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29 sept. 2025

Daniel 8.22 – 9.3

Chapitre 8

Versets 20-22

Certaines personnes ont une vie particulièrement bien remplie, font des prodiges, deviennent des virtuoses ou des athlètes accomplis. Oui, mais ils disparaissent au même titre que ceux qui n’ont pas laissé la moindre trace de leur passage sur terre. Dans ces conditions, il n’est pas surprenant d’entendre le sage dire :

Vanité des vanités, oui, vanité des vanités, tout est dérisoire. Car, après tout, le sort des humains est identique à celui des bêtes. Ils meurent les uns comme les autres. Un même souffle les anime tous. L’homme n’a aucun avantage sur l’animal, car tout passe (Ecclésiaste 1.2 ; 3.19).

Alexandre le Grand est peut-être le général le plus brillant de tous les temps et un conquérant accompli, mais aussi un vulgaire jouisseur et un idolâtre de bas étage. En l’an 331 avant J-C, il fait un pèlerinage au grand Temple d’Amon-Ré, le dieu égyptien du soleil que les Grecs identifient à Zeus. À l’instar des pharaons, il veut que cette divinité le reconnaisse comme son fils.

Cette même année, à la tête de 40 000 hommes de pieds et de 7 000 cavaliers, il part à la conquête de l’empire perse. Il traverse les fleuves Euphrate et Tigre et arrive dans ce qui est aujourd’hui l’Irak où il rencontre à nouveau l’armée de Darius III qu’il anéantie complètement (bataille d’Arbèles à Gaugamèles ; aujourd’hui : Gomal). Comme la première fois Darius s’enfuit précipitamment ; c’est désormais une habitude chez lui, puis il est assassiné par l’un de ses satrapes l’année suivante (en 330). Babylone capitule devant l’armée d’Alexandre, et Suze avec ses immenses trésors est rapidement conquise. Puis en l’an 330, dans un accès de délire éthylique, Alexandre brûle Persépolis, la capitale officielle de la Perse. Cette fois-ci, c’est le point final à l’histoire et à l’existence de cet empire.

Afin de faire mieux que les despotes précédents, Alexandre lance son armée vers l’est en direction de l’Inde. Il fait un crochet jusqu’au nord du Tajikistan (en 327) puis redescend vers le sud, traverse le fleuve Indus en 326 et envahit l’est de l’Inde. Il voudrait poursuivre son offensive mais ses troupes épuisées refusent de continuer. Il descend alors le fleuve Indus et arrive à son delta dans l’océan Indien durant l’été de l’an 325. Il longe ce fleuve vers l’ouest et passe une bonne année à explorer le golfe Persique et à commencer à organiser son empire. Il arrive à Babylone au printemps de l’an 323, mais ayant contracté la malaria et suite à une partouze, il est soudainement pris de fièvre et meurt en juin de cette même année.

Comme je l’ai déjà dit, Alexandre est l’un des plus grands généraux que le monde ait connus, un stratège de génie et un dirigeant qui commande le respect. Il sait prendre les bonnes décisions au bon moment et les faire exécuter sur-le-champ. Mais il est surtout connu pour la manœuvrabilité de son armée qu’il peut déplacer en un temps record sur des distances phénoménales. Brave et souvent généreux, il peut aussi se montrer cruel et sans pitié pour des raisons politiques ou par folie. En effet, Alexandre est un alcoolique et en pleine crise éthylique, il tue son meilleur ami Clitus ce qu’il regretta amèrement toute sa vie.

Comme chef d’État, Alexandre a la folie des grandeurs ; il rêve en effet d’unifier l’est à l’ouest en un empire universel dans un monde fraternel nouveau et éclairé. Il adopte les coutumes perses, prend des femmes orientales, dont la fille aînée du roi perse Darius III, et il encourage ses officiers à faire de même.

Je continue de lire dans le chapitre 8 de Daniel.

Le bélier à deux cornes que tu as vu, représente les rois de Médie et de Perse. Le bouc velu, c’est le roi de Grèce, et la grande corne entre ses yeux représente le premier de ces rois. Puis elle s’est brisée et quatre cornes ont poussé à sa place : celles-ci représentent quatre royaumes issus de cette nation, qui, cependant, n’auront pas la même puissance (Daniel 8.20-22).

À l’âge de 30 ans, Alexandre le Grand domine le monde connu qui va de l’Europe aux Indes. En seulement 8 ans (334-326), il a accompli bien davantage que les potentats égyptiens, assyriens, babyloniens et médo-perses, qui l’ont précédé. Mais « la grande corne s’est brisée » ; il meurt en pleine force de l’âge à trente-trois ans. Dans une perspective humaine, on peut se lamenter et dire : « quel dommage, quel gâchis ! », et comme Salomon dans le livre de l’Ecclésiaste :

Vanité des vanités, oui, vanité des vanités, tout est dérisoire.

