Daniel 7.5-7
Chapitre 7
Versets 1-2
Aujourd’hui, Babylone est un monceau de ruines. Mais en les fouillant, les archéologues ont trouvé les vestiges d’un royaume glorieux. La ville comprend alors 50 grandes avenues qui en se croisant forment 625 places et 676 quartiers d’habitations où les maisons ont jusqu’à 4 étages. Un écrivain grec (Eusèbe de Césarée ; 265-340) écrit que pour plaire à son épouse (Amytis) originaire du pays montagneux et boisé de la Médie, le roi Nabuchodonosor lui fait construire une colline artificielle de 120 mètres de haut couverte de canaux alimentés par l’Euphrate, pour qu’elle puisse s’y promener et se rafraîchir.
Il s’agit bien sûr de ces fameux jardins suspendus qui sont comptés parmi les sept merveilles du monde antique. Construits à l’intérieur de la forteresse de Babylone, ils comprennent un ensemble gigantesque de terrasses érigées sur des voûtes. Les ruines de cette infrastructure sont encore visibles aujourd’hui et s’étendent sur une surface de quinze hectares.
Sur la rive occidentale droite du fleuve se trouvait le Temple de Bel-Nébo, une ziggourat de sept étages probablement construite selon le modèle de la Tour de Babel. Cette tour colossale est en briques et on accède aux étages par un escalier extérieur en colimaçon. Sur son sommet se trouvent plusieurs autels sur lesquels on offre des sacrifices d’animaux.
Les Babyloniens sont alphabétisés et possèdent une bibliothèque bien garnie. Enfin, Babylone est entourée d’une muraille haute de 90 mètres et suffisamment large pour accommoder huit chevaux côte à côte sans qu’ils se gênent. Au vu de cette description, il n’est pas étonnant que lorsque Nabuchodonosor a rêvé d’une statue métallique qui représente les puissances terrestres, son empire soit symbolisé par la tête en or.
Babylone est réputé invulnérable car il n’est pas possible à une armée de l’attaquer de front et de la prendre en lançant un assaut. Mais elle n’est pas imprenable puisque par ruse, les Mèdes et les Perses réussissent à s’en emparer. En effet, le talon d’Achille de la ville est l’Euphrate, le fleuve qui la traverse, seulement il ne suffisait pas de l’assécher temporairement afin d’accéder à ses murs, il faut aussi que les sentinelles ne soient pas vigilantes et que les portes d’accès à la ville restent ouvertes et c’est exactement ce qui est arrivé. En fait, la prise de Babylone est sous-entendue dans la vision de la statue de Nabuchodonosor et dans la vision de Daniel qui voit plusieurs empires se succéder l’un après l’autre. Dans leur vision respective, ces deux personnage ont bien vu que Babylone est suivi par l’empire des Mèdes et des Perses. Je continue de lire dans le chapitre 7 du livre de Daniel.
Au cours de la première année du règne de Balthazar, roi de Babylone, comme Daniel était couché sur son lit, il eut un rêve : il s’agissait de visions. Il consigna le rêve par écrit pour en raconter l’essentiel. Voici le récit de Daniel : Au cours de mes visions nocturnes, je regardais et voici que les quatre vents du ciel agitaient la grande mer (Daniel 7.1-2).
Alors que dans les six premiers chapitres du livre, Daniel parle à la troisième personne du singulier, dans les six suivants, il s’exprime à la première personne parce qu’il raconte la révélation que Dieu lui donne.
Dans cette vision, il voit d’abord « quatre vents du ciel qui agitaient la grande mer », c’est à dire la Méditerranée ce qui veut dire que la vision concerne le monde méditerranéen.
Dans la mythologie cananéenne, la mer est divinisée et représente le chaos, car c’est le lieu où habite le monstre marin, le Léviathan, qui personnifie les puissances du mal (Job 3.8).
