Daniel 2.46 – 3.3
Chapitre 2
Verset 45b
Je crois que c’est au collège qu’on apprend les noms de rois antiques célèbres et je me souviens qu’ils sont difficiles à retenir à cause de leur consonance particulière. Pourtant, il en est un qui m’est resté parce que j’aimais bien le rythme de ses syllabes. Il s’agit de Nabuchodonosor, grand conquérant et roi de Babylone. Or, il se trouve que ce personnage illustre fait la une des premières pages du livre du prophète Daniel.
Je continue de lire dans le chapitre 2 du livre qui porte son nom.
Le grand Dieu a révélé au roi ce qui arrivera dans l’avenir. Ce qu’annonce le rêve est chose certaine, et son interprétation est authentique (Daniel 2.45b).
Nabuchodonosor a vu en songe une statue qui représente les uns à la suite des autres quatre empires, et on peut même dire cinq dans la mesure où à la fin des temps, le quatrième réapparaît sous une nouvelle forme. C’est un personnage sinistre que les Écritures appellent « l’Antichrist » qui fera renaître l’empire romain, et tout comme le roi de Babylone, ce sera un dictateur tyrannique avec une envergure mondiale.
Le rêve qu’a fait Nabuchodonosor l’a profondément troublé parce que d’une part, la statue qu’il a vue a un aspect terrifiant, et d’autre part, il s’est passé un événement incompréhensible. En effet et comme Daniel l’explique :
Une pierre se détacha sans l’intervention d’aucune main, vint heurter la statue au niveau de ses pieds de fer et d’argile, et les pulvérisa. Du même coup furent réduits ensemble en poussière le fer, l’argile, le bronze, l’argent et l’or, et ils devinrent comme la bale de blé qui s’envole de l’aire durant la moisson ; le vent les emporta sans en laisser la moindre trace. Quant à la pierre qui avait heurté la statue, elle devint une immense montagne et remplit toute la terre (Daniel 2.34-35).
La pierre qui s’est détachée est l’emblème du Messie descendant du ciel pour renverser toutes les puissances terrestres et leur substituer son royaume. Dans son évangile, Luc rapporte que Jésus a dit de lui-même :
Celui qui tombera contre cette pierre-là se brisera la nuque, et si elle tombe sur quelqu’un, elle l’écrasera ? (Luc 20.18).
Cette chute et cette destruction rapide et totale de la statue étaient prévisibles du fait que ses pieds sont composés d’argile et de fer, deux éléments qui ne peuvent se marier. La pierre qui fracasse la statue signifie que toutes les puissances de ce monde sont anéanties dans un immense cataclysme quand Jésus-Christ reviendra en gloire pour prendre par la force les rennes de ce monde, qu’il dirigera d’une poigne de fer. La montagne qui remplit la terre représente le royaume messianique qui prend la place de tous les pouvoirs politiques et militaires de la planète. Dans le second psaume, il est écrit :
Avec un sceptre de fer, tu les soumettras ; comme des vases d’argile, tu les briseras (Psaumes 2.9).
Et dans le livre de l’Apocalypse on lit :
De sa bouche (il s’agit de Jésus-Christ) sort une épée aiguisée pour frapper les nations. C’est lui qui sera leur berger car il les dirigera avec un sceptre de fer. Il va aussi écraser lui-même le raisin dans le pressoir à vin de l’ardente colère du Dieu tout-puissant. Sur son manteau et sur sa cuisse est inscrit un titre : “ Roi des rois et Seigneur des seigneurs ” (Apocalypse 19.15-16).
Finalement, l’homme n’a vraiment que deux options, mais que ce soit l’une ou l’autre, il doit courber l’échine devant le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. S’il choisit de s’humilier volontairement devant Jésus, Dieu lui fait grâce et il reçoit le pardon de ses fautes, mais s’il refuse, la pierre viendra à lui pour le juger et le détruire.
Daniel conclut son discours au roi de Babylone en disant : « Ce qu’annonce le rêve est chose certaine » ; ce qui veut dire qu’une réalité lui correspond et il s’agit bien d’un rêve prémonitoire.