Peu de temps avant sa disparition, Alexandre ordonne aux villes grecques de l’adorer comme dieu, car il se dit d’origine divine, mais cet ordre n’a pas d’écho à cause de sa mort prématurée.

Alexandre est non seulement un grand général, mais il sait aussi administrer les territoires conquis. Afin de les unir entre eux, il fonde soixante-dix villes auxquelles, en grand mégalo qui se respecte, il donne souvent son nom. Elles sont bien construites, bien situées, approvisionnées en eau potable et possèdent un très bon réseau de communication avant même les fameuses voies romaines. Les vétérans grecs de l’armée d’Alexandre s’y installent les premiers, mais comme il y fait bon vivre, elles deviennent rapidement des pôles d’attraction. C’est aussi ce qui permet à la culture et langue grecque de se répandre partout dans ce vaste empire. En étendant l’influence grecque, Alexandre prépare le terrain pour les royaumes qui seront créés après lui par ses généraux, ainsi que pour les futures conquêtes de l’empire romain.

Les derniers mots d’Alexandre le Grand furent : « Je laisse mon empire au plus fort », une phrase ambiguë qui entraîne un demi-siècle de conflits entre ses quatre généraux puis leurs descendants. Il faut vingt-deux ans de luttes aux quatre généraux avant qu’ils parviennent à s’accorder et se partager l’empire grec. Ces quatre hommes sont représentés par les quatre vents qui agitent la grande mer que Daniel a vus (Daniel 7.2), et par les quatre cornes du bouc velu qui remplacent la grande corne qui s’est brisée. Cependant, ces quatre cornes n’ont ni la force, ni la puissance ni l’envergure de la grande corne.

Verset 23

Je continue le texte de Daniel.

À la fin de leur règne, quand les méchants auront mis le comble à leur révolte contre Dieu, s’élèvera un roi dur et expert en intrigues (Daniel 8.23).

« Les méchants » représentent les Israélites, car pour la vaste majorité d’entre eux, ils sont infidèles à l’Éternel (comparez Daniel 7.18, 22, 25). Leur persécution est un châtiment de Dieu à cause de l’abandon des ordonnances de la loi de Moïse qu’ils remplacent par des pratiques idolâtres. Le « roi dur et expert en intrigues » est bien sûr Antiochus IV Épiphane dont il est beaucoup question dans la vision de Daniel (8.9-14). Il apparaît vers la fin du pouvoir du bouc, c’est-à-dire de l’hégémonie grecque.

Après avoir assassiné son frère et ainsi usurpé le trône de la dynastie des Séleucides, Antiochus prend le pouvoir en 175 avant J-C et règne pendant onze ans. Quelques années après sa mort, en l’an 146 avant J-C, Rome fait la conquête de la Grèce et devient la nouvelle puissance du Monde méditerranéen. C’est la quatrième bête du rêve de la statue de Nabuchodonosor. Les trois précédentes ont été Babylone, les Mèdes et les Perses, et la Grèce.

Verset 24

Je continue.

Sa puissance (du roi dur) ira en croissant, mais non par sa propre force. Il causera d’incroyables ravages et réussira dans tout ce qu’il entreprendra ; il exterminera de puissants adversaires et décimera les membres du peuple saint (Daniel 8.24).

La puissance d’Antiochus ne provient pas que de ses capacités personnelles mais lui est accordée par Dieu afin qu’il remporte la victoire sur l’Égypte et les Perses auxquels il fait la guerre, et pour qu’il châtie « les membres du peuple saint », c’est-à-dire les Israélites à cause de leurs infidélités. Antiochus est également revêtu d’une force diabolique tout comme l’Antichrist le sera quand il se manifestera sur la scène mondiale. Dans sa seconde épître aux Thessaloniciens, et concernant ce monstre à venir, l’apôtre Paul écrit :

L’apparition de cet homme se fera grâce à la puissance de Satan, avec toutes sortes d’actes extraordinaires, de miracles et de prodiges trompeurs (2Thessaloniciens 2.9).

Comme Antiochus, l’Antichrist, aussi appelé « la bête » dans le livre de l’Apocalypse, recevra le pouvoir et la domination d’En-haut. Je lis un passage :

Elle (la bête) reçut le droit d’exercer son autorité pendant quarante-deux mois. Il lui fut même permis de faire la guerre à ceux qui appartiennent à Dieu et de les vaincre. Elle reçut autorité sur tout peuple, toute tribu, toute langue et toute nation (Apocalypse 13.5, 7).

Verset 25

Je continue de lire le texte de Daniel.

