Daniel 3.4-18
Chapitre 3
Versets 4-5
Je suis né dans un tout petit hameau et pourtant il y avait une fanfare qu’on appelait « la clique du village ». La musique est un art et souvent une passion qui tient beaucoup de place dans la vie de bien des gens. Dans toutes les vogues, kermesses et réjouissances populaires, il y a de la musique et elle accompagne toujours les célébrations, les réussites et bien sûr, les victoires militaires.
Dans tous les Temples et palais datant d’anciennes civilisations, les archéologues trouvent des fresques sur lesquelles figurent des joueurs d’instruments célébrant leurs divinités ou leur souverain pour une raison ou pour une autre. Par exemple, la grande sculpture murale du palais (de Koyoundjik) de Ninive, capitale de l’empire assyrien, représente des musiciens fêtant le retour victorieux du roi Assourbanipal (669-626).
La musique est moralement neutre dans le sens qu’en soi, elle n’est ni bonne ni mauvaise, et tout comme un magnifique coucher de soleil plaît aux yeux, chacun peut trouver un genre de musique qui soit agréable à ses oreilles. C’est aussi un support idéal pour adorer Dieu et Jésus-Christ. Le roi David était un musicien accompli et l’apôtre Paul encourage les croyants à chanter à la gloire de Dieu quand il écrit :
Entretenez-vous par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout votre cœur les louanges du Seigneur ; – Que la Parole du Christ réside au milieu de vous dans toute sa richesse : qu’elle vous inspire une pleine sagesse, pour vous instruire et vous avertir les uns les autres ou pour chanter à Dieu de tout votre cœur des psaumes, des hymnes et des cantiques inspirés par l’Esprit afin d’exprimer votre reconnaissance à Dieu (Éphésiens 5.19 ; SER ; Colossiens 3.16 ; SEM).
Cependant, la musique peut aussi être utilisée à mauvais escient, jouer le rôle et avoir le même effet que l’alcool ou une drogue. Curieusement, dans les Textes Sacrés, la première mention d’instruments de musique remonte à un certain Joubal, arrière-arrière-petit-fils de Caïn, un aïeul dont nul ne peut être fier. Le texte dit que Joubal est « l’ancêtre de tous ceux qui jouent de la lyre et de la flûte » (Genèse 4.21).
Les personnes mal intentionnées peuvent se servir de la musique pour manipuler les émotions et passer outre nos défenses naturelles comme par exemple les valeurs morales ou l’instinct de conservation. Ce n’est pas pour rien que tous les régiments du monde défilent accompagnés d’une fanfare. Non seulement la musique « style militaire » aide à marcher au pas cadencé, mais elle pousse aussi une troupe de soldats à foncer tête baissée contre l’ennemi et à se faire massacrer.
Je continue maintenant de lire dans le chapitre 3 du livre de Daniel.
Un héraut proclama à voix forte : À vous, peuples, nations et hommes de toutes langues, on vous fait savoir qu’au moment où vous entendrez le son de la trompette, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la cornemuse et de toutes sortes d’instruments de musique, vous vous prosternerez devant la statue d’or que le roi Nabuchodonosor a fait ériger, et vous l’adorerez (Daniel 3.4-5 ; Autre).
Les auteurs anciens, les inscriptions, les fresques et les représentations murales mises à jour par les archéologues attestent que les Babyloniens ont un goût prononcé pour la musique instrumentale, qui est du reste un élément important de toutes les cérémonies religieuses et politiques de l’antiquité, ainsi que de la vie de tous les peuples comme je l’ai déjà noté.
Parmi les instruments de musique cités par Daniel, la cithare, la sambuque, le psaltérion et la cornemuse sont les seuls mots qui dans le livre sont d’origine grecque. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui ont conduit ceux qui adoptent une attitude critique à l’égard des Textes Sacrés, de dire que ce livre date du 2e siècle avant J-C (époque de la famille de prêtres juifs appelée Maccabées), car à cette époque, la Palestine est sous contrôle de la dynastie des Séleucides qui sont hellénistiques, c’est-à-dire de culture grecque. Soit dit en passant que parmi les souverains de cette dynastie se trouve l’ignoble Antiochus IV Épiphane, l’auteur de « l’abomination de la profanation » que Daniel mentionne plus loin dans le livre (Daniel 11.31).