L’interprétation que Daniel donne à Nabuchodonosor n’est pas farfelue parce qu’en racontant d’abord le contenu du rêve, il prouve qu’il parle au nom et avec l’aval du « Dieu des cieux ». Le roi de Babylone est sans doute un tyran exécrable, mais il comprend très bien que Daniel dit vrai.
Verset 46
Je continue le texte.
Alors le roi Nabuchodonosor se jeta la face contre terre et se prosterna devant Daniel, il ordonna de lui offrir des offrandes et des parfums (Daniel 2.46).
Alors qu’il écoutait le récit de Daniel, le roi avait les yeux qui lui sortaient des orbites ; maintenant il a la tête qui tourne ; il est abasourdi par tout ce qu’il vient d’entendre mais il ne met pas un instant en doute l’interprétation que Daniel lui a donnée. Il se redresse et se met à aboyer des ordres, ordonnant qu’on honore Daniel comme s’il était l’une des nombreuses divinités de Babylone.
Il ne fait pas l’ombre d’un doute que devant ces hommages de Nabuchodonosor Daniel reste de marbre et ne gonfle pas la poitrine parce que ces flatteries n’ont pas le moindre effet sur lui. Néanmoins, il les accepte pour plusieurs raisons. D’abord, il est celui en qui le Dieu suprême vient de manifester son insurpassable sagesse et force. Ensuite, ce roi païen et idolâtre a besoin d’adresser sa reconnaissance à quelque chose de concret qu’il peut voir et saisir, car il ne peut pas comprendre que le seul vrai Dieu est invisible et doit être seulement adoré en esprit et en vérité (Jean 4.23). En troisième lieu, Daniel se dit que plus il sera élevé en dignité dans l’opinion du roi et plus il pourra améliorer le sort de ses concitoyens exilés.
Verset 47
Je continue le texte.
Puis il (Nabuchodonosor) lui déclara : Il est bien vrai que votre Dieu est le Dieu des dieux, le souverain des rois et celui qui révèle les secrets, puisque tu as pu me dévoiler ce secret (Daniel 2.47).
Nabuchodonosor fait un pas dans la bonne direction puisqu’il reconnaît que le Dieu de Daniel est supérieur aux autres et qu’il lui doit obéissance. Cependant, il reste un polythéiste convaincu car il n’a toujours pas compris qu’en dehors de l’Éternel il n’y a pas de dieux. Pourtant, il accepte quand même que « le Dieu des cieux est celui qui révèle les secrets », et le seul et que c’est lui qui l’a établi roi (Daniel 2.37-38).
Non seulement l’Éternel a placé Nabuchodonosor à la tête de l’empire babylonien, mais il condescend à se révéler à lui au moyen d’un rêve que Daniel lui a interprété. Dans sa souveraineté, Dieu choisit de se faire connaître à une personne plutôt qu’à une autre et dans ce cas précis, ce n’est pas dû au fait que ce roi est un brave homme, loin s’en faut car il n’a vraiment rien pour plaire. C’est le mystère de la grâce de Dieu.
Verset 48
Je continue.
Le roi éleva Daniel à une haute position et lui donna de nombreux et riches présents ; il le nomma gouverneur de toute la province de Babylone et l’institua chef suprême de tous les sages de Babylone (Daniel 2.48).
Le roi nomme Daniel grand vizir, chef de cabinet, premier ministre, ou quelque chose comme ça. Le voilà donc qui occupe un poste élevé et une position qui lui permet de venir en aide à ses concitoyens.
L’empire babylonien était divisé en provinces et chacune d’elles dirigée par un satrape (Daniel 3.2). Daniel reçoit la charge la plus prestigieuse puisqu’il devient le patron de Babylone où se trouve la cour royale. Et comme il est le seul de tous les sages à pouvoir interpréter les rêves, c’est lui qui devient leur chef.