Dans les Écritures, par son immensité et sa mobilité, la mer symbolise généralement la masse de l’humanité, et surtout le monde païen en révolte contre Dieu. Dans une vision, l’apôtre Jean voit un ange qui lui dit :
Viens ici, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux. – Les eaux que tu as vues représentent des peuples, des foules, des nations et des langues (Apocalypse 17.1, 15 rsm ; comparez Ésaïe 17.12 ; 57.20 ; Jérémie 46.7 ; Matthieu 13.47 ; Apocalypse 13.1).
Daniel voit donc quatre vents agiter la mer. Le mot pour « vent » veut aussi dire « esprit ou ange ». Cette scène indique une intervention de Dieu dans les affaires humaines, par l’intermédiaire d’anges.
En principe, le vent ne souffle que dans une seule direction à la fois et ce n’est que lorsqu’il rencontre des obstacles, qu’il dévie de sa trajectoire initiale. Mais ce que Daniel voit est une mer très perturbée par des vents qui soufflent dans toutes les directions en même temps. Cette vision décrit les soubresauts qui conduisent à la naissance des quatre empires dont il va être question, et surtout du quatrième, Rome, car de ce dernier naîtra un jour « une petite corne qui a une bouche qui parle avec arrogance » (Daniel 7.8), une référence à l’Antichrist, qui, entre sa propagande et ses stratagèmes, réussira à embobiner une grande partie du monde entier, du moins pendant un certain temps.
Quand Jésus dit à sa génération :
Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas. Si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez ! (Jean 5.43).
Il fait allusion à l’apparition de l’Antichrist qui sera le bras droit de Satan. Puis Jésus ajouta :
D’ailleurs, comment pourriez-vous parvenir à la foi alors que vous voulez être applaudis les uns par les autres et que vous ne recherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul ? (Jean 5.44).
Déjà au premier siècle, mais en fait depuis la rébellion de nos premiers parents, l’humanisme est une philosophie en vogue. Aujourd’hui, on élève et rend gloire à tous ceux qui ont une fonction soi-disant importante dans la société, que ce soit dans le monde politique, religieux, des affaires ou de l’audiovisuel. Les acteurs en particulier sont des idoles au sens propre du terme. Ces stars comme on les appelle ont fait du cinéma un endroit respectable alors que moralement il ne l’est pas du tout. Aujourd’hui, la situation s’est encore dégradée avec la multiplication des jeux vidéo, qui ne sont pour la plupart, qu’un vulgaire amalgame de sexe et de violence. L’argent est la source de cette corruption et c’est encore l’argent qui propulsera l’Antichrist au pouvoir.
Versets 3-4
Je continue le texte de Daniel.
Quatre bêtes énormes, différentes les unes des autres, surgirent de la mer. La première ressemblait à un lion avec des ailes d’aigle. Tandis que je la regardais attentivement, ses ailes lui furent arrachées, elle fut soulevée de terre et dressée sur ses pieds comme un homme, un cœur humain lui fut donné (Daniel 7.3-4).
Ces monstres qui se succèdent sortent de la masse humaine. Il s’agit des quatre rois ou empires (Daniel 7.17) qui dans la statue de Nabuchodonosor sont représentés par l’or, l’argent, le bronze et le fer mêlé d’argile. Ces métaux symbolisent les empires babylonien, médo-perse, grec et romain. Ils sont différents non pas en puissance mais en étendue et dans leur façon d’agir, car ils n’ont pas, pourrait-on dire, la même personnalité.
Le premier monstre est un assemblage de lion et d’aigle dont l’équivalent est la tête en or de la statue.
Le lion est le roi et le plus noble des animaux terrestres et l’aigle le roi des oiseaux. La caractéristique du lion est sa puissance et sa brutalité. Les ailes représentent la rapidité de déplacement et de manœuvre des armées babyloniennes mais peut-être aussi l’arrogance de Nabuchodonosor qui voulait s’élever et se faire dieu.
En très peu de temps, ses armées écrasent les forces assyriennes et égyptiennes (605) et conquiert toute la Palestine. Un général américain (Nathan Bedford Forrest) a dit : le premier (arrivé) avec le plus (d’hommes et de matériel) est celui qui gagne. C’est de cette manière que Babylone, Alexandre le Grand, Jules César et ses successeurs, et plus tard Napoléon, ont triomphé des autres nations et établi leur empire.