Cependant, l’origine grecque des quatre instruments cités n’est pas surprenante pour plusieurs raisons. Premièrement, dans l’antiquité, le peuple grec est le peuple musicien par excellence. En second lieu, les colonies grecques établies en Asie Mineure, c’est-à-dire la Turquie actuelle, entretiennent déjà des relations étroites avec l’empire assyrien, et ses rois ont tous des mercenaires grecs à leur solde. Ces échanges continuent à l’époque de Nabuchodonosor qui avait enrôlé dans son armée un corps expéditionnaire grec commandé par le frère du célèbre poète grec Alcée (620- ?), compositeur de chants politiques et guerriers (et l’inventeur de la strophe alcaïque à quatre vers).
De plus, Ézéchiel (17.4) appelle Babylone « une ville de marchands » à cause de la présence des produits de l’industrie et de l’art grecs qui y sont parvenus très tôt par l’intermédiaire des Phéniciens, des Syriens et des Lydiens. J’ai déjà parlé de la Lydie qui se trouvait à l’ouest de la Turquie actuelle parce que son célèbre richissime roi Crésus fut battu par Cyrus le Perse. La Lydie donc avait des artistes grecs à son service et des relations avec l’Assyrie car elle était vassale de cet empire (jusqu’à la fin du 8e siècle).
Tous ces détails sont fastidieux, j’en conviens, mais ils expliquent facilement pourquoi des instruments de musique grecs sont utilisés à Babylone sous le roi Nabuchodonosor. Tout ça aussi pour rappeler que les Écritures sont étroitement imbriquées dans l’histoire humaine, l’art et les échanges commerciaux entre nations et qu’il faut étudier les Textes Sacrés dans leur contexte.
Dans son arrogance sans limites, le potentat babylonien se fait donc construire une statue d’or « tape-à-l’œil » qui scintille de ses mille feux. Comme il l’a placée dans une vallée, elle frappe les regards de très loin. Cette vision surréelle, accompagnée de l’orchestre philharmonique de Babylone, au milieu de la foule bigarrée des plus hautes personnalités du royaume, est un spectacle sublime qui va beaucoup jouer sur les émotions des participants.
Le héraut proclame à voix forte : « au moment où vous entendrez le son des instruments, vous vous prosternerez devant la statue d’or ». La musique est le signal, mais c’est son rythme entraînant et sa puissance qui ont pour but de pousser cette foule à rendre un culte à l’idole qui, dois-je le rappeler, représente la puissance de l’empire et surtout celle de son souverain, le seul, l’unique, le grand, l’immense roi de Babylone.
Nabuchodonosor a organisé cette immense kermesse afin de se faire adorer par les peuples, nations et hommes de toutes langues qui constituent son empire. En effet, les officiels convoqués représentent toutes les populations de l’empire quelles qu’elles soient.
Nabuchodonosor est un petit mesquin dans son genre parce que de toute évidence, il a omis d’informer ses braves administrateurs de la raison de leur convocation à Babylone. Mais maintenant que le héraut du roi a parlé, ils sont au courant et ils ont grand intérêt à coopérer.
Ce despote ne fait rien à demi-mesure ; il exige une soumission totale, entière et absolue à son autorité. Les officiels doivent non seulement s’incliner bien bas devant la statue mais aussi l’adorer, ce qui lui confère une signification à la fois politique et religieuse. Il s’agit donc bien d’un acte de pure idolâtrie.
