Daniel 8.12-21
Chapitre 8
Verset 11b
En général, les personnes qui lèvent le poing en direction du ciel, font ce geste suite à une grosse tuile qui leur est tombée sur la tête. Dieu ne leur en tiendra pas rigueur parce qu’ils sont submergés par la douleur ; ils sont comme dans un état second et ne se rendent pas compte de ce qu’ils font. Mais il en est tout autre pour ceux qui, la main levée, s’attaquent à l’Éternel et aux siens en toute connaissance de cause. Leur sort est décidé d’avance : ils mordront la poussière et subiront le châtiment éternel. De ce nombre est Judas bien sûr, mais aussi le tyran grec Antiochus IV Épiphane. Je continue de lire dans le chapitre 8 du livre de Daniel.
Elle (la petite corne) bouleversa son sanctuaire jusqu’en ses fondations (Daniel 8.11b).
En l’an 170 avant J-C, à son retour d’une expédition en Égypte, Antiochus Épiphane ravage la ville et le Temple de Jérusalem, et assassine le grand-prêtre Onias III (2Maccabées 4.33ss.). Le livre des Maccabées décrit l’événement que je résume :
Antiochus monta à Jérusalem, entra dans le sanctuaire et en ôta l’autel d’or, le chandelier avec tous ses ustensiles, la table des pains de proposition, les coupes, gobelets et écuelles, le rideau, les couronnes et les ornements d’or sur le devant du Temple… Il prit aussi l’argent et l’or et les vases précieux, et les trésors cachés qu’il trouva. Et après avoir fait un grand carnage et proféré des paroles insolentes, il emporta tout et rentra dans son pays (1Maccabées 1.21-25 ; comparez Daniel 11.28). Deux années plus tard (168 avant J-C), le roi envoya un commissaire des contributions (Apollonius) dans les villes de Juda. Celui-ci arriva à Jérusalem avec beaucoup de troupes et trompa les habitants par des paroles amicales, et ceux-ci le reçurent sans méfiance. Puis tout à coup il se jeta sur la ville, fit main basse sur le peuple et tua beaucoup d’Israélites. Il pilla la ville, y mit le feu, abattit des maisons et démolit les murs d’enceinte. Il emmena en captivité les femmes et les enfants et s’empara du bétail. Puis on construisit à la ville de David une grande et forte muraille avec de puissantes tours : ce fut leur citadelle ; on y mit une garnison païenne, des gens sans foi ni loi… À cause d’eux, les habitants de Jérusalem prirent la fuite et des étrangers s’y établirent. (1Maccabées 1.29-40). Le quinzième jour de Kislev de l’an 145 (en 167 avant J-C) ils construisirent ‘l’abomination de la désolation’ (il s’agit d’un petit autel consacré à Jupiter) sur le grand autel, c’est-à-dire celui des holocaustes, et dans toutes les villes de Juda à l’entour ils construisirent des autels. Le 25 du mois ils sacrifiaient sur l’autel qu’ils avaient mis sur le grand autel (1Maccabées 1.54-64).
Durant toute son histoire mouvementée, le peuple d’Israël a enduré des souffrances sans fin et on a tenté de le faire disparaître de la surface de la terre à plusieurs reprises. La raison principale de ces multiples afflictions est leur révolte contre l’Éternel leur Dieu. La rébellion contre son Créateur se paie toujours au prix fort, et seules la repentance et l’acceptation du pardon en Jésus-Christ arrêtent le jugement de Dieu.
Verset 12
Je continue le texte.
À cause de la révolte du peuple contre Dieu, l’armée fut livrée au pouvoir de la corne et le sacrifice perpétuel lui fut abandonné. La corne jeta la vérité par terre et réussit dans tout ce qu’elle entreprit (Daniel 8.12).
Comme la plus grande partie des Israélites est infidèle à l’Éternel, quand l’infâme Antiochus Épiphane arrive sur scène, c’est sans état d’âme qu’ils trahissent Dieu et acceptent les exigences de ce nouveau tyran. Pour eux, ce n’est pas la mer à boire que d’abandonner le culte de l’Éternel et de se lancer à fond dans l’idolâtrie.
