étonné. N’ayant pas l’inhibition des adultes, il demande alors : « Vous ne priez pas avant de manger ? » La maîtresse de maison un peu embarrassée répond simplement que non. Pensif, le petit garçon dit alors : « Ah, c’est comme mon chien ! Quand je lui amène ses croquettes, il saute dessus ».

De nos jours, on nous enseigne que nous descendons d’un singe ou d’un autre animal ; il n’est donc pas étonnant qu’une majorité de gens se comporte comme des animaux.

Verset 4

Je continue le texte.

Malheur à toi, nation coupable, peuple chargé de crimes, race de malfaiteurs et enfants corrompus ! Vous avez abandonné l’Éternel, méprisé le Saint d’Israël, vous lui avez tourné le dos (Ésaïe 1.4).

« Le Saint d’Israël » désigne l’Éternel. Ce titre est presque particulier à Ésaïe où il apparaît 25 fois, alors qu’il est seulement employé six fois dans le reste de l’Ancien Testament. Ce titre met en avant le caractère unique et incomparable de Dieu et tout particulièrement sa sainteté absolue qui contraste fortement avec l’état dégénéré d’Israël ou de n’importe quel être humain. La sainteté est aux yeux du prophète Ésaïe le trait saillant du caractère de Dieu (Ésaïe 6.3). C’est sa perfection dans le domaine moral et de la justice qui exige le rejet de toute imperfection et donc le jugement et le châtiment du coupable.

Mais « le Saint d’Israël » exprime aussi l’idée d’un rapport privilégié de l’Éternel avec son peuple. En effet, Dieu a choisi Israël pour se révéler à lui, et pour manifester à travers lui sa sainteté au monde. Dieu est le Saint d’Israël, afin qu’Israël devienne à son tour le saint de Dieu. Voilà pourquoi l’infidélité d’Israël est un crime de lèse-majesté d’une très grande gravité.

Comme pour un procès, le prophète Ésaïe dresse l’acte d’accusation contre l’accusé qui est Israël. Il est coupable en tant que nation, peuple, race et comme enfants de Dieu. Israël est triplement rebelle ce qui est nettement souligné par le réquisitoire : « Vous avez abandonné l’Éternel, méprisé le Saint d’Israël, vous lui avez tourné le dos ». Mais bien qu’Israël se soit détourné de l’Éternel, aujourd’hui, Dieu détourne de leurs péchés tous les hommes qui placent leur foi dans le sacrifice de Jésus-Christ (Ésaïe 53.12).

L’Éternel est le juge de toute la terre et d’abord du peuple qui lui appartient. Il est un peu surprenant de se représenter Dieu comme un magistrat muni d’un acte d’accusation contre l’humanité parce qu’aux yeux du commun des mortels, il n’a plus voix au chapitre depuis que son autorité a été désavouée. On trouve la vision populaire de Dieu dans les blagues et les dessins humoristiques. C’est généralement un très vieil homme aux longs cheveux blancs assis sur un petit nuage avec un arc-en-ciel autour des épaules. Un peu simplet et très sentimental, il déborde d’un amour émotionnel ; la larme à l’œil, il est prêt à embrasser le premier venu et bien sûr il ne ferait pas de mal à une mouche.

Mais selon les Écritures, il est « le Saint d’Israël » qui juge le ciel et la terre, qui punit toute iniquité et qui ne laisse absolument rien passer. Comme l’écrit l’auteur de l’épître aux Hébreux : « Il est terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant. » Comme Israël, nous sommes chargés de fautes et même de crimes, même si nous n’avons tué personne. Dans le Sermon sur la Montagne, Jésus a enseigné qu’il suffit d’éprouver de la haine ou du mépris envers son prochain pour être devant Dieu coupable de meurtre (Matthieu 5.21-22).

Vous et moi devrons rendre compte pour chacune de nos fautes, de la plus petite à la plus grande, sauf si elles sont sur les épaules du Christ en croix. Dans ce cas, vous êtes pardonné, absout, libre de tout jugement et même déclaré « parfaitement juste ». Matthieu rapporte que Jésus a dit à la foule qui le suivait :

Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos (Matthieu 11.28 ; SER).

Cette invitation s’adresse à ceux qui se reconnaissent coupables et qui acceptent de se décharger sur Jésus.

L’accusation que l’Éternel porte contre Israël rappelle la façon dont Dieu agit à son égard. C’est un cycle qui est bien mis en évidence dans le livre des Juges. Tout d’abord, Israël obéit à son Dieu et prospère. Dans l’abondance, le peuple devient orgueilleux, se détourne de l’Éternel, se rebelle contre lui et l’abandonne au profit d’une idolâtrie grossière. Alors, Dieu les corrige en les livrant entre les mains de leurs ennemis. Dans leur détresse, ils invoquent l’Éternel qui les délivre. La boucle est terminée et le cycle recommence.

La racine du problème d’Israël est toujours l’apostasie religieuse qui est immanquablement suivie de corruption morale et finalement par l’anarchie politique et le déclin économique. C’est pareil aujourd’hui et ce n’est que dans cette dernière phase que le peuple prend conscience que tout va mal et demande un changement de gouvernement alors que le vrai problème c’est l’apostasie religieuse, le rejet de Dieu, ce qui est bien le cas en France ?

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 26 2024

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