Comme aucun dieu particulier n’est affilié à cette statue, c’est probablement parce que le roi veut instituer une nouvelle religion ayant cette statue comme point de mire. En d’autres mots, et même s’il ne le dit pas explicitement, Nabuchodonosor veut évacuer Mardouk et ses compères, toutes les divinités babyloniennes, pour les remplacer par lui-même ; c’est l’aboutissement logique de l’idolâtrie. En effet, comme l’idole est au service de l’adorateur, tôt ou tard, les deux finissent par se confondre et l’idolâtre devient son propre dieu. C’est bien la démarche de Nabuchodonosor. Il veut un royaume unifié avec un seul souverain et une seule religion et c’est lui qui sera à la fois le chef d’état, le grand-prêtre et la divinité qu’on adore. Le roi de Babylone dépoussière et remet à l’ordre de ce grand jour le culte impérial tel qu’il a toujours existé depuis la nuit des temps, et depuis les toutes premières dynasties humaines issues des fils de Noé.
Verset 6
Je continue le texte.
Celui qui refusera de se prosterner devant elle (la statue) et de l’adorer sera jeté aussitôt dans la fournaise où brûle un feu ardent (Daniel 3.6).
Cet avertissement a de quoi refroidir. Alors que la foule s’assemble autour de la statue, elle voit à proximité une fournaise infernale allumée pour ce grand jour et qui brûle déjà, pour bien montrer que Nabuchodonosor ne plaisante pas et que le châtiment suivra immédiatement toute désobéissance. Ce genre de supplice était courant chez les Chaldéens (comparez Jérémie 29.22).
Verset 7
Je continue.
C’est pourquoi au moment où tous les gens entendirent le son de la trompette, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la cornemuse et de toutes sortes d’instruments de musique, ces hommes de tous peuples, de toutes nations et de toutes langues se prosternèrent et adorèrent la statue d’or que le roi Nabuchodonosor avait fait ériger (Daniel 3.7 ; Autre).
Comme un seul homme, cette masse de dignitaires se met à plat ventre devant la statue. Par ce geste, les officiels reconnaissent et acceptent, au nom des peuples qu’ils représentent, l’autorité politique et religieuse de Nabuchodonosor. Mais ce n’est jamais qu’une forme extérieure d’adoration, un rite qui fait partie du métier d’administrateur des affaires de l’État. Cette courbette ne demande aucun sacrifice à des païens à qui rien n’interdit de reconnaître et d’adorer d’autres dieux que les leurs propres.
C’est comme dans l’Hindouisme qui compte au moins 330 millions de divinités ; en ajouter d’autres ne pose aucun problème. Par contre, il n’en est ainsi des Hébreux dont la religion exclue tout hommage adressé à un autre Dieu que l’Éternel.
Cette obligation d’adorer la statue plaquée or, sous peine de mort, pose donc un gros problème de conscience aux trois amis de Daniel, parce que d’une part, ce sont apparemment les seuls hauts dignitaires de race juive présents à cette grande kermesse, et d’autre part, ils ont décidé de rester fidèle à leur Dieu. En effet, ne pas se prosterner et adorer une image est l’un des 10 commandements de Moïse. Obéir à l’ordre du roi c’est donc transgresser la Loi de Dieu. Certes, ils auraient pu se dire : « On courbe l’échine mais le cœur n’y est pas », un genre de compromission courant et dans tous les domaines de la vie.
Verset 8
Je continue.
Sur ces entrefaites, certains astrologues vinrent porter des accusations contre les Juifs (Daniel 3.8).
Les « astrologues » sont mentionnés parce que ce sont les porte-paroles de tous les mages et sages du royaume. S’ils ont encore la tête sur leurs épaules, ils le doivent à Daniel et à ses trois amis qui leur ont épargné l’échafaud en obtenant de l’Éternel les renseignements que Nabuchodonosor exigeait d’eux, en l’occurrence le contenu et la signification de son rêve. Et voilà que pour les remercier, ils les trahissent.
Le mot traduit par « porter des accusations » est très fort, voire violent, car il signifie « déchirer en morceaux ». Cette dénonciation est sévère car l’intention évidente de ces hommes est d’éliminer les trois amis. Cet incident montre que l’origine et la position des quatre Hébreux a rendu jaloux les sages de Babylone, qu’ils ont la haine au ventre et qu’ils sont décidés de se débarrasser des quatre amis.
Versets 9-11
Je continue.