Cette élévation rappelle ce qui est arrivé à Joseph fils de Jacob après qu’il ait expliqué au pharaon ce que signifiait son rêve concernant les vaches grasses et les vaches maigres. Je lis ce passage :
Le pharaon dit à Joseph : Tu seras donc à la tête de mon royaume, et tout mon peuple obéira à tes ordres. Moi-même je ne serai au-dessus de toi que par le trône. Ainsi, lui dit-il, je te mets à la tête de toute l’Égypte. Et le pharaon retira son anneau de sa main et le passa au doigt de Joseph ; il le fit revêtir d’habits de fin lin et lui suspendit un collier d’or au cou. Il le fit monter sur son deuxième char et, sur son parcours, on cria : À genoux ! C’est ainsi qu’il le mit à la tête de toute l’Égypte (Genèse 41.40-43).
D’abord Joseph et maintenant Daniel occupent un poste clé dans une administration païenne idolâtre dirigée par un roi puissant. En fait, tous deux devinrent quelque chose comme premier ministre du royaume.
Verset 49
Je finis de lire le chapitre 2.
À la demande de Daniel, le roi confia l’administration de la province de Babylone à Chadrak, Méchak et Abed-Nego, et Daniel lui-même demeura à la cour du roi (Daniel 2.49).
Daniel n’oublie pas ses compagnons d’armes qui reçoivent eux aussi des postes élevés en devenant ses auxiliaires et ses subordonnés dans l’administration de Babylone. Ayant coopéré avec lui dans la prière, ils ont droit à la récompense.
Cet exemple et plusieurs autres semblables (comparez 2Rois 4.13), prouvent qu’il est non seulement acceptable mais que c’est une bonne idée que de faire profiter ses amis d’une promotion quand on en a la possibilité. Par contre, pistonner quelqu’un à un poste qu’il n’est pas capable d’assumer ou qu’il utilisera pour ses fins personnelles est une démarche tragique, une magouille répréhensible. Mais aider quelqu’un à progresser dans sa carrière professionnelle est une bonne action. D’ailleurs, un proverbe dit :
Ne refuse pas un bienfait à celui qui en a besoin, quand il est en ton pouvoir de l’accorder (Proverbes 3.27 ; OST).
Le chapitre 2 de Daniel a présenté deux grands thèmes : d’une part, la divination sous toutes ses formes est entièrement discréditée au profit de la révélation prophétique qui elle est mise à l’honneur, et d’autre part la destitution future des puissances terrestres sous ses formes successives qui seront remplacées par le royaume de Dieu. L’Éternel que l’auteur représente est à l’opposé de la raison et de la philosophie humaines.
Pour Daniel, le règne du Dieu unique n’est pas seulement une idée mais un absolu et un fait historique qui se développe au fil des siècles et qui aboutira à un nouvel ordre des choses et à une organisation parfaite de l’humanité sous le sceptre du Messie, le roi divin. « Que ton règne vienne ! » est la pensée qui anime tout le livre de Daniel.
Chapitre 3
Introduction
Nous arrivons au chapitre 3 qui raconte la délivrance miraculeuse de trois jeunes Hébreux jetés dans une fournaise pour avoir refusé d’adorer la statue d’or de Nabuchodonosor. Cet événement fait suite au rêve de la statue du chapitre précédent.
Le roi de Babylone est au sommet de sa gloire ; il règne sur un vaste empire, ce qui est souligné par le refrain de la formule araméenne qui ponctue le récit du chapitre 3 (Daniel 3.4, 7, 31 ; comparez Daniel 4.1 ; 5.19 ; 6.25 ; 7.14 ; Apocalypse 5.9 ; 11.9), refrain qui est traduit par « peuples et nations de toutes langues » ou quelque chose de similaire.
Verset 1
Je commence de lire le chapitre 3.
Le roi Nabuchodonosor fit faire une statue d’or de trente mètres de haut et de trois mètres de large. Il la fit ériger dans la plaine de Doura, dans la province de Babylone (Daniel 3.1).
D’après le vocabulaire employé, cette statue d’or est de forme humaine tout comme celle du rêve du roi dont il est question dans le chapitre précédent (Daniel 2.31). Elle représente la puissance de l’empire babylonien personnifiée comme il se doit dans la divinité suprême de la nation, le dieu Bel ou Mardouk, ainsi que de son serviteur : le grand, l’immense Nabuchodonosor. Oui, ça rappelle la fable du corbeau et du renard.