Aujourd’hui, quand une armée a la maîtrise des airs, tôt ou tard, elle remporte la victoire. Pendant la Seconde Guerre mondiale, dès que les avions alliés ont dominé le ciel, ce n’était plus qu’une question de temps avant que l’Allemagne puis le Japon soient obligés de capituler.
Après avoir été l’emblème des souverains assyriens (Jérémie 50.17), le lion devient celui des rois chaldéens. On a découvert d’énormes sculptures de lions ailés marquant l’entrée des palais des souverains babyloniens. De plus, dans les Écritures, Nabuchodonosor, le plus grand et le plus glorieux des potentats, est comparé à la fois à un lion (Jérémie 50.17) et à un aigle (Ézéchiel 17.3, 12) tout comme son armée (Jérémie 4.7, 13).
Alors que Daniel regarde la scène qui se déroule dans sa vision, les ailes du lion sont violemment arrachées et un cœur d’homme lui est donné. C’est une référence à l’humiliation sévère de Nabuchodonosor quand il a perdu la raison et s’est mis à brouter de l’herbe parce qu’il se prenait pour un bœuf. Mais après sept années de ce régime, il reconnaît enfin la souveraineté de l’Éternel. C’est alors un homme transformé au niveau moral et spirituel, ce qui rend le reste de son règne plus humain car il est guéri de sa folie des grandeurs et de sa prétention de s’élever jusqu’au ciel. Ce qui est arrivé à Nabuchodonosor est un enseignement pour nous, car il montre que l’orgueil attire la foudre divine mais aussi que « Dieu accorde sa faveur (ou sa grâce) aux humbles » (comparez Proverbes 3.34 ; Jacques 4.6 ; 1Pierre 5.5).
Verset 5
Je continue le texte du chapitre 7 du livre de Daniel.
Et voici que surgit une deuxième bête, ressemblant à un ours : elle était dressée sur un côté et tenait dans sa gueule trois côtes entre les dents. J’entendis qu’on lui disait : “ Debout, mange beaucoup de chair ! ” (Daniel 7.5).
L’ours est un animal très puissant à cause de sa taille (1Samuel 17.34), mais aussi très lent comparé à un lion avec des ailes. Il représente l’empire des Mèdes et des Perses qui est plus étendu que celui de Babylone mais son armée innombrable est bien moins agile que celle des Chaldéens.
En l’an 480 avant J-C, dix ans après la défaite du Perse Darius contre les Grecs à Marathon, le roi Xerxès 1er (486-465) veut laver l’affront qu’a subi son prédécesseur. Il attaque la Grèce avec plusieurs centaines de milliers d’hommes et une armada de 400 navires. Il réussit à grand-peine et grâce à une trahison à vaincre les Grecs sur terre (à Thermopyles) et il incendie Athènes, mais plus de la moitié de sa flotte est détruite (à Salamine par Thémistocle ; en 481), et l’année suivante, il est battu par les Grecs (par Pausanias près de Platée). Ce n’est pas encore la fin du grand empire perse mais son déclin est évident et un observateur attentif peu déjà discerner des signes avant-coureurs de l’empire grec, le prochain sur le calendrier divin.
L’ours est équivalant à la poitrine et aux bras d’argent de la statue du rêve de Nabuchodonosor. Dans la vision de Daniel, il est dressé sur un côté ce qui signifie que l’un des deux alliés a la prépondérance sur l’autre.
Depuis le fondateur de la dynastie mède (Déjocès), ses rois (jusqu’à Astyage) règnent d’abord sur les Mèdes puis sur les Perses. Mais après la venue de Cyrus, cet équilibre est inversé et la Perse domine les Mèdes. Voilà pourquoi, dans la vision de Daniel, l’ours est plus élevé sur un côté.