« La vérité jetée par terre » signifie que la loi de Moïse et le culte du vrai Dieu sont remplacés par des pratiques païennes. Nous avons un compte-rendu de ce qui s’est passé dans le livre apocryphe des Maccabées. Je lis le passage :
Dans ces temps-là, il y eut parmi les Israélites des gens pervers qui en entraînaient beaucoup d’autres en disant : Allons faire alliance avec les peuples qui nous entourent, car depuis que nous sommes séparés d’eux il nous est arrivé beaucoup de malheurs. Ce discours trouva des approbateurs et plusieurs se hâtèrent de se rendre auprès du roi (Antiochus) qui leur ordonna d’introduire les coutumes païennes. Ils construisirent donc à Jérusalem un édifice selon les usages des païens, et devenant apostats à l’égard de l’alliance sainte, ils cherchèrent à faire disparaître les marques de la circoncision, et s’associèrent aux païens, au service desquels ils se mirent pour faire le mal (1Maccabées 1.12-16). Beaucoup de gens du peuple, abandonnant la loi, se rallièrent aux Syriens et pratiquèrent le mal dans le pays et réduisirent les Israélites à se cacher dans toutes sortes de lieux de refuge (1Maccabées 1.52-53).
Tous les Israélites qui jusqu’à présent sont restés sur la touche, ainsi que ceux qui obéissent au rituel de la loi de Moïse, par respect pour les anciens, par habitude ou par tradition, écoutent le nouveau son de cloche et se rallient à Antiochus Épiphane. Étant devenu infidèle, l’Éternel abandonne son peuple entre les mains de ce tyran, qui, pendant un temps donné, réussit à faire tout ce qu’il veut. Quelqu’un a dit : « Si impossible que cela puisse paraître, Dieu laisse aller le diable jusqu’à la longueur de sa chaîne » (Newton).
Cette portion de la vision de Daniel anticipe donc la venue d’Antiochus, un despote issu de l’empire grec qui asservît le peuple d’Israël. Pendant les 4 dernières années de son règne (167-164 avant J-C), Antiochus persécute cruellement les Juifs ; il met à mort tous ceux qui lui résistent et interrompt le culte à l’Éternel en faisant cesser les deux holocaustes quotidiens. En l’an 167, environ trois ans avant sa mort, Antiochus profane le Temple de Jérusalem en y entrant avec une statue le représentant, puis il offre un cochon sur l’autel des holocaustes et exige d’être adoré comme Dieu.
Verset 13
Je continue le texte.
J’entendis alors l’un des saints anges parler. Puis un autre saint ange lui demanda : jusqu’à quand dureront les événements annoncés par cette vision ? Jusqu’à quand le sacrifice perpétuel sera-t-il supprimé, et la révolte qui cause la dévastation sévira-t-elle ? Pendant combien de temps le sanctuaire et l’armée seront-ils livrés au pouvoir de la corne et foulés aux pieds ? (Daniel 8.13).
Apparemment, Daniel brûle d’envie de demander des explications plus complètes à l’ange qui lui parle. Alors, un autre ange se fait l’interprète du désir de Daniel et pose la question à sa place. L’infidélité morale du peuple élu est la véritable cause de la désolation du pays aux mains de l’infâme Antiochus, qui sans le savoir est l’instrument de Dieu pour châtier son peuple idolâtre.
Verset 14
Je continue avec la réponse du premier ange.
L’autre ange me dit : pendant 1 150 soirs et 1 150 matins, puis le sanctuaire sera de nouveau consacré au culte (Daniel 8.14).
Selon la loi de Moïse, matin et soir, les Israélites doivent offrir un holocauste à l’Éternel ; c’est ce qui se nomme « le sacrifice perpétuel ». Il est supprimé pendant un peu plus de trois années lunaires de 360 jours chacune, ce qui fait exactement trois ans, deux mois et dix jours. On sait qu’en 175 avant J-C, après avoir assassiné son frère qui est l’héritier légitime au trône de la dynastie des Séleucides, Antiochus devient roi.