Ils s’adressèrent au roi Nabuchodonosor et lui dirent : Que le roi vive éternellement ! Ô roi, Sa Majesté a promulgué un édit ordonnant que tout homme se prosterne et adore la statue d’or dès qu’il entendrait le son de la trompette, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la cornemuse et de toutes sortes d’instruments de musique. Cet édit précise que quiconque refusera de se prosterner et d’adorer la statue sera jeté dans la fournaise où brûle un feu ardent (Daniel 3.9-11 ; Autre).
C’est la troisième fois que la même liste d’instruments est donnée et que l’ordre de se prosterner et d’adorer la statue est mentionné. Cette introduction est faite de manière formelle et selon le protocole en vigueur, de façon à ce que l’accusation qui va suivre soit prise en compte. Ces astrologues sont sûrs qu’en agissant ainsi ils auront gain de cause.
Verset 12
Je continue.
Or, il y a des hommes de Juda auxquels tu as confié l’administration de la province de Babylone, à savoir Chadrak, Méchak et Abed-Nego : ces hommes-là ne t’ont pas obéi, ô roi ; ils n’adorent pas tes dieux et ne se prosternent pas devant la statue d’or que tu as fait ériger (Daniel 3.12).
Habituellement, même les membres les plus brillants des peuples conquis ne sont jamais élevés aux plus hauts postes de l’État mais occupent une fonction subalterne. C’est bien ce qui a rendu jaloux les sages, qui étant de pure race babylonienne se sentent humiliés. La dénonciation précise que les coupable son juifs, donc des étrangers déloyaux. En outre, ce sont des ingrats puisqu’ils ont été honorés par le roi. Ils décrivent l’incident par trois négations : « ces hommes-là ne t’ont pas obéi ; ils n’adorent pas et ne se prosternent pas », ce qui bien sûr va obliger le roi à réagir.
Verset 13
Je continue.
Alors Nabuchodonosor s’irrita et entra dans une grande colère ; il ordonna de faire venir Chadrak, Méchak et Abed-Nego. On les amena donc devant le roi (Daniel 3.13).
Nabuchodonosor est réputé pour s’emporter facilement, alors comme on pouvait s’y attendre, et à l’instar d’un taureau dans l’arène, il voit rouge. On traîne donc les coupables devant leur juge.
Versets 14-15
Je continue.
Celui-ci prit la parole et leur demanda : Est-il vrai, Chadrak, Méchak et Abed-Nego, que vous n’adorez pas mes dieux et que vous ne vous prosternez pas devant la statue d’or que j’ai érigée ? Maintenant, êtes-vous prêts, au moment où vous entendrez le son de la trompette, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la cornemuse et de toutes sortes d’instruments de musique, à vous prosterner et à adorer la statue que j’ai faite ? Si vous refusez de l’adorer, vous serez jetés aussitôt dans la fournaise où brûle un feu ardent. Et quel est le dieu qui pourrait alors vous délivrer de mes mains ? (Daniel 3.14-15).
Le roi donne aux trois amis une seconde chance de lui jurer fidélité, en se courbant bien bas devant la statue qui le représente ; il demande une preuve de leur soumission totale et entière à son autorité. Pour qu’ils soient bien au clair sur les conséquences de leur refus, il leur rappelle que la fournaise ardente les attend.
La question : « Et quel est le dieu qui pourrait alors vous délivrer de mes mains ? » sous-entendu évidemment « aucun », montre bien que Nabuchodonosor prétend détenir l’autorité suprême autant dans le domaine religieux que politique. Il met au défi tous les dieux du ciel et d’ailleurs de l’empêcher d’agir comme il l’entend. Cette affaire devient maintenant un conflit entre l’Éternel et le roi de Babylone.
Ce n’est pas la première fois qu’un potentat méprise le Dieu des Hébreux. Le roi assyrien Sennachérib, en la personne de son aide de camp, avait déjà affiché une telle arrogance. Je résume le passage :
Vous direz à Ézéchias, roi de Juda : Ne te laisse pas tromper par ton Dieu en qui tu te confies s’il te dit que Jérusalem ne tombera pas entre les mains du roi d’Assyrie. Tu as toi-même appris comment les rois d’Assyrie ont traité tous les pays, comment ils les ont voués à la destruction complète. Crois-tu que toi seul tu y échapperais ? Les dieux de ces pays ont-ils délivré ces gens ? (Ésaïe 37.10-12).