Le livre de Daniel fait une distinction entre le roi mède Darius et le roi perse Cyrus, mais il considère que Babylone est sous la tutelle d’une seule monarchie : l’alliance Mèdes-Perse (Daniel 5.28 ; 11.1-2). D’ailleurs plus loin ces deux peuples sont représentés par un seul animal, le bélier à deux cornes (Daniel 8.20). Tout ça pour dire qu’il n’est pas possible de scinder les Mèdes et les Perses comme le font certains commentateurs d’obédience libérale, et de les considérer à part dans la prophétie de Daniel. Que ce soit la poitrine et les bras en argent de la statue de Nabuchodonosor, ou l’ours dans la vision de Daniel, ces visions représentent l’alliance Mèdes-Perse. Ces réflexions sont un peu barbantes, j’en conviens, mais elles permettent aussi d’interpréter correctement les Écritures.
Les trois côtes dans la gueule de l’ours sont une image des vastes conquêtes de l’empire médo-perse dans trois directions : l’ouest, le nord et le sud (Daniel 8.4). L’ordre donné à l’animal de se lever, ne veut pas dire qu’il est couché puisqu’il vient tout juste de sortir de la mer. Cette apostrophe signifie : « Vas-y, en avant ! », et « Mange beaucoup de chair » exprime l’avidité avec laquelle cet empire s’est emparé des richesses des peuples conquis. L’ordre signifie donc : « Accomplis ton rôle dans l’histoire et que rien ne t’arrête ! »
Verset 6
Je continue le texte.
Après cela, je continuai à regarder et je vis un autre animal qui ressemblait à un léopard, avec quatre ailes d’oiseaux sur le dos et quatre têtes. Le pouvoir lui fut donné (Daniel 7.6).
Ce fauve correspond au ventre et aux hanches en bronze de la statue de Nabuchodonosor et représente la Grèce. Le léopard est un animal particulièrement agile et rapide (comparez Habakuk 1.8) qui peut faire soudainement de très grands bonds. Si en plus on lui ajoute quatre ailes, ce monstre va se déplacer à une vitesse vertigineuse sans toucher terre.
Et effectivement, en l’espace de quatre ans environ (334-330), Alexandre le Grand (356-323) conquiert la totalité de l’empire perse dont Babylone et l’Égypte où il fonde Alexandrie. Ensuite il va jusqu’en Inde, mais l’épuisement de ses troupes l’oblige de revenir en Perse. En l’espace de huit ans, son armée a parcouru 18 000 km. Alexandre le Grand échange alors son rôle de conquérant pour celui d’administrateur et tente d’imposer son hégémonie. Il réorganise son empire et accorde les mêmes droits aux Perses qu’aux Macédoniens, sa patrie. Il crée une monnaie unique et impose le grec comme langue internationale. Mais il décède subitement à Babylone à l’âge de 33 ans alors qu’il prépare de nouvelles conquêtes. Les 70 villes qu’il a fondées pendant son règne répandent la culture grecque en Méditerranée orientale et en Perse.
Alexandre instaure un culte impérial qui servira de modèle aux Césars romains. Après sa mort, ses quatre généraux (les diadoques) se partagent le gâteau, c’est-à-dire son empire ; ils prennent le titre de roi, et établissent quatre royaumes (Thrace et Asie Mineure ; Macédoine et Grèce ; Syrie, Babylonie et Perse ; Égypte, Palestine et Arabie) qui sont représentés par les quatre têtes du léopard. Deux d’entre eux, l’Égypte et la Syrie, sont constamment en guerre, chacun cherchant à dominer l’autre et à contrôler la Palestine.
Dans le chapitre suivant, il est question d’un autre monstre, un bouc (Daniel 8.8) avec une grande corne qui se brise et qui est remplacée par quatre autres. Ce bouc aussi représente les quatre généraux d’Alexandre le Grand, lui-même étant la grande corne qui se brise.
Verset 7
Je continue le texte.
Après cela, dans mes visions nocturnes, je vis surgir une quatrième bête, effrayante, terrifiante et d’une force extraordinaire ; elle avait d’énormes dents de fer, elle dévorait, déchiquetait et piétinait ce qui restait de ses victimes ; elle était bien différente des bêtes qui l’avaient précédée ; elle avait aussi dix cornes (Daniel 7.7).