Cette « statue » est dite « d’or » parce que c’est ce qui frappe les regards, mais en réalité et à l’instar de beaucoup d’objets retrouvés dans les ruines de Babylone, elle est seulement plaquée or. Il en est d’ailleurs de même de l’autel de bois d’acacia recouvert d’or qui se trouvait dans le Tabernacle hébreu puis dans le Temple, et qui est pourtant appelé « autel d’or » (Exode 37.25 ; 39.38). De toute façon, il n’est guère possible qu’un colosse pareil puisse avoir été en or massif, encore que l’or ne manque pas à Babylone, car le pillage des nations conquises a permis au roi d’entasser des quantités énormes de métaux précieux.
Littéralement, le texte dit que cette statue fait « soixante coudées de haut et six de large ». Or la coudée babylonienne ordinaire mesure 525 mm. L’idole a donc exactement 31 m 50 de hauteur et 3 m 15 de largeur, ce qui fait qu’elle rivalise avec les palmiers et dattiers qui abondent en cette région.
Cette statue est dans un rapport hauteur/largeur de 10/1 ce qui ne correspond pas aux proportions du corps humain qui est environ 6/1 ; il est donc quasi certain que cette statue repose sur un imposant piédestal et que c’est l’ensemble qui fait 31 m 50 de haut.
Quoi qu’il en soit, même si une statue d’une telle hauteur est imposante, elle n’a rien d’extraordinaire puisqu’elle est plus petite que celle du colosse de Rhodes qui avait 70 coudées de haut, et elle ne dépasse pas les statues de Munich ou encore de Borromée située sur les îles du lac Majeur.
Cette idole impressionnante par sa taille et son éclat se trouve « dans la plaine de Dura ». Or à cette époque, il existe plusieurs villes de ce nom, car il désigne n’importe quel endroit entouré d’un mur ou de montagnes. Cependant, « Dura » doit être une localité dans le voisinage de la capitale. Or, dans la direction sud-sud-est à une dizaine de kilomètres de l’emplacement de l’ancienne Babylone, il y a un fleuve et on a découvert plusieurs collines portant le nom de « Dura ». La plus petite d’entre elles n’est rien d’autre qu’un cube de briques dont la base fait 14 m de côté et la hauteur 6 m. Selon un orientaliste célèbre (Oppert), ce serait le piédestal de la statue dont il est question dans ce chapitre 3.
Verset 2
Je continue le texte.
Puis il (le roi) convoqua les satrapes, les préfets, les gouverneurs, les conseillers, les trésoriers, les juristes, les magistrats et tous les dirigeants des provinces, pour l’inauguration de la statue qu’il avait fait dresser (Daniel 3.2).
Nabuchodonosor organise une sorte de conférence au sommet visant à le glorifier ce qui est un acte de défiance à l’égard du Dieu des cieux qui l’a placé sur le trône.
Les fonctions des personnalités représentées montrent que tous ceux qui ont une quelconque responsabilité dans l’empire sont invités au vernissage de l’idole sans la possibilité de refuser. Huit différentes classes d’autorités civiles et militaires sont mentionnées. « Les satrapes » représentent le roi dans les diverses régions de l’empire (comparez Daniel 6.2-4 ; Esther 1.1) ; « les préfets » sont des chefs de guerre ; « les gouverneurs » sont des hauts fonctionnaires ; « les conseillers » sont des secrétaires particuliers, « les trésoriers » s’occupent des finances du royaume, et « les juristes et les magistrats » représentent la justice. Quant aux « dirigeants des provinces », c’est le menu fretin au service des « satrapes ».
La dédicace de l’autoportrait du roi doit se faire dans la plus grande pompe. Toutes les personnalités présentes sont conviées dans un seul but, celui de jurer une fidélité totale et entière et de se donner corps et âme à leur roi bien-aimé.
Verset 3
Je continue.