Cinq ans plus tard, le pharaon Ptolémée VI essaie de conquérir des territoires sous contrôle syrien. Antiochus l’attaque, défait l’Égypte et se proclame son nouveau roi. C’est ce qui correspond à la vision de Daniel quand il a vu la petite corne grandir démesurément vers le sud (Daniel 8.9). Après cette campagne militaire et alors que Antiochus est sur le chemin du retour, des troubles éclatent à Jérusalem parce que les Juifs veulent secouer le joug qui pèse sur eux. Antiochus envahit alors la ville sainte, pille le trésor du Temple et assassine le grand-prêtre (Onias III ; 2Maccabées 4.33ss.), puis il persécute les Juifs pendant six ans (170-164).
En l’an 168, Antiochus retourne en Égypte mais cette fois-ci, ça se passe très mal pour lui car les Romains y sont et le forcent à quitter le pays. À son retour, il attaque une nouvelle fois Jérusalem, brûle ou détruit plusieurs quartiers de la ville, et assassine des multitudes (comparez 8.10). Sous peine de mort, les Juifs ne peuvent plus circoncire leurs fils, suivre la loi de Moïse, observer le Sabbat et les fêtes annuelles, ni offrir les sacrifices traditionnels. L’année suivante en l’an 167, le 25 du mois qui s’appelle Kislev, et qui correspond à la mi-décembre, Antiochus profane le Temple de Jérusalem en offrant un sacrifice au faux dieu syrien « Baal des cieux » (Baal shamêm) identifié à Zeus.
Les Juifs sont alors forcés d’offrir des animaux impurs sur l’autel installé par Antiochus et de consommer du sang de porc, et ceux qui refusent sont sommairement exécutés. Mais entre-temps, la famille de prêtres « les Maccabées » à laquelle se joignent des Israélites fidèles à l’Éternel, prennent les armes et organisent une guérilla incessante et efficace contre les troupes syriennes qui occupent leur pays.
Exactement trois ans après la profanation du Temple, le 25 du mois Kislev de l’an 164, le Temple est purifié et consacré à l’Éternel (1Maccabées 4.53) par Juda Maccabée surnommé « le marteau » parce qu’il a vaincu les Syriens.
Le temps pendant lequel Antiochus fait cesser le sacrifice perpétuel, c’est-à-dire les deux holocaustes quotidiens, s’étend sur 1 150 soirs et matins. Cette période qui a commencé deux mois et dix jours avant la profanation du Temple (mi-décembre 167) s’est achevée le jour où Juda Maccabée l’a restauré, purifié et consacré. Depuis, tous les ans, les Juifs rappellent cet événement en célébrant « la fête des Lumières » appelée Hanouka. On trouve cette fête dans les évangiles où elle est appelée « fête de la consécration ou de la Dédicace » (Jean 10.22). Elle ne fait évidemment pas partie des fêtes obligatoires selon la Loi de Moïse puisque le personnage d’Antiochus, les persécutions qu’il a menées contre les Juifs ainsi que la défaite de ses troupes et la remise en fonction du Temple de Jérusalem sont des événements qui eurent lieu pendant la période de temps qui sépare l’Ancien du Nouveau Testament.
Verset 15
Je continue le texte.
Pendant que moi, Daniel, je contemplais cette vision et que je cherchais à la comprendre, je vis debout, devant moi, un être ayant l’aspect d’un homme (Daniel 8.15).
L’expression traduite par « l’aspect d’un homme » est littéralement « le puissant de Dieu » et a donné le nom Gabriel en français. C’est la première fois que dans les Écritures, un ange est appelé par son nom. Cet homme qui n’en est pas un, est en réalité un être surnaturel à qui Dieu parle et qui a la puissance nécessaire pour exécuter les ordres divins.
Verset 16
Je continue.
Et j’entendis une voix d’homme venant de l’Oulaï, qui appelait et disait : Gabriel, explique-lui la vision (Daniel 8.16).
Oulaï est un fleuve situé à l’est de la ville de Suze. Celui qui parle de son milieu est un être supérieur à Gabriel puisqu’il lui donne un ordre. Il s’agit probablement de l’Ange de l’Éternel, c’est-à-dire une pré-incarnation de Jésus-Christ.