La répétition « dans mes visions nocturnes » annonce un nouveau venu ; il s’agit d’un monstre plus terrifiant que les précédents. Alors que Daniel compare les trois premières bêtes qui lui sont apparues à des animaux qu’on peut voir dans un zoo, comme un lion, un aigle, un ours ou un léopard, ce dernier monstre n’ayant rien de naturel, Daniel n’essaie ni de l’identifier ni de lui donner un nom. Cependant, tout porte à croire que dans la vision qu’il reçoit, l’apôtre Jean voit la même chose que Daniel, car il dit de cette bête qu’elle possède dix cornes, exactement comme le monstre de Daniel. Je lis ce passage de l’Apocalypse de Jean :
Alors je vis monter de la mer une bête qui avait sept têtes et dix cornes. Elle portait sur ses cornes dix diadèmes et sur ses têtes étaient inscrits des titres insultants pour Dieu. La bête que je vis avait l’allure d’un léopard, ses pattes ressemblaient à celles d’un ours et sa gueule à celle d’un lion. Le dragon lui donna sa puissance, son trône et une grande autorité (Apocalypse 13.1-2).
Le quatrième monstre que Daniel voit dans sa vision correspond à l’empire romain. Il est représenté par les jambes en fer, et les pieds qui sont un mélange de fer et d’argile de la statue de Nabuchodonosor.
Alors que les trois fauves précédents sont féroces et détruisent tout sur leur passage, ce monstre-ci est bien pire. Quand Daniel a interprété ce quatrième empire au roi de Babylone, il a dit :
Il sera dur comme le fer ; comme le fer pulvérise et écrase tout et le met en pièces, ainsi il pulvérisera et mettra en pièces tous les autres royaumes (Daniel 2.40).
Ce qui correspond bien à la « quatrième bête, effrayante, terrifiante et d’une force extraordinaire, qui a d’énormes dents de fer, dévore, déchiquette et piétine ce qui reste de ses victimes ». Ce quatrième monstre est très différent des précédents ce qui explique aussi pourquoi Daniel s’attarde davantage sur lui que sur les trois autres.
La principale caractéristique du premier monstre est sa majesté, du second sa voracité, du troisième son agilité, et du quatrième sa force brutale, sa férocité et sa formidable puissance de destruction. Avec ses dents de fer, c’est davantage une machine à broyer qu’un animal. Il ne connaît pas la pitié et lui résister est fatal.
Comme je l’ai déjà dit, les dix cornes de ce monstre correspondent aux dix orteils de la statue. Or dans le symbolisme des Textes Sacrés, la corne représente le pouvoir et la force, et le chiffre dix est un ensemble, une totalité. Plus loin, il est dit qu’il s’agit de rois ou d’états ; ils ne se succéderont pas mais existeront ensemble. Le quatrième empire sera donc constitué de plusieurs entités qui établiront une alliance.
L’empire romain commence par absorber l’Égypte, la Syrie, les Balkans et la Grèce puis continue à faire tache d’huile pour atteindre son zénith sous l’empereur César Auguste. Il surpasse tous les grands empires précédents et rien n’échappe à sa puissance (Daniel 2.40 ; 7.7, 23). L’empire romain est le premier qui a des frontières en Orient et en Occident. Il devient tellement grand qu’il est impossible à quiconque de le fuir.
Or, c’est au moment où Rome atteint son apogée que se déroule la première phase du royaume de Dieu avec l’apparition de Jésus-Christ né sous César Auguste. Puis, en même temps que l’Église se développe, l’empire subit les coups de boutoir des invasions barbares qui réussissent à le disloquer à cause de sa corruption interne. Il se divise alors progressivement en de multiples états qui sont représentés dans les visions de Daniel et de Nabuchodonosor, par les dix cornes ou les dix orteils.
Dans l’avenir, l’empire romain se reconstituera sous la botte d’un nouveau César, appelé « la petite corne, l’Antichrist », mais après sept ans de règne a lieu la seconde phase du royaume de Dieu avec le retour en gloire du Messie qui triomphe de ses ennemis puis établit son royaume de mille ans sur terre. Un jour, ces prophéties sortiront des pages des Textes Sacrés pour s’accomplir et faire la une des journaux.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.