Grâce à son habileté, il réussira à tromper beaucoup de gens, l’orgueil remplira son cœur, il fera périr bien des hommes qui vivaient en paix ; il s’insurgera même contre le Prince des princes, mais il sera brisé sans aucune intervention humaine (Daniel 8.25).

Antiochus est rusé comme le diable et pour cause puisqu’il est sa doublure. Cet homme brutal et sanguinaire est un Hitler et un Staline avant l’heure. Il s’oppose au « Prince des princes », c’est-à-dire à Jésus-Christ. En effet, il pille le trésor du Temple, il construit sur l’autel des holocaustes juif un nouvel autel dédié à Zeus et sur lequel il offre des cochons en sacrifice ; il incendie ou démoli une partie de Jérusalem et il persécute sévèrement les Israélites. Se prétendant dieu, il fait même frapper des pièces de monnaie sur lesquelles est écrit : « Antiochus Theos Epiphanes », ce qui veut dire : « je suis dieu manifesté ».

Les actions iniques de ce tyran cruel et méchant préfigurent la Grande Tribulation de l’Antichrist. Ces monstres sont tous deux appelés « bête » et « petite corne » car ils ont plusieurs caractéristiques communes. Comme Antiochus mais bien plus que lui, l’Antichrist sera très puissant et subjuguera des peuples (Daniel 8.24). En fait à un moment donné de son règne, l’économie mondiale sera entièrement sous son contrôle. Dans le livre de l’Apocalypse, Jean écrit :

Et personne ne pouvait acheter ou vendre sans porter ce signe : soit le nom de la bête, soit le nombre correspondant à son nom (Apocalypse 13.17).

En second lieu, l’Antichrist aussi est très intelligent et accèdera au pouvoir par la ruse en trompant le monde (Daniel 8.23, 25) ; il est doté d’un pouvoir et d’une force qui ne vient pas de lui mais de Satan (Daniel 8.24) ; ce sera un adversaire redoutable pour Israël qu’il persécutera et écrasera (Daniel 8.24-25), et il se dressera contre Dieu (Daniel 8.25). Mais comme Antiochus, sa fin sera soudaine, car le jugement de ces monstres est ordonné et exécuté par Dieu lui-même.

Daniel écrit qu’Antiochus « sera brisé sans aucune intervention humaine », ce qui veut dire qu’il n’est pas mort sur le champ de bataille ou sous les coups d’un assassin. Selon les livres apocryphes des Maccabées, il sombra dans la folie et mourut subitement d’une maladie inconnue (1Maccabées 6.10-16 ; 2Maccabées 9.5).

Ces deux monstres peuvent être comparés au niveau de leurs faits et gestes mais non pas de leur stature, car Antiochus est un nain par rapport à l’Antichrist qui aura un pouvoir comme aucun tyran n’a jamais eu.

Cette prophétie de Daniel a donc deux applications. La première s’est faite en la personne d’Antiochus IV Épiphane sous la dynastie des Séleucides pendant la domination grecque. La seconde application aura lieu à la fin des temps sous la domination de l’Antichrist, la petite corne de la quatrième bête qui est également la troisième phase de l’empire romain.

Verset 26

Je continue le texte.

Ce qui t’a été annoncé dans la vision des soirs et des matins est parfaitement vrai, mais tiens-la secrète, car elle concerne une époque très lointaine (Daniel 8.26).

Les holocaustes du soir et du matin ayant été supprimés par Antiochus, ils se sont transformés en une vision de l’avenir au centre de laquelle se trouve le peuple élu. L’ange Gabriel confirme la véracité de la révélation que Daniel a reçue et lui dit de la garder pour lui jusqu’au moment où sous l’impulsion du Saint-Esprit il devra la mettre par écrit.

Verset 27

Je finis de lire le chapitre 8.

Là-dessus, moi, Daniel, je fus complètement épuisé et malade pendant plusieurs jours. Après cela, je me relevai et je retournai m’occuper des affaires du roi. Je demeurais frappé de stupeur par cette vision mais personne ne s’en aperçut (Daniel 8.27 ; Autre).

Daniel est tellement affecté par ce qu’il vient de vivre, autant physiquement qu’émotionnellement, qu’il en est malade. En fait, il n’arrive pas vraiment à s’en remettre, bien qu’il puisse quand même vaquer à ses occupations et assumer ses responsabilités sans que son entourage soupçonne quelque chose d’anormale. Cette vision montre comment Dieu va raccorder le temps des nations, à l’histoire d’Israël.

Aujourd’hui, pour compliquer la donne il faut ajouter l’Église à cette équation. Mais le Nouveau Testament nous explique comment ces trois classes de l’humanité s’articulent ; à la fin des temps, quand l’Église aura été enlevée de ce monde, Dieu résumera son programme à la fois avec Israël et les nations païennes.