Alors les satrapes, les préfets, les gouverneurs, les conseillers, les trésoriers, les juristes, les magistrats et tous les dirigeants des provinces s’assemblèrent pour l’inauguration de la statue que le roi Nabuchodonosor avait érigée et ils se tinrent debout face à la statue élevée par le roi (Daniel 3.3).
La répétition des huit différentes classes d’autorités civiles et militaires qui constituent le gratin de l’empire souligne l’importance politique et sociale exceptionnelle de cet événement sans précédent. Nabuchodonosor veut unifier son empire et en faire un immense gouvernement totalitaire avec une seule religion. Il cherche à reconstruire une sorte de « Tour de Babel » en quelque sorte.
Le jour de la grande dédicace est arrivé et tout le monde est présent sauf Daniel car il n’est pas mentionné dans la suite de ce récit. Il a évidemment une bonne raison de ne pas être de la partie mais elle ne nous est pas donnée. Cependant, comme Daniel est le principal conseiller de l’empereur et son représentant personnel, il y a tout à parier qu’il se trouve en mission loin en terre étrangère.
Cette nouvelle statue pose des problèmes et engendre des questions. Nabuchodonosor avait rêvé d’une première statue et après que Daniel lui en ait donné la signification, il s’était mis à plat ventre devant lui et avait déclaré :
Il est bien vrai que votre Dieu est le Dieu des dieux, le souverain des rois et celui qui révèle les secrets, puisque tu as pu me dévoiler ce secret (Daniel 2.47).
Cet événement aurait dû rabattre le caquet du roi de Babylone, mais c’est exactement le contraire qui s’est passé. Au lieu de s’humilier devant « le Dieu des cieux », il s’est inspiré de la statue qu’il a vue en rêve et de la tête d’or qui le représente pour se faire construire une idole ayant les dimensions de son arrogance, et qui correspond à rien de moins qu’une auto-déification de sa personne. Car il ne faut pas s’y tromper, cette statue instaure le culte de Nabuchodonosor et la glorification de la nation sur laquelle il règne. Avec le temps, ce roi qui est au summum de sa puissance, compte bien remplacer les dieux babyloniens traditionnels dans l’esprit de son peuple.
Comment est-il possible que Nabuchodonosor ait pu tomber si bas en commettant un tel acte d’arrogance après l’expérience extraordinaire qu’il a faite avec l’Éternel qui lui a parlé dans son rêve ? C’est insensé ! Absolument, mais tel est justement l’essence du mal, il n’a pas de sens. La révolte de la créature contre son créateur est un comportement totalement irrationnel.
J’ai déjà eu l’occasion de mentionner plusieurs fois cette parole sublime du prophète Jérémie qui a dit :
Le cœur de l’homme est trompeur par-dessus tout et il est désespérément malin ; qui pourra le connaître ? (Jérémie 17.9 ; Autre).
C’est là en effet la seule explication plausible à l’action absurde de Nabuchodonosor. Mais aussi incroyable que cela puisse paraître son attitude ne va pas aller en s’améliorant. Comme il va persister dans son orgueil et ses fautes grossières, il aura un nouveau rêve prémonitoire qui lui annoncera son jugement s’il ne se détourne pas de ses péchés. Seulement au lieu de se repentir, il va braver Dieu et dire :
N’est-ce pas là Babylone la grande que moi j’ai bâtie pour en faire une résidence royale ? C’est par la grandeur de ma puissance et pour la gloire de ma majesté que j’ai fait cela (Daniel 4.27).
Cette fois-ci il va trop loin et fait déborder la coupe proverbiale, ce qui déclenche un jugement de Dieu. Le roi va littéralement se mordre les doigts de sa conduite inique ; il devra ravaler son orgueil qui aura un goût très amer. Plus loin le texte dit :
La sentence prononcée contre Nabuchodonosor fut exécutée : il fut chassé du milieu des hommes, il se mit à manger de l’herbe comme les bœufs et son corps fut mouillé par la rosée du ciel, sa chevelure devint aussi longue que des plumes d’aigle et ses ongles ressemblaient aux griffes des oiseaux (Daniel 4.30).
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.