La suite du texte nous apprend que :
L’ange de l’Éternel intervint dans le camp assyrien et y fit périr cent quatre-vingt-cinq mille hommes. Le lendemain matin, au réveil, le camp était rempli de tous ces cadavres. Alors Sennachérib, roi d’Assyrie, leva le camp, et repartit pour Ninive, où il resta (Ésaïe 37.36-37).
Plus tard ce roi a fini assassiné par deux de ses fils (Ésaïe 37.38). A cette époque on fait tout en famille.
Tout comme Sennachérib, l’orgueil démesuré de Nabuchodonosor va se retourner contre lui et le mettre dans un grand embarras. Le vrai Dieu va prouver qu’il est capable de délivrer les siens, tout comme il a su révéler à Daniel le rêve de la statue ainsi que sa signification.
Verset 16
Je continue le texte.
Chadrak, Méchak et Abed-Nego répondirent au roi : Ô Nabuchodonosor, il n’est pas nécessaire de te répondre sur ce point (Daniel 3.16).
A la question méprisante du roi : « quel est le dieu qui pourrait alors vous délivrer de mes mains ? », les trois amis ne daignent pas répondre, signifiant par là qu’ils persistent et signent. Ils ne cherchent pas à être irrespectueux mais ils n’ont rien à dire, aucune défense à invoquer et aucune intention de revenir sur leur premier refus de se prosterner devant l’idole. Ils continuent à proclamer que l’Éternel est le seul Dieu vrai et vivant, que lui seul doit être adoré, et ils placent leur vie entre ses mains.
Versets 17-18
Je continue.
Si nous sommes jetés dans la fournaise où brûle un feu ardent, notre Dieu que nous servons peut nous en délivrer, ainsi que de tes mains, ô roi ! Mais même s’il ne le fait pas, sache bien, ô roi, que nous n’adorerons pas tes dieux et que nous ne nous prosternerons pas devant la statue d’or que tu as fait ériger (Daniel 3.17-18).
Bien que ces jeunes Hébreux soient des administrateurs de Nabuchodonosor, ils sont d’abord au service de l’Éternel, une puissance bien supérieure. Et même s’ils ne connaissent pas ses desseins à leur égard, ils savent très bien où se situe leur devoir. En effet, les deux premiers des 10 commandements qui interdisent toute forme d’idolâtrie s’appliquent parfaitement à leur situation. Je les lis :
Je suis l’Éternel ton Dieu (qui t’ai fait sortir d’Égypte, du pays où tu étais esclave). Tu n’auras pas d’autre dieu que moi. Tu ne te feras pas d’idole ni de représentation quelconque de ce qui se trouve en haut dans le ciel, ici-bas sur la terre, ou dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras pas devant de telles idoles et tu ne leur rendras pas de culte, car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu qui ne tolère aucun rival (Exode 20.2-5).
Les trois amis ont décidé qu’il est plus important d’obéir à Dieu que de sauver leur peau, et si l’Éternel choisit de ne pas les délivrer, peu importe, de toute manière ils obéiront à sa Loi. Ils refusent donc de suivre les directives du roi et de se prosterner devant son image même si ça leur coûte la vie. Leur réponse est franche, directe et ferme mais exempte de tout fanatisme.
Il faut beaucoup de courage à ces trois amis pour adopter une telle position, car il est quasi certain qu’ils croient que leur dernière heure vient de sonner. En effet, il faudra un miracle tout à fait extraordinaire pour qu’ils ne périssent pas une fois jetés dans la fournaise qui doit être aussi ardente que le cratère d’un volcan en éruption.
Et moi dans tout ça, je ne peux pas m’empêcher de me demander ce que j’aurais fait à leur place. Qu’est-ce qu’une petite courbette après tout ? Mais ce genre de compromission n’est pas pour eux car il ont des principes de vie et s’y conforment. Quel exemple !
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.