Chapitre 9

Introduction

Nous arrivons maintenant à un remarquable chapitre non seulement du livre de Daniel mais de tous les Textes Sacrés. Il s’agit à la fois d’une prière et d’une prophétie. Si on doit choisir les dix passages les plus significatifs sur la prière, le chapitre neuf de Daniel en fait partie, et si on veut choisir les dix textes prophétiques les plus importants, ce chapitre est sur cette liste. Cette prière de Daniel sort de son cœur et va droit au cœur du lecteur. Sa profondeur et sa puissance ne doivent pas nous étonner car elles sont le produit d’une vie de dévotion quotidienne à l’Éternel. Je rappelle deux événements de la vie de Daniel.

Quand Nabuchodonosor fait son fameux rêve de la statue composée de différents métaux, il est très troublé et convoque en toute hâte tous les sages et mages du royaume pour leur faire deux demandes : d’une part, qu’ils lui révèlent le contenu du rêve afin d’éprouver leur bonne foi, et d’autre part, qu’ils lui donnent sa signification. Comme personne de cette nombreuse compagnie n’est capable de répondre aux désirs du roi, il voit rouge et décide de tous les raccourcir d’une tête. Ce comportement cruel de la part d’un potentat oriental n’a rien d’anormal et serait passé inaperçu si Daniel et ses trois compagnons Chadrak, Méchak et Abed-Nego n’avaient pas été concernés. En effet, comme ces quatre jeunes hommes ont été nommés au poste de sage, ils font automatiquement partie de la charrette des condamnés. Alors, Daniel qui n’a pas la moindre idée du rêve du roi, convoque ses amis en réunion extraordinaire pour qu’ensemble ils intercèdent auprès de l’Éternel afin que lui soient révélées les deux réponses que le roi exige.

Ensuite, au tout début du règne du Mède Darius, il y a l’incident de la fosse aux lions. Daniel fait alors partie d’un triumvirat qui dirige l’empire babylonien, mais comme le roi a décidé de le nommer grand chef, les deux autres sont jaloux et fous de rage de voir un étranger les supplanter. Ils montent alors un traquenard astucieux pour coincer Daniel par sa vie de prière. Cependant, quand Daniel apprend qu’il sera exécuté si pendant un mois il continue à prier l’Éternel, il fait comme si de rien n’était et ne change pas ses habitudes, car ce n’est pas la menace d’un quelconque potentat qui va le rendre infidèle à son Dieu.

Trois fois par jour, Daniel continue donc d’aller dans sa chambre haute pour prier l’Éternel, car à ses yeux, sa vie de prière a plus de valeur que sa vie. Comme prévu, il se retrouve en compagnie des lions, mais Dieu le tire miraculeusement d’affaire. Cependant, le point important est que la dévotion de Daniel et sa relation personnelle avec Dieu sont absolument remarquables car elles ont priorité sur tout le reste. Cela nous montre que la prière extraordinaire contenue dans le chapitre 9 n’est pas le fruit du hasard mais l’expression d’une vie consacrée à l’Éternel. On voit aussi qu’avant de se lancer dans une intercession intense, Daniel

s’y prépare mentalement et physiquement (Daniel 9.3), car pour lui c’est une activité qui lui coûte, qui exige un gros effort et de l’endurance parce qu’il insiste, il persiste et bataille jusqu’à ce qu’il obtienne de Dieu ce qu’il lui demande. Le livre de la Genèse rapporte que quand l’Ange de l’Éternel a combattu Jacob, à un moment donné, il lui a dit :

Laisse-moi partir, car le jour se lève. Mais Jacob répondit : je ne te laisserai pas aller avant que tu ne m’aies béni (Genèse 32.26).

C’est aussi de cette façon que Daniel prie, avec persévérance. Il n’essaie pas de composer de la belle prose et ne fait pas de vaines répétitions style moulin à prière. D’ailleurs à ce sujet, Jésus a enseigné :

Dans vos prières, ne rabâchez pas des tas de paroles, à la manière des païens ; ils s’imaginent qu’à force de paroles Dieu les entendra (Matthieu 6.7).

Daniel est candide et direct, il ne cherche jamais à paraître et on sait que ses prières sont entendues puisqu’il reçoit une réponse. Dans sa première épître, l’apôtre Jean écrit :

Et voici quelle assurance nous avons devant Dieu : si nous demandons quelque chose qui est conforme à sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu’il nous écoute, nous savons aussi que l’objet de nos demandes nous est acquis (1Jean 5.14-15).

Le physicien Isaac Newton était croyant. Il a dit qu’avec un télescope, il pouvait apercevoir un grand nombre d’étoiles, mais quand il range son instrument et se met à genoux, il peut pénétrer le troisième ciel jusqu’au trône de Dieu.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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