Verset 17
Je continue.
Celui-ci s’avança vers l’endroit où je me tenais. À son approche, je fus pris de frayeur et je tombai face contre terre. Il me dit : Fils d’homme, comprends bien que cette vision concerne un temps de fin (Daniel 8.17 ; Autre).
Daniel est tellement impressionné par la majesté de l’ange Gabriel, qui est l’aide de camp et le bras droit de Dieu pour ainsi dire, qu’il en tombe à la renverse ou plutôt en avant. Le comportement de Daniel s’explique aussi par le fait qu’il s’attend à d’autres mauvaises nouvelles.
Gabriel commence donc par le rassurer en l’informant que les malheurs qu’il a vus n’auront pas lieu de son vivant mais « concerne un temps de fin », une expression qu’il faut bien distinguer de « la fin des temps ». En effet, et je ne coupe pas les cheveux en quatre, « un temps de fin » désigne une période future particulière de l’histoire, par rapport à Daniel, et non pas la fin des temps proprement dite, quand l’Antichrist fera son apparition, régnera pendant quelques années, puis sera détruit par la venue du Christ qui établira alors son royaume de mille ans sur terre.
Ce « temps de fin » a eu lieu sous la domination de la troisième bête de la vision de Daniel qui est l’empire grec, alors que « le temps de la fin » se déroulera sous la quatrième bête et la troisième forme de l’empire romain et concerne la fin de l’humanité telle que nous la connaissons. Ce « temps de fin » est aussi un avant-goût de ce que sera « la fin des temps » ; d’ailleurs, les monstres Antiochus Épiphane et l’Antichrist sont tous deux appelés « la petite corne ».
Verset 18
Je continue.
Pendant qu’il me parlait, je perdis connaissance et tombai face contre terre ; mais il me toucha et me remit debout sur place (Daniel 8.18).
S’évanouir est une attitude relativement banale et courante de la part d’un homme, quand il se trouve face à face avec un être céleste. Il faut dire qu’on ne plaisante pas trop avec les anges parce qu’ils ne semblent pas posséder le sens de l’humour. Quand Gabriel est descendu annoncer au prêtre Zacharie qu’il aurait un fils, ce dernier se montre sceptique. Alors, avant de lui annoncer qu’il serait muet, Gabriel s’est identifié sur un ton qui j’en suis sûr, ne tolère aucun commentaire ni aucune réplique ; il lui a dit :
Je suis Gabriel. Je me tiens devant Dieu qui m’a envoyé pour te parler et t’annoncer cette nouvelle (Luc 1.19).
En d’autres mots : « Tu la fermes et tu m’écoutes ! »
Verset 19
Je continue le texte.
Puis il (Gabriel) me dit : je vais te révéler ce qui arrivera à la fin du temps de la colère divine, car un terme lui a été assigné (Daniel 8.19).
Il s’agit de la période pendant laquelle Dieu châtie son peuple parce que dans sa majorité il lui est infidèle. Comme je l’ai déjà dit, la venue de la petite corne, c’est-à-dire Antiochus, est un jugement contre Israël parce qu’il a abandonné la loi de Moïse et pratique l’idolâtrie. Le châtiment du peuple élu va durer le temps des nations qui a commencé quand Nabuchodonosor a détruit Jérusalem et le Temple, et qui s’achèvera quand Jésus reviendra dans la gloire, détruira l’Antichrist, et instaurera son royaume de mille ans.
Il faut noter que dans la vision de Daniel qui concerne l’empire grec et Antiochus Épiphane, ce dernier préfigure l’Antichrist, un tyran bien pire et beaucoup plus puissant, et qui sera au pouvoir à la fin des temps alors qu’Antiochus, a régné pendant « un temps de fin » (Daniel 8.17) qui par rapport à nous, a déjà eu lieu.
Verset 20
Je continue.
Le bélier à deux cornes que tu as vu, représente les rois de Médie et de Perse (Daniel 8.20).
L’ange commence maintenant à donner l’interprétation de la vision que Daniel a eue. Le bélier a été décrit comme ayant deux cornes, mais la deuxième corne (Daniel 8.3) qui a poussé tardivement est plus grande que la première. Tout d’abord, les Mèdes dominent les Perses leurs alliés, mais au fil du temps les rôles sont inversés et ce sont les Perses qui dominent les Mèdes. Ce renversement de force est aussi symbolisé par l’ours qui se dresse sur un côté (Daniel 7.5). Les Mèdes et les Perses se sont emparés du territoire de l’empire babylonien, et grâce à leur immense armée forte de deux millions d’hommes, ils se sont étendus dans trois directions : à l’ouest, au nord et au sud.
Verset 21
Je continue.
Le bouc velu, c’est le roi de Grèce, et la grande corne entre ses yeux représente le premier de ces rois (Daniel 8.21).
Précédemment, dans la vision de Daniel, la Grèce est décrite sous la forme d’un léopard muni de quatre ailes et de quatre têtes (Daniel 7.6). Le bouc qui représente aussi la Grèce, s’est attaqué au bélier qui représente les Mèdes et les Perses, et l’a terrassé grâce à sa grande corne qui est Alexandre le Grand. Ce roi a hérité le trône de son père Philippe II de Macédoine qui avait plus ou moins unifié les villes-états de la Grèce, à l’exception de Sparte qui continue à faire cavalier seul. Cependant, le premier et on pourrait dire le seul grand roi grec, est sans conteste Alexandre le Grand.
Daniel a vu le bouc arriver de l’Occident (8.4) et effectivement, Alexandre vient de la Macédoine. Rapide comme l’éclair, ou plutôt comme un léopard muni de quatre ailes, et en deux temps trois mouvements, c’est-à-dire en l’espace d’environ huit ans (334-326), son armée parcourt 18 000 km et conquiert un immense territoire qui va de la Grèce aux Indes. Voilà comment il s’y est pris.
En l’an 336 avant J-C, Philippe II de Macédoine est assassiné et Alexandre son fils devient roi, mais il est entouré d’ennemis et les villes sous sa coupe menacent de se rebeller. Alexandre comprend qu’il lui faut aller très vite. Il commence par faire exécuter les conspirateurs qui ont tué son père puis comme la meilleure défense est l’attaque, il fait la guerre aux villes rebelles. À la fin de l’été 336, Alexandre est le grand patron et devient général de l’armée grecque (en 335). Il écrase alors plusieurs états vassaux qui se sont révoltés ainsi que la ville de Thèbes, et vend tous ses habitants en esclavage, ce qui met un terme à toute rébellion.
Après avoir fait le ménage et rétabli l’ordre dans le petit empire de son père, Alexandre regarde en direction de la Perse. En 334, à la tête d’une petite armée de 35 000 hommes, il traverse le détroit des Dardanelles qui est situé entre la Méditerranée et la mer Noire. Arrivé près de l’ancienne ville de Troie, il attaque et défait complètement une armée de 40 000 hommes composée de Perses et de Grecs mercenaires. Suite à ce premier exploit, toute l’Asie Mineure (la Turquie) s’incline devant lui. Il descend alors vers le sud et en cours de route il rencontre le gros de l’armée perse commandée par Darius III qu’il écrase dans le nord-est de la Syrie (à Issus). Le roi perse s’enfuit en laissant sa famille derrière lui, mais Alexandre, magnanime, les traite avec tous les égards dus à leur rang.
Après ce succès éclatant, il attaque la ville de Tyr qui lui résiste mais qu’il prend d’assaut en 332 après un siège de sept mois. Il capture ensuite la bande de Gaza, puis arrive en Égypte où on l’accueille en libérateur. Il y fonde Alexandrie qui deviendra célèbre. Les villes de Cyrène en Lybie et de Carthage dans le golfe de Tunis se soumettent à lui. Il domine dorénavant toute la Méditerranée, mais cet accomplissement n’est qu’un prélude à sa voracité. Il se prépare à conquérir tout ce qu’ont possédé les empereurs qui l’ont précédé, mais néglige l’essentiel. En effet, Jésus a dit :
Que sert-il à un homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme ? (Marc 8.